L'orthotypographie de l'Élysée... |
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Le 31 décembre 2016, tout le monde attendait ce discours du président français. Président demande la majuscule..., en effet, s'il est le premier mot de la phrase, si l'on s'adresse au Président, ou si l'on parle de lui sans autres précisions (nom, prénom, adjectif qualificatif ou complément du nom permettant de l'identifier), en supposant que l'émetteur et le récepteur du message admettent l'unicité du personnage dont question, il doit y avoir une majuscule de déférence au titre « Président ».
On regettera cependant qu'une institution telle que l'Élysée, qui prétend avoir pour mission de veiller au bien des Français, n'ait pas une personne suffisamment compétente pour relever les erreurs des écrits du président en fonction ou de l'institution elle-même. Les derniers vœux de François Hollande étaient criblés d'erreurs, dont certaines (relatives à l'orthographe) ont immédiatement été relevées par la presse, mais d'autres (relatives à l'orthotypographie) sont restées dans les archives.
Ce discours peut être écouté sur http://www.dailymotion.com/video/x56zare_voeux-aux-francais_news. En voici le texte, tel que publié sur le site de l'Élysée, le vendredi 06/01/2017.
Publié le 31 Décembre 2016
Elysée – Samedi 31 décembre 2016
Mes chers compatriotes,
Ce soir, c'est la dernière fois que je vous présente mes vœux comme Président de la République.
C'est pour moi un moment d'émotion et de gravité. Je veux le partager avec vous, Françaises et Français de toutes origines, de toutes convictions, de toutes confessions, de métropole et d'outre-mer.
Je veux d'abord vous parler de ce que vous avez enduré cette dernière année lorsque notre pays a été frappé par de terribles attentats : celui de Nice le 14 juillet dernier mais aussi de Magnanville, de Saint-Etienne-du-Rouvray. Je pense en cet instant aux victimes, à leur famille, aux blessés qui souffrent dans leur cœur et dans leur chair.
Je sais aussi l'inquiétude qui est toujours la vôtre face à cette menace terroriste qui ne faiblit pas, comme hélas en témoigne ce qui s'est produit à Berlin ces derniers jours. Il me revient donc avec le gouvernement de Bernard CAZENEUVE d'assurer votre protection. J'y consacre tous les moyens nécessaires et je veux rendre hommage à nos policiers, à nos gendarmes, à nos militaires qui se dévouent jusqu'au sacrifice pour assurer notre sécurité.
Face aux attaques, vous avez tenu bon. Les terroristes voulaient vous diviser, vous séparer, vous effrayer, vous avez montré que vous étiez plus forts, rassemblés, solidaires et unis. Vous n'avez pas céder aux amalgames, aux stigmatisations, aux vaines querelles. Vous avez continué à vivre, à travailler, à sortir, à circuler, à chérir la liberté. Vous pouvez être fiers de vous.
Mais nous n’en avons pas terminé avec le fléau du terrorisme. Il nous faudra continuer à le combattre -à l'extérieur, c'est le sens de nos opérations militaires au Mali, en Syrie, en Irak- Irak où je me rendrai après-demain pour saluer nos soldats. Le combattre aussi à l'intérieur pour déjouer des attentats, mettre hors d'état de nuire les individus dangereux et prévenir la radicalisation djihadiste.
Soyez certains d'une chose : que de cette lutte contre la barbarie, notre démocratie sortira victorieuse.
Mes chers compatriotes, cinq années de présidence m’ont forgé une expérience que je veux vous livrer ce soir : la France est un pays admiré, attendu et même espéré partout dans le monde. C'est sans doute l'héritage de notre Histoire, de notre langue, de notre culture mais c'est surtout le respect qu'inspirent nos valeurs, notre mode de vie, notre attachement pour la liberté. C'est ce qui explique que lorsque nous sommes attaqués, le monde entier est à nos côtés. C'est ce qui donne du crédit à la parole de la France pour porter de grandes causes -je pense à la lutte contre le réchauffement climatique, rappelez-vous, c'est à Paris qu'un accord historique a été conclu ; vous en voyez avec les pics de pollution l'impérieuse nécessité surtout de le mettre en œuvre. Alors je vous l'affirme : la France ne laissera personne ni aucun Etat, fût-il le plus grand, remettre en cause cet acquis majeur de la communauté internationale.
Face aux puissances, les anciennes comme les nouvelles, la France doit réaffirmer son indépendance. Dans un environnement international plein d'incertitudes, avec un climat de guerre froide, peu de pays ont par leur défense, c'est-à-dire leur armée et la politique étrangère, la capacité de décider souverainement. Nous l'avons. Et nous devons tout faire pour préserver cette liberté stratégique parce que la France a un rang et un message à défendre. Elle n'accepte pas les violations des droits humains les plus élémentaires -l'utilisation des armes chimiques, les massacres de populations civiles comme à Alep, les persécutions des minorités religieuses, la soumission de la femme. La France n'admet jamais le fait accompli, la mise en cause des frontières. Elle cherche partout par le dialogue, des solutions, y compris au Proche et au Moyen-Orient. La France se bat pour le développement de l'Afrique et la réduction des inégalités car elle sait que là se situe le règlement des migrations. Voilà ce que signifie être Français aujourd'hui et je voudrais que vous puissiez, là-encore, en être fiers.
Mes chers compatriotes, tout au long de mon mandat, je n'ai qu'une priorité : redresser notre économie pour faire baisser le chômage. Je revendique les choix que j'ai fait -les résultats arrivent, plus tard que je ne les avais prévus, j'en conviens mais ils sont là- les comptes publics ont été rétablis, la Sécurité sociale est à l'équilibre, la compétitivité de nos entreprises a été retrouvée, la construction de logements atteint un niveau record, l'investissement repart et, surtout le nombre de demandeurs d'emploi baisse enfin depuis un an. Parallèlement, je l'ai voulu ainsi, le progrès social n'a pas arrêté sa course ; de nouveaux droits ont été ouverts pour les salariés, pour la formation tout au long de leur vie, pour l'insertion des jeunes, pour l'accès de tous à la santé. Il reste encore à faire mais le socle est là, les bases sont solides.
Ces succès, ce sont les vôtres. Vous devez vous en emparer, non pour nier les difficultés -elles demeurent- occulter les souffrances -elles sont là- ou repousser les choix -il y en aura à faire- mais pour prendre conscience de vos atouts, de vos talents, de vos capacités, de vos réussites. Notre principal adversaire, c’est le doute. Vous devez avoir confiance en vous, surtout face aux défis qui nous attendent. En cette fin d’année, ce que nous croyions acquis parfois pour toujours -la démocratie, la liberté, les droits sociaux, l'Europe et même la paix- tout cela devient vulnérable, réversible. On l’a vu au Royaume-Uni avec le Brexit et aux Etats-Unis lors de l'élection du mois de novembre, on le voit sur notre continent à travers la montée des extrémismes. Il y a dans l'Histoire des périodes où tout peut basculer. Nous en vivons une.
Dans à peine cinq mois, vous aurez, mes chers compatriotes, à faire un choix. Il sera décisif pour la France, il y va de son modèle social auquel vous êtes attachés car il garantit l'égalité de tous face aux aléas de la vie et notamment la santé. Il y va de ses services publics, essentiels, et notamment l'école de la République, là où beaucoup se joue et notamment pour la jeunesse qui est notre espérance. Il y va aussi de la capacité de notre pays à saisir les grandes mutations que sont la révolution numérique et la transition énergétique pour en faire des facteurs de croissance, de bien-être, d'emplois et non des éléments supplémentaires de précarité et d'instabilité. Il y va enfin de nos valeurs. La France est ouverte au monde, elle est européenne, elle est fraternelle. Comment imaginer notre pays recroquevillé derrière des murs, réduit à son seul marché intérieur, revenant à sa monnaie nationale et en plus en discriminant ses enfants selon leurs origines ! Mais ce ne serait plus la France !
Voilà les enjeux majeurs. Les débats qui s'ouvrent les éclaireront mais dans ces circonstances, le rôle des forces et des personnalités politiques est immense. Elles doivent être à la hauteur de la situation, faire preuve de lucidité, éviter de brutaliser la société et puis aussi écarter la dispersion pour certaines de nos forces politiques qui entraînerait d'ailleurs leur élimination. Mais c'est vous quoi qu'il arrive, qui aurez le dernier mot. C’est pourquoi votre responsabilité est aussi grande et la France compte sur vous.
Pour ma part, jusqu'au dernier jour de mon mandat, je serai pleinement à ma tâche pour servir notre pays ; agir pour la France, se battre pour la justice et le progrès, c'est l'engagement de toute ma vie. Je n'y renoncerai jamais. J’ai partagé avec vous des épreuves et des souffrances mais aussi des joies et des bonheurs.
J'ai eu l’immense fierté d'avoir été à la tête d'un peuple debout, fidèle à lui-même et à sa vocation universelle. C’est un lien indéfectible qui nous unit et que rien n'altèrera. C'est fort de cette conviction que je vous adresse du fond du cœur mes vœux les plus chaleureux pour cette nouvelle année.
Vive la République ! Vive la France !
Voyons, dans un premier temps, les erreurs orthographiques relevées le soir de la publication (voir aussi ici), mais immédiatement corrigées sur le site de l'Élysée :
sujet de "auraient" ? qui, mis pour "vous", 2e pers. sing. |
"et là" ou "est là" ? peu stable, il est proche de s'écrouler |
"rendrai" ou "rendrais" ? pas de condition, nous choisissons le futur... |
"tenir bon" ? locution verbale, où "bon" est un adverbe, donc invariable |
"à défendre" ou "a défendre" ? nous préférons la préposition au verbe... |
Le lecteur attentif et tant soit peu vigilant concernant l'orthographe aura noté :
• paragraphe commençant par « Face aux attaques » :
on lit « Vous n'avez pas céder aux amalgames, aux [...] »,
alors qu'il aurait fallu lire « Vous n'avez pas cédé aux amalgames, aux [...] »
• paragraphe commençant par « Mes chers compatriotes, tout au long de mon mandat, je n'ai qu'une priorité » :
on lit « Je revendique les choix que j'ai fait [...] »,
alors qu'il aurait fallu lire « Je revendique les choix que j'ai faits [...] »
Nous ne voudrions pas être strict au point de dégoûter nos lecteurs du bon usage de la langue, mais nous aimerions cependant relever les écarts dont l'Élysée se permet dans son texte par rapport à l'usage correct qui devrait être suivi par tout Français, voire par tout usager de la langue qu'a vantée le président sortant.
1. Usage des capitales accentuées
Selon l'envie des scripteurs, mais texte dont la présidence assume la responsabilité, les capitales sont tantôt accentuées, tantôt vierges de tout accent ou signe diacritique, parfois même dans la même ligne de texte, puisqu'on lira « RÉFORME DE LETAT ».
On lira ensuite : Elysée (Élysée), Saint-Etienne-du-Rouvray (Saint-Étienne-du-Rouvray), aucun Etat (aucun État), aux Etats-Unis (aux États-Unis).
Pour ceux qui douteraient encore de la nécessité et de l'obligation d'employer des capitales accentuées, nous renvoyons le lecteur à notre page spéciale « capitales accent cédille ».
2. Usage des majuscules
L'anglais fait un usage excessif des majuscules... « I know, Sir. In English, even on Saturdays, we always capitalize titles and honorifics used in direct address. », il faut l'admettre, mais c'est propre à leur typographie. Tout scripteur francophone qui imite cette habitude anglo-saxonne est vite taxé de crise de majusculite aigüe.
Le français considère que la majuscule n'ennoblit pas la fonction. Concernant les titres et fonctions, l'usage typographique est de n'écrire avec une capitale initiale que dans certains cas :
- la majuscule de déférence si l'on s'adresse à la personne qui détient ce titre (certains conseils typographiques vont jusqu'à préciser de n'employer la majuscule que dans la vedette [ou réclame, ou formule d'appel...] et dans la formule de politesse d'une missive [où le titre ou la fonction sont considérés comme des vocatifs], mais pas dans le corps de la lettre) ;
- la majuscule de déférence, si l'on parle de quelqu'un par sa fonction, dont l'unicité est sans équivoque pour les deux interlocuteurs et que nulle autre qualification ne précise.
Plus de détails concernant l'emploi des majuscules dans notre page spéciale.
Ici, président n'est pas la personne à qui l'on s'adresse et, de plus est précisée par le complément « de la République »... donc pas de majuscule.
De plus, dans le cas présent, de la même façon que s'excuser soi-même est une indélicatesse du langage (on préférera l'expression Je vous prie de m'excuser), de la même teneur que de se présenter soi-même en s'attribuant sa civilité (on appréciera plus Ici, Guy Duchemin ou plus simplement Guy Duchemin qu'une présentation du type Monsieur Guy Duchemin), il nous parait peu correct de se présenter en précisant sa fonction... surtout avec une capitale, manque de savoir-vivre et d'éducation..., à moins que le discours n'ait été rédigé par un sous-fifre qui a craint que son patron ne lui fasse le reproche...
Le Président, en présentant ses vœux, insiste que c'est la dernière fois qu'il le fait en tant que président de la République... président désigne ici sa fonction, pas sa personne.
Typographie et savoir-vivre se rejoignent donc et justifient l'emploi d'un bas-de-casse. Mais la majuscule à République se justifie entièrement... la République, pour les Français, ne peut être que leur république : la France.
3. L'oubli de la ligature pour vœux
Même si le mot est écrit deux fois correctement dans le texte du discours présidentiel, nous déplorons que l'Élysée n'ait pas mieux soigné sa page de présentation. VŒUX n'est pas plus difficile à écrire que VOEUX, mais il laisse une impression moins négative...
Que doivent penser nos jeunes, à l'école, devant les difficultés orthographiques, si même l'Élysée n'y prend pas soin !
Voir notre page spéciale 'ligatures'.
4. Négligence et oubli des espaces fines
Il est fréquent que les espaces fines soient remplacées par des espaces insécables... dans des publications peu soignées. Mais une erreur fréquente justifie-t-elle la prolifération de cette erreur ? Admettons que les gens de l'Élysée soient incompétents en orthotypographie soignée... on devrait alors au moins voir des espaces insécables pour ne pas avoir de rejets de signes de ponctuation, seuls, en début de ligne !
Voir notre page spéciale 'ponctuation et espaces'.
5. Oubli des espaces insécables
Espace fine ou insécable, mise à part la taille de cette espace, l'indice du non-emploi des insécables est le même : une ponctuation rejetée seule en début de ligne. Accident typographique qui ne peut jamais se produire si l'on fait un usage correct des espaces insécables... malheureusement, la tendance actuelle est de ne faire l'usage de cette espace que si un signe de ponctuation se positionne mal dans un texte écrit... pas grave si l'on écrit avec un traitement de texte qui place correctement, par défaut, la plupart des espaces insécables et qui, de plus, imprime comme le texte se voit à l'écran.
Malheureusement, chaque écran d'ordinateur, de tablette ou de téléphone a sa propre résolution. Ce qui signifie que si mon écran a une résolution supérieure au vôtre, les lignes de texte seront plus longues sur mon ordi que sur le vôtre. Il est donc indispensable de placer correctement les insécables, car un rédacteur de pages Web ne connait pas la résolution d'écran de l'internaute qui lira ses pages.
Il est donc impossible au rédacteur de prévoir la manière dont l'internaute lira sa page Web. Sur l'original de l'Élysée, nous lisions un point-virgule rejeté en début de ligne, après le texte « tâche pour servir notre pays » ; après un copier-coller du texte sur notre page (celle-ci), nous lisons un point d'exclamation en début de ligne après le texte « enfants selon leurs origines » ; c'est dire l'importance de placer tous les insécables partout où ils doivent être placés.
Pour plus d'informations sur la façon d'obtenir les espaces fines ou insécables, voir notre page spéciale 'comment ?'.
6. Tirets d'incise, notés comme des traits d'union
Les vœux du président français reprenaient plusieurs incises. Malheureusement, le fait de noter les tirets d'incise par de simples traits d'union (38 - dans le discours) et sans respect des espaces à placer hors incise ou à intérieur de l'incise rend la lecture encore plus difficile (13 tirets ouvrants, pour 11 fermants). Les scripteurs n'ont cependant pas ignoré qu'un tiret d'incise ne se referme pas en fin de phrase, s'il est suivi du point final : ce qui explique la différence du nombre d'ouvrants et fermants. Cependant, une incise plus longue que la phrase principale ne semble pas être un des meilleurs choix...
À défaut de pouvoir bien utiliser les tirets d'incise, nous ne pourrions que suggérer l'emploi de parenthèses, qui ont l'avantage de distinguer la ponctuation ouvrante de la fermante... et de ne pas disparaitre en fin de phrase.
Rappelons que les tirets d'incise sont demi-cadratins ou cadratins, mais plus longs que les traits d'union,
que les traits d'union ne peuvent pas avoir d'espace, ni avant, ni après le signe de ponctuation,
que les tirets d'incise exigent une espace sécable à l'extérieur et une insécable à l'intérieur du texte qu'ils encadrent.
Pour plus d'informations concernant les traits et tirets en typographie, voir notre page spéciale 'traits tirets'.
7. Sécurité sociale avec une majuscule ?
Cela dépend.
Lorsqu'on parle de l'institution dans sa globalité, s'il s'agit d'une institution unique (dans le pays), le nom de cette institution prend la majuscule (ainsi que les éventuels adjectifs s'y rapportant, à condition qu'ils précèdent le nom), car l'institution porte un nom qui lui est propre, donc un nom propre.
S'il est fait allusion à un système général plutôt qu'à l'institution, à plusieurs organismes portant un même nom ou à plusieurs implantations d'un même organisme, l'institution perd son nom propre et doit s'écrire avec un bas-de-casse. On parlera d'un bureau local de la sécurité sociale ou du système de sécurité sociale aux États-Unis, etc.
Ici, le Président vise probablement l'ensemble de tous les organismes sociaux et donc parle d'une institution unique en France.
En Belgique, lorsqu'on parle de l'ONSS, on parle de l'Office national de sécurité sociale... donc, conformément à la règle énoncé, le premier nom de l'institution prend la majuscule, mais 'national' ne la prend pas, parce que cet adjectif suit. Pas question donc de capitaliser les 's'.
8. Deux-points ou conjonction
On utilise le deux-points entre des propositions qui ont un sens complet, qui se suivent et dont l'une développe ou explique l'autre. C'est le cas rencontré dans le discours.
La conjonction de subordination relie deux propositions : la principale introduit une idée et la subordonnée conjonctive (dont la fonction grammaticale peut varier selon le contexte) apporte une précision à la principale. La subordonnée peut être circonstancielle de conséquence, de cause, de lieu ou de temps, de complément d'objet direct ou autres.
Le président avait donc ici deux choix de formulation :
* Soyez certains d'une chose : de cette lutte contre la barbarie, notre démocratie sortira victorieuse
ou
* Soyez certains que de cette lutte contre la barbarie, notre démocratie sortira victorieuse
mais certainement pas
* Soyez certains d'une chose : que de cette lutte contre la barbarie, notre démocratie sortira victorieuse
9. De l'adjectif possessif à l'article défini : pourquoi ?
Le président fait la grâce au lecteur de préciser ce qu'il faut comprendre lorsqu'il parle de la défense de certains pays. On peut lire dans son discours « ont par leur défense, c'est-à-dire leur armée et la politique étrangère... ». Pourquoi, en précisant deux outils de la défense d'un pays, l'un est-il selon le président dans les mains de ce pays et l'autre ne l'est-il pas ?
10. Français, nom ou adjectif ?
Le français est compliqué ; serait-ce parce que le Français est compliqué ? Tout francophone sait qu'en français, les habitants d'un pays portent un nom qui leur est propre. Ce nom propre commence avec une majuscule qui justifie l'emploi d'un caractère initial en capitale. À contrario, les noms de langues et les adjectifs n'ont pas droit à cette majuscule et exigent un usage normal des bas-de-casse.
Lorsque le président Hollande écrit « Voilà ce que signifie être Français aujourd'hui », le Français moyen risque d'avoir du mal à dire si le mot écrit avec une capitale est ou n'est pas un substantif...
Nous n'avons pas pour habitude de suivre les propos et avis publiés par des hommes publics... mais une prise de position de l'ex-président Hollande, en aout 2017, à l'occasion du décès de Nicole Bricq avec trois fautes d'orthographe dans un seul paragraphe... voir sa page Facebook :
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Voir aussi :
et les caractères spéciaux avec "alt"... toujours utile...
caractère capitale |
À | Â | Ç | È | É | Ê | Ë | Î | Ï | Ô | Ù | Û | Ü |
alt + 4 chiffr. | 0192 | 0194 | 0199 | 0200 | 0201 | 0202 | 0203 | 0206 | 0207 | 0212 | 0217 | 0219 | 0220 |
alt + 3 chiffr. | 183 | 182 | 128 | 212 | 144 | 210 | 211 | 215 | 216 | 226 | 235 | 234 | 154 |
caractère bas d casse |
à | â | ç | è | é | ê | ë | î | ï | ô | ù | û | ü |
alt + 4 chiffr. | 0224 | 0226 | 0231 | 0232 | 0233 | 0234 | 0235 | 0238 | 0239 | 0244 | 0249 | 0251 | 0252 |
alt + 3 chiffr. | 133 | 131 | 135 | 138 | 130 | 136 | 137 | 140 | 139 | 147 | 151 | 150 | 129 |
caractère autre |
« | » | œ | æ | Œ | Æ | … | esp. inséc. |
“ | ” | " | ‘ | ’ |
alt + 4 chiffr. | 0171 | 0187 | 0156 | 0230 | 0140 | 0198 | 0133 | 0160 | 0147 | 0148 | 0034 | 0145 | 0146 |
alt + 2 ou 3 chiffr. | 174 | 175 | 339 | 145 | 338 | 146 | / | 255 | / | / | 34 | / | / |
caractère autre |
– | — | ¡ | ¿ | ¼ | ½ | ¾ | ± | ñ | Ñ | € | . | . |
alt + 4 chiffr. | 0150 | 0151 | 0161 | 0191 | 0188 | 0189 | 0190 | 0177 | 0241 | 0209 | 0128 | 0 | 0 |
alt + 2 ou 3 chiffr. | 173 | 168 | 172 | 171 | 243 | 241 | 164 | 165 | / | / | / |
Si vous n'avez pas de pavé numérique sur un ordi portable,
il suffit d'appuyer sur les touches Fn et NumLock (Inser) en même temps,
et le pavé numérique sur les touches
7(7) 8(8) 9(9) 0(/)
U(4) I(5) O(6) P(*)
J(1) K(2) L(3) M(-)
?(0) /(.) §+(+)
(la dernière ligne/colonne est/sont différente(s) selon les claviers belges, français...)
sera activé
et les raccourcis Alt + code chiffré fonctionneront.