Conseils de typographie

Analyse de ressources typographiques : La mise en forme de documents : Courrier,...
cuy copyleft
  See You Why?  

analyse keirsbilck | Orthotypographie accueil |   analyse lipmanne

 

La mise en forme de documents : Courrier, ...

Dès son introduction, l'auteur du document étudié avertit le lecteur : « Les pages qui suivent contiennent certaines informations extraites du manuel "Le courrier" de Madame Francine Lipmanne dont les ouvrages sont des références dans le domaine de la communication et de la bureautique en Belgique.
Réf.: LIPMANNE Francine, Le courrier, Labor Education
 ».

Nous invitons donc nos lecteur à lire (ou relire les remarques faites à propos d'un autre document de madame Lipmanne [ici]).

Une analyse plus approfondie de ce fichier nous permettra de commenter le contenu de ce document souvent considéré comme la bible à suivre :
 

  1. Le document analysé :
    La mise en forme de documents : Courrier, ..., Dominique Lieffrig, (revisité le 20/04/2015)
    http://www.clicparclic.eu/cpc/telechargements/dac_trait_txt/theorie/MiseEnForme_Docs.pdf
    aussi accessible ici.
     
  2. Analyse globale :
    * Dès son introduction, l'auteur du document prend une précaution oratoire. Reste à voir ce que nous pensons de ce document.
     
  3. Nous avons apprécié :
    1. la disparition de la plupart des points de suspension en fin d'énumérations, et leur remplacement par « , etc. » nettement plus correct. Cependant, on observe encore de nombreux points de suspension en fin d'énumérations, tantôt précédées uniquement de l'espace, conformément aux normes belges, mais pas aux normes de la typographie de la langue française, tantôt précédées de la séquence [virgule espace points de suspension], ce qui constitue une contradiction de sens concernant la ponctuation (voir note de bas de page [1] de notre page "ponctuation et espaces" ou notre commentaire concernant l'abréviation "etc." de notre page "abréviations") ;
       
    2. une cohérence concernant les deux-points qui suivent les normes belges que nous ne partageons point. Cependant, on peut se demander pourquoi le grammage du papier en page 59, l'évolution de la protection sociale a long terme en page 63 et les trois notes de bas de page de la page 62 ne suivent pas ces normes... un copier-coller probablement d'un document qui n'accepte pas ou ne suit pas ces normes belges, à moins que ce soit un « Chasser le naturel, il revient au galop. » ;
       
    3. même cohérence pour les points-virgules sauf pour deux cas en page 60 ;
       
     
  4. Nous avons déploré :
    1. que dès la lecture de la "table des matières", nous observons un mélange de lettres capitales tantôt accentuées, tantôt non. Même si nous pensons comme l'Académie française que tout caractère accentué en bas de casse doit l'être en capitale, nous acceptons le choix de ne pas accentuer ses caractères. Mais ne le faire que lorsque l'on sent un vent favorable fait plus preuve d'une incohérence que d'un choix typographique.
      Les auteurs se défendent parfois en prétendant que chaque niveau de titre a sa propre typographie, mais ici l'argument ne tient pas la route ; il s'agit bien d'un manque de cohérence, car on y lit :
      1 PRÉAMBULES .....................................................................................................1
      2 LES DIFFERENTS ELEMENTS ................................................................................2
      ou encore :
         1.1 DÉFINITIONS ...............................................................................................1
         1.4 LES CONSTITUANTS D'UNE LETTRE DANS LE DOMAINE MEDICAL .......................2
       
    2. l'usage incorrect des abréviations d'ordre numérique : 2me ou 2me, en lieu et place de 2e les seules valables ;
       
    3. qu'aucune distinction n'existe entre les espaces normales (ou justifiantes) et celles qui doivent être insécables, voire fines, afin d'éviter le rejet à la ligne suivante d'un caractère isolé ou d'une unité séparée de sa valeur chiffrée (voir "ponctuation et espace") ;
       
    4. que l'auteur suive le mauvais conseil lu dans "Grammaire des règles typographiques et de disposition de documents" et qu'on puisse voir que le signe "degré" est employé en lieu et place de la lettre supérieure (ou en exposant) 'o', alors que ces deux caractères sont très différents. Pour numéros, au pluriel, on écrirait  'n°s' au lieu de 'nos' ; de même, 'f°s' au lieu de 'fos' (voir "abréviations") ;
       
    5. que les règles concernant les énumérations courtes et longues (que l'on sait n'appartenir à aucune typographie, même pas la belge) donnent lieu à des bizarreries typographiques ;
      dès la page 1, on observera une liste primaire de 5 points (numérotés 1° à 5°) : le lecteur observera que les deuxième et quatrième se terminent par un point non suivi d'une capitale... alors que le bas de casse utilisé aurait été correct si l'auteur avait suivi les règles de typographie conventionnelle de la langue française, à savoir que :
      1. sauf exceptions (voir notre page "énumérations"), chaque élément d'une énumération principale se termine par un point-virgule, sauf le dernier par un point,
      2. sauf exceptions (voir notre page "énumérations"), chaque élément d'un sous-paragraphe se termine par une virgule, sauf le dernier par un point-virgule ;

       
      Ici encore, merci Jan Tschichold. Se lancer dans la conception de nouvelles règles typographiques n'est pas donné à tout le monde... et défendre des règles qu'on ne partage pas génère des inepties ;
       
  

Références :

 

 



 

analyse keirsbilck | Orthotypographie accueil |   analyse lipmanne