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LA TYPOGRAPHIE du WEB Sommaire |
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Résumé Les contraintes auxquelles est soumise la reproduction du texte sont très différentes lorsqu'on l'imprime ou lorsqu'on l'affiche sur l'écran du moniteur d'un ordinateur. Nous aborderons dans le chapitre 1, quelques précisions techniques telle la résolution de l'écran, sa taille, sa définition.
Dans ce même chapitre 1, nous montrerons qu'Internet (la toile, le web) rajoute ses contraintes propres. D'abord, le débit d'Internet est faible, et il n'augmentera pas substantiellement avant plusieurs années. Ensuite, on ne télécharge donc pas les polices avec les pages web, et ces dernières sont affichées avec les polices résidant sur l'ordinateur de l'internaute. Ce dernier, de plus, est maître de la nature et de la taille de la police utilisée. Le HTML, enfin, ne permet pas de régler tous les paramètres qui gouvernent la typographie. En effet, le web étant un petit tuyau, le langage de description de page qu'il utilise — le HTML — a été conçu de manière à fournir des fichiers de taille aussi réduite que possible. Revers de la médaille : le HTML ne permet pas toutes les subtilités de typographie et de mise en page qu'offre un bon traitement de texte. Ainsi, on ne peut régler ni la graisse, ni le crénage, ni l'interlignage. De plus, on ne dispose que de 7 tailles de caractères. C'est le prix à payer pour que les pages web se téléchargent à une vitesse raisonnable. Les ordinateurs récents, qu'ils soient Mac ou PC, possèdent une dizaine de polices en commun. Le design d’un site web est notoirement opposé à l’utilisation de polices de caractère riches et variées : tout vous invite à vous limiter à la petite liste des polices communes. Malheureusement, cela ne fait pas toujours l’affaire. On dispose ainsi d'une police fantaisie (Comic Sans MS), des caractères grecs (Symbol), de diverses icônes (Webdings), et de la possibilité de varier un peu la typographie des pages web, sans transformer une partie du texte en image gif pour autant. Or, pour un webmaster, quoi de plus important de savoir quelles sont le polices qu’il peut utiliser pour son site tant son choix est restreint étant donné que la police doit être installée sur l’ordinateur de la personne qui visite le site. On ne peut dès lors compter que sur les polices installées par défaut sur chacune des plate-forme. Quels que soient les efforts de présentation consentis par le concepteur d'un site, l'affichage des pages correspondantes dépend de la plate-forme. Le Mac et le PC ne lissent pas les caractères de la même façon, ils ne les affichent pas avec la même taille, et ils ne reproduisent pas les couleurs de la même manière bien qu'ils soient équipés des mêmes moniteurs. Le système appelé "police dynamique" consiste à décharger partiellement une police avec la page web dans laquelle elle est utilisée. Malheureusement, les deux navigateurs n'utilisent pas le même procédé : le navigateur de Netscape possède en standard le module externe de Bitstream, et celui de Microsoft le système Weft. Il en résulte que les polices dynamiques ne sont pratiquement pas utilisées. Les feuilles de style sont, en typographie, l'ensemble d'attributs de caractères et de formats de paragraphes pouvant être appliqués en une seule opération à un ou plusieurs paragraphes, à un livre, etc. De façon extensive, c'est l'ensemble des contraintes typographiques, de maquette, couleurs, reliure, etc. qui définissent l'unité d'une collection littéraire, d'une revue périodique etc. C'est aussi un document permettant de mettre en forme un autre document, comme par exemple un document rédigé dans un langage de balisage, comme SGML, HTML ou XML. Pour ce faire les feuilles de style sont rédigées dans un langage spécifique. Un des langages de feuilles de style le plus courant est le CSS (anglais : Cascading Style Sheets). Le format PDF a été conçu pour favoriser l'échange de documents numérisés entre plates-formes. Il fait son chemin en PAO, où il se pose à la fois comme collaborateur et comme concurrent de PostScript. Sur le web, la tentative de remplacement des pages HTML par des pages PDF a échoué, si bien que PDF ne peut pas être utilisé pour résoudre le problème du téléchargement de la police avec la page. En définitive, PDF a trouvé sa niche sur le web dans les pages "printer friendly" destinées à l'impression. Le logiciel Flash répond à un réel besoin du web, pour lequel il n'existait pas de format pour l'image vectorielle. Pour l'instant, Flash est surtout utilisé pour créer du spectacle. À l'avenir, il trouvera son utilité dans l'image vectorielle fixe, et dans l'image vectorielle animée porteuse d'information. Flash permet de résoudre le problème du téléchargement des polices utilisées dans une page web, mais les inconvénients liés à cette solution font qu'elle n'est guère utilisée. En conclusion, la typographie des pages web en est à ses débuts. Pour l'instant, ses possibilités sont limitées, mais le développement des feuilles de style améliorera la situation. Le nombre de polices disponibles augmentera probablement au-delà de la dizaine actuelle, soit par développement du système des polices dynamiques, soit par installation avec le système d'exploitation. Le création de nouvelles polices destinées au web s'orientera vers une plus grande lisibilité à l'écran, et une plus grande fantaisie. |