BRUXELLES
Le taux de chômage dans la zone EURo est resté inchangé en novembre à 8,3% de la population active malgré les signes de reprise économique, mais les analystes s'accordent à dire que le nombre de sans-emploi ne va pas tarder à décroître.Le taux de chômage annoncé par EURostat est conforme aux estimations des économistes interrogés par Reuters, qui tablaient en moyenne sur un taux semblable à ceux d'octobre et septembre, au plus bas niveau depuis la mi-2002.
Les chiffres de l'institut de la statistique de l'Union EURopéenne font également apparaître un taux de chômage stable en novembre dans les 25 pays de l'UE à 8,5%, là aussi comme en octobre et en septembre. L'Europe souffre depuis plusieurs années de la faiblesse de son marché intérieur, qui fait dépendre sa fragile croissance des exportations et du rythme instable de la demande mondiale. Ce scénario pourrait changer en 2006, comme en témoignent des enquêtes et statistiques publiées cette semaine, et malgré le relèvement des taux opéré en décembre par la Banque centrale EURopéenne.
En dépit d'une diminution régulière - il s'élevait à 8,8% en novembre 2004 -, le taux de chômage dans la zone EURo demeure bien plus élevé qu'aux États-Unis et au Japon, où il était respectivement de 5% et de 4,6% en novembre 2005.Eurostat estime à 12,1 millions de personnes le nombre de sans-emploi au sein des Douze.
L'Irlande a le plus faible taux de chômage de la région avec 4,3% en novembre, suivie des Pays-Bas (4,7%) et de l'Autriche (5,2%). L'Allemagne et la France, les deux plus grandes économies de la région, figurent parmi les pays dont le taux est le plus élevé, à 9,3% et 9,2% respectivement. Sur l'ensemble de l'Union EURopéenne, les taux de chômage les plus élevés se trouvent à l'Est: 17,4% en Pologne et 16% en Slovaquie.
|