La ponctuation et les espaces |
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« Donnant à entrevoir, la ponctuation érotise et humanise la langue. Sans elle, les signes manquent de caractère. Elle les dote d'une psychologie, voire d'un tempérament. Ils sont inquiets, turbulents, hypocrites, décidés, pondérés ou volages. »
Jean-Michel Maulpoix, Éloge de la ponctuation
Nous n’insisterons pas ici sur l’importance de la ponctuation, ni sur l’historique[9] de cette ponctuation, mais sur l’aspect typographique des espaces les encadrant. Il n'est pas rare de trouver seul, en début de ligne, un point d'interrogation ou un guillemet fermant, voire un symbole tel que €... cette page devrait vous aider à espacer correctement les ponctuations sans connaitre les problèmes de rejet à la ligne non souhaité.
Nous ne pourrions cependant pas faire sans rappeler l’éternel exemple que tout le monde connaît probablement : « Le directeur dit l’instituteur est un imbécile », qui selon que l’on soit l’instituteur ou le directeur, se notera :
ou dʼun directeur sʼadressant à un membre du personnel :
Ni le cas de cette mère de famille qui sʼécrie : « Et si on mangeait les enfants ? », à moins que ce ne soit : « Et si on mangeait, les enfants ? » Ni même le cas de ce prof dʼanglais qui, sous la dictée monocorde de la phrase : « woman without her man is nothing », sʼétonna de découvrir les variantes « Woman, without her man, is nothing! » et « Woman! Without her, man is nothing. » Ni encore le cas de ce notaire qui prit note en sténo des dernières volontés de son client et les nota dans ses actes : « je laisse mes biens à ma sœur non à mon neveu jamais sera payé le compte du tailleur rien aux pauvres » et n'imagina pas qu'après le décès de son client, chacun y alla de son interprétation. |
Nous ne pourrions négliger de citer cette lettre de George Sand à Charles Edmond, en aout 1871 : « On a dit “Le style, c’est l’homme”. La ponctuation est encore plus l’homme que le style. La ponctuation c’est l’intonation de la parole, traduite par des signes de la plus haute importance. Une belle page, mal ponctuée, est incompréhensible à la vue ; un bon discours est incompréhensible à l’oreille s’il est débité sans ponctuation, et désagréable si la ponctuation est mauvaise. » |
Et que penser de cette dictée sans faute qui devient rapidement, sans ponctuation correcte, une dictée et 100 fautes...
Espace
En typographie, on désigne sous le nom d’une (sic !) espace le blanc placé entre les lettres ou les mots (voir preuve émanant de différents dictionnaires ici).
Les typographes font appel à différents types dʼespaces, surtout lorsquʼil sʼagit de justifier un texte, cʼest-à-dire de lʼaligner à gauche et à droite. La plupart du temps, le clavier dactylographique ne permet pas une telle finesse et le choix se résume à pas d’espace ou espace.
Cependant, compte tenu des logiciels et traitement de texte actuels, nous insistons pour que l’on tienne compte de la différence entre l’espace normale et l’espace insécable, voire entre l’espace fine et l’espace insécable. Selon les auteurs, cette espace insécable est aussi appelée espace fixe ou espace protégée.
Inutile de se tracasser pour l’utilisation de cette espace insécable, les informaticiens de Bill Gates ont paramétré Word (depuis sa version 97) pour que cette espace soit insérée automatiquement là où il le faut dans la langue française (devant les deux-points, le point-virgule et les points d’interrogation et d’exclamation)... des professionnels chez Micro$oft ! ;o)... les autres traitements de texte ont d'ailleurs rapidement suivi et accepté cette règle propre à la langue française.
Lʼutilité de lʼespace insécable est d’empêcher l’apparition incongrue d’un des signes de ponctuation (souvent appelé ’signe de ponctuation double’ ou ʼsigne de ponctuation hauteʼ) relevés ci-dessus, en début de ligne, ce qui pourrait se produire avec une espace "normale", mais aussi dans de nombreux autres cas que nous tenterons de lister. Mais l'usage de l'espace insécable est plus large que d'empêcher l'apparition d'une ponctuation isolée en début de ligne : il permet aussi de ne pas voir se scinder des nombres à plus de trois chiffres, de ne pas séparer une valeur de son unité et biens d'autres. Nous préférons donc dire que l'espace insécable [contraire de sécable = que l'on peut couper] est une espace qui reste solidaire des mots qui le précède et qui le suive, permettant ainsi d’éviter que des sauts de ligne surviennent à des endroits inappropriés.
Wikipedia précise que Le code typographique français recommande d’insérer une espace fine insécable devant les signes de ponctuation doubles point-virgule, point d’interrogation, et point d’exclamation, ainsi que comme séparateur de milliers et comme séparateur sans valeur facilitant la lecture des numéros de téléphone ou des numéros et codes d’identification, etc.).
Le deux-points et les guillemets-chevrons constituent une exception en ce que le code typographique français recommande d’insérer devant le deux-points, ou entre les guillemets et le texte qu’ils renferment, non une espace fine insécable mais une espace insécable(espace-mot insécable). L’usage actuel en PAO française tend toutefois à généraliser l’usage de l’espace fine insécable dans tous les cas, aussi pour le deux-points et les guillemets.
* vocabulaire : espace normale, forte, fine, insécable, justifiante, mots, etc.
* Quand utilise-t-on lʼespace insécable ? Parfois fine ?
* Comment obtient-on cette espace insécable ? Et cette espace fine ?
* Voit-on une différence entre cette espace insécable et cette espace fine ?
* Comparaison : espace normale, insécable puis fine
* Règle du deuxième signe
* les diverses espaces accessibles en HTML
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* Ponctuation et règles dʼespacement
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L’espace normale est appelée espace forte, espace justifiante ou espace mots en typographie, et cette espace justifiante est sécable et de taille variable (pour permettre la justification en bordure droite d’un texte) qui permet un étirement proportionnel des espaces. L’espace insécable ou espace fixe ou encore espace protégée est une espace (dans le vocabulaire d’orthotypographie ou d’imprimerie, espace est féminin) de taille fixe (généralement un quart de cadratin), liant le mot qui la précède au mot (ou caractère) qui la suit (doù son nom insécable, qui ne peut pas être coupée). On notera cependant qu'en typographie numérique, l'espace insécable reste insécable, mais elle a perdu sa caractéristique de taille fixe... elle varie en typographie moderne, d'un quart à un sixième de cadratin. Au début de l’imprimerie avec caractères de plomb, l’espace fine (généralement dʼun sixième de cadratin, mais de taille variable selon les fontes) était, pour simplifier, une espace insécable dont on a réduit la taille, souvent de moitié (un texte écrit avec une police de taille 12 aura une espace fine de taille 6). Cette espace fine était plus étroite que l’espace mot et servait à séparer les signes de ponctuation double du caractère qui les précédait. Vous aurez deviné la définition du quart de cadratin. Lʼespace fine est donc toujours insécable, mais elle n'est plus toujours de taille fixe (voir colonnes 3 et 4 du comparatif ci-dessous). Lʼespace insécable est utilisée dans toutes nos langues nationales, mais ignorée des normes belges NB Z 01-002. En néerlandais, on parle de « harde spatie » et en allemand de « geschütztes Leerzeichen ». |
Espaces typographiques de différentes largeurs |
On utilisera l'espace insécable dans tous les cas où l'on ne souhaite pas que la suite du texte soit renvoyée seule en début de ligne suivante et cela peut dépendre de votre traitement de texte, de l'imprimante qui écrira votre texte, de la résolution de l'écran de l'internaute qui lit vos pages, etc. Voici déjà une liste non exhaustive de cas :
– fine avant une ponctuation dite double (; : ? et !) ou haute : |
Cʼest déjà important lorsquʼon publie sur papier... mais lʼauteur peut généralement en voir un tirage avant de signer son « bon à tirer » ; ce lʼest encore plus lorsquʼon publie sur le web... car on ne connait jamais la résolution de lʼécran de lʼinternaute qui nous lit.
Outre les exemples repris dans dʼautres pages, nous montrons ici une illustration du non usage (ou de lʼoubli) de cette espace insécable, signe indispensable à une typographie correcte. Ainsi, un site belge aussi respectueux de la typographie de la langue utilisée et aussi recommendable que « https://lespointssurlesi.be/blog/ » perd-il de son aura lorsquʼon y lit (la même page, sur deux écrans de résolution différente) :
[source : « https://lespointssurlesi.be/blog/author/nathalie/ », consultée le 26/01/2016]
voir ici.
Différence : comment distinguer l’espace insécable de l’espace fine ? Fine, non ; insécable ici. |
Pour rappel, une espace insécable utilisée entre un mot et un caractère de ponctuation double évite d’avoir ce dernier caractère seul en début de ligne. Elle évite aussi de couper un nombre de plusieurs tranches de trois chiffres sur deux lignes ou de séparer un nombre de l’unité qui suit, etc.
Difficulté accrue, puisquʼil sʼagit dʼun texte justifié avec un nombre restreint de caractères par ligne :
Elle vous permet de faire disparaître ces quelques hérésies, typiques avec lʼespace normale :
Quelle horreur... quand on ne connaît pas l’espace insécable, voire mieux, l’espace fine... |
qui, corrigées par l’emploi des espaces insécables, deviendront :
Déjà mieux, non ? |
et, pour les typographes avertis qui exigent l’espace fine, la seule parfaitement correcte, mais malheureusement trop souvent sécable dans les navigateurs internet :
... avec, en HTML, l’utilisation du style |
et, pour les typographes avertis qui exigent l’espace fine, la seule parfaitement correcte, et actuellement acceptée par les navigateurs internet récents :
... un simple |
||||
Le lecteur notera que la solution n° 3 engendre des espaces fines qui s'étirent en cas de justification du texte ; alors que la solution 4 n'étire pas les espaces fines (défaut particulièrement visible en cas de colonnes étroites), désolé, mais même si une typographie soignée doit choisir des espaces fines non variables, mon choix typographique reste l'option n° 3. Ce même lecteur aurait d'ailleurs pu signaler que chaque élément d'une date devrait être uni au suivant par une espace (fine) insécable aussi, ce qui vient d'être corrigé en juillet 2016. |
Seul un œil aiguisé (avec un bon navigateur) fera la distinction entre les deux derniers textes. Laissons au lecteur le temps d’analyser ces nuances et déplorons que l’espace fine ne soit pas systématiquement insécable. Pour vérifier si vous avez cet œil aiguisé (et aussi un bon navigateur), je vous suggère de comparer la position des caractères € ci-dessus, avec celle des caractères de la ligne précédente ou suivante.
Une lectrice ayant non seulement un œil aiguisé mais aussi une attention soutenue et un esprit critique (merci Sophie - mai 2016) nous a fait remarquer qu'elle aurait placé une espace (fine) insécable entre le ± et 172... exact, et nous avons corrigé aussitôt. Un autre œil critique pourrait aussi faire remarquer que les espaces de la ligne précédente s'étiraient anormalement suite à l'ajout de cette espace (fine) insécable, puisque le signe ± et l'espace qui le précédait disparaissent de la ligne pour 'se coller' au montant qui suit... ce qui illustre involontairement le travail du typographe à qui il appartient de choisir la meilleure solution en cas de texte justifié à placer entre des colonnes étroites.
C'est le moment de tenter une expérience dont le résultat peut dépendre de la résolution de votre écran :
a) vous réduisez votre fenêtre du traitement de texte (dans le coin supérieur droit de votre écran, vous cliquez sur l'icône à gauche de la croix sur fond rouge) ;
b) vous placez votre curseur sur le bord droit de la fenêtre qui vient de rétrécir (votre curseur se transforme en une double flèche horizontale) ;
c) vous appuyez sur le bouton gauche de la souris, et sans le relâcher, vous déplacez latéralement votre souris (votre fenêtre va s'élargir ou rétrécir) ;
d) observez vos trois colonnes en continuant lentement la manoeuvre décrite en c) ;
e) concluez !
Avant de rappeler ces règles d’espacement pour les principaux signes de ponctuation :
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[Ex1. : Le taux actuel des cotisations ONSS du travailleur salarié est de 13,07 %.
Le signe % devrait être suivi d’une espace, mais le point qui suit n’accepte pas d’espace le précédant :
on suivra la règle relative au point.
Ex2. : Tous ces lieux (parcs, squares, jardins publics, etc.) seront fermés.
Le point abréviatif devrait être suivi d’une espace, mais la parenthèse fermante ne l’accepte pas :
on suit la règle de la parenthèse.
Ex3. : “Le directeur, dit l’instituteur, est un imbécile.”
Le point, fin de phrase devrait être suivi d’une espace, mais le guillemet fermant à l’anglaise ne l’accepte pas : règle du guillemet.
Ex4. : Le directeur dit : “L’instituteur est un imbécile”.
Le guillemet fermant à l’anglaise doit être suivi d’une espace, mais le point ne l’accepte pas :
règle du point final.
Ex5. : Tous ces lieux (parcs, squares, jardins publics...), quelle que soit la date, seront fermés après 19 heures.
Le point de suspension devrait être suivi d’une espace, mais la parenthèse fermante ne l’accepte pas :
on suit la règle de la parenthèse.
La parenthèse fermante devrait être suivie d’une espace normale, mais la virgule qui suit ne l’accepte pas :
on suit la règle de la virgule.]Nous ne connaissons quʼune seule exception à cette règle du deuxième signe : le code typographique précise quʼ« il n’y a pas d’espace entre l’apostrophe et le guillemet ouvrant », cas où la règle de lʼapostrophe prime sur celle du guillemet ouvrant.
Évidemment, si lʼon préfère les guilles dactylographiques (") et la pseudo apostrophe (') aux guillemets (« ») et apostrophe typographique (ʼ ou ’), cela peut être gênant.Imaginez le texte de début de paragraphe : [...] précise qu'"il n'y a [...] ;
ou encore cette phrase extraite de La Libre du mardi 18 octobre 2016, qui suit scrupuleusement ses normes dites nationales (bien qu'elle refuse d'employer les guillemets français [acceptés par le NBN] ou les guillemets anglais [préconisés par le NBN], mais préfère utiliser les guillemets dactylographiques rejetés par toute typographie respectable — voir notre page sp�ciale guillemets) :"L'enseignant était en train de sermonner une élève indisciplinée quand une voiture s'est arrêtée à la hauteur du groupe. Ses deux occupants s'en sont pris à l'instituteur qui aurait répondu 'je suis en train de la gronder, je suis son maître'", a détaillé cette source.Encore des exemples qui prouvent que nos normes belges n'ont pas été écrites par des typographes... En bonne typographie, on devrait lire :
« L’enseignant était en train de sermonner une élève indisciplinée quand une voiture s’est arrêtée à la hauteur du groupe. Ses deux occupants s’en sont pris à l’instituteur qui aurait répondu “je suis en train de la gronder, je suis son maître” », a détaillé cette source.
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avant |
après |
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virgule décimale |
rien |
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[Ex. : Jean-Pierre mʼen devait quatre-vingt-trois.] |
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À ÉVITER en bonne typographie [Ex. : cʼest normal, logique, compréhensible…] |
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[Ex. : 12:45 ] |
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Dans les notations dʼangles, si suivi de minutes ou secondes [Ex. : 12°45' ] |
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[Ex. : 2/3 ] |
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[Ex. : typo- graphie] |
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À PRÉFÉRER à la pseudo apostrophe en bonne typographie [Ex. : c’est normal, logique, compréhensible…] |
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[Ex. : ... ces lieux (y compris les squares et jardins publics) seront femés...] |
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[Ex. : Il [François] tourna la page de son journal et elle [lʼamie de François] retourna dans sa cuisine] |
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ou mieux … [11] |
3 points uniquement, toujours collés entre eux, (il faut préférer le caractère unique … aux trois points) jamais précédés d’une virgule ou d’un point-virgule, jamais derrière l’abréviation etc. remplace le point final, s’il termine la phrase[12] [Ex. : c’est normal, logique, compréhensible…, cʼest même indiscutable…] |
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aussi appelé 'guille dactylographique' À ÉVITER en bonne typographie [Ex. : En bonne typographie, on évitera lʼusage abusif des "guilles typographiques" qui compromettent...] |
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[Ex. : Votre inconnue ‘x’ ne pourra...] |
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( quand une citation est faite à lʼintérieur dʼune autre) [Ex. : « “Preuves”, vous osez parlez de “preuves” », rétorqua-t-il à tue-tête.] |
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. |
point final : capitale au début du mot suivant |
rien |
sécable |
, |
(virgule) |
rien |
sécable |
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Dans les notation dʼangles, si non suivi de minutes ou secondes [Ex. : un angle de 12° a pour sinus... ] |
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[Ex. : ... ces lieux (parcs, squares, jardins publics...), quelle que soit...] |
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[Ex. : Il [François] tourna la page de son journal et elle [lʼamie de François] retourna dans sa cuisine.] |
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aussi appelé 'guille dactylographique' À ÉVITER en bonne typographie [Ex. : En bonne typographie, on évitera lʼusage abusif des "guilles typographiques" qui compromettent...] |
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[Ex. : Vous essayez de me parler de ‘normes belges’ ?] |
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( quand une citation est faite à lʼintérieur dʼune autre) [Ex. : « “Preuves”, vous osez parler de “preuves” », rétorqua-t-il à tue-tête.] |
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. |
point abréviatif |
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fine insécable |
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[Ex. : ... est incompréhensible à la vue ; un bon discours...] |
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Remarque : Lorsque le point d'exclamation marque une interjection il n'est pas suivi d'une majuscule. [Ex. : Ça, cʼest du professionnalisme ! Magnifique, non ? ] [Mais : Mais non, regardez ! c'est bien votre ami. Hélas ! vous ne le reverrez plus. Oh ! que vous êtes belle.] |
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[Ex. : Comment obtient-on cette espace insécable ? Quand la remplace-t-on par une espace fine ?] [Mais : Comment obtient-on cette espace insécable ? et cette espace fine ?] |
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[Ex. : Un panneau routier qui indique une pente de 10 % indique une pente dʼun angle de 5,71° ou 5°42'36". ] |
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€ (euro) |
[Ex. : On comptait 40,3399 BEF pour 1 €. ] |
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h (heure) Exemple : (pas de H majuscule) [Ex. : ... entre 16 h 15 et 17 h devait... ] |
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(ou sécable s’il termine l’heure) |
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[Ex. : aussi certain que 2 + 1 = 3, cʼest dire... ] |
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(guillemet ouvrant à la française) Windows : ALT + 0171 Mac : Option + 7 [Ex. : « “Preuves”, vous osez parler de “preuves” », sʼécria lʼexaminateur en colère. ] |
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ou insécable [15] |
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(guillemet fermant à la française) Windows : ALT + 0187 Mac : OPtion + Maj + 7 [Ex. : « “Normes”, vous osez parler de “normes belges” », rétorqua mon éditeur à tue-tête. ] |
ou insécable |
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sauf dans le cas de citation, jamais de capitale après le deux-points[8] [Ex. : la parenthèse fermante ne l’accepte pas : on suit la règle... ] |
ou insécable [15] |
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certains l'utilisent comme tiret ouvrant d'incise) [Ex. : ... sang-froid — faut-il �tre b�te... — puis...] |
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certains l'utilisent comme tiret fermant d'incise) [Ex. : ... sang-froid — faut-il �tre b�te... — puis...] |
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[Ex. : — Comment repérer un dialogue ? — Vous qui posez la question, pouvez-vous le dire ?] |
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parfois considéré comme tiret d'incise) [Ex. : Chacun emportera : – de quoi �crire ; – des v�tements chauds.] |
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Pour rappel, lʼespace sécable est lʼespace mots ou espace normale. Ce dernier nʼa aucune raison dʼexister sʼil nʼest pas précédé ou suivi dans un texte.
On ne met pas dʼespace sécable en début de paragraphe devant des parenthèses ouvrantes, ni en fin de paragraphe derrière les parenthèses fermantes,
pas plus quʼon ne place une espace sécable après un point dʼinterrogation, un point dʼexclamation, des points de suspension ou un point final de paragraphe,
ni après un deux-points qui annonce une énumération dont les items commencent par un tiret semi cadratin avec nouvel alinéa.
On se doit de rappeler ici cette tolérance que propose la société Druide informatique Inc., auteur du correcteur orthographique Antidote, à savoir : « Lorsqu’on doit composer un texte sur une justification très étroite (un nombre restreint de caractères par lignes), il est admis de recourir à des séparations habituellement interdites, c’est-à-dire d’employer une espace normale là où une espace insécable serait de rigueur. », sans oublier que cette tolérance nʼexiste quʼà la condition de justification très étroite.
Nous nous proposons, en cette approche de rentrée scolaire de 2016, de vérifier ce que préconisent des sites belges concernant la ponctuation et les espaces relatifs à ces signes de ponctuation. Pour plus de détails, voir ici.
Et pour visualiser et illustrer la différence entre les divers types dʼespaces, ainsi que le code pour les obtenir :
espace cadratin m space |
M M |           |
espace demi-cadratin n space |
M M |           |
espace mot espace justifiante espace ordinaire |
M M | 'espacement normal'     |
espace insécable no break space |
M M |     |
espace tiers-de-cadratin |
M M |       |
espace insécable étroite narrow no-break space |
M M |     |
espace quart de cadratin four per m space |
M M |       |
espace sixième de cadratin six per m space |
M M |     |
espace fine sécable thin space |
M M |       |
espace ultrafine sécable hair space |
M M |     |
pas dʼespace |
MM |
« “Normes”, vous osez parler de “normes belges” », rétorqua mon éditeur à tue-tête – avec sa voix de fausset si grin�ante ; je perdis mon sang-froid — faut-il �tre b�te... — puis, après vérification, lui concédai sa bonne foi. |
[1] cf. https://www.la-ponctuation.com/points-suspension.html,
https://www.synapse-fr.com/manuels/P_SUSP.htm,
Jean-Pierre Lacroux précise que “Elle [NDLR : La virgule] se place nécessairement après les points de suspension : c’est normal, logique, compréhensible…, c’est même indiscutable…” (il discute des points de suspension de la page 194 à 201 dans Orthotypographie, Orthographe & Typographie françaises, Dictionnaire raisonné, Volume II, de G à Z) ;
le premier “points de suspension” a bien �t� not� par une suite de 3 points, le second fait usage d’un caract�re unique disponible (en HTML …) dans la même police. La différence nʼest pas toujours grande, mais regardez les 3 points successifs suivis du caractère … :
... … en Courier New, taille 7
... … en Courier New italique, taille 7
... … en Times New Roman, taille 7
... … en Arial, taille 7
[2] cf. https://www.la-ponctuation.com/point-interrogation.html,
[3] cf. https://www.la-ponctuation.com/guillemets.html,
les guillemets français ou chevrons (« et ») sont aussi destinés aux citations. Lorsque la citation se termine par un point, celui-ci est compris dans les guillemets, et n’est pas répété si la phrase se termine après le guillemet fermant.
La typographie néerlandaise demande le contraire.
Si une citation doit contenir une autre citation, on peut utiliser les guillemets français « », conjointement aux guillemets anglais “ ”.
(ex. :
On peut lire dans le journal de ce matin : « [...] les chômeurs sont désabusés, Pierre, trente-cinq ans, avoue “je n’espère plus rien”. »)
[4] cf. https://www.labri.fr/perso/strandh/Teaching/MTP/Common/Book/HTML/node212.html,
[5] cf. https://sites.univ-lyon2.fr/lettres/memosfac/ponctuation.html,
[6] cf. https://www.serge-paulus.be/cours/typo_normative.pdf,
[7] cf. https://www.reveenjoie-poesie.com/outils-linguistiques/Typographie_francaise.html,
[8] cf. Maurice GREVISSE et André GOOSSE , Le Bon Usage, 14e éd., § 98.d, Éditions De Boeck - Duculot, Paris - 2007,
[9] cf. Le point sur... la ponctuation, L’EXPRESS.fr, 9 sept. 2009
[10] Merci Maxime d’avoir précisé qu’il s’agissait de l’espace fine insécable, cependant l’espace fine n’est jamais justifiante car il pourrait y avoir un rejet du signe de ponctuation à la ligne suivante, voire à la page suivante.
Plusieurs écoles aussi respectables dont une qui distingue le deux-points des autres signes de ponctuation doubles, le deux-points diffère des autres puisquʼil est le seul à ne pas être une ponctuation haute, cʼest-à-dire qui outrepasse soit la ligne de base, comme une lettre à jambage, soit la ligne médiane, comme une capitale. Dʼoù deux typographies différentes : lʼespace fine (obligatoiremenent insécable) avant le deux-points ou lʼespace mot insécable (ou espace ordinaire, espace forte...)
[11] Merci encore à Maxime pour cette précision.
Les points de suspension, comme lʼindique le nom, signifie quʼon suspend, quʼon arrête le prononcé dʼun mot, une énumération ou une phrase ; ils indiquent un ou plusieurs éléments manquants, que ce soit suite à une suppression, un manque dʼinspiration, une interruption, un sous-entendu ou une hésitation.
Au contraire de la virgule qui marque une courte interruption entre chacun des éléments dʼune énumération..., donc, comme le défend aussi J.-P. Lacroux : « Elle [NDLR : La virgule] se place nécessairement après les points de suspension : c’est normal, logique, compréhensible…, c’est même indiscutable… » (il discute des points de suspension de la page 194 à 201 dans Orthotypographie, Orthographe & Typographie françaises, Dictionnaire raisonné, Volume II, de G à Z) », déjà cité en note de bas de page [1].
Donc, noter une virgule avant des points de suspension cʼest donner à votre lecteur des informations contradictoires : "voilà lʼélément suivant, surprise il nʼy a pas de suivant..."
Depuis ton intervention, nous avons dʼailleurs créé la page "points de suspension".
Les points de suspension peuvent, dans le cas dʼénumération, être remplacés par “ , etc. ” où la virgule se justifie, car le etc. est un ajout à la liste dʼun élément et qui signifie un collectif ʼet cætera', soit 'et le reste' ou encore 'et tous les autres'. Mais le etc se termine par un point abréviatif, et surtout pas par des points de suspension.
En typographie anglaise et américaine, il faut des espaces insécables entre chaque point des points de suspension.
Lorsque vous êtes au terme d’une énumération mais que vous souhaitez indiquer que celle-ci n’est pas exhaustive, écrivez simplement « , etc. », plutôt que trois points (« ... »), qui indiquent plutôt que le lecteur est invité à réfléchir par lui-même à la portée de la phrase ainsi achevée.
Lorsque l’énumération est clairement annoncée comme constitutive d’exemples (par l’expression « par exemple », par les mots « ex. : », etc.), lʼélément final « etc. » est inutile.
Lorsque la suite d’une énumération de personnes est abrégée, on utilise l’expression « et consorts » ou « et autres », que l’on peut avantageusement remplacer par « et crts » et « e.a. » (quelquefois « et al. »).[14]
[12] , Jean Dumont, Vade-mecum du typographe, Bruxelles, A. Lesigne, 1915, 4e éd. (1re éd. 1891), ouvrage souvent appelé « bible des typographes belges d’antan » (598 pages à lire en ligne)
[13] Dans la tradition typographique, le mot deux-points est un nom singulier, beaucoup de dictionnaires le confirment sans précision et notent n m inv. , dʼautres sont plus précis et affirment singulier et pluriel identiques.
La raison est simple : il sʼagit de désigner un seul signe de ponctuation, donc usage du singulier, comme le point-virgule, la parenthèse ouvrante ou le guillemet fermant. Les signes de ponctuation au pluriel sont ceux qui sont doubles, mais dans le sens où ils se présentent par paires, mais avec des graphies différentes pour lʼouvrant et le fermant : écrire entre parenthèses, ouvrir les guillemets...
À ceux qui seraient tentés de nous contredire en parlant des points de suspension, nous rappellerons que les points de suspension sʼappellent lʼellipse en typographie, donc singulier aussi... et son écriture en langage HTML est … (…) pour horizontal ellipsis...
Remarquons que les normes belges, auxquelles nous avons fait allusion dans notre page de départ, ont simplifié (et donc négligé les normes de la langue française) en affirmant qu’il n’y avait pas d’espace avant les caractères qui doivent être précédés d’une espace fine... un "compromis à la belge", car en typographie néerlandaise, il n’y a pas d’espace devant ces caractères-là.
[14] LegalWorld, Du bon usage des citations et des emprunts de textes et d’idées ou d’opinion de l’interdiction du plagiat https://www.legalworld.be/legalworld/guide-des-citations-et-references.html?LangType=2060&SubID=1
[15] Les normes NBN Z 01-002 interf�rent ici :
* pour le point-virgule (;), le point d'exclamation (!), le point d'interrogation (?) et le deux-points (:) : pas d'espace avant
* pour les guillemets (voir page spéciale) :
recommandation des guillemets anglais (“”) (alt-0147 et alt-0148) - sans espaces intérieures
acceptation et usage des chevrons («») (alt-0171 et alt-0187) - avec espaces intérieures
acceptation et usage des guilles dactylographiques (") (alt-0034) - sans espaces intérieures
Ces normes ne sont plus guère suivies et nous constatons que depuis 2015, la FESeC (enseignement catholique en Belgique), dans son document D/2015/7362/3/06 prône le contraire de ce qu'elle a défendu pendant des années.
[16] Les typographes d'antan exigeaient qu'un dialogue s'ouvre par un guillemet ouvrant. Cette pratique n'a plus cours et l'ouverture du dialogue se fait par le premier tiret cadratin (pas un tiret court, ni un trait d'union)
Sources :
Voir aussi :
et les caractères spéciaux avec "alt"... toujours utile...
caractère capitale |
À | Â | Ç | È | É | Ê | Ë | Î | Ï | Ô | Ù | Û | Ü |
alt + 4 chiffr. | 0192 | 0194 | 0199 | 0200 | 0201 | 0202 | 0203 | 0206 | 0207 | 0212 | 0217 | 0219 | 0220 |
alt + 3 chiffr. | 183 | 182 | 128 | 212 | 144 | 210 | 211 | 215 | 216 | 226 | 235 | 234 | 154 |
caractère bas d casse |
à | â | ç | è | é | ê | ë | î | ï | ô | ù | û | ü |
alt + 4 chiffr. | 0224 | 0226 | 0231 | 0232 | 0233 | 0234 | 0235 | 0238 | 0239 | 0244 | 0249 | 0251 | 0252 |
alt + 3 chiffr. | 133 | 131 | 135 | 138 | 130 | 136 | 137 | 140 | 139 | 147 | 151 | 150 | 129 |
caract§re autre |
« | » | œ | æ | Œ | Æ | … | esp. inséc. |
“ | ” | " | ‘ | ’ |
alt + 4 chiffr. | 0171 | 0187 | 0156 | 0230 | 0140 | 0198 | 0133 | 0160 | 0147 | 0148 | 0034 | 0145 | 0146 |
alt + 2 ou 3 chiffr. | 174 | 175 | 339 | 145 | 338 | 146 | / | 255 | / | / | 34 | / | / |
caractère autre |
– | — | ¡ | ¿ | ¼ | ½ | ¾ | ± | ñ | Ñ | € | . | . |
alt + 4 chiffr. | 0150 | 0151 | 0161 | 0191 | 0188 | 0189 | 0190 | 0177 | 0241 | 0209 | 0128 | 0 | 0 |
alt + 2 ou 3 chiffr. | 173 | 168 | 172 | 171 | 243 | 241 | 164 | 165 | / | / | / |
Si vous n'avez pas de pavé numérique sur un ordi portable,
il suffit d'appuyer sur les touches Fn et NumLock (Inser) en même temps,
et le pavé numérique sur les touches
7(7) 8(8) 9(9) 0(/)
U(4) I(5) O(6) P(*)
J(1) K(2) L(3) M(-)
?(0) /(.) §+(+)
(la dernière ligne/colonne est/sont différente(s) selon les claviers belges, français...)
sera activé
et les raccourcis Alt + code chiffré fonctionneront.