Analyse de ressources typographiques : Le courrier, Communication, bureautique et secrétariat |
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L'IBN a sorti en 1991 la norme belge NBN Z 01-002 relative à la "classification et frappe de documents". En septembre 2002, l'IBN édite sa 3e édition, référencée à chaque page NBN Z 01-002(2003) [NDLR : sans espace devant la parenthèse ouvrante, donc en contradiction avec les règles qu'elle préconise].
Dès 2004, madame Lipmanne publie son livre Grammaire des règles typographiques et de disposition de documents. Document intéressant, puisque certains auteurs considèrent que les ouvrages de Mme Lipmanne sont des "références dans le domaine de la communication et de la bureautique en Belgique". En 2008, madame Lipmanne publie toujours aux éditions Labor, un deuxième livre Le courrier, Communication, bureautique et secrétariat, dans lequel elle n'oublie pas de remercier la maison d'éditions pour le soin apporté à sa publication.
Une analyse plus approfondie de ce fichier nous permettra de commenter le contenu de ce nouveau document lui aussi considéré comme la bible à suivre et de vérifier si ce contenu justifie la réputation qu'on lui accorde :
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que dans un ouvrage qui défend une culture typographique tout au long de 216 pages, non seulement aucune distinction ne soit faite entre les guilles dactylographiques (""), ici trop fréquemment présents dans un ouvrage typographique, et les guillemets de la langue française (« »),
mais de plus, une incohérence caractérisée concernant l'usage des uns ou des autres, parfois même sur la même page.
À notre grande satisfaction, les premiers sont employés de façon cohérente sans espace intérieure (conformément à la norme belge),
les seconds ne respectent cette espace intérieure qu'occasionnellement (à nouveau, incohérence = incompétence typographique).
(voir guillemets)
L'auteur montre ainsi qu'elle ne tient pas compte du Code de rédaction interinstitutionnel qui précise «
Utiliser les guillemets propres à la langue.
En langue française, il existe trois niveaux de guillemets (entre parenthèses, le code alphanumérique à utiliser pour la saisie):
niveau 1 (citation principale) |
«…» | (Alt 174/Alt 175) |
niveau 2 (citation dans citation) |
“…” | (Alt 0147/Alt 0148) |
niveau 3 (citation dans citation dans citation) |
‘…’ | (Alt 0145/Alt 0146) |
L'auteur n'ignore cependant pas l'existence de guillemets différenciés,
puisqu'en page 107, elle précise « Des guillemets différents peuvent cerner les citations et les sous-citations. », ce qui confirme l'obstination à défendre l'indéfendable ;
qu'outre les trois cas signalés ci-dessus en 3., aucune autre distinction n'existe entre les espaces normales (ou justifiantes) et celles qui doivent être insécables, voire fines, afin d'éviter le rejet à la ligne suivante d'un caractère isolé ou d'une unité séparée de sa valeur chiffrée (voir « ponctuation et espace ») ;
l'auteur montre aussi qu'elle ne tient pas compte du Code de rédaction interinstitutionnel qui précise en cinq endroits dans son Code que les espaces fixes ou protégés que nous appelons généralement espaces insécables : « [...] permettent d’éviter de couper en fin de ligne des entités qui doivent rester en un seul bloc. À utiliser uniquement dans les cas suivants, outre les cas indiqués dans les règles de ponctuation (voir point 6.4):
NB: Dans Word, l’espace fixe s’obtient avec la séquence Alt 0160 ou Ctrl-Shift-barre d’espacement. » (cf. ici)
que, malgré l'usage correct du vocabulaire spécifique 'bas de casse', à deux reprises dans cet ouvrage, l'auteur utilise encore le vocabulaire inadéquat de 'minuscule' en lieu et place du 'bas-de-casse'.
page 17 :
[...] le prénom est écrit en entier et présenté en minuscules avec une initiale majuscule
[NDLR : une majuscule ne peut être qu'initiale (voir Majuscule-minuscule et Dico bas de casse) ;
et si l'on veut parler de la présentation d'une minuscule, on ne peut qu'utiliser le bas-de-casse] ;
page 35 :
Dans l'en-tête, le nom d'une personne peut se présenter indifféremment en lettres minuscules ou en lettres capitales.
C'est ne pas compter les erreurs concernant l'emploi du mot “majuscule” :
page 17 : Puisqu'il s'agit d'un document personnel, dans un souci de précision, le prénom est écrit en entier et présenté en minuscules avec une initiale majuscule. Le nom est seulement indiqué en lettres capitales s'il illustre un prénom.
page 19 : Le nom de la localité est toujours dactylographié en majuscules.
page 21 : Un mot écrit tout en majuscules n'est pas très lisible, il est [...]
page 47 : Transformer "Vichy" en mode majuscule
page 81: [...] un nom de famille est toujours écrit en mode "majuscule accentuée.
page 137 : les caractères dont les majuscules ne sont pas d'une parfaite lisibilité.
page 160 : Évitez d'écrire trop de termes en majuscules car cela fatigue l'œil.
page 160 : Évitez à tout prix [...] de l'imprimer [= son nom] dans le texte en lettres majuscules.
Et c'est avec un grand étonnement qu'on lit aussi à la page 89 : LA MAJUSCULE ET LA CAPITALE Un mot, un texte peuvent être écrits en capitales: ils ne pourraient l'être en majuscules. En imprimerie, la lettre majuscule a le même dessin que la capitale mais elle est plus grande, ce qui justifie cette distinction entre petites capitales et grandes capitales.
À l'opposé du terme capitale, majuscule a un sens particulier qui dépasse le niveau du graphisme: la majuscule possède une mission linguistique qu'il nous appartient de préciser... sans aucune précision... comme si ce texte avait été collé là, sans jamais avoir été lu ni compris par l'auteur, en complète contradiction avec ce qui est dit par ailleurs...
Un texte venu de nulle part... de nulle part, pas si sûr que ça, Albert DOPPAGNE, philosophe et liguiste belge, décédé en 2003, dans les premières lignes du premier chapitre de son œuvre Majuscules, abréviations, symboles et sigles, Pour une toilette parfaite du texte a écrit exactement la première phrase du texte relevé ci-dessus.
N'essayez pas de comprendre la deuxième phrase : nous avons déjà tenté d'expliquer ces nuances dans nos pages Majuscule-minuscule et Dico bas de casse.
La majuscule est une qualité intrinsèque du premier caractère d'un mot, d'un ver ou d'une phrase selon des critères grammaticaux propres à chaque langue (le français ne met pas de majuscule à chaque substantif, comme le fait l'allemand),
le typographe s'attarde à la façon dont chaque caractère est présenté, les habitudes typographiques sont que les minuscules soient écrites en bas-de-casse et les majuscules en capitales.
Comme dans un texte manuscrit, les majuscules sont généralement d'une taille supérieure aux minuscules, l'imprimerie a aussi des capitales plus grandes que les bas-de-casse, mais les auteurs demandent de plus en plus à écrire certains mots ou titres entièrement en « majuscules », comme ils disent (ce qui ne se fait jamais en écriture cursive)... les imprimeurs savent alors qu'ils doivent écrire en « capitales » en employant de petites capitales pour les minuscules et de grandes capitales pour les majuscules... sauf instructions différentes souhaitées par l'auteur.
Mélanger le vocabulaire du grammairien et celui du typographe, c'est un peu comme prétendre que le pécari a la même forme qu'une laie mais est plus grand, ce qui explique la différence entre sanglier et marcassin... c'est comme vouloir forcer un convive à votre table qui refuse du porc, sous prétexte que vous lui servez du verrat ou de la truie, ou encore du sanglier, du phacochère, du pécari ou du piétrain... « C'est pas du porc, c'est du cochon ! »
« Une typographie personnelle est une typographie défectueuse. Seuls les débutants et les imbéciles peuvent l'exiger. » (Jan Tschichold, Livre et Typographie.) |
L'auteur ne croit pas elle-même à l'exactitude de cette règle, puisque, sur 216 pages,
* dès la page 11, on retrouve une énumération qu'elle qualifie de longue selon ses critères, mais dont les items se terminent par des virgules et,
* dès la page 15, on rencontre une énumération dont un item se termine par un point non suivi d'une capitale,
* dès la page 29, on y trouve des énumérations qui ne respectent aucune des règles que l'auteur propose, mais qui est parfaitement correcte et conforme aux normes typographique de la langue française (voir notre page énumérations),
* et à la page 33, on découvre une nouvelle énumération dans laquelle chaque item se termine par un point, sans que l'item suivant ne commence par une majuscule, notée en capitale...
Indiquer qu'il s'agissait d'une tolérance ou d'une nouvelle tendance aurait pu être accepté ; mais surtout ne pas laisser sous-entendre qu'il s'agit (ou pourrait s'agir) de normes belges, édictées par l'IBN ;
on ne comprend d'ailleurs pas que l'I.B.N. n'ait pas réagi à cette usurpation ;
Merci à Jean-Louis qui a pris le temps de relever d'autres cas :
que l'auteur reprenne deux fois les mêmes caractéristiques et vocabulaire concernant les polices de caractères, à savoir en pages 21 et 33 ;
Allez, j'en arrête là, car j'y perds non seulement mon latin,
À bon entendeur...
Et merci à ceux qui considéraient cet ouvrage comme une 'bible' de ne le considérer que pour ce qu'il est... je n'ai pas dit comme une 'œuvre hérétique', mais autant d'imperfections dans un ouvrage qui se prétend être une référence me donnent l'envie de le dire.
Voir aussi :
et les caractères spéciaux avec "alt"... toujours utile...
caractère capitale |
À | Â | Ç | È | É | Ê | Ë | Î | Ï | Ô | Ù | Û | Ü |
alt + 4 chiffr. | 0192 | 0194 | 0199 | 0200 | 0201 | 0202 | 0203 | 0206 | 0207 | 0212 | 0217 | 0219 | 0220 |
alt + 3 chiffr. | 183 | 182 | 128 | 212 | 144 | 210 | 211 | 215 | 216 | 226 | 235 | 234 | 154 |
caractère bas d casse |
à | â | ç | è | é | ê | ë | î | ï | ô | ù | û | ü |
alt + 4 chiffr. | 0224 | 0226 | 0231 | 0232 | 0233 | 0234 | 0235 | 0238 | 0239 | 0244 | 0249 | 0251 | 0252 |
alt + 3 chiffr. | 133 | 131 | 135 | 138 | 130 | 136 | 137 | 140 | 139 | 147 | 151 | 150 | 129 |
caract§re autre |
« | » | œ | æ | Œ | Æ | … | esp. inséc. |
“ | ” | " | ‘ | ’ |
alt + 4 chiffr. | 0171 | 0187 | 0156 | 0230 | 0140 | 0198 | 0133 | 0160 | 0147 | 0148 | 0034 | 0145 | 0146 |
alt + 2 ou 3 chiffr. | 174 | 175 | 339 | 145 | 338 | 146 | / | 255 | / | / | 34 | / | / |
caractère autre |
– | — | ¡ | ¿ | ¼ | ½ | ¾ | ± | ñ | Ñ | € | . | . |
alt + 4 chiffr. | 0150 | 0151 | 0161 | 0191 | 0188 | 0189 | 0190 | 0177 | 0241 | 0209 | 0128 | 0 | 0 |
alt + 2 ou 3 chiffr. | 173 | 168 | 172 | 171 | 243 | 241 | 164 | 165 | / | / | / |
Si vous n'avez pas de pavé numérique sur un ordi portable,
il suffit d'appuyer sur les touches Fn et NumLock (Inser) en même temps,
et le pavé numérique sur les touches
7(7) 8(8) 9(9) 0(/)
U(4) I(5) O(6) P(*)
J(1) K(2) L(3) M(-)
?(0) /(.) §+(+)
(la dernière ligne/colonne est/sont différente(s) selon les claviers belges, français...)
sera activé
et les raccourcis Alt + code chiffré fonctionneront.
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