Accord du participe passé précédé de “en” |
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Nombreux sont les cas où se pose le problème de l'accord des participes passés employés avec le verbe “avoir”, un COD et la présence sournoise de ce petit mot “en” qui vient transgresser les règles grammaticales que nous n'avons jamais étudiées ou mal comprises. Si notre vieil ami Aloys (mieux connu sous son nom de famille Alzheimer) ne nous a pas encore rendu visite, c'est avec quelque(s) difficulté(s) ou hésitation(s) que nous écrirons :
– Cette missive, qu'en as-tu pensé(e) ?
– Des textes, j'en ai recopié(s) beaucoup.
– Vivre à La Baule, j'en ai souvent rêvé.
– Ce voyage, voilà les deux impressions qu'on m'en a apporté(es).
– Il retournait contre sa femme les arguments qu'il en avait reçu(s).
– De ce compte rendu du voyage, il a supprimé plus de lignes qu'il n'en a gardé(es).
– Des fautes, je ne sais combien j'en ai corrigé(es).
– Après réflexion, dis-moi les renseignements que tu en auras tiré(s).
– La Baule, regarde les photos qu'on m'en a envoyé(es)...
• La première impression... fausse : le COD qui précède !
• Deuxième impression : analyse des règles « si le complément d'objet est “en”... »
• Troisième information : “en” peut être un pronom et peut être COD...
• “en” pronom COD, la clé ?...
• Grammaire à oublier...
• En résumé
Avant de répondre, nous avons consulté Maurice Grevisse, Le bon usage, Duculot, 1986, §907, p. 1368 et y avons lu : « Le participe passé conjugué avec avoir s’accorde en genre et en nombre avec son objet quand cet objet le précède ; __ il ne varie pas s’il est suivi de son objet direct ou s’il n’a pas d’objet. »
Dans les exemples ci-dessus, ce sont tous des participes passés employés avec le verbe “avoir”,
on doit donc regarder s'ils ont un COD,
et si ce COD est placé devant le participe passé,
il faut accorder ce participe passé avec le COD qui le précède.
La règle est certes correcte, mais le français a des tas de petites règles qui doivent s'appliquer dans des cas particuliers. Appliquer aveuglément cette règle, c'était n'avoir pas remarqué que la majorité des exemples ci-dessus contiennent le mot fatidique qui rend cette règle boiteuse, le petit mot « en ».
Qu'à cela ne tienne, la plupart de nos enseignants ont résolu le problème : il suffit de dire ce que l'on doit faire si le participe passé est précédé de “en”...
Merci Aloys (ou Aloïs, toujours le même que dans notre paragraphe précédent), certains d'entre nous ont gardé un vague souvenir d'une règle, tout aussi peu logique que la précédente et que nos enseignants ont tenté de nous faire apprendre, sous peine de devoir recopier cent fois l'une des règles (c'était le bon temps, diront certains, au moins, à défaut de l'avoir bien étudiée, on la connaissait) :
« Si le complément d’objet qui précède le participe passé est en, le participe passé reste invariable »[4] ou
« Il est généralement admis que le participe passé d'un verbe précédé de -en- ne s'accorde pas »[2] ou
« Après EN anaphorique interprété comme son COD, le pp reste EN PRINCIPE INVARIABLE »[3] ou
« Quand le COD est le pronom en, le participe est toujours au masculin singulier, quels que soient le nombre et le genre du nom que représente en »[12] ou
« Quand l'objet direct est le pronom personnel en, le participe reste d'ordinaire invariable »[13]
« Si en peut être supprimé, le en n’influe pas sur l’accord. Si en équivaut à de cela et ne peut être retranché, il n'y a pas d’accord. Si en est lui-même précédé d’un adverbe (beaucoup, combien, etc.), l'accord est facultatif. Si en est précédé d’un adverbe de quantité accompagné de la préposition de (autant de, plus de, moins de, etc.), il n'y a pas d’accord. »[7]
voire encore
« Lorsque le complément d'objet direct est le pronom personnel “en”, le participe passé peut être accordé ou laissé invariable »[8]
Bravo, bon nombre de fautes évitées, même si la plupart appliquent ces règles sans les avoir analysées :
– En, pronom complément d'objet ?
– pourquoi ces nuances “généralement” ou “en principe” ?
– précédé de -en-, sans autres précisions ?
– qu'est-ce qu'un EN anaphorique ?
– COD ou interprété comme son COD... nuance, pourquoi ?
– pourquoi une règle courte pour les uns devient-elle si longue pour les autres ?
– quel est cet arrêté du 28/12/1976 ?
Rares sont les grammaires qui définissent le complément d'objet sans faire part immédiatement la distinction entre les objets directs ou indirects, voire même des objets seconds... c'est un peu comme si les scientifiques avaient besoin de définir les ruminants, les félidés et autres monotrèmes avant de définir ce qu'est un mammifère...
La première définition que nous en avons trouvée, sans les défauts énoncés ci-dessus, est la suivante :
« Le complément d'objet (CO) ou complément du verbe est un complément essentiel qui fait partie du groupe verbal. Il se distingue du complément circonstanciel ou complément de phrase qui, lui, peut être supprimé.
Le CO est le plus souvent un nom ou un groupe nominal mais il peut être aussi :
– un pronom personnel ou relatif (ex. : Je le regardais fixement.) ;
– un infinitif ou un groupe infinitif (ex. : Je craignais de le déranger.) ;
– une proposition subordonnée (ex. : Je savais qu'il deviendrait mon ami.) »[5]
Cette même grammaire illustre sa définition par l'exemple « Je regardais fixement cet étrange garçon qui avait exactement mon âge, comme s'il était venu d'un autre monde », phrase extraite de Fred UHLMAN, dans l'Ami retrouvé.
Peut-on dès lors prétendre que “en” soit un complément d'objet ?
Personne n'osera prétendre que le petit mot “en” soit une proposition subordonnée, ni un infinitif ou groupe infinitif... il ne nous reste donc à voir s'il est (ou peut être) un pronom personnel ou relatif.
Dans toute grammaire scolaire élémentaire, on retrouve non seulement des explications relatives aux pronoms relatifs et à leur antécédent, mais on y retrouve aussi la liste : « qui, que, quoi, dont, où » à laquelle on ajoute le plus souvent « lequel » et toutes ses formes dérivées. Avec la meilleure des volontés, on n'y retrouve pas de “en”... même si certains grammairiens ajoutent “quiconque” pronom relatif qui n'a jamais d'antécédent.
Si “en” est un complément d'objet, il ne lui reste plus que la possibilité d'être un pronom personnel... dont on trouve facilement une liste relativement complète :
au singulier : je, me, moi (1re personne), tu, te, toi (2e personne), il, elle, on, se, soi, le, la ou lui (3e personne),
au pluriel : nous (1re personne, vous (2e personne), ils, elles, eux, les ou leur (3e personne).
Sans oublier les formes élidées : j', m', t', l' et s'.
Pas de possibilité de considérer ce petit mot “en” comme complément, et donc pas de possibilité de le considérer comme un complément d'objet... et pourtant...
Selon Grevisse,
ce “en”, en 1980, est un adverbe pronominal et sa forme neutre en justifierait son invariabilité. On y lit d'ailleurs « Selon la plupart des grammairiens, on laisse invariable le p.p. précédé de l’adverbe pronominal en ; on justifie cette invariabilité en disant que en est un neutre partitif signifiant de cela, une partie de cela et qu’il est, non pas objet direct du participe, mais complément déterminatif du nom partie (ou quantité) sous-entendu. »
Quelques années plus tard, en 1990, pour Maurice Grevisse, ce “en” d'adverbe pronominal, devient un pronom adverbial toujours qualifié de neutre et partitif. On lira en effet « Le participe passé précédé du pronom en complément d’objet direct est généralement invariable, parce que en est neutre et partitif. »
Une vingtaine d'années plus tard, on constatera que Goosse, le beau-fils de Maurice Grevisse, fait de ce “en” un vrai pronom personnel qui devient un vrai COD, mais qui garde « d'ordinaire » son invariabilité... curieuse façon d'admettre ce “en” dans la famille des pronoms tout en lui refusant leurs caractéristiques...
Beaucoup de grammairiens ont du mal à admettre ces aspects neutre et partitif de “en”.
– Cette missive, qu'en as-tu pensé ? “En” n'est ici pas COD, mais il a un antécédent non exprimé (donc neutre) : Tu penses QUOI de "tout ce qui a été dit à propos de" et partitif, puisqu'il serait impossible de TOUT dire, mais exclusivement les choses que tu as retenues ou que tu trouves essentielles...
– Des textes, j'en ai recopié(s) beaucoup. “En” est ici bien COD, reprenant des textes... ou plus exactement beaucoup de textes parmi tous les textes : la présence de l'adverbe de quantité qui suit ne met-elle pas en exergue l'aspect partitif du complément ? Ne peut-on pas recopier des textes, comme on mange des poireaux ou que l'on boit du vin ou de la bière (chaque fois article partitif).
Selon Littré,
« en joue toujours le rôle de complément indirect, puisqu’il contient virtuellement la préposition de […] En conséquence, le participe passé qui le suit reste invariable, parce que en auquel il se rapporte n’a par lui-même ni genre ni nombre »[9] Pourquoi dès lors apporter cette précision concernant l'accord du participe passé “en” COD, puisqu'il est toujours COI... Allez comprendre les grammairiens...
Selon le dictionnaire de l'Académie française,
la nature de “en” varie au cours du temps : la 8e édition précise qu'il s'agit dun pronom personnel relatif invariable[10], la 9e et dernière édition en fait un pronom adverbial qui peut jouer le rôle d'un pronom personnel[11]. Cette dernière édition renforce l'aspect partitif et neutre pour justifier l'invariablité du participe passé : « En étant ressenti comme un collectif neutre, le participe reste invariable. Des nouvelles ? J'en ai reçu. Plus j'ai reçu de lettres, et moins j'en ai écrit. Il rejette à la rivière autant d'ablettes qu'il en a pris. »
Selon le Bescherelle,
peu de précision sur la nature de ce “en” : « 204 L'accord du participe passé employé avec l'auxiliaire avoir quand le COD est en : quand le COD est le pronom en, la règle veut que le participe passé ne s'accorde pas : Des voitures, il en a réparé ! »
Entre grammairiens et experts de la langue française, difficile de s'accorder sur la nature précise de ce “en”, et encore plus sur ses fonctions possibles dans la phrase...
Quelle qu'en soit sa formulation, voilà une règle elle-même déjà exception à la règle du COD qui précède un participe passé conjugué avec l'auxiliaire “avoir”..., cette règle n'est pas une exception ferme, elle n'est que générale ou de principe, ce qui sous-entend des exceptions probablement soumises à d'autres règles... d'autant plus vrai que les énoncés des règles sont trop souvent trop imprécis, mais cela permet de dire aux grammairiens qu'il n'ont pas fait de fautes...
Même si les avis semblent converger vers cette règle générale du “en” pronom COD qui précède le participe passé conjugué avec “avoir” et qui entraine l'invariabilité de ce p.p., Riegel semble s'en écarter puisqu'il admet l'accord et le non-accord du participe.
Nombreux sont aussi les grammairiens (mais pas les mêmes) qui voient dans cette règle générale une exception lorsque le mot “en” est accompagné d'un adverbe de quantité. Ce problème des adverbes de quantité ou des collectifs suivis d'un complément, nous en avons déjà discuté ici et en avons conclu que tous semblent s'accorder sur un point : on a le choix. Tous les grammairiens semblent acquiescer que l'accord se fait selon le sens que l'auteur veut y mettre :
* au singulier, on insiste sur l'aspect collectif, sur les éléments formant un ensemble ;
* au pluriel, on insiste sur la nature des individus qui font partie du groupe, sur les éléments dans leur pluralité... accord au pluriel avec le verbe si chacun d'eux fait l'action du verbe. Mais certains grammairiens poussent l'analyse plus loin et des différences subtiles sont relevées. Et avec le mot “en”, de nouvelles nuances apparaissent :
D'après Goosse et Grevisse,
« Quand l'objet direct est le pronom personnel en, le participe reste d'ordinaire invariable ». Mais Grevisse en fait un recensement et il faut reconnaitre que la majorité des écrivains cités font l'accord. Cependant, la majorité des grammairiens préconisent l'invariabilité. Grevisse est de ceux-là, mais il cite Barrès avec ce curieux non-accord : « En ai-je VU jetéS à terre par les politiciens de ces courageux officiers ! » où la proximité du “vu” et du “jetés” semble jeter le discrédit sur la règle énoncée... et pourtant...
D'après Riegel,
« Après EN anaphorique interprété comme son COD, le pp reste EN PRINCIPE INVARIABLE.
MAIS, comme la forme EN peut représenter un antécédent massif (De la farine, il en a vendu[e]) ou comptable (Des poésies, il en a écrit[es]), le locuteur SENSIBLE à cette nuance PEUT PRATIQUER, comme l’arrêté du 28.12.1976 l’y autorise, L’ACCORD en genre et en nombre avec l’antécédent COMPTABLE PLURIEL.
Il serait PAR CONTRE ILLOGIQUE de faire l’accord dans la phrase : « Des poésies, il en a écrit plusieurs / un tas / des centaines », où l’essentiel du COD est POSTPOSÉ au verbe.
Précédé de la forme interrogative et exclamative COMBIEN, elle-même SUIVIE DE EN anaphorique ou d’un complément spécifiant la nature du référent à quantifier, le pp devrait s’accorder DANS LES MÊMES CONDITIONS que lorsqu’il est précédé de EN (ci-dessus) :
* Combien d’abnégation il a déployé(e) !
* Combien de truites as-tu pris(es) ?
MAIS
* ° Des truites, il en a PRISES combien ? → PRIS »
Selon le Larousse,
la règle d'invariabilité du participe passé précédé du pronom “en” varie selon que l'adverbe de quantité qui l'accompagne soit antéposé ou postposé : « on accorde s’il y a un adverbe de quantité antéposé : “Autant d’ennemis il a attaqués, autant il en a vaincus”. Avec des adverbes postposés, le participe reste invariable : “Jean a acheté trois cadeaux à sa fille aînée, et il en a recherché autant pour son cadet.” Ou encore, pour rester dans le ton de l’exemple précédent : “Il a attaqué trente hommes, et il en a vaincu autant.” »
Selon Riegel et ses coauteurs dans la Grammaire méthodique du français,
les auteurs estiment qu'« il serait illogique de faire l’accord dans la phrase Des poésies, il en a écrit des centaines, où l’essentiel du COD est post-posé au verbe ». Si le COD apparait en différentes parties, il s'agirait alors de voir où est l'essentiel de ce COD.
Selon Girodet,
Accord du participe passé employé avec combien et avec en. Sur ce point, les opinions des grammairiens sont divergentes et les règles fort incertaines. La meilleure solution sera de laisser le participe passé toujours invariable : Je vous avais prêté six livres, combien en avez-vous lu ?
Selon Thomas dans Dictionnaire des difficultés de la langue française,
en n'ayant ni genre ni nombre, le PP dont en est COD est invariable. Toutefois, dit Thomas, quand en est précédé d'un adverbe de quantité, le PP s'accorde en général. D'où :
— Des films de Truffaut, combien en avez-vous vus ?
— De ses films, de ses œuvres, j'en vu beaucoup.
Mais l'invariabilité totale est admise, puisque l'accord n'est recommandé qu'en général…
Déjà pas d'accord quant à la nature et aux fonctions possibles de ce “en”, chacun y va de son interprétation pour les exceptions concernant l'accompagnement d'un adverbe de quantité :
exception ou non, adverbe antéposé ou postposé, l'adverbe combien ou tout adverbe de quantité, tout le COD ou l'essentiel du COD, “en” anaphorique ou pas...
À vous de choisir la grammaire qui justifie votre choix...
Comme signalé ci-dessus, on peut déplorer que les règles soient trop souvent accompagnées d'une formule assez vague telle que “généralement”, “en principe” ou autres, parce qu'elles ne sont pas suffisamment précises. Mais on déplorera aussi, malheureusement, l'excessif apport de nuances donnant des interprétations différentes à la règle dite générale concernant l'accord d'un participe passé conjugué avec avoir et précédé de “en”.
Règles trop générales ou trop précises ? Parcourons différentes grammaires disponibles sur Internet et traitant du sujet :
https://www.francaisfacile.com/exercices/exercice-francais-2/exercice-francais-27694.php
reprend l'aspect général de la règle : « Lorsque “en” a le sens de : de cela, une partie de cela, le participe passé est, généralement, invariable. »
Elle nuance et reformule son propos : « Le participe ne s'accorde pas, quand le pronom “en” est employé sans le pronom relatif “que”. Le participe s'accorde, quand le pronom “en” est employé avec le pronom relatif “que”. »
Cette reformulation est basée sur le fait que lorsque, en plus de “en”, la phrase contient un vrai COD (le relatif “que”), “en” n'est pas COD, donc la règle de l'accord invariable ne s'applique pas, le COD étant “que”, mis à la place de son antécédent.
Cette grammaire prend aussi position en cas de présence d'adverbe de quantité : « Avec les adverbes de quantité, si “en” est un COD, le participe passé sera invariable également. »
Les exemples qui illustrent leur(s) règle(s) :
* Des livres, j'en ai lu beaucoup.
* Des livres, je ne sais combien j'en ai lu !
* Ce livre est une mine d'or, je ne te dis pas les enseignements que j'en ai tirés.
http://la-conjugaison.nouvelobs.com/regles/orthographe/l-accord-du-participe-passe-precede-de-en-184.php
ne fait pas apparaitre ce flou dès le départ, car elle distingue immédiatement les deux cas : si en est COD et si en est COI.
« Si en est C.O.D., on considère alors qu'il n'a ni genre, ni nombre. Le participe passé qui le suit ne s'accorde pas. Si en est C.O.I., il peut alors être supprimé sans affecter le sens de la phrase. Le participe passé s'accorde alors avec son C.O.D.»
Aucune allusion aux adverbes de quantité, mais le critère devient la suppression possible du “en” sans altération du sens de la phrase.
Les exemples qui illustrent leur(s) règle(s) :
* Des bonbons ? Il en a mangé beaucoup ! / De ces bonbons, combien en avez-vous mangé ? / De ces bonbons, j'en ai beaucoup mangé.
* Ce manteau a eu un grand succès commercial : les copies qu'on en a faites sont nombreuses.
http://www.aidenet.eu/conjugaison44.htm
D'abord, quatre règles qui vont dans le même sens que celles précédemment citées :
– Le participe passé qui a pour COD le pronom “en” reste au masculin singulier, vu qu'il est jugé neutre.
– Le participe passé peut aussi avoir un COD qui ne soit pas “en”, et dans ce cas, l'accord se réalise si ce COD est placé avant
– Le participe ne s'accorde pas, quand le pronom “en” est employé sans le pronom relatif “que”
– Le participe s'accorde, quand le pronom “en” est employé avec le pronom relatif “que”
Les exemples qui illustrent ces quatre règles :
* Des pommes du pays, j'en ai mangé dans ma jeunesse.
* Des médailles aux derniers concours, ces concurrentes en ont obtenu plusieurs.
* Des punitions, son professeur lui en a donné ce matin.
* Ma sœur est en Angleterre, et voici les cartes que j'en ai reçues.
* J'ai discuté de nos vacances avec Roméo, et voici les projets qu'il m'en a donnés.
* La soupe était bonne et ils en ont bu.
* Des averses de ce genre, j'en ai reçu bien souvent.
* Des oranges de ce pays, nous en avons réceptionné hier.
* Des nouvelles du pays, on n'en a pas reçu voici plusieurs semaines.
° J'ai trouvé des cèpes et j'en ai mangé.
* Regardez cette récolte, en avez-vous goutté ?
* Des accidents nous en avons eu à déplorer.
* Des boissons fraîches, j'en ai acheté pour tout le monde.
* Tout le monde m'a demandé des services, mais personne ne m'en a rendu.
* Voici les dernières propositions que nous en avons reçues.
* J'ai reçu plus de lettres que je n'en ai envoyées.
* Comment se porte votre frère ? Les nouvelles que j'en ai reçues étaient satisfaisantes.
* Il me tarde de voir les photos que tu en as tirées.
* Ce sont des amis fidèles, et je n'oublierai pas les aides que j'en ai reçues.
Trois autres règles nuancent ce que n'ont pas dit ou ont ignoré les grammaires précédentes :
– Le participe s'accorde, quand un adverbe de quantité " autant, beaucoup, combien, moins, plus, tant, trop..." précède “en”
– Le participe ne s'accorde pas, quand un adverbe de quantité "autant, beaucoup, combien, moins, plus, tant, trop..." suit “en”
– Le participe ne s'accorde pas, quand le nom remplacé par “en” est précédé d'une locution prépositive "autant de, moins de, plus de, tant de..."
Les exemples qui illustrent ces règles relatives aux adverbes de quantité :
* Des cerises, combien j'en ai mangées !
* Autant de parties il a jouées, autant il en a perdues.
* J'en ai tant vu des élus oublier leurs promesses !
* Je lui avais confié dix livres. En a-t-il vendu beaucoup ?
* J'ai entendu plus d'histoires que je n'en ai raconté moi-même.
http://www.btb.termiumplus.gc.ca/tpv2guides/guides/clefsfp/index-fra.html?lang=fra&lettr=indx_catlog_p&page=9jW4cS33GN3w.html
Une règle de principe général défendant l'invariabilité, mais suivie d'une observation qui annule cette règle « Il faut noter qu’on rencontre souvent l’accord en genre et en nombre dans l’usage, même dans les textes de grands écrivains. »
La règle est « En principe, le participe passé avec avoir est toujours invariable s’il est précédé du pronom en jouant le rôle de complément d’objet direct. »
Les exemples qui illustrent ces règles relatives aux adverbes de quantité :
* Il y a beaucoup d’erreurs dans ce paragraphe : j’en ai relevé douze.
* Des nouilles, j’en ai mangé dans mon enfance !
* Les films de cette sorte, on en a tellement vu.
http://grammaire.cordial-enligne.fr/manuels/PP_EN.htm
Cordial offre la plus grande tolérance et la plus grande souplesse : on a le choix d'accorder ou non.
Sans accord, le scripteur envisage la masse, une partie d'une substance indivisible ou abstraite ;
avec accord, il représente certains objets de la masse et plus spécialement ceux qui répondent à la caractéristique donnée par le participe passé.
Cependant, Cordial souhaite l'invariabilité généralisée, même avec un adverbe de quantité.
Les exemples qui illustrent ces règles relatives aux adverbes de quantité :
* Voyez ces fruits, en avez-vous mangé ?
* Voyez ces fruits, en avez-vous mangés ?
https://www.etudes-litteraires.com/forum/topic904-accord-du-participe-passe-avec-en-cod.html
Pas de réponse précise mais une discussion (un forum) de 17 pages
https://www.etudes-litteraires.com/forum/topic88-accord-du-participe-passe.html
Pas de réponse précise mais une discussion plus large (un forum) de 186 pages
https://www.bertrandboutin.ca/Folder_151_Grammaire/D_a_acc_pp.htm#_PARTICIPE_PASSÉ_PRÉCÉDÉ_DE_EN
Très proches de règles déjà énoncées ci-dessus, on remarquera qu'un accord obligatoire ou interdit peut devenir facultatif.
– Si en peut être supprimé, le en n’influe pas sur l’accord.
– Si en équivaut à de cela et ne peut être retranché, il n'y a pas d’accord.
– Si en est lui-même précédé d’un adverbe (beaucoup, combien, etc.), l'accord est facultatif.
– Si en est précédé d’un adverbe de quantité accompagné de la préposition de (autant de, plus de, moins de, etc.), il n'y a pas d’accord.
Les exemples qui illustrent ces règles :
* J’ai finalement pu rejoindre le patron ; voici les directives que j’en ai obtenues.
* Des clients heureux, j’en ai vu beaucoup.
* Des clients heureux, combien j’en ai vu(s) !
* Nous avons interviewé ce matin autant de candidats que nous en avions interviewé hier.
Difficile de résumer des points de vue qui semblent si différents les uns des autres. Cependant, nous avons pu observer que les grammairiens qui invoquent la présence d'un “que” dans la même proposition que celle qui contient le “en” pour justifier de l'accord du participe passé avec ce COD, tiennent le même langage que ceux qui font allusion au “en” qui ne serait pas un COD, puisque c'est le relatif “que” qui est alors COD.
Il en est de même pour les grammairiens qui invoquent la suppression possible du “en” sans altérer le sens de la phrase : il s'agirait alors d'un COI et non d'un COD, ce qui entrainerait un accord possible avec un éventuel COD qui précèderait.
Reste cependant un élément qui varie selon les grammairiens : la présence d'un adverbe de quantité.
– Certains l'ignorent.
– Certains en parlent, mais exigent soutiennent l'invariabilité du participe passé.
– Certains laissent le choix de l'accord ou de l'invariabilité, selon le sens que veut donner le scripteur.
– D'autres enfin distinguent selon la position de cet adverbe (accord si antéposition, invariabilité si postposition).
Anaphorique se dit d'un élément linguistique qui assure une anaphore linguistique qui permet de rappeler un mot ou un groupe de mots précédemment énoncé. Le en anaphorique a un antécédent qui lui fournit l'élément lexical repris par anaphore et qui renvoie souvent à un pluriel indéterminé.
Dans la Grammaire méthodique du français, Riegel et ses coauteurs sont très clairs : « Précédé de la forme interrogative et exclamative combien, elle-même suivie de en anaphorique ou d’un complément spécifiant la nature du référent à quantifier, le participe passé devrait s’accorder dans les mêmes conditions que lorsqu’il est précédé de en. [...] Combien d’abnégation il a déployé(e) ! Combien de truites as-tu pris(es) ? » D'abnégation, combien en a-t-il déployé(e) ? Des truites, combien en as-tu pris(es) ?
Malheureusement, certains ne s'entendent déjà pas à propos de l'invariabilité du pp s'il est précédé d'unCOD “en”, nombreux sont aussi les grammairiens qui ne s'entendent déjà pas concernant l'accord avec un adverbe de quantité (voir ci-dessus et notre page collectif suivi d'un complément), la présence supplémentaire du en avec un adverbe de quantité ne va pas aider à l'admission d'une règle unique acceptée. Ainsi, un « combien suivi de en » on peut l’accorder, cependant l’usage tend plutôt à le laisser invariable.
Il n'est pas rare de trouver des grammairiens qui utilisent l'expression « interprété comme son COD » sans y apporter les explicitations qu'on est en droit d'attendre. Cependant, on peut imaginer la distinction qui est faite concernant ce COD ou ce qui peut être interprété comme tel. Littré, nous l'avons vu, va jusqu'à affirmer que « en joue toujours le rôle de complément indirect, puisqu’il contient virtuellement la préposition de […] En conséquence, le participe passé qui le suit reste invariable, parce que en auquel il se rapporte n’a par lui-même ni genre ni nombre »
En effet, l'aspect partitif du “en” nous a montré que souvent ce pronom était la réponse à deux questions différentes car il correspond à un syntagme introduit par la préposition de ou il indique une quantité qui peut être non nombrable, donc il ne doit pas nécessairement représenter un pluriel :
– Voyez ces fleurs, vous en avez cueilli ?
Vous avez cueilli
> QUOI ? des fleurs ou une poignée de ces fleurs, certaines de ces fleurs...
> DE QUOI ? de ces fleurs, une partie de ces fleurs.
– De ces huitres qu'on nous a servies, en avons-nous mangé(es) ?
Nous avons mangé
> QUOI ? des huitres ou combien de ces huitres, plusieurs de ces huitres...
> DE QUOI ? de ces huitres, une partie de ces huitres.
– Cette confiture de groseille(s), en as-tu gouté(e) ?
Tu as gouté
> QUOI ? de la confiture ou combien de confiture, un peu de cette confiture...
> DE QUOI ? de cette confiture, une partie de cette confiture.
Outre le fait que nos grammairiens aient du mal à se mettre d'accord concernant l'accord du participe passé précédé de “en”, nous avons aussi découvert que certaines règles étaient trop succintes ou ignoraient des cas qui nous semblent bons à préciser.
Nous avons également observé que certaines règles comportaient des parties redondantes ou formulaient de façons différentes des cas qui étaient identiques (COD, COI, “en” supprimable sans altération de sens, présence conjointe de “en” et “que”).
Beaucoup de grammaires se mettent à l'abri de règles incomplètes en y joignant un «en général» ou un «en principe».
Plus qu'une génération, une carrière d'enseignant nous sépare de la rédaction de cet arrêté... dont le texte intégral disponible ici, précise les tolérances grammaticales et orthographiques admises en France et ne pouvant plus être sanctionnées.
Concernant le propos que nous traitons ici, on y lira :
« Accord du participe passé conjugué avec avoir dans une forme verbale précédée de en complément de cette forme verbale :
J'ai laissé sur l'arbre plus de cerises que je n'en ai cueilli.
J'ai laissé sur l'arbre plus de cerises que je n'en ai cueillies.
L'usage admet l'un et l'autre accord. »
Pas possible : un mot inclassable grammaticalement parlant... et pourtant bien connu !
En forçant un peu la recherche, en associant le mot “en” avec un autre mot “pronom”, on découvre de nombreuses pages grammaticales qui dévoilent les cas particuliers de “en” et “y”, mais ne précisent pas la nature grammaticale de notre “en” tout en admettant l'approche pronominale, puisqu'on peut y lire des indications telles que : « Le pronom en remplace un nom introduit par de ou par un article partitif ou indéfini qui expriment une quantité indéfinie. Le pronom y remplace un nom introduit par à ou un nom de lieu... »[1]
Tantôt, notre petit “en” est qualifié de pronom relatif dont on précise que l'antécédent n'est pas précisé, tantôt on lui attribue la qualité de pronom personnel atone, sans autres explications, parfois même on le qualifie de pronom adverbial ou de pronom neutre, mais dans la majorité des cas on s'accorde à dire que :
Un pas de plus dans notre recherche : il ne suffit pas que le “en” qui précède notre participe passé soit un complément d'objet, encore faut-il qu'il soit d'objet direct. Notre « si le complément d’objet qui précède le participe passé est en, le participe passé reste invariable » doit donc devenir « si le complément d’objet direct qui précède le participe passé est en, le participe passé reste invariable ».
Avant de poursuivre, rappelons-nous ce que disent certaines grammaires[6], sans toutefois préciser la nature précise de ce mystérieux pronom “en” :
1. En peut remplacer un nom COD précédé d'un article partitif (du, de la, de l', des)
2. En peut remplacer un nom COD précédé d'un article indéfini singulier (un, une) ou d'une quantité (trois, mille, plusieurs, beaucoup...). On doit alors répéter la quantité en question
Attention :
Dans une phrase négative, on ne répète pas un ou une.
3. En peut remplacer un complément d'objet indirect introduit par la préposition de.
Il peut s'agir :
a. d'une chose : — Est-ce que j'ai parlé de notre dernière excursion ? Oui tu en as parlé
b. d'un lieu : — Est-elle rentrée des Émirats ? Oui, elle en est rentrée.
c. d'une proposition : — As-tu envie de lui faire cette magnifique surprise ? Oui, j'en ai envie.
4. On ne peut pas employer en si la préposition de introduit une personne.
On emploie alors de suivi des pronoms personnels disjoints : moi, toi, lui, elle, soi, nous, vous, elles, eux.
Suffisait-il de se poser cette question pour savoir s'il y avait lieu ou non d'accorder le participe passé conjugué avec “avoir” ? À condition de répondre avec rigueur à la question, on verra que cette approche est la clé de l'accord du pp, même si la vérification par le suppression du “en” sans perte de sens ou la présence simultanée de “en” et de “que” peut confirmer notre réponse.
Ces confirmations seront notées en remarque ci-dessous, pour chacune des phrases pour lesquelles nous nous interrogions en début de recherche. – Cette missive, qu'en as-tu pensé ?
Tu as pensé QUOI ? que, mis pour un antécédent non écrit.– Des textes, j'en ai recopié(s) beaucoup.
Tu as pensé “que” DE QUOI ? de “en” mis pour l'antécédent "missive".
En n'est pas COD
>> accord avec le COD que qui précède (ici : neutre, donc masculin)
Remarque 1:
Le participe s'accorde, quand le pronom “en” est employé avec le pronom relatif “que” est ici valable.
Remarque 2 :
« impressions qu'on m'en a apportées » et « impressions qu'on m'a apportées » gardent leur sens, donc accord maintenu.
J'ai recopié QUOI ? en, mis pour des textes.– Ce voyage, voilà les deux impressions qu'on m'en a apportées.
En est COD et précède.
>> pas d'accord
On a apporté QUOI ? qu', mis pour des impressions.– Il retournait contre sa femme les arguments qu'il en avait reçus.
On a apporté des impressions DE QUOI ? de en, mis pour ce voyage.
En n'est pas COD.
>> accord avec le COD (ici : qu', mis pour impressions, donc féminin pluriel) qui précède
Remarque 1 :
Le participe s'accorde, quand le pronom “en” est employé avec le pronom relatif “que” est ici valable.
Remarque 2 :
« impressions qu'on m'en a apportées » et « impressions qu'on m'a apportées » gardent leur sens, donc accord maintenu.
Il avait reçu QUOI ? qu', mis pour les arguments.– De ce compte rendu du voyage, il a supprimé plus de lignes qu'il n'en a gardées.
Il avait reçu des arguments DE QUI ? de en, mis pour sa femme.
En n'est pas COD.
>> accord avec le COD (ici : qu', mis pour arguments, donc masculin pluriel) qui précède
Remarque 1 :
Le participe s'accorde, quand le pronom “en” est employé avec le pronom relatif “que” est ici valable.
Remarque 2 :
« arguments qu'il en avait reçus » et « arguments qu'il avait reçus » gardent leur sens, donc accord maintenu.
Il a gardé QUOI ? qu', mis pour des lignes.– Des fautes, je ne sais combien j'en ai corrigé(es).
Il a gardé des lignes DE QUOI ? de en, mis pour de ce compte rendu.
En n'est pas COD.
>> accord avec le COD (ici : qu' mis pour lignes, donc féminin pluriel) qui précède
Remarque 1 :
Le participe s'accorde, quand le pronom “en” est employé avec le pronom relatif “que” est ici valable.
Remarque 2 :
« plus de lignes qu'il n'en a gardées » et « plus de lignes qu'il n'a gardées » gardent leur sens, donc accord maintenu.
J'ai corrigé QUOI ? en, mis pour des fautes ou combien de fautes.– Après réflexion, dis-moi les renseignements que tu en auras tirés.
Selon, en est COD ou complément du collectif combien (qui le précède)
>> invariabilité ou accord possible(s)
Tu en as tiré QUOI ? que, mis pour renseignements.– La Baule, regarde les photos qu'on m'en a envoyées...
Tu as tiré des renseignements DE QUOI ? de en, mis pour de cette réflexion.
En n'est pas COD.
>> accord avec le COD (ici : que, mis pour arguments, donc masculin pluriel) qui précède
Remarque 1 :
Le participe s'accorde, quand le pronom “en” est employé avec le pronom relatif “que” est ici valable.
Remarque 2 :
« renseignements que tu en auras tirés » et « renseignements que tu auras tirés » gardent leur sens, donc accord maintenu.
On m'a envoyé QUOI ? qu', mis pour des photos.
On m'a envoyé des photos DE QUOI ? de en, mis pour La Baule.
En n'est pas COD.
>> accord avec la COD (ici : qu', mis pour photos, donc féminin pluriel)
Remarque 1 :
Le participe s'accorde, quand le pronom “en” est employé avec le pronom relatif “que” est ici valable.
Remarque 2 :
« les photos qu'on m'en a envoyées » et « les photos qu'on m'a envoyées » gardent leur sens, donc accord maintenu.
Il nous reste cependant à informer que plusieurs grammaires sont disponibles sur le Net, mais qu'il convient d'être très prudent et de garder un esprit critique. Tout le monde comprendra que dans le cas présent, on ne cite pas nos sources. Nous avons pu lire :
– « Participe passé précédé de en : il est invariable, sauf si “en” a un C.O.D. et qu'il est placé avant lui. »
Comme si le mot “en” pouvait avoir un COD (du verbe) !
– « Selon certains analystes, il se pourrait qu’ils s’en soient procurés dans les casernes. »
Le cas du “en” est ici traité sans même faire remarquer qu'il s'agit d'un verbe pronominal qui peut avoir ses règles propres.
– « Le participe passé précédé de en, le, l’ représentant une phrase ou ayant comme réponse à la question quoi ? de cela, reste toujours invariable. »
Sans se soucier de la présence d'un “que” qui pourrait annuler le bien fondé de cette approche.
Résumer ce cas nous parait très difficile. On peut dire que l’accord du participe passé est conditionné par les cadres syntaxiques où le participe passé figure. Mais on a pu voir que l’application des règles générales se heurte à un grand nombre de cas particuliers et que chaque cas fait face à des réponses, justifiées ou non, souvent différentes.
Personne ne s'étonnera donc que la tendance actuelle soit à l’invariabilité du participe passé non seulement à l’oral, mais aussi chez certains auteurs modernes.
Cette invariabilité ne sera d'application que pour un pronom “en”, considéré pour vrai COD qui précède le participe passé conjugué avec avoir (donc, non accompagné d'un pronom relatif “que” ou encore, avec un “en” qui ne peut être supprimé sans altérer le sens de la phrase).
Dans les autres cas, le participe passé s'accordera avec son éventuel COD (autre) s'il le précède (comme le dit la règle générale).
Si l'on tient à suivre la règle de l'adverbe de quantité qui accompagne ce “en”, on retiendra que les avis divergent, mais que la plupart admettent que l'accord ne doit se faire que si l'adverbe de quantité précède le pronom “en”.
[1] cf. http://www.bonjourdefrance.com/exercices/contenu/20/grammaire/573.html
[2] cf. https://www.francaisfacile.com/exercices/exercice-francais-2/exercice-francais-105726.php
[3] cf. Martin Riegel, Grammaire méthodique du français, Paris, Puf, 1994, rééd. 2009
[4] cf. Cours supérieur d’orthographe, E. & O. Bled, Classiques Hachette, 1978, p. 92
[5] cf. https://www.assistancescolaire.com/eleve/6e/francais/lexique/C-complement-d-objet-fc_c14
[6] cf. http://lewebpedagogique.com/francesescolalamacaes/quiz-de-francais-debutant/
[7] cf. https://www.bertrandboutin.ca/Folder_151_Grammaire/D_a_acc_pp.htm#_PARTICIPE_PASSÉ_PRÉCÉDÉ_DE_EN
[8] cf. http://grammaire.cordial-enligne.fr/manuels/PP_EN.htm
[9] cf. https://www.littre.org/definition/en.2
[10] cf. http://www.cnrtl.fr/definition/academie8/en
[11] cf. http://www.cnrtl.fr/definition/academie9/en
[12] cf. http://grammaire.reverso.net/4_1_05_accord_du_participe_passe_avec_avoir.shtml
[13] cf. Le Bon Usage, André Goosse et Maurice Grevisse, deboeck supérieur, 16e édition, § 946, p. 1271
Voir aussi :
et les caractères spéciaux avec "alt"... toujours utile...
caractère capitale |
À | Â | Ç | È | É | Ê | Ë | Î | Ï | Ô | Ù | Û | Ü |
alt + 4 chiffr. | 0192 | 0194 | 0199 | 0200 | 0201 | 0202 | 0203 | 0206 | 0207 | 0212 | 0217 | 0219 | 0220 |
alt + 3 chiffr. | 183 | 182 | 128 | 212 | 144 | 210 | 211 | 215 | 216 | 226 | 235 | 234 | 154 |
caractère bas d casse |
à | â | ç | è | é | ê | ë | î | ï | ô | ù | û | ü |
alt + 4 chiffr. | 0224 | 0226 | 0231 | 0232 | 0233 | 0234 | 0235 | 0238 | 0239 | 0244 | 0249 | 0251 | 0252 |
alt + 3 chiffr. | 133 | 131 | 135 | 138 | 130 | 136 | 137 | 140 | 139 | 147 | 151 | 150 | 129 |
caractère autre |
« | » | œ | æ | Œ | Æ | … | esp. inséc. |
“ | ” | " | ‘ | ’ |
alt + 4 chiffr. | 0171 | 0187 | 0156 | 0230 | 0140 | 0198 | 0133 | 0160 | 0147 | 0148 | 0034 | 0145 | 0146 |
alt + 2 ou 3 chiffr. | 174 | 175 | 339 | 145 | 338 | 146 | / | 255 | / | / | 34 | / | / |
caractère autre |
– | — | ¡ | ¿ | ¼ | ½ | ¾ | ± | ñ | Ñ | € | . | . |
alt + 4 chiffr. | 0150 | 0151 | 0161 | 0191 | 0188 | 0189 | 0190 | 0177 | 0241 | 0209 | 0128 | 0 | 0 |
alt + 2 ou 3 chiffr. | 173 | 168 | 172 | 171 | 243 | 241 | 164 | 165 | / | / | / |
Si vous n'avez pas de pavé numérique sur un ordi portable,
il suffit d'appuyer sur les touches Fn et NumLock (Inser) en même temps,
et le pavé numérique sur les touches
7(7) 8(8) 9(9) 0(/)
U(4) I(5) O(6) P(*)
J(1) K(2) L(3) M(-)
?(0) /(.) §+(+)
(la dernière ligne/colonne est/sont différente(s) selon les claviers belges, français...)
sera activé
et les raccourcis Alt + code chiffré fonctionneront.