♦    Sommaire

 

 

 

♦     septième étape : les Van Vlees dans une économie en mouvement...

♦     Introduction, objectifs et mots-clefs

♦     La famille, un phénomène social

♦     La famille dans la Belgique contemporaine

♦     La personnalité juridique

♦     Valeur, Normes et contrôle social

♦     L'exercice du contrôle social : l'exemple de la réaction sociale face à la délinquance

♦     L'évolution et la transformation des normes

♦     Qu'est-ce que l'opinion ?

♦     Comment connaître l'opinion ?  Sondages, entretiens et enquêtes

♦     Peut-on faire l'opinion ?  Les médias

♦     À retenir

♦     Exercices et travaux

♦     Évaluation des connaissances et savoir-faire

♦     Voir aussi...

♦     Ce que les programmes en disent...

♦     Table des matières

 

 

 

 

 

 

     ♦    septième étape : la famille Van Vlees

 

 

  1. x
  2. x
  3. x
  4. x
  5. x
  6. x
  7. x
  8. x
  9. x
  10. x

 

 

 

N O T I O N S    A C Q U I S E S

balance de paiement
barrières douanières
biens intermédiaires
consommation des administrations
convertibilité
croissance
déflation
déséquilibre
dévaluation

équilibre
équipements collectifs
expansion
exportations
facteurs de croissance
goulots d'étranglement
importations
inflation
inflation par les coûts
inflation par la demande
investissements des administrations
investissements des ménages
investissements productifs
kennedy round

libération des échanges
marché commun
récession
rôle de l'enseignement
solde de balance des paiements
solde avec l'étranger
spéculation
structure
union européenne
taux d'activité
taux de change
variation de stocks
zone franc, sterling

 

 

 

 

 

     ♦    Introduction, objectifs et mots-clefs

 

Les sociétés sont constituées de groupes sociaux divers qui rassemblent des individus ayant des caractéristiques communes telles que : richesse, pouvoir, culture, etc.  Nous en étudions quelques-uns dans d'autres étapes, comme les associations, les syndicats, à l'étape 2, "groupes intermédiaires" ;   de même, les aspects culturels, biologiques et sociaux, à l'étape 5.

 

Mais le plus élémentaire d'entre eux, la famille, est aussi l'un des plus fondamentaux.  N'est-elle pas le premier groupe auquel appartient l'individu ?  N'est-ce pas en son sein que l'individu commence à vivre en société ?

 

Si la famille apparaît ainsi comme la cellule de base de la société, elle revêt cependant des aspects très divers.

 

Le début de ce chapitre sera consacrée à l'étude de cette diversité.  Nous verrons que des questions d'apparence naïve comme "Qu'est-ce qu'un père ?  Un frère ?  Un cousin ?", n'ont pas de réponses simples.  Parce que ces termes de la parenté nous sont familiers, nous pourrions croire que leur sens est universel.  Pourtant, dans de nombreuses sociétés d'Amérique ou d'Afrique, un oncle maternel (frère de la mère) est considéré comme un père de l'enfant qui, ainsi, a plusieurs pères ! La parenté est en effet comprise différemment selon les sociétés.

 

Qu'est-ce qu'une famille ?  Voilà une autre question élémentaire qui appelle une réponse complexe.  En effet, à un moment donné, les structures familiales d'une société ne sont pas toujours uniformes.  De plus, elles évoluent dans le temps.

 

Quand on se marie, choisit-on son conjoint ?  Toutes les sociétés traditionnelles ou modernes connaissent en matière de mariage des interdits (des tabous).  En dehors de ces interdits, dans la plupart des sociétés, la liberté de choix des futurs conjoints est très limitée.  Ce sont ces règles d'alliance matrimoniale qui seront examinées.

 

À quoi sert la famille ?  Quelles sont ses fonctions ?  Nous pensons spontanément aux relations affectives, à la venue au monde des enfants, à leur éducation, au logement commun.  Mais nous découvrirons que la famille remplit d'autres fonctions importantes.

 

Nous étudierons ensuite l'évolution de la famille dans la Belgique contemporaine.  Entre la génération actuelle et celles qui la précèdent, tout semble avoir changé dans la famille :de moins en moins de mariages, de moins en moins d'enfants, de plus en plus de divorces.

 

Réduite dans sa taille, la famille est aussi plus instable.  Pourquoi ces changements ?  Quelles conséquences pour la famille ?  Quel avenir pour la famille ?  Contrôle social, système de valeurs, normes implicites, explicites, solidarité mécanique, organique, contrôle formel, informel, pouvoir, conformité et déviance, délinquance anomie, ritualisme, association différentielle,- bandes d'adolescents, stigmatisation, répression, dissuasion, transformation des normes, minorités actives.

 

L'étape 2, dans la section relative à l'État et aux organisations sociales, vous a permis de découvrir comment, à travers le processus de la socialisation, les individus parviennent à intérioriser les valeurs et les normes ou règles de comportement en société.

Toute société connaît une pluralité de valeurs hiérarchisées entre elles :c'est le système de valeurs.  Quels liens peut-on établir entre normes et valeurs (définies dans l'étape 2, revues dans l'étape 5) ? Quelles sont les différentes sortes de normes ou règles sociales ? Quelles fonctions remplissent-elles dans la société ?

 

La société veille au respect des normes : le contrôle social s'exerce en permanence sur les individus.  II peut prendre plusieurs formes, selon qu'il s'appuie ou non sur des institutions ; il diffère selon la forme de solidarité, "mécanique" ou "organique" selon Durkheim qui caractérise les sociétés, traditionnelles ou industrielles.

 

Quelles sont les formes et les fonctions du contrôle social ?  Comment passe-t-on des valeurs aux normes ?  Comment s'organisent le contrôle social et la régulation sociale ?

 

Mais toute société connaît des écarts par rapport aux normes : la déviance.   Le crime ou la délinquance - déviance réprimée - sont ainsi, selon Durkheim, des phénomènes "normaux".  Quelles explications peut-on donner à ces phénomènes ?  Quel est l'effet des diverses réactions que la société adopte à leur encontre ?  Par quels moyens le contrôle social cherche-t-il à assurer le respect des normes ?

 

L'existence à des époques et dans des lieux différents d'une grande diversité des systèmes de valeurs et de normes, conduit à s'interroger sur les raisons et les modalités de la transformation des normes.   Comment se transforment les normes ?

 

Dans un régime démocratique, le pouvoir appartient au peuple.  Les gouvernants doivent donc être à l'écoute de l'opinion publique : cette notion est d'ailleurs apparue au XVllle siècle, en même temps que l'idée démocratique.  Des opinions  individuelles à l'opinion publique, qu'est-ce que l'opinion, l'opinion publique et la démocratie, l'économie de marché, les rumeurs.

 

On dispose aujourd'hui de nombreux moyens de connaître l'opinion, parmi lesquels les sondages, souvent décriés mais dont l'élaboration est devenue une méthode scientifique rigoureuse et sophistiquée.

 

Comment connaître l'opinion ?  Les sondages, origines, techniques, les sondages politiques, les autres outils, l'entretien, l'analyse des médias, l'enquête participative.

 

Les pouvoirs publics ne sont pas les seuls concernés par l'opinion : les entreprises s'y intéressent également.  La façon dont l'opinion publique se façonne et se transmet est un élément essentiel de la régulation sociale.  Le rôle des médias (ou moyens de communication de masse) est essentiel.  Mais les médias n'offrent-ils qu'un reflet de la réalité sociale, ou bien ont-ils la capacité de nous influencer et de faire l'opinion ?  La presse écrite ou audiovisuelle détient-elle un " quatrième pouvoir " ?

 

Peut-on faire l'opinion ?  Quelle est la place des médias dans la société moderne ?  Le "paysage médiatique",  la presse écrite, les médias audiovisuels, la mondialisation,  médias et opinion : un quatrième pouvoir ?· un simple révélateur ou reflet de l'opinion ?

 

 

 

 

 

 

 

     ♦    La famille, un phénomène social

 

  1. xUn exemple : CIMESCAUT
  2. xFaisons le bilan...
  3. xDéfinition(s)
  4. xLes principes élémentaires
  5. xNotion de Bilan, aspects méthodologiques
  6. xAutre approche du bilan : PIZZABRAINE
  7. xNotion de "Fonds de roulement"
  8. xPrincipaux éléments constitutifs du bilan
  9. xPrésentation normalisée
  10. xComparaison de bilans successifs

 

 

 

I.    Ambiguïtés familiales : l'histoire de Virginie

 

Virginie fête aujourd’hui ses 16 ans.  Pour l’occasion, son grand frère Jean-Jacques (qui a 24 ans), qui vit à une trentaine kilomètres de là, est venu l’aider à souffler ses seize bougies.  Ses parents et grand-parents sont également de la partie.  Il est vrai que de nos jours se retrouver tous réunis en famille est devenu phénomène rare.  Pourtant tout ce petit monde forme ce qu'on appelle une famille.  Et pour autant que les grand-parents vivent ailleurs que chez Jean-Jacques, nous pouvons en dire un peu plus : cette famille est composée de trois ménages et de deux groupes domestiques.  Qui est quoi ? Comment distinguer l’un de l’autre ?

 

·      Virginie, Jean-Jacques, leurs parents et grand-parents forment une famille au sens large[1].  En effet, une famille est constituée de personnes liées par une alliance matrimoniale ou descendant d’un même ancêtre.  La famille se confond alors avec l’ensemble des parents qui ne vivent pas nécessairement sous le même toit.

 

·      Au sens étroit, une famille est constituée des personnes parentes les unes des autres et qui vivent sous le même toit.  Dans ce cas, la famille peut être assimilée à un ménage.  En effet, on entend par « ménage » l’ensemble des occupants d’une résidence principale, qu’ils aient ou non des liens de parenté.[2]

 

·      C’est ainsi que : - Virginie et ses parents ;

                                             - Les grands-parents de Virginie ;

                                             - Jean-Jacques 

forment 3 ménages alors qu’ils forment une famille au sens large.  Vous remarquerez également qu’un ménage peut ne comprendre qu’une seule personne.

 

·      Au niveau du vocabulaire, si un ménage comporte au moins deux personnes, nous parlerons de groupe domestique.  C’est pour cette raison que la famille présentée est composée de trois ménages et de deux groupes domestiques (puisque Jean-Jacques vit tout seul).

 

Avant d'étudier plus avant la famille, il convient de lever certaines ambiguïtés de vocabulaire.  En effet, dans le langage courant, il n'est pas rare d'assimiler famille et ménage.  Il est aussi nécessaire de distinguer le ménage et la famille du groupe domestique.

 

 

II. Ménage, famille, groupe domestique

 

  1. xSociologie + psychologie sociale expliquent l'origine sociale des besoins
  2. xLes ethnologues nous montrent la relativité de la rareté et de l'abondance
  3. xDémographie et science politique expliquent pourquoi la famine n'est pas, aujourd'hui, un phénomène naturel
  4. xFace aux dégradations de notre écosystème, les juristes construisent un droit international de l'environnement

 

A.             Qu'est-ce qu'un ménage ?

 

Il faut donner à ce terme le sens que lui attribue l'INS.

 

Ménage : ensemble des occupants d'une résidence principale, qu'ils aient ou non des liens de parenté.  Un ménage, au sens statistique , peut ne comprendre qu'une seule personne.

 

Le ménage sert surtout à l'étude de la consommation (cf.  étapes 4 et 5) des personnes qui vivent ensemble ou qui vivent seules.

 

 

B.              Qu'est-ce qu'une famille ?

 

À la différence du ménage, la famille se définit uniquement sur la base des liens de parenté.

 

Famille : au sens large, elle est constituée des personnes liées par une alliance matrimoniale ou descendant d'un même ancêtre .  La famille se confond alors avec l'ensemble des parents (ou parentèle) qui ne vivent pas nécessairement sous le même toit.  Au sens étroit, une famille est constituée des personnes parentes les unes des autres et qui vivent sous le même toit.   La famille a, dans ce cas, les caractéristiques d'un ménage au sens de l'INS.

 

 

C.             Qu'est-ce qu'un groupe domestique ?

 

groupe domestique : son sens est assez voisin de celui de ménage mais, à la différence de celui-ci , le groupe  comprend nécessairement au moins deux personnes.

 

Un groupe domestique est donc un ensemble de personnes qui vivent, selon l'expression ancienne, "au même pot et au même feu".  Dans la société paysanne traditionnelle, le groupe domestique comprenait, outre la famille elle-même (au sens étroit), les ouvriers agricoles et les servantes.

 

III.Parenté, mariage, alliance

 

  1. xSociologie + psychologie sociale expliquent l'origine sociale des besoins
  2. xLes ethnologues nous montrent la relativité de la rareté et de l'abondance
  3. xDémographie et science politique expliquent pourquoi la famine n'est pas, aujourd'hui, un phénomène naturel
  4. xFace aux dégradations de notre écosystème, les juristes construisent un droit international de l'environnement

 

A.             L'extension plus ou moins large de la famille

 

Parenté : ensemble des liens de consanguinité, de filiation et d'alliance conçus, organisés et vécus par une société.

 

 

Idée méthodologique :  Vous pouvez demander un travail de recherche aux élèves, ce travail devra être réalisé pour le cours suivant, où l'on introduira les liens de parenté.

 

En quoi consiste ce travail de recherche?

Chaque élève devra construire l'arbre généalogique de sa famille (attention : ce travail peut être délicat selon les situations familiales de vos élèves) en remontant à ses arrière grand-parents.

Rem.:

·       Le prof devra préciser avant de donner le travail, ce que signifie un arbre généalogique et comment le rédiger. Pour ce faire, le prof donnera un exemple d'une famille type (Famille Van Vlees).

·      L'élève pourra demander l'aide de ses parents pour réaliser ce travail.

·      Cette approche est à envisager selon les groupes d'élèves ; n'oublions pas que nous vivons une époque avec de multiples familles "atypiques".

L'élève pourrait ajouter pour chaque personne, la profession exercée par celle - ci, en vue d'une analyse plus complète (par exemple: Gilles Van Vlees est le grand - père de Julien et il est fermier, il a épousé Maryse Leroux qui est fermière. Le lien de parenté entre Gilles et Maryse est celui de mari et femme).

 

 

Ainsi, deux personnes peuvent être parentes pour diverses raisons :

·      parce qu'elles descendent d'un même ancêtre, leur parenté repose donc sur leur consanguinité (elles sont "du même sang") ;

·      parce qu'un lien d'adoption a été établi par leurs parents ;

·      parce qu'une alliance (mariage) a été établie entre leurs familles respectives descendant d'ancêtres différents ;

·      parce qu'elles se sont mariées…

 

Le mariage permet d'établir à la fois des liens d'alliance et des liens de filiation, donc (souvent) de consanguinité, qui sont à la base des systèmes de parenté.

Pour trois générations, un schéma de filiation et d'alliance élémentaire peut être représenté de la manière suivante.  Dans le schéma, "ego" (moi, en latin) représente la personne à partir de laquelle on décrit la filiation et l'alliance].

 

= Schéma de filiation et d'alliance

 

               Pour mieux comprendre les liens de filiation, vous trouverez ci-dessous un schéma de filiation et d’alliance :

 

grands-parents paternels                                                 grands-parents maternels

 

        frère          sœur  H = M                                                                  frère  H= M                   sœur

       du père       du père                                       père  mère            de la mère                         de la mère

 

             H = M           M = H                                   H = M                           H = M                              M = H

 

          H           M     H          M                            H    O   M                        H              M                  H            M

cousins         cousins                           frère   ego  sœur                       cousins                          cousins

parallèles        croisés                                                                            croisés                        parallèles

 

Légende :             H   homme

                              M  femme

                              =    mariage

                              O   ego

                            descendance

 

 

$$$$2 p30

 

On constate qu'une union matrimoniale (entre "père" et "mère" dans le schéma) a lié deux "lignages" : celui des grands-parents paternels et celui des grands-parents maternels.

 

Lignage : il est constitué des descendants d'un même ancêtre biologique.

 

Ce n'est là, bien entendu, qu'un schéma très simplifié, car, d'une part, l'arbre généalogique se complique en remontant de génération en génération et, d'autre part, à chaque alliance matrimoniale, la parentèle s'enrichit des parents des nouveaux mariés.  Les ramifications de la parenté deviennent donc très touffues ; aussi chaque société en a-t-elle une perception plus ou moins extensive.  Prenons deux exemples : les sociétés tribales et la société française actuelle.

·      Les sociétés tribales sont constituées d'un ensemble de clans réunissant les individus descendant d'un même ancêtre, réel ou mythique (À la différence des lignages, les clans peuvent prétendre descendre d'ancêtres mythiques : hommes, divinités, animaux, représentés par les totems.).  La perception des liens de parenté par les membres de la tribu est souvent (à nos yeux) extraordinairement étendue :chacun est capable de nommer ses parents appartenant à des générations parfois très éloignées et a conscience des liens qui l'unissent aux autres membres de la tribu, même quand le degré de parenté est très faible.

·      En revanche, dans les sociétés industrialisées, centrées sur la famille conjugale, constituée du père, de la mère et des enfants, au-delà du cercle des grands-parents, voire des arrière-grands-parents, de certains oncles, tantes et cousins, la connaissance des liens de parenté devient généralement très faible.

 

À ces différences de perception de la parenté correspondent des relations sociales différentes.

·      Dans les sociétés tribales, les liens entre les membres d'un même clan ou d'une même tribu sont généralement très forts et marquent tous les rapports sociaux (hiérarchie entre les individus, entraide, etc.).  C'est ce type de relations que les immigrés africains tentent souvent, non sans difficultés de toute sorte, de perpétuer dans les pays industrialisés qui les accueillent.

·      Dans ces pays développés, en revanche, au-delà du cercle restreint des proches parents (où, toutes les études le montrent, les échanges et l'entraide sous forme monétaire et non monétaire sont très intenses), les rapports familiaux se distendent, la conscience d'appartenir à une même parentèle se dilue et le sentiment de solidarité s'affaiblit rapidement.

 

Cette comparaison entre notre société et d'autres montre que si l'aspect biologique est sous-jacent dans la parenté, chaque société l'interprète de diverses manières.  À une même époque toutefois, une interprétation s'impose, généralement.

 

La parenté n'est pas seulement un phénomène naturel mais aussi et surtout un phénomène social, c'est-à-dire déterminé en grande partie par la société.

 

 

B.              La diversité des structures familiales

 

Dans l'arborescence que constitue la parenté, chaque société découpe des sous-ensembles privilégiés qui sont à proprement parler des familles.  II existe donc une grande diversité de familles.  Par exemple, dans la Belgique d'autrefois, trois types de famille coexistaient : la famille indivise, la famille-souche et la famille nucléaire.

 

Le schéma ci-dessous permet de rendre compte de leurs différences de structures.

 

$$$2 p31

 

La famille nucléaire ou conjugale, semblable à celle que nous connaissons aujourd'hui, existait déjà au Moyen Âge et selon les recherches historiques récentes, elle était le type de famille le plus répandu.

 

Dans la famille indivise, plus de deux générations (trois ou quatre) vivaient sous le même toit et à chaque génération, sauf la première, on trouvait d'une part les hommes mariés et leurs femme et enfants et d'autre part, les femmes non mariées.  On conçoit que le sous-ensemble formé par un couple et ses enfants ne constituait pas une famille autonome, du fait notamment que l'autorité était exercée par le plus ancien : c'était une famille "patriarcale".  Ce manque d'autonomie, de liberté, était compensé par la sécurité qu'offrait cette structure.  La disparition d'un membre de la famille ne la déséquilibrait pas substantiellement puisque, à chaque génération, plusieurs individus étaient dans la même position et donc, en quelque sorte, substituables les uns aux autres.  Si, par exemple, un père mourait, les oncles étaient chargés de l'éducation des enfants.  Dans la famille indivise , la situation des orphelins (mais aussi des veufs et des veuves) n'était donc pas aussi dramatique que dans la famille nucléaire.

 

La famille souche était une forme intermédiaire entre la famille conjugale et la famille indivise : plus de deux générations vivaient sous le même toit, mais à chaque génération, elle ne comportait qu'un homme marié, ses frères et soeurs non mariés et ses enfants non mariés.

 

Famille souche et famille indivise étaient surtout présentes dans la paysannerie car elles fournissaient une force de travail importante pour l'exploitation agricole et étaient liées fréquemment à l'existence d'un patrimoine, propriété indivisible de la famille.  La famille nucléaire existait aussi à la campagne, mais c'était surtout dans les villes qu'elle était dominante car elle était bien adaptée à l'économie urbaine : l'exploitation de la boutique ou de l'atelier par un homme et éventuellement sa femme suffisait à subvenir à leurs besoins et à ceux de leurs enfants.

 

 

La famille revêt des formes diverses.  En fonction du nombre des générations qui la composent, on distingue principalement la famille étendue et la famille nucléaire.

 

 

Idée méthodologique : Il est souvent reproché aux professeurs de mathématique de ne pas assez pratiquer la compétence « exercer la maîtrise de la langue française ».  C’est pourquoi il serait intéressant de faire des résumés avec les élèves, de leur demander de commenter par écrit ce qu’ils pensent des documents distribués (au point de vue du contenu) ou - pourquoi pas ? - de demander d’analyser des documents et de voir en quoi ceux-ci se ressemblent et en quoi ils diffèrent.  Voilà une bonne occasion de montrer aux autres enseignants que cette rumeur n’est pas fondée. (voir "Exercices et Travaux" $$$$)

 

 

 

C.             Les règles d'alliance matrimoniale

 

La principale forme d'alliance matrimoniale est le mariage.  Qu'est-ce donc que le mariage ?

 

Mariage : union légitime d'un homme et d'une femme par laquelle est fondée une famille socialement et légalement reconnue.

 

L'aspect légal du mariage découle de l'application de règles juridiques et sociales qui le régissent, le mariage est ainsi une "institution" (On entend ici par institution un ensemble de règles officielles, stables, et reconnues par la société.).  Dans toute société il y a donc des alliances matrimoniales privilégiées, ou imposées, d'autres qui sont découragées ou prohibées.  Quelles sont ces règles ?  Les règles du mariage concernent prioritairement le nombre des conjoints et le choix des conjoints.

 

1.              Le nombre de conjoints

 

Dans certaines sociétés, la nôtre par exemple, le mariage est strictement monogamique (un homme ne peut avoir simultanément plusieurs épouses et réciproquement ; gamos=mariage).   Dans d'autres sociétés la polygamie est autorisée :

·      soit sous la forme (rare) de la polyandrie quand une femme a plusieurs époux (par exemple au Tibet, chez les Tobas du sud de l'Inde, chez les Maoris de Nouvelle Zélande et dans certaines îles du Pacifique) ;

·      soit, plus fréquemment, sous la forme de la polygynie quand un homme peut avoir plusieurs épouses (dans la plupart des états islamiques, dans une grande partie de l'Afrique noire, par exemple).

 

2.              Choix du conjoint

 

La règle la plus générale est celle de l'interdiction (prohibition ) de l'inceste, c'est-à-dire l'interdiction d'épouser un proche parent.  Quelle est la signification de cette règle qui, à travers des variantes, est commune à l'humanité tout entière ? Cette universalité est surprenante :elle fait contraste avec l'extrême variété des autres règles qui sont à la base du fonctionnement des sociétés.

 

Les méfaits de la consanguinité (transmission d'anomalies génétiques) sont parfois invoqués, mais c'est là un argument scientifique dont la validité n'a été que récemment établie (au XIXème siècle).  En fait, pour les ethnologues, la prohibition de l'inceste trouve sa raison d'être et sa légitimité dans les relations d'alliance avec d'autres lignages qu'elle impose aux futurs époux.  Ces alliances permettent à la famille de se diversifier, de se renforcer alors que, à terme, l'inceste la condamnerait à l'isolement et à l'étiolement.

Pour les ethnologues, la prohibition de l'inceste n'est, en réalité, qu'une application d'un principe de base des sociétés :celui de l'exogamie.  La compréhension de l'exogamie suppose, au préalable, que soit définie la notion de groupe social.

 

Groupe social : ensemble d'individus qui ont des caractéristiques communes et qui entretiennent des relations telles qu'elles leur donnent une certaine conscience d'appartenir à cet ensemble.

 

En outre, ces relations internes et ces caractéristiques font qu'un groupe social est identifiable par le reste de la société.  Enfin, grâce à sa cohésion, un groupe social peut être un acteur dans la vie sociale.  Les groupes sociaux sont très divers : famille, classe sociale, syndicat, communauté ethnique, communauté religieuse, en sont quelques exemples.

 

Exogamie : choix du conjoint en dehors du groupe social auquel on appartient.

 

L'exogamie impose donc de nouer des relations étroites entre groupes sociaux divers :classes, groupes nationaux, ethniques, religieux, etc.  Ainsi les membres de la société sont-ils, malgré leurs divers groupes d'appartenance, plus solidaires.  En somme l'exogamie (et son cas particulier, la prohibition de l'inceste) est un antidote à la violence qui pourrait naître du repli des groupes sociaux sur eux-mêmes et de leur opposition, dangereuse pour la cohésion sociale.  Mais le principe d'exogamie ne s'applique que dans certaines limites définies par chaque culture : ouvertement ou tacitement, certaines unions sont prohibées car il y a aux yeux de la société "mésalliance" à cause de la différence de classe sociale, d'âge, de religion, de race, de nationalité.  Autrement dit, chaque société définit aussi des règles d'endogamie qui font contrepoids à l'exogamie.

 

Endogamie : désigne comme seuls souhaitables ou permis les mariages à l'intérieur d'un groupe social particulier.

 

Ainsi l'exogamie correspond à la nécessité de nouer des relations d'alliance entre les divers groupes sociaux qui composent la société, alors que l'endogamie est déterminée par le désir de maintenir l'identité, l'unité des groupes sociaux et de la société elle-même.  Que l'alliance matrimoniale se fasse dans un cercle étroit ou large, elle obéit le plus souvent à un autre principe, voisin de l'endogamie, celui de l'homogamie.

 

Homogamie : il y a homogamie lorsqu'un individu épouse son semblable.

 

On distingue deux types d'homogamie :

·      L'homogamie géographique : les deux époux sont du même village ou de la même ville ou région car, en règle générale, il faut se connaître et se rencontrer avant de conclure l'alliance.

·      L'homogamie sociale : les parents des époux appartiennent non seulement au même groupe social, mais y occupent des niveaux hiérarchiques identiques ou très voisins.  Par exemple, dans le groupe des artisans, les enfants des "maîtres" se marieront entre eux, de même pour les enfants des "compagnons", etc.  (Ce n'est que dans les contes de fée que le prince épouse la bergère ; si le cas se produit néanmoins, il est perçu comme une exception, voire une anomalie, une mésalliance).

 

Endogamie et homogamie marquaient nettement les unions matrimoniales.  C'est ce que montre le document suivant, où on lit que pour 100 agriculteurs vivant en couple, plus de 77 vivent avec une agricultrice ; que, sur 100 employés, plus de 68 vivent avec une employée, etc.  Quand les deux conjoints n'appartiennent pas strictement à la même catégorie, ils sont généralement proches : il est très rare que l'un des conjoints soit cadre et l'autre ouvrier.

 

Femme à

Homme

agricultrice

artisan, commerçante

cadre

profession intermédiaire

employée

ouvrière

TOTAL

agriculteur

artisan, commerçant

cadre

profess. intermédiaire

employé

ouvrier

 

77.1

1.2

0.3

0.3

0.3

0.7

2.1

42.8

3.2

2.4

2.2

1.9

0.9

4.2

30.5

5.1

2.4

0.7

5.4

12.7

35.9

34.1

16.9

9.0

11.1

33.0

28.3

48.8

68.2

58.3

3.4

6.2

1.8

9.2

10.1

29.4

100.0

100.0

100.0

100.0

100.0

100.0

ensemble

5.5

6.8

6.2

19.3

47.5

14.8

100.0

 

Source : Insee, enquête Emploi de 1989

 

L'application simultanée des deux principes opposés d'endogamie et d'exogamie permet d'établir un certain équilibre entre l'ouverture et la fermeture des groupes sociaux.  Cependant, leur fermeture peut être renforcée par l'homogamie.

 

Idée méthodologique :  Il peut être intéressant de voir ces différences à partir des documents dans "Exercices et Travaux", $$$$).

 

 

D.             Les règles de droit dans tout ça ?

 

Il est évident qu’il est possible de rattacher ce chapitre à divers points de matière en droit :

 

·      la monogamie et la polygamie peuvent faire référence au chapitre consacré au mariage et aux régimes matrimoniaux ;

·      le schéma sur la filiation peut être rattaché au même chapitre en droit ;

·      la cinquième fonction de la famille (gestion et transmission du patrimoine) est liée au chapitre relatif aux successions, donations et testaments ;

·      la notion de groupe social peut être mise en analogie avec divers éléments du chapitre consacré à la personnalité juridique.

 

IV.Les fonctions de la famille

 

À quoi sert la famille pour les individus qui la composent et pour la société dont elle fait partie ?  Autrement dit, quelles sont les fonctions de la famille ?

 

  1. xSociologie + psychologie sociale expliquent l'origine sociale des besoins
  2. xLes ethnologues nous montrent la relativité de la rareté et de l'abondance
  3. xDémographie et science politique expliquent pourquoi la famine n'est pas, aujourd'hui, un phénomène naturel
  4. xFace aux dégradations de notre écosystème, les juristes construisent un droit international de l'environnement

 

A.             La fonction de procréation

 

La famille est considérée par les sociétés comme un cadre où peuvent se dérouler légitimement les relations sexuelles, surtout dans la mesure où elles ont comme fin ultime la procréation.  La première des fonctions dévolues à la famille est donc d'assurer la venue au monde des enfants.  Dans beaucoup de sociétés, la fécondité du mariage est jugée indispensable à une véritable famille et sa stérilité est vécue comme un drame.

Lorsque deux personnes se rencontrent, il n’est pas rare de les voir avoir un enfant.  En effet, la descendance a beaucoup d’importance au niveau de la famille.  La première fonction de la famille est donc la procréation.

 

B.              La fonction de socialisation

 

Généralement, la famille assure, au moins dans les premières années de la vie de l'enfant, sa socialisation.

 

Socialisation : mécanisme qui assure la transmission aux individus des règles de vie en société.

 

Par exemple, la famille inculque à l'enfant les conduites à tenir en différentes circonstances de la vie sociale, ce en quoi il faut croire ou ne pas croire, ce qui est "beau" ou "laid", etc.  Cette socialisation s'accompagne de sanctions.  Les unes sont négatives : réprobation des parents, punitions ; les autres sont positives : approbation, encouragements, récompenses.  Ainsi, l'enfant acquiert progressivement une personnalité qui lui permet de trouver sa place dans la société en fonction de son âge, de son sexe, de l'appartenance de ses parents à tel ou tel groupe social.

II faut noter que la famille n'est pas le seul lieu de socialisation de l'enfant, le "groupe des pairs", c'est-à-dire des enfants du même âge, ainsi que des institutions, comme l'école dans les sociétés modernes, ont aussi un rôle de socialisation.

Alexis et Muriel viennent d’avoir un enfant.  Petit à petit, celui-ci apprend ce qu’il convient de faire (manger avec des couverts, être poli, bien travailler à l’école, aider les autres, etc.) et ce qu’il ne faut pas faire (voler, se battre, etc.).  Il apprend également ce en quoi il faut croire et ne pas croire.  En fait, les parents lui donnent des points de repère, l’aident à évoluer dans le monde qui l’entoure.  C’est la fonction de socialisation[3].  Certes, la famille n’est pas la seule à jouer ce rôle : il y aussi l’école, le patro, etc.

 

Idée méthodologique de Sophie Dohy (promo 98) :  Vous pouvez vous servir de l'analyse de courts extraits vidéos du film "La vie est un long fleuve tranquille"

 

Question posée aux élèves avant de visionner l'extrait de film :

Compare les deux familles dont il est question dans ce film, à partir d'un maximum de point de vue (niveau de vie, habitudes, genre de vie, ...)

 

Le prof passe la cassette vidéo aux élèves, après avoir écrit au tableau la question à laquelle les élèves vont répondre grâce au film.

Les élèves devront comparer  :

            La famille Lequesnois (Éducation très "vieille France") :

            - Ils vouvoient leur mère.

            - Elle vient les border dans leur lit

            - Esprit familial: les enfants sont toujours sages, polis, bien habillés, ils aiment et respectent leur grand-mère et leurs parents sont très fiers de l'éducation qu'ils ont donnée à leurs enfants.

- ...

 

La famille Groseille :

               - Les gosses traînent dans la rue à toute les heures, ils ont de mauvaises fréquentations.

               - Les parents ne travaillent pas et passent leur temps à regarder la télé.

               - Ils vivent dans un quartier misérable, où rien n'incite à sortir du cercle de la délinquance.

               - C'est le grand frère qui "éduque" les plus jeunes en leur apprenant à voler.

               - ...

 

C.             La fonction affective et de protection

 

Pour les individus qui la composent, la famille est en principe un groupe protecteur.  S'y développent des rapports d'affection et de solidarité qui permettent de soutenir moralement et matériellement ses membres.  Dans la famille contemporaine, les grands-parents continuent parfois à jouer ce rôle, surtout quand, par exemple, les parents sont séparés ou trop absorbés par leur vie professionnelle.

Petit Pierre vient de se faire plaquer par sa petite copine.  Il pleure.  Il va trouver sa maman parce qu’il  a besoin de réconfort.  Son frère, Patrick, se dispute avec ses camarades.  Il leur dit « ‘tention parce que mon papa, il est plus fort que le tien ! ».  La famille joue ici une fonction affective et de protection.

 

Idée méthodologique de Sophie Dohy (promo 98) :  Vous pouvez vous servir de l'analyse de courts extraits vidéos du film "Maman, j'ai raté l'avion" avec M. Culkhin.

 

Question posée oralement aux élèves avant de visionner le film :

 

Énonce les différentes émotions ressenties par l'enfant lors de cet extrait de film.

 

But de la mise en situation :

               Aboutir à la conclusion, que malgré le fait que l'enfant soit heureux de se retrouver seul dans la maison sans aucune contrainte, qu'il peut s'amuser et faire ce qu'il veut, il arrive un moment où il se sent seul et triste parce qu'il a toujours besoin de l'affection de sa maman.

 

D.             La fonction de production et consommation

 

La famille produit pour son propre usage un certain nombre de biens et de services, il s'agit d'autoproduction.

 

Dans nos sociétés industrialisées, ce sont surtout des services domestiques (ménage, lavage, etc.)qui sont ainsi produits.  Mais dans les pays à dominante agricole (de nombreux pays du Tiers-monde actuel) la fonction de (auto)production est beaucoup plus développée.  Dans ces sociétés, les familles subviennent en effet à une part importante de leurs besoins en nourriture et en objets fabriqués.  Et c'est la vente ou l'échange du surplus agricole ou artisanal produit par la famille qui lui permet de se procurer d'autres biens qu'elle ne produit pas.  Les fonctions de production et de consommation sont donc étroitement associées dans la famille elle-même.

Au contraire, dans la famille des pays industrialisés, production et consommation sont dissociées.  La production s'effectue en dehors de la famille, dans une entreprise.  Les "actifs" perçoivent ainsi un revenu (voir début des étapes 2 et 4) qui permet à la famille d'acheter des biens et des services nécessaires à sa consommation.  La consommation devient donc la principale fonction économique de la famille des pays industrialisés, (voir fin de l'étape 4).

La famille PATACHOU déteste manger des légumes qui viennent du magasin.  Après tout, c’est normal : ils ont été cultivés à l’aide de pesticides et de produits chimiques. C’est pourquoi ils ont  décidé de les faire pousser dans un potager (autoproduction).  Mais faire pousser des bananes en Belgique, ce n’est pas facile.  Papa et maman doivent aller travailler pour les acheter au magasin.  Ils doivent donc produire pour pouvoir ensuite consommer les fruits de leur production (ce n’est pas un jeu de mots !).  Il s’agit ici de la fonction de production et de consommation.

 

E.              La fonction de gestion et transmission du patrimoine[4]

 

 

La famille peut aussi être très à cheval sur certains principes : se laver les dents après chaque repas, mettre sa dent de lait sous son oreiller pour la petite souris, etc.  De façon plus générale, il peut s’agir de culture, de connaissances, de goûts, de manières de se conduire en société, de style de vie, de position sociale, etc.  La fonction qu’occupe ici la famille est celle de gestion et de transmission du patrimoine.  Il peut s’agir du patrimoine matériel (ex : la famille BOUGEPAS vit dans une ferme depuis plus de deux cents ans) ou du patrimoine social (voir exemples ci-dessus).

On peut distinguer d'une part le patrimoine matériel, d'autre part le patrimoine social.

 

1.              Le patrimoine matériel

 

Une famille dispose d'une quantité plus ou moins importante de biens qui constituent son patrimoine matériel (étape 6, début) : habitation, meubles, terres, etc.

Chaque société a ses propres règles pour déterminer qui a la propriété et le pouvoir de gestion de ce patrimoine et comment doit s'effectuer sa transmission à la mort de son propriétaire.  Par exemple, anciennement chez nous, le propriétaire des biens était généralement le patriarche (mais la femme gardait la propriété de ses biens personnels) et les transmettait à qui il voulait ; la coutume désignait cependant le fils aîné comme héritier ; c'était le droit d'aînesse.  Aujourd'hui la règle de transmission des biens est celle de l'égalité entre les enfants.

 

2.              Le patrimoine social

 

La famille ne gère pas et ne transmet pas seulement des biens mais aussi :

·      une culture, des connaissances, des goûts, des manières de se conduire en société, un style de vie ;

·      une position sociale, par exemple le réseau des relations sociales de la famille peut jouer un rôle important dans l'obtention d'un emploi ;

·      un nom : en Belgique, nous l’héritons généralement du nom de notre père.

·       

Là encore les règles qui président à ces fonctions sont extrêmement variables.  Les sociologues de la famille distinguent trois systèmes principaux de transmission du patrimoine matériel ou social :  si le patrimoine est transmis par le père, on parle de système patrilinéaire ; s'il est transmis par la mère, de système matrilinéaire ; s'il est transmis par les deux, de système multilinéaire.  Notre système, par exemple, est multilinéaire puisqu'un enfant hérite des biens de ses deux parents, mais il comporte une préférence patrilinéaire puisque le nom est transmis par le père.

 

 

Idée méthodologique : Cette partie de matière peut être abordée à partir de discussions avec les élèves.  Des exemples (ou même de nouvelles fonctions) peuvent éventuellement venir aider les élèves pour certaines fonctions qui ne coulent pas de source.

 

Idée méthodologique de Sophie Dohy (promo 98) : Réalisation d'un jeu de rôle en vue d'évaluer la manière dont peut se dérouler, au sein de la famille, les discussions en vue de la concession d'un héritage.

 

Situation conflictuelle : Chaque équipe représente les membres de la famille d'un même "camps" chargés de défendre leurs intérêts.

 

Équipe 1 : Il s'agit de membres de la famille, dont les liens de parenté sont très proches, mais qui ne gardaient qu'un contact lointain avec la personne décédée.

 

Équipe 2 : Il s'agit de membres de la famille qui, à l'inverse, ne sont pas proches de part leurs liens de parenté mais bien par une amitié sincère.

 

deux arbitres : Chargés de vérifier la validité des arguments défendus, voir si rien n'a été        exagéré ou inventé.

 

Exemples d'arguments défendus par l'équipe 1 :           - Éloignement géographique (35 km)

                                                                                               - Souvenir familiaux

                                                                                               - Manque de temps à cause du travail

                                                                                               - Les enfants sont au club de sport le dimanche

                                                                                               - ...

 

Exemples d'arguments défendus par l'équipe 2 :           - Ils reprochent à l'équipe 1

                                                                                               - Manque d'affection

                                                                                               - Dispute antérieure

                                                                                               - Héritage juste par intérêt

                                                                                               - ...

 

Remarque :

D'autres rôles peuvent être créés afin de veiller, par exemple, au respect de la prise de parole, à ce que tous les membres de chaque équipe puissent participer à la discussion de façon équitable, ... .

 

 

La famille remplit essentiellement cinq fonctions : * sexualité et procréation * socialisation de l'enfant * affectivité et protection * production et consommation* transmission du patrimoine matériel et social.

 

 

V. La famille : un peu de droit

 

  1. xSociologie + psychologie sociale expliquent l'origine sociale des besoins
  2. xLes ethnologues nous montrent la relativité de la rareté et de l'abondance
  3. xDémographie et science politique expliquent pourquoi la famine n'est pas, aujourd'hui, un phénomène naturel
  4. xFace aux dégradations de notre écosystème, les juristes construisent un droit international de l'environnement

 

A.             Le mariage

 

Le mariage est un acte civil, juridique et solennel, par lequel un homme et une femme établissent entre eux une communauté de vie, ayant un caractère d'ordre public.  Il est régit par la loi quant à ses conditions, ses conséquences et sa dissolution.

 

1.              Règles à respecter lorsqu'on se marie

 

v    le mariage est l'affaire de tous : il doit être rendu public par la publication des bancs (affiche apposée aux portes de la maison communale au moins 10 jours avant que le mariage ne soit célébré)

v    les époux doivent être accompagnés de leurs témoins majeures

è le mariage est un acte public

v    le mariage civil doit toujours précéder le mariage religieux. (Le droit ne prend en compte que le mariage civil)

è le mariage est un acte civil (laïque)

v    seul l'officier de l'État civil (le bourgmestre ou l'échevin) peut marier

è le mariage est un acte solennel

v    le mariage est constaté par un document officiel : l'acte de mariage

(il est matérialisé par le carnet de mariage où sont inscrits certains événements de la vie conjugale)

 

Remarque : ne pas confondre l'acte de mariage avec le contrat de mariage

 

L'acte de mariage

Le contrat de mariage

- règle le sort des époux

- est célébré par l'officier de l'État civil

- est obligatoire

- est établi au moment du mariage

- règle le sort des biens des époux

- est dressé par le notaire

- est facultatif

- est établi avant ou après le mariage

 

1.              À quelle conditions peut-on se marier ?

v    un garçon et une fille peuvent se marier sans formalité préalable à partir de la majorité

v    si un des futurs époux est mineur, il faut l'accord du tribunal de la jeunesse

v    il est interdit de se marier entre personnes de la même famille

v    si les futures sont majeures, seul leur consentement suffit

v    si un des futurs époux est mineur, il doit avoir le consentement de son père et de sa mère constaté par le tribunal de la  jeunesse

v    un mariage ne peut être contracté tant qu'un mariage antérieur n'est pas dissous

è le droit belge ne reconnaît pas la polygamie

v    seul un homme et une femme peuvent se marier

è il fait être de sexe différent

 

 

2.              Quels sont les devoirs du mariage ?

 

R Le devoir de cohabitation

Les époux ont le droit d'habiter ensemble et d'avoir une vie de couple. Le logement familial est protégé car aucun des époux ne peut sans l'accord de l'autre, donner, vendre, hypothéquer l'immeuble qui sert de logement principal à la famille (même chose pour les meubles).

 

Le devoir de fidélité

Les époux ne peuvent avoir des relations sexuelles qu'avec le conjoint et personne d'autre.

 

} Le devoir de secours

C'est un devoir de matériel. Les deux époux doivent avoir le même train de vie. Si l'un se trouve dans le besoin, l'autre doit l'aider financièrement.

 

Le devoir d'assistance

C'est un devoir d'ordre moral. Chaque époux doit veiller au bien-être de l'autre, c'est-à-dire de faire preuve de patiente, d'affection, de soutien, de respect,...

 

Le devoir de contribuer aux charges du ménage

Chacun doit contribuer aux charges du ménage en proportion de ses revenus pour la nourriture, les vêtements, le loyer, gaz,... Celui qui ne travaille pas contribue aussi aux charges ménagères (prépare le dîner, fait le ménage,...).

 

Le devoir de solidarité entre les époux

Toute dette contractée, par l'un des époux pour les besoins du ménage et l'éducation des enfants, oblige solidairement l'autre époux. Les créanciers pourront poursuivre l'un ou l'autre au paiement de la totalité de la dette.

 

3.              Les droits du mariage

 

R Le droit de liberté de choix et d'exercice d'une profession

Dans un couple marié, chacun exerce la profession choisie sans demander l'accord de son conjoint.

 

Le droit de percevoir seul ses revenus

Chacun perçoit seul ses revenus. Il les affecte en premier lieu aux charges du ménage, ensuite à des acquisitions professionnelles et le reste est réparti suivant les dispositions du régime matrimonial.

 

} Le droit de gérer son argent

Chaque conjoint peut ouvrir un compte, louer un coffre, sans l'accord du conjoint. Il en a donc seul l'accès et la gestion mais l'autre est au courant.

 

Droit d'utiliser le nom du conjoint

Un époux peut utiliser le nom de son conjoint dans ses activités professionnelles moyennant l'accord de ce dernier

 

B.              La filiation

 

2.              Qu'est-ce que la filiation ?

La filiation est le lien créé par la descendance entre l'enfant et ses parents au premier degré. On distingue deux types de filiations

 

a)              La parenté

Au sein de la famille, il existe divers types de parenté :

- la parenté collatérale : c'est la parenté qu'il y a entre personnes descendant d'un auteur commun (parent commun), sans descendre l'une de l'autre ;

- la parenté par alliance : c'est la parenté qu'il y a entre un époux et la famille de son conjoint ;

è la famille est donc l'ensemble des personnes unies par un lien de parenté ou d'alliance.

 

b)              Degré de parenté

Il existe deux méthodes de calcul de degré de parenté :

- en ligne directe : on part du premier parent (qu'on ne compte pas) et on remonte (ou redescend) jusqu'au parent (y compris) dont on recherche le lien.

- en ligne collatérale : on part du premier parent (qu'on ne compte pas), on remonte jusqu'à un parent commun et on redescend jusqu'au parent dont on recherche le degré d'éloignement.

Exemple :

 

Grand-père

Grand-mère

 

Grand-père

Grand-mère

 

 

 

 

 

 

Oncle

Père

 

Mère

Tante

 

 

 

 

 

 

Cousin

 

X

Frère

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Neveu

 

 

Par rapport à X :

- Grand-père et grand-mère sont des parents au second degré

- le frère est un parent au second degré

- le neveu est un parent du troisième degré

- l'oncle et la tante sont des parents au troisième degré

- le cousin est un parent au quatrième degré

 

c)              La filiation maternelle

Il existe trois manières pour établir la filiation maternelle :

· sur l'acte de naissance figure le nom de la mère

· la filiation peut être établie par la reconnaissance de la mère

· la filiation peut être établie par action judiciaire (un tribunal peut reconnaître une femme, mère de quelqu'un si la preuve en est faite)

Remarque : les deux dernières manières ne sont pas appliquées lorsqu'il s'agit d'un enfant incestueux dont la filiation paternelle est déjà établie. Depuis la loi du 31 mars 1987 sur la filiation, la filiation maternelle ne pose plus de problèmes. Chaque enfant est légalement l'enfant de sa mère  qu'il soit né dans le mariage ou hors mariage.

 

 

d)              La filiation paternelle

Il existe trois manières d'établir la filiation paternelle :

· par la présomption de paternité

Lorsque la mère est mariée au moment de la naissance d'un enfant, on présume que le père est le mari. Cette manière est d'application jusqu'à 300 jours après dissolution du mariage. (exception : remariage de la mère)

· par la reconnaissance par le père

Le père peut reconnaître un enfant mais sous certaines réserves :

Consentements nécessaires :

Si l'enfant a moins de 15 ans, le consentement de la mère est exigé.

Si l'enfant a plus de 15 ans mais n'est pas majeur, il faudra son consentement et celui de sa mère.

Si l'enfant est majeur, il faudra seulement son consentement.

Remarque : a défaut de ces consentements, le père peut porter l'affaire devant le juge de paix qui, s'il ne sait concilier les partis, saisira le tribunal de première instance.

Procédure spécial :

Si le père est marié et veut reconnaître un enfant conçu par une autre femme que son épouse, la naissance devra être homologuée par le tribunal de première instance et l'épouse devra être avertie.

Remarque : un enfant incestueux ne peut jamais être reconnu par son père si la filiation maternelle est établie.

· par action judiciaire

Un tribunal peut reconnaître la paternité de quelqu'un si on en apporte la preuve juridique. Toutefois, cette action est soumise à certaines restrictions :

- l'enfant et la mère ont un droit d'opposition

- si l'homme contre lequel l'action est intentée est marié et si l'enfant a été conçu pendant ce mariage avec une autre femme que son épouse, le jugement qui établit la filiation doit être portée à la connaissance de cette épouse

 

3.              Quels sont les effets de la filiation ?

 

a)              Le nom

En principe, l'enfant portera le nom de son père.  Mais il peut aussi porter le nom de sa mère si :

- seule la filiation maternelle est établie

- le père est marié et reconnaît un enfant conçu pendant le mariage sans sa femme

(Dans ces deux cas, les parents peuvent déclarer que l'enfant changera de nom et portera celui du père)

 

b)              Le droit à l'éducation

Le père et la mère sont tenus d'entretenir, d'élever leurs enfants et de leur donner une formation adéquate.

 

c)              L'autorité parentale

L'autorité parentale sur les enfants est la même que les parents soient mariés ou non.

 

d)              Les droits successoraux

Tous les enfants ont les mêmes droits successoraux ou au moins des droits équivalents.

 

1.              Qu'est-ce que la filiation adoptive ?

 

La filiation adoptive est un lien de parenté fictif qui nécessite une procédure particulière.  La loi distingue deux types de filiation adoptive :

Ø      l'adoption simple

Ø      l'adoption plénière

 

a)              L'adoption simple

R Conditions

L'adoptant doit avoir au moins 25 ans et 15 ans de plus que l'adopté. Mais il existe des conditions d'âge privilégiée lorsqu'il s'agit d'adopter l'enfant d'un conjoint. Dans ce cas, il suffit que l'adoptant soit majeur et qu'il ait 10 ans de plus que l'adopté.

L'adopté doit donner son consentement s'il a plus de 15 ans. S'il est mineur, les parents devront donner leurs consentements. Si la mère est séparée depuis plus de 300 jours, son consentement seul suffira.

 

Procédure

- Procédure gracieuse :

L'acte d'adoption est passé devant le notaire ou le juge de paix. il est ensuite soumis à l'homologation du tribunal. et pour finir, le jugement homologuant l'adoption est transcrit dans les registres de l'État civil.

- Procédure contentieuse :

cette procédure est le recours, qu'il y a lorsqu'on ne sait obtenir tous les consentement des personnes appelées à consentir l'adoption. Dans ce cas, il n'y a pas d'acte d'adoption mais le tribunal peut, à la demande des personnes qui se proposent d'adopter, prononcer l'adoption s'il juge le refus abusif.

 

} Effets

- Le nom :

L'adopté prend en principe le nom de l'adoptant ou du mari adoptant en cas d'adoption par un couple marié. Toutefois, les parents (anciens et  nouveaux) peuvent convenir que l'adopté conservera son nom d'origine en le faisant suivre du nom de l'adoptant (on peut aussi changer le prénom).

- Les droits :

L'adopté a vis-à-vis de l'adoptant tous les droits d'un enfant biologique. L'adoption crée seulement une parenté au premier : entre l'adopté et l'adoptant. L'adopté n' a donc pas de liens officiels avec la famille de l'adoptant (ex : les grands-parents)

L'adopté a des obligations alimentaires à l'égard de l'adoptant et réciproquement.

L'adopté et ses descendants conservent tous leurs droits et obligation dans leur famille d'origine.

Le mariage est interdit entre l'adopté, l'adoptant et leur conjoint ; entre enfants adoptifs d'un même adoptant ; entre enfants adoptés et enfants de l'adoptant.

 

b)              L'adoption plénière

Il y trois grandes différences entre l'adoption simple et l'adoption plénière :

- L'adoption plénière n'est permise qu'à l'égard des mineurs, alors que l'adoption simple peut avoir lieu quel que soit l'âge de l'adopté.

- L'enfant faisant l'objet d'une adoption plénière perd tous les liens qu'il avait avec sa famille d'origine et entre totalement dans la famille adoptive.

- L'adoption plénière est irrévocable, alors que l'adoption simple est révocable pour motifs très graves.

 

 

B.              Le divorce

 

1.              Qu'est-ce que le divorce ?

 

Le divorce est la rupture du lien conjugal du vivant des époux, pour les causes et selon les formes que la loi détermine.  Il existe trois formes de divorce :

Ø      divorce pour cause déterminée

Ø      divorce par consentement mutuel

Ø      divorce fondé sur une séparation de fait de cinq ans au moins ou en raison de l'état de déséquilibre mental d'un des conjoints.

 

2.              Le divorce pour cause déterminée

R Les causes de divorce

F  l'adultère

C'est une infidélité qui est la cause du divorce ; peut importe le lieu où elle a été commise et lequel des époux l'a commise.

Mais il faut que l'infidélité :

- soit imputable à l'auteur de l'adultère

- ait un caractère outrageant pour l'autre conjoint

Remarque : le constat de l'adultère est fait par huissier de justice sur autorisation du Président du tribunal.

 

F les excès et sévices

Ce sont les mauvais traitements matériels : gifles, coups,...

Mais ils doivent être imputables à l'époux coupable et avoir un caractère outrageant pour l'autre époux.

 

F les injures graves

Ce sont les fautes graves commises envers le conjoint.

 

La procédure

Elle comprend trois phases :

- la phase gracieuse qui commence par le dépôt d'une requête en divorce suivie de la première comparution de l'époux demandeur. l'autre conjoint est convoqué (deuxième comparution) ; le juge fera alors une tentative de réconciliation. Après, aura lieu la troisième comparution : le juge accordera un délai de six mois (délai de réflexion).

- la phase contentieuse commençant par une assignation devant le tribunal : si la cause du divorce est suffisamment établie, le divorce est prononcé rapidement ; et si la cause du divorce n'est pas établie, le juge ordonnera des enquêtes avant de remettre sa décision.

- la transcription du divorce qui doit, obligatoirement, être signifiée à l'officier de l'état civil dans les deux mois. Le jugement sera transcrit dans le mois en marge de l'acte de mariage.

C'est à ce moment que le divorce existe réellement.

Remarque : il se peut que pendant la procédure, le président du tribunal prenne des mesures urgentes et provisoire. Le jugement du divorce décidera du sort de la résidence des époux, de la pension alimentaire, du droit de garde des enfants,...

 

} Les effets

- Tous les droits et devoirs du mariage sont supprimés. Le régime matrimonial est dissout.

- L'administration de la personne et des biens des enfants reste à celui à qui elle a été confiée pendant l'instance de divorce.

- Après elle appartiendra à celui qui a obtenu le divorce.

- Chacun des époux participera aux frais d'entretien des enfants.

- L'époux innocent, sans ressources suffisantes, aura une pension alimentaire de son  ex-conjoint.

Remarque : seul le conjoint innocent a droit a une pension alimentaire. La question de la garde des enfants et la pension alimentaire est indépendante de la notion de faute dans le chef d'un des époux.

 

3.              Le divorce par consentement mutuel.

R Les conditions

- Les époux doivent avoir au moins 20 ans, le mariage doit avoir duré au-moins 2 ans.

- Les époux doivent faire, par notaire, un inventaire de tous leurs biens.

- Ils doivent avoir convenu du sort de tous les biens : règlement transactionnel.

- Ils doivent avoir rédigé une convention réglant toutes les questions concernant la personne des enfants : convention préalable

 

La procédure

Il y a trois comparutions où les époux doivent être présents chacun à ces comparutions :

- première comparution : les époux expriment leur volonté de divorcer

- deuxième comparution : les époux expriment de nouveau leur volonté de divorcer

- troisième comparution : les époux demandent l'admission du divorce

Le jugement est signifié par les époux dans les deux mois à l'officier de l'État civil, le divorce doit être transcrit dans le mois.

 

} Les effets

Ils sont réglés par le règlement transactionnel et par la convention préalable sauf la garde et la pension alimentaire des enfants qui peut varier dans leurs intérêts.

 

4.              Le divorce pour séparation de fait de cinq ans au moins.

R L'objectif

Ce type de divorce permet aux époux de divorcer, à la demande d'un des époux, alors que l'autre ne serait pas d'accord et qu'aucune faute ne peut être imputée aux époux.

Lorsqu'un des époux est en état de déséquilibre mental, le divorce peut être invoqué.

 

Les conditions

Il y en a deux :

- une séparation de fait de cinq ans au moins

- une désunion irrémédiable des époux

 

5.              La séparation de corps et de biens.

 

Contrairement au divorce, qui entraîne la rupture du lien conjugal, la séparation de corps et de biens n'entraîne qu'un relâchement de ce lien conjugal.

 

R Les formes

Il existe deux formes :

- la séparation de corps et de biens pour cause déterminée

- la séparation de corps et de biens par consentements mutuel

Les causes sont les mêmes que pour les divorces du même type.

 

La procédure

Elle est la même que pour les divorces du même type.

 

} Les effets

Les effets sont les mêmes que ceux du divorce sauf que restent de droit :

- le devoir de fidélité car les époux sont toujours mariés

- le devoir de secours :

* au profit des époux s'il s'agit d'une séparation par consentement mutuel

* au profit du seul époux qui a obtenu la séparation s'il s'agit d'une séparation pour cause déterminée.

La séparation de corps entraîne de plein droit la séparation des biens.

 

La fin de la séparation de corps et de biens

Elle prend de deux façons :

- par réconciliation des époux

- par la conversion de la séparation en divorce (après 3 ans de séparation au moins).

 

 

 

 

 

 

 

     ♦    La famille dans la Belgique contemporaine

 

  1. xUn exemple : CIMESCAUT
  2. xFaisons le bilan...
  3. xDéfinition(s)
  4. xLes principes élémentaires
  5. xNotion de Bilan, aspects méthodologiques
  6. xAutre approche du bilan : PIZZABRAINE
  7. xNotion de "Fonds de roulement"
  8. xPrincipaux éléments constitutifs du bilan
  9. xPrésentation normalisée
  10. xComparaison de bilans successifs

 

 

I.    La famille du XIIIe à l'époque actuelle

 

  1. xSociologie + psychologie sociale expliquent l'origine sociale des besoins
  2. xLes ethnologues nous montrent la relativité de la rareté et de l'abondance
  3. xDémographie et science politique expliquent pourquoi la famine n'est pas, aujourd'hui, un phénomène naturel
  4. xFace aux dégradations de notre écosystème, les juristes construisent un droit international de l'environnement

 

A.             Le triomphe de la famille nucléaire

 

La famille nucléaire a fini par s'imposer comme type dominant de structure familiale.  Cette évolution est explicable par les transformations économiques, sociales et culturelles qu'a connues la Belgique depuis la fin du XVIIIe siècle.

 

En effet, du fait de la diminution de la paysannerie, la famille souche et la famille indivise, liées à l'exploitation agricole, deviennent plus rares.  En même temps, les valeurs se sont transformées, l'individualisme s'est développé, ("Le bonheur est une idée neuve en Europe" dit le révolutionnaire Saint-Just), aussi la recherche du bonheur, plus que la survie du groupe, devient-elle essentielle.  Le sentiment est désormais à la base de la constitution et du fonctionnement de la famille repliée sur le couple et ses enfants.

 

B.              La transition démographique

 

Parallèlement, une "transition démographique" s'amorce au XVIIIe siècle.

Du fait des progrès de l'agriculture (révolution agricole) puis de l'hygiène et de la médecine (la vaccination à la fin du XVIIIe siècle), la mortalité[5] diminue alors que la natalité1 stagne.

 

 

Dans un premier temps (selon les pays jusqu'au début ou la moitié du XIXe siècle), la fécondité[6] reste inchangée ou même augmente car, la durée de vie s'allongeant, les femmes vivent pleinement leur vie féconde ; le nombre moyen d'enfants par femme est alors d'environ 6 enfants.  Le taux d'accroissement démographique[7] qui était très faible et irrégulier reste constamment positif et de plus en plus important (jusqu'à 2 % à 3 % par an, ce qui correspond à un doublement de la population en une génération, soit environ trente ans).

Dans un deuxième temps, (pour la plupart des pays européens à partir du milieu du XIXe siècle), la fécondité et la natalité diminuent à leur tour : la mortalité, infantile surtout, ayant suffisamment baissé, les "naissances de remplacement" (des enfants décédés) ne sont plus nécessaires au renouvellement des générations.  Tout se passe comme si les couples adaptaient leurs comportements de fécondité au niveau plus bas de la mortalité.

 

Cette limitation des naissances aboutit ainsi à un taux de croissance démographique très faible, la transition démographique est terminée, un nouvel équilibre de bas niveau entre natalité et mortalité s'est établi qui caractérise le "régime démographique moderne".  Cette évolution est retracée dans le graphique ci-dessous :

 

$$$2 p38

 

C.             Le double retournement d'après-guerre

 

La baisse de la fécondité d'entre les deux guerres amena les experts à prophétiser une diminution de la population française qui aurait atteint les 35 millions d'habitants en 1970.  Or, à cette date, la population française comptait plus de 50 millions d'habitants ! Que s'était-il donc passé pour que les prévisions soient ainsi démenties ?

II y eut un premier retournement démographique dans les années cinquante.  Contrairement aux prévisions, le regain de natalité ("baby-boom") après 1945 ne fut pas un simple effet de rattrapage (Pendant une guerre, les naissances sont moins nombreuses car les couples sont séparés et les conditions de vie sont difficiles.  Le retour à la paix permet de "rattraper" les naissances "perdues" durant la guerre), mais se prolongea jusqu'en 1964-65.  La fécondité (dont la remontée date en France de 1942) repassa, durablement pensait-on, au-dessus du seuil de renouvellement des générations de 2,1 enfants par femme (Compte tenu de la mortalité féminine et du plus grand nombre de naissances de garçons, on calcule qu'il faut 2,1 enfants par femme pour qu'une fille remplace une mère.).  L'institution familiale semblait stabilisée autour des valeurs conjugales et de l'enfant : forte nuptialité, abaissement de l'âge au mariage, peu de divorces, forte fécondité.  Mais à partir de 1965, un nouveau retournement se produisit.  La fécondité diminua de nouveau puis la nuptialité commença à décliner, l'âge au mariage à s'élever, les divorces à se multiplier.  La famille en Belgique comme en France entrait dans une nouvelle phase d'incertitude où elle se trouve encore.

 

Les phases de l'évolution démographique et leurs caractéristiques dans les pays industrialisés :

1.  L'Ancien Régime démographique (jusqu'au milieu du XVIIIe siècle) est caractérisé par une mortalité, une fécondité et une natalité élevées et un faible taux d'accroissement.

2.  La transition démographique (du milieu du XVIIIe siècle à la fin du XIXe siècle), elle-même divisée en deux sous-périodes :

·      la Révolution démographique caractérisée par une forte baisse de la mortalité, le maintien  d'une natalité et d'une fécondité élevées, un taux d'accroissement important ;

·      la deuxième phase de la transition se caractérise par la poursuite de la baisse de la mortalité et surtout par la diminution de la fécondité et de la natalité, ce qui engendre un ralentissement de la croissance démographique.

3.  Le régime démographique moderne, en place depuis la fin du XIXe siècle, se définit par une mortalité, une fécondité et une natalité faibles qui engendrent un accroissement démographique faible lui aussi.

Ce régime moderne a connu des fluctuations.  Notamment, à partir de la Seconde Guerre mondiale jusqu'au milieu des années soixante, une remontée de la fécondité a eu lieu ; depuis le milieu des années soixante, la fécondité est redevenue faible.

 

 

II. La baisse de fécondité de 1965

 

 

  1. xSociologie + psychologie sociale expliquent l'origine sociale des besoins
  2. xLes ethnologues nous montrent la relativité de la rareté et de l'abondance
  3. xDémographie et science politique expliquent pourquoi la famine n'est pas, aujourd'hui, un phénomène naturel
  4. xFace aux dégradations de notre écosystème, les juristes construisent un droit international de l'environnement

 

A.             Baisse de la fécondité

 

C'est dans le domaine de la procréation qu'intervient le premier signe du nouveau changement.

 

En Belgique, de 1964 à 1976, la fécondité n'a cessé de baisser pour se stabiliser ensuite : de 2,8 en 1964, le taux de fécondité est tombé en 1976 à 1,8 qui est le taux actuel.   Cela signifie que les générations ne se renouvellent plus depuis le milieu des années soixante-dix, puisqu'il faut 2,1 enfants par femme en moyenne pour que ce renouvellement ait lieu.

 

B.              La famille type comporte 1,7 enfants

 

Le tableau suivant fait apparaître une prédominance des familles d'un ou deux enfants au détriment des familles nombreuses ou des familles sans enfants.

 

Nombre d'enfants de 0 à 16

Pourcentage des familles

(24 en 1990) ans par famille

1968

1982

1990

0 enfants

48.2

48.2

50.5

50.5

42.1

42.1

1 enfant

2 enfants

21.75

15.7

 

37.45

22.75

17.7

 

40.3

23.8

21.7

 

45.5

3 enfants

4 enfants

5 enfants et plus

7.9

3.45

3.0

 

14.35

6.5

1.7

0.9

 

9.1

8.8

3.6

 

12.4

 

Total

100

100

100

100

100

100

 

(') Pour 1990.  le recensement donne le nombre d'enfants âgés de O à 24 ans.  (')4 enfants et plus pour 1990

Source : état-civil

 

En outre, le nombre de naissances hors mariage augmente depuis une dizaine d'années : 30,1 % des naissances en 1990 contre 11,4 % en 1980.

 

Le déclin de la fécondité ne permet plus d'assurer le renouvellement de la population.

Ce déclin s'accompagne du développement d'une famille dominante comprenant deux enfants.

Les naissances sont de moins en moins liées au mariage des parents.

 

III.Nuptialité, divortialité, cohabitation, célibat

 

  1. xSociologie + psychologie sociale expliquent l'origine sociale des besoins
  2. xLes ethnologues nous montrent la relativité de la rareté et de l'abondance
  3. xDémographie et science politique expliquent pourquoi la famine n'est pas, aujourd'hui, un phénomène naturel
  4. xFace aux dégradations de notre écosystème, les juristes construisent un droit international de l'environnement

 

A.             Le déclin de la nuptialité

 

Depuis le milieu des années soixante, le mariage est en déclin, ce que montrent les différents indicateurs de nuptialité.

 

Année

1970

1975

1980

1985

1990

Taux brut de nuptialité

(nombre de mariage par 1000 habitants)

 

7.8 ‰

 

7.4 ‰

 

6.2 ‰

 

4.9 ‰

 

5.1 ‰

 

Cependant on note, depuis 1987, une certaine remontée de la nuptialité.  Cela semble dû à un phénomène de rattrapage.  En effet l'âge au mariage n'a cessé de s'élever depuis 1974-1975, et il semble que les mariages différés s'effectuent maintenant.  Peut-être que la loi fiscale de 1989 (décumul des revenus des conjoints) explique aussi partiellement cette remontée.

 

B.              La montée du divorce

 

De 1955 à 1965, l'indice de divortialité (rapport, exprimé en %, entre le nombre de divorces par durée du mariage et l'effectif initial des mariages) était stabilisé autour de 10 % ; de 1965 à 1985 il n'a cessé d'augmenter, puis s'est quasiment stabilisé à un peu plus de 30 % (31,5 % en 1989).  Un mariage sur trois environ se termine donc par un divorce.  En outre, les divorcés se remarient de moins en moins fréquemment.  En 1975, chez les hommes, 64,7 % des divorcés se remariaient alors qu'ils n'étaient plus que 38,4 % en 1985 ; aux mêmes dates, la proportion de remariages chez les femmes divorcées était, respectivement, de 57,8 % et 36,2 %.

 

Moins de mariages, plus de divorces suivis eux-mêmes de moins de remariages, à l'évidence l'institution du mariage est en déclin depuis le milieu des années soixante.  On obtient confirmation de ce phénomène en observant les chiffres de la cohabitation hors mariage et du célibat.

 

C.             Augmentation de la cohabitation hors mariage

 

En 1975, en France, on estimait à 446 000 le nombre de couples non mariés vivant ensemble en permanence ; ils étaient 1 000 000 en 1985.  En pourcentage des couples mariés ou non, les cohabitants sont passés entre les deux dates de 4 % à 7 %.  Dans les années soixante et septante, la cohabitation était surtout répandue parmi les jeunes couples et apparaissait comme un nouveau type de fiançailles ou une sorte de mariage à l'essai.  Cela reste vrai puisque, en 1988, 80 % des mariages furent précédés d'une période de cohabitation (contre seulement 8 % en 1960-1969).  Mais on s'aperçoit, dans la période récente, que de plus en plus de couples restent en cohabitation au-delà de 24 ans, même si des enfants naissent.  La cohabitation semble donc être devenue une nouvelle forme d'alliance matrimoniale.  De plus en plus, la société l'accepte et la législation la reconnaît progressivement en octroyant aux couples de cohabitants des droits à peu près égaux à ceux des couples mariés.

 

D.             Le célibat

 

L'augmentation de la cohabitation a-t-elle compensé la diminution de la nuptialité ?  Y a-t-il au total plus ou moins de personnes vivant en couple ?  En France, des études récentes tendent à montrer que le pourcentage de jeunes célibataires vivant seuls ou chez leurs parents augmente.  II s'agit peut-être là d'une conséquence de l'allongement de la durée des études et de la crise économique qui fait dépendre plus longtemps les enfants de leurs parents.

Le célibat peut correspondre aussi à l'extension d'un nouveau mode de relations affectives, plus éphémères, entre jeunes, ce que confirmerait l'augmentation du célibat à des âges plus élevés.  (II y avait en France, en 1962, 12 % de célibataires parmi les femmes de 30 ans, en 1985, il y en avait 20 %).

 

Depuis une vingtaine d'années, quatre phénomènes ont modifié la constitution et la dissolution de la famille :

·      la nuptialité a décliné,

·      la divortialité a augmenté,

·      la cohabitation hors mariage s'est développée,

·      le célibat s'est étendu.

 

 

IV.Pourquoi ces changements ?  Quel avenir pour la famille ?

 

Face à ces changements, les analyses des démographes, des historiens des sociologues sont multiples et parfois divergentes.  Nous ne pouvons que suggérer quelques interrogations et éléments d'interprétation.

 

  1. xSociologie + psychologie sociale expliquent l'origine sociale des besoins
  2. xLes ethnologues nous montrent la relativité de la rareté et de l'abondance
  3. xDémographie et science politique expliquent pourquoi la famine n'est pas, aujourd'hui, un phénomène naturel
  4. xFace aux dégradations de notre écosystème, les juristes construisent un droit international de l'environnement

 

A.             Pourquoi une baisse de la fécondité ?

 

1.              Progrès des techniques et législation concernant la limitation des naissances

 

La baisse de la fécondité est contemporaine de l'apparition de la pilule contraceptive et de la législation autorisant la contraception et l'avortement.  Aussi est-il tentant de s'en tenir à cette explication technique et juridique, mais elle ne résiste guère à l'analyse.  En effet la législation a suivi et en quelque sorte entériné les faits et d'ailleurs la fécondité a été tout aussi basse dans des périodes (comme l'entre-deux guerres) où les techniques modernes de contraception n'existaient pas et où l'avortement était très sévèrement réprimé.  II apparaît donc que ces techniques et la législation ont simplement permis d'éviter des naissances non désirées, ce qui renvoie à une question plus fondamentale :pourquoi les couples ont-ils voulu, en moyenne, moins d'enfants ?

 

2.              Le "désir d'enfants"

 

Maintenant que la contraception moderne s'est banalisée, la venue d'un enfant est, dans la plupart des cas, le résultat d'une décision.  Pourquoi l'ensemble des décisions des couples convergent-elles vers moins d'enfants ?  Plusieurs types d'explications sont avancés.

·      La détérioration de la situation économique a entraîné pour les familles des difficultés matérielles qui les ont poussées à diminuer le nombre de leurs enfants.  C'est une explication qui ne manque pas de vraisemblance ; mais il faut rappeler que la crise ne date que de 1974 alors que la baisse de la fécondité remonte à 1965.  La situation économique n'a sans doute fait que renforcer la tendance existante.

·      Un changement culturel profond se fait jour dans la famille.  Le couple, de même que chaque partenaire dans le couple, serait plus centré sur lui-même.  Dans cette recherche du bonheur, l'enfant apparaît tantôt comme un moyen, c'est le " ciment " du couple, tantôt comme un obstacle à l'épanouissement personnel et à la réussite sociale et professionnelle, en particulier des femmes qui sont de plus en plus nombreuses à travailler.  Dans les deux cas, un grand nombre d'enfants n'apparaît pas souhaitable.  Ceci est accentué par l'instabilité croissante des familles.

 

Les explications de l'évolution de la fécondité restent incertaines et controversées.

Il semble néanmoins que des transformations, interdépendantes, socio-économiques (la crise, le chômage, l'augmentation de l'activité féminine) et culturelles (un individualisme grandissant), soient à l'origine de cette baisse de la fécondité.

 

B.              Y a-t-il un nouveau modèle familial ?

 

1.              N'y a-t-il pas plusieurs types de familles ?

 

De manière non exhaustive, on peut en effet répertorier des couples mariés, des couples de cohabitants non mariés (couples avec ou sans enfants), des familles monoparentales (généralement une femme seule avec des enfants), des "constellations familiales" complexes comme les familles "recomposées" à partir des éléments (parents, enfants) de familles éclatées à la suite d'un divorce.  Les formes de familles, repérées par le nombre des adultes (famille biparentale ou monoparentale) et leur état matrimonial (mariés ou non, divorcés et non remariés, divorcés et remariés, etc.) sont donc très diverses.  Mais, pour certains sociologues, à chacune de ces formes ne correspond pas nécessairement un fonctionnement interne spécifique et il est donc abusif de parler de "types" de familles en ne prenant en considération que leurs formes extérieures.

 

2.              Y a-t-il un nouveau modèle familial ?

 

Par modèle familial, on entend un ensemble de règles et de comportements familiaux auxquels se conforment la quasi-totalité des membres de la société.  Peut-on légitimement parler d'un nouveau modèle familial ?  Il peut sembler abusif de parler de " nouveau " modèle alors que 80 % des couples se marient encore, que le divorce ne concerne qu'un couple sur trois en France, etc.  L'ancien modèle perdurerait donc.  De plus, comme nous venons de le voir, la multiplication des formes (qu'elles engendrent ou non des " types " de familles différents) brouille l'image de la famille.  Le modèle traditionnel des années 50-60 est en perte de vitesse, mais aucun autre ne semble susceptible de le remplacer.

 

En dehors de deux caractéristiques de la famille contemporaine : sa taille réduite, et son instabilité croissante, on ne peut guère discerner, à travers les changements profonds qu'elle connaît, l'émergence d'un nouveau modèle familial.

 

 

C.             Les rôles familiaux (fonctionnement interne de la famille)

 

Rôle : dans un groupe social, le rôle d'un individu occupant une position sociale donnée, est défini par le faisceau des attentes des membres du groupe à son égard.

 

C'est ainsi que, dans une famille, les individus occupent différentes positions les uns par rapport aux autres, positions d'où découlent divers rôles familiaux.  Si l'on se place, par exemple, dans la position d'un enfant, son rôle est constitué des attentes de son père, de sa mère, de ses frères et sœurs, de son grand-père, de sa grand-mère, etc.  Chacun de ces individus constituant un rôle complémentaire (ou contre-rôle) pour l'enfant, puisque lui aussi a certaines attentes à leur égard.  L'enfant attend généralement de ses parents la fourniture des moyens nécessaires à son existence (nourriture, etc.) mais aussi affection, protection, autorité, etc.  Peut-être attend-il de son père un peu plus d'autorité que de la part de sa mère et de celle-ci un peu plus de manifestations affectives.

 

En retour ses parents attendent de lui affection, respect, obéissance, réussite scolaire, etc.  Les attentes des parents peuvent ne pas être exactement les mêmes à l'égard d'une fille ou d'un garçon ou, au contraire, être indifférenciées.  Pour chaque position sociale, l'ensemble constitué du rôle et des contre-rôles associés constitue pour un individu un champ de rôles.

 

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Chaque individu endosse selon la position qu'il occupe dans un groupe social donné différents rôles successifs ou simultanés.  Par exemple un enfant, en classe, a un rôle d'élève ; rentré chez lui, il endosse le rôle de fils ou de fille.  Mais en classe, l'enfant a aussi le rôle de camarade vis-à-vis des autres élèves, éventuellement de délégué de classe, etc.  À la maison, il peut avoir aussi le rôle de frère ou de sœur, de petit-fils ou de petite-fille si ses grands-parents sont présents.  Cette multitude de rôles endossés par un individu pose le problème de leur compatibilité.  Par exemple, comment concilier le rôle professionnel et le rôle de parent, d'époux, de délégué syndical, de membre de l'équipe de rugby locale, etc. ?

Ces rôles sont prescrits par la société telle qu'elle fonctionne à un moment donné, et règlent le comportement des individus au sein des groupes auxquels ils appartiennent.  Deux comportements s'opposent : si l'individu répond aux attentes, il est alors conforme ; s'il s'en éloigne notablement, il est alors déviant.

 

Mais les rôles ne sont pas statiques, ils évoluent.  En particulier, si un nombre important d'individus s'éloignent du rôle qui, à un moment donné, leur est prescrit par la société, cela peut contribuer à changer la définition des rôles.  Précisément, durant ces vingt dernières années, il semble que les rôles au sein de la famille aient changé.

 

D.             Redistribution des rôles familiaux

 

1.              Les rôles masculins et féminins des adultes

 

Dans la famille, le traditionnel partage des rôles entre femme au foyer et homme actif est remis en question par suite de l'activité professionnelle croissante des femmes (voir étape 2).  La femme apporte de l'argent au ménage tout comme le père, d'où en général, un nouvel équilibre entre les époux dans la gestion quotidienne du ménage et les décisions importantes (gros achats, choix du logement, des loisirs, des vacances, etc.).

En revanche, différentes études montrent que, dans le partage des tâches domestiques entre hommes et femmes, les rôles changent assez peu.  Les hommes prennent une part un peu plus importante que jadis aux travaux ménagers, mais la spécialisation demeure : laver le linge, le réparer, le raccommoder, restent des activités presque exclusivement féminines ; les pères participent toujours peu au ménage, mais davantage au lavage de la vaisselle, aux soins des enfants ; et le bricolage et l'entretien du logement restent souvent leur apanage.

 

2.              Le rôle des enfants

 

La différence des rôles entre filles et garçons s'est atténuée, que ce soit dans les attentes des parents à l'égard du travail scolaire, ou à l'égard du comportement des enfants à l'extérieur du foyer.  Les rapports entre générations se sont transformés ces vingt dernières années : ils sont moins fondés sur l'autorité et davantage sur la solidarité, voire la complicité entre générations.

Quand les deux parents travaillent, l'autonomie des enfants croît : ils sont amenés plus tôt que par le passé à prendre des décisions qui étaient du ressort de leurs parents (de leur mère surtout), comme accomplir certaines tâches ménagères (préparer le repas, par exemple), se mettre au travail au retour du lycée, ou regarder la télévision, sortir, etc.  Mais d'un autre côté, cette autonomie est réduite par la dépendance prolongée des enfants vis-à-vis de leurs parents :du fait de l'allongement de la durée des études, et du chômage qui les atteint, les enfants restent plus longtemps au foyer parental (en 1990, à 22 ans, plus de la moitié des enfants vivaient encore chez leurs parents).  Les rôles et contre-rôles des enfants et des parents ont donc changé.

 

3.              Le rôle des grands-parents

 

L'instabilité croissante de la famille conjugale est sans doute le facteur principal de ce changement.  Les grands-parents, plus jeunes, en meilleure santé et plus aisés qu'auparavant, tentent parfois de remédier aux carences de la famille conjugale fragilisée par le divorce et les difficultés économiques (chômage, surtout).  Les grands-parents jouent ainsi un rôle actif en fournissant des ressources aux ménages de la génération des enfants et petits-enfants (pour l'achat d'un logement, d'une voiture...) et dans l'éducation des petits-enfants (garde des petits-enfants, loisirs, vacances, etc.).

 

Idée méthodologique de Sophie Dohy (promo 98) :  Vous pouvez vous servir de photographies de la guerre 14-18 montrées aux élèves, et retrouver les conditions de cette époque et de comprendre les photographies.

 

Explications:

À l'époque, tous les hommes étant partis au front, ce sont les femmes qui se sont chargées des tâches réservées jusque là aux hommes, depuis les travaux des champs jusqu'au travail en entreprises, elles ont géré leur pays. C'est ainsi que sont apparus des contrôleuses de tram, des banquières, on a vu des serveuses aux terrasses des Champs - Élysées...

 

Faire remarquer, que si la femme occupe la place de l'homme, il arrive aussi que l'homme remplace la femme, prenons l'exemple des travaux ménagers.

 

Actualisation en comparaison avec, par exemple, une publicité qui met en valeur l'égalité des fonctions et compétences assurées aujourd'hui par les femmes (ainsi que par les hommes).

ex.: pub où la femme rentre de la maternité et que le mari se dépêche de tout nettoyer avant son arrivée.

 

 

 

Le fonctionnement interne de la famille s'est plus ou moins modifié selon les rôles concernés : la professionnalisation des femmes a eu pour effet de rééquilibrer les pouvoirs de décision entre conjoints ;

·      le partage des tâches domestiques reste marqué par une spécialisation assez rigide entre les hommes et les femmes ;

·      le rôle des enfants s'est modifié, de façon contradictoire, par une autonomie plus grande dans certains domaines et une dépendance prolongée (financière surtout) à l'égard des parents ; les rapports entre générations se sont modifiés :

·      les rapports parents-enfants sont moins marqués par des relations d'autorité et davantage par des relations de collaboration et de compréhension ;

·      les grands-parents jouent un rôle stabilisateur dans le fonctionnement d'une famille de plus en plus précaire.

 

 

E.              L'État face aux changements de la famille : le droit et les mœurs

 

Le droit s'est adapté à la nouvelle situation de la famille, entérinant souvent les changements intervenus spontanément.  Par exemple : le couple, même non marié, est socialement reconnu ; le divorce n'est plus réprouvé comme il l'était autrefois et il est de plus en plus facile ; la contraception et l'avortement sont légalisés ; les enfants "naturels" ou "légitimes" peuvent avoir les mêmes droits, etc.

L'état continue donc de légiférer, mais le droit de la famille est de plus en plus souple et correspond à une tolérance grandissante de la société à l'égard de la diversité du phénomène familial contemporain.  II semble donc que la famille se "désinstitutionnalise" : ce qui a trait à la famille est de plus en plus considéré comme une affaire "privée" et de moins en moins comme une affaire qui regarde la société dans son ensemble.

 

La législation a, au moins partiellement, entériné la transformation des moeurs en laissant une plus grande liberté de choix aux conjoints.

La famille n'est plus l'institution relativement stable et uniforme de jadis, elle est de plus en plus considérée comme une affaire privée.

 

Mais cette évolution ne rend-elle pas la famille de plus en plus fragile et incertaine ?

 

F.              La famille est-elle toujours nécessaire ?

 

On peut même se demander si la famille que l'on considérait naguère comme la cellule élémentaire à la base de tout l'édifice social, n'a pas perdu sa raison d'être dans la société.  En effet, anciennement, il était bien difficile, voire impossible pour l'individu isolé, de vivre normalement.  La famille était alors une cellule de production et de consommation, elle procurait à ses membres aide et protection dans toutes les circonstances de la vie et c'était le principal, mais pas le seul, lieu de socialisation de l'individu.  Dans nos sociétés modernes, la fonction de production est en voie de disparition (reste une partie de l'agriculture, de l'artisanat et du petit commerce), l'autoproduction de biens et de services est supplantée par les achats à l'extérieur (alimentation, lavage, etc.), l'éducation est dispensée principalement par l'école, la médecine pourvoit aux besoins de santé, etc.  En outre, les femmes sont de plus en plus nombreuses à travailler, le " contrat d'entretien " qui était souvent une base essentielle du mariage n'est plus aussi nécessaire.

 

Pourtant, l'opinion publique, à travers tous les sondages, place la famille au premier rang des valeurs, devant la réussite personnelle, l'argent, etc.  Ce paradoxe s'explique peut-être par un aspect qui n'apparaît guère dans les statistiques : le rôle de refuge de la famille.  Dans la société moderne en crise, de plus en plus massifiée, anonyme et dure, la famille apparaît comme un "cocon" où les individus peuvent retrouver et créer un peu de la sécurité et de la chaleur que le monde extérieur est incapable de produire.

 

Dans la société contemporaine, la famille est moins nécessaire à l'existence matérielle des individus ; elle répond essentiellement à des besoins psychologiques et affectifs.

 

 

Idée méthodologique :  Vous pouvez vous servir du code civil belge (articles 212 à 375) pour montrer aux élèves qu’il existe bien un lien entre le chapitre consacré à la famille et le droit.

 

 

 

 

V. Idées méthodologiques et documentation d'Yves Deboe (promo 98)

 

Quelques articles (images ou films) récents et une proposition d’exploitation ...

 

Afin de donner un éventail assez large à l’élève concernant la famille, il convient de signaler aux (futurs) enseignants, la présence d’une farde bleue se trouvant dans le rayon « socio-économie » de la bibliothèque de notre établissement.  Celle-ci dispose d’articles concernant la famille (pas toujours récents) donnant différentes notions à propos de la famille.

 

Pour aborder les notions de parenté et alliance, il serait peut-être bien d’exploiter avec les élèves, l’arbre généalogique d’une famille en marquant pour chaque lien, le degré de parenté.

Un document ci-joint, donné en guise d’exercice, peut être utilisé en demandant aux élèves d’élaborer un schéma de filiation et d’alliance.  Celui doit comporter différentes possibilités.

 

À propos des cassettes vidéo disponibles au centre de l’audio visuel :

 

·      La famille  SCS GVD 030016 Sec 125’

·      Aujourd’hui peut-être (film sur la famille) SCS GVD 030029 Sec  086’

 

Je n’ai pas eu le temps de visionner ces cassettes mais je pense que pour tout travail de ce genre, il convient de demander aux élèves de répondre à un questionnaire préalablement construit par le professeur, de débattre le sujet suite à la vision de cette cassette.

Généralement les cassettes vidéo sont utilisées pour introduire le sujet ( couper les séquences non nécessaires afin de gagner du temps).

 

Parler du mariage est certes très important mais il ne faut pas oublier la cohabitation.

On pourrait peut-être élargir le sujet en intégrant l’article : « La cohabitation légale, c’est pour plus tard » Le Soir 20/03/98.

La tendance des jeunes actuelle est fortement marquée par la cohabitation, elle ne doit donc pas être négligée.  Quant à la manière d’aborder l’article, il faudrait amorcer le sujet par des petites questions du genre : « peut-on vivre en concubinage ? », ensuite distribuer l’article en le lisant avec les élèves et répondre aux questions des élèves qui surviendraient lors de la lecture.

De plus suite à cet article on pourrait distribuer l’article ci-joint : «Les modes de vie des Européens en chiffre » Le Soir 23/03/98 ; celui-ci traite de statistiques concernant le taux de naissances hors mariage, la durée de vie, ...

Pourquoi ne pas élargir le sujet en parlant de l’adoption ? ; l’article 3 : « Faut-il réinventer l’adoption ? » et « Adoption sans Frontières arrête ses activités au Burundi » Le Soir 04 et 05/ 04/98.

On peut faire un lien avec ce qui est donné dans le syllabus concernant la fécondité, le modèle familial... Il s’intègre dans la suite logique de l’article cité ci-dessus.

 

Afin de disposer davantage d’informations sur le mariage, la bibliothèque de notre établissement dispose d’une farde service de documentation dossier : relations hommes et femmes.

 

On y retrouve en autre :

 

·      Le mariage au Microscope (94).

·      Mariages mixtes : et le bonheur prend des couleurs (93).

·      Le mariage dans les traditions juives (92).

·      Nuit de noces, lune de fiel (94).

 

 

 

 

 

 

 

     ♦    L'environnement et la personnalité juridiques d'un individu

 

  1. xUn exemple : CIMESCAUT
  2. xFaisons le bilan...
  3. xDéfinition(s)
  4. xLes principes élémentaires
  5. xNotion de Bilan, aspects méthodologiques
  6. xAutre approche du bilan : PIZZABRAINE
  7. xNotion de "Fonds de roulement"
  8. xPrincipaux éléments constitutifs du bilan
  9. xPrésentation normalisée
  10. xComparaison de bilans successifs

 

 

I.    L'environnement juridique d'un individu

Une leçon proposée par Delphine Vanden Hoof (promo 00)

 

Prérequis

Compétences

Déroulement de la séquence

 

 

 

L'environnement juridique de l'individu.

 

Découverte de l'objectif 1 : préciser diverses règles juridiques qui jalonnent les étapes de la vie d'un homme en société. (Dictée de cet obj par le prof, les éls notent sur leurs feuilles.)

 Le prof demande ensuite aux éls de prendre note et de répondre de manière individuelle et par écrit aux deux questions suivantes :

 ú Depuis ta naissance, tes parents et toi avez été confrontés à une série de règles juridiques. Essaie de retrouver ces règles.

 ú De même, dans les années à venir, tu seras confronté à d'autres règles juridiques. Lesquelles? La prof distribue un petit texte aux éls.  Ce texte, qu'ils liront individuellement, leur donnera des idées et leur permettra peut-être d'aller plus loin dans leur réflexion (voir feuille annexe n°1).  Une mise en commun se fera oralement.  Chaque éls aura l'occasion d'exprimer ses idées, le prof y veillera (il y a 5 éls).  Le prof dictera alors la synthèse et les éls prendront note sur leurs feuilles : "L'être humain vit en société, il est un ETRE SOCIAL. Diverses règles juridiques jalonnent les étapes de la vie d'un homme en société." La prof demandera aux éls de rajouter  quelques exemples de ces règles juridiques.

Voir feuille annexe n° A

 

 

n Découverte de l'objectif 2 : reconnaître dans un ensemble de règles juridiques, celles qui s'imposent à l'ensemble de la société et celles qui s'adressent à certaines catégories sociales.
( La prof dicte l'obj, les éls prennent note sur leurs feuilles.) La prof leur distribue une feuille avec des règles juridiques et leur demande de compléter cette feuille individuellement. La correction se fera par les éls oralement.

     Ils compléteront ensuite la synthèse avec l'aide de la prof.

 Voir feuille élève n°1.

 

  

 

 

 n Découverte de l'objectif 3 : préciser la raison fondamentale des règles juridiques (la prof dicte l'obj, les éls prennent note sur leurs feuilles.) La prof leur distribue une feuille avec plusieurs textes de sources différentes. Trois questions sont posées également, elle leur demande d'y répondre par écrit. La correction se fera oralement par les éls.

Questions : - prouve,  par quelques exemples, que les règles auxquelles nous devons nous

                            soumettre ont pour but de permettre à chacun de s'épanouir, de vivre en sécurité.

               - décris brièvement, avec tes mots, comment se déroulerait la vie en société s'il n'y

                        avait pas de règles juridiques.

               - peut-on concevoir un ensemble de règles à observer sans en arriver à l'idée de

                        sanctions(s)? Justifie ta réponse.

Enfin, ils rédigent, ensemble, la synthèse de cet objectif 3 :

  Sans règles juridiques, la société connaîtrait le désordre et l'individu vivrait dans l'insécurité.

  Les règles juridiques permettent donc une meilleure organisation de la vie en société.

  Ces règles juridiques constituent le droit.

Voir feuille élève n°2

 

n Découverte de l'objectif 4 : Définir le droit. Distinguer droit naturel et droit positif. Montrer que la plupart des règles du droit sont sous-tendues par des valeurs sociales.

La prof distribue une feuille avec un texte qu'elle demande aux élèves de lire. Elle leur demande de souligner ce qui leur semble important par rapport à l'objectif qu'elle vient de leur dicter.

La prof demande alors aux éls de lire les questions qui suivent. Ils vont répondre aux 4 premières questions tous ensemble, en se mettant d'abord d'accord oralement. La prof demande aux éls de répondre à la cinquième question de manière individuelle mais au crayon. Ils corrigent ensuite tous ensemble.

Ils compléteront enfin la synthèse de l'objectif 4.

  Voir feuilles élèves n°3 et 4

 

 

 

 

Prérequis

Compétences

Déroulement de la séquence

Timing

 

 

Le statut juridique de l'individu

Objectif 1 : La prof dicte l'objectif 1 et les éls prennent note. La prof dicte les questions aux éls et les laisse répondre d'abord oralement à chaque question. Elle en discute avec eux, puis ils notent la réponse sur leur feuille. Ils écrirons ensemble la synthèse par rapport à ce qu'ils viennent de voir.

voir feuilles annexes b et c

 

Objectif 2 : La prof dicte l'objectif 2 aux élèves, ceux-ci prennent note. La prof lit la question 1 avec eux et leur propose pour y répondre de prendre leur carte d'identité, il peuvent s'en aider. Ils font d'abord une réflexion orale avec l'aide de la prof.

Pour la question 2, la prof précise qu'il y a aussi des mineurs émancipés (explication éventuelle). Ils répondent tous ensemble à cette question, en discutent.

Question 3, premièrement TEI. Ensuite la prof demande à un él de venir mettre son arbre généalogique au TN et ils essaient tous ensemble de répondre aux questions.

Pour la question 4, la prof les laisse d'abord répondre seul, ensuite discussion sur la  ou les réponse(s).

Ils rempliront alors tous ensemble le tableau de synthèse.

voir feuilles élèves n° 5,6 et 7

 

 

20 min

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Ce que les élèves auront dans leurs feuilles.

 

L'environnement juridique de l'individu.

 

Objectif 1 : préciser diverses règles juridiques qui jalonnent les étapes de la vie d'un homme en société.

 

Depuis ta naissance, tes parents et toi avez été confrontés à une série de règles juridiques. Essaie de retrouver ces règles.

- obligation scolaire;

- les parents doivent nourrir les enfants, les loger, les soigner, ...;

                 - obligation de déclarer la naissance;

- ......

 

De même, dans les années à venir, tu seras confronté à d'autres règles juridiques.     Lesquelles?

     - contrat d'emploi;

     - contrat de mariage;

     - obligation de voter;

     - ..........

 

Texte

 

"Martine et Jacques s'impatientaient : ce bébé tant attendu, fruit de leur amour de couple, allait naître très bientôt.  Le mardi 18 juin, à 3 h de l'après-midi, vint au monde un petit garçon.  Tout se passa bien ; Martine et Jacques étaient heureux : ils devenaient Maman et Papa.  Le lendemain, soit le 19 juin, Papa Jacques s'en alla fièrement à l'hôtel de ville ; il lui fallait s'acquitter d'une formalité obligatoire et importante : déclarer la naissance de son enfant au Service de l'État civil ; par cette formalité, l'existence du bébé fut constatée officiellement et il reçu son nom : Van Vlees - comme son Papa - François, Marie, André.  Au Service de l'État civil, Papa Jacques reçut, entre autre documents, un formulaire rempli qui donnait droit à des allocations familiales.  François fut bien sûr domicilié chez ses parents.

 

Pareil à tant d'autres enfants, François grandit en âge et en sagesse, découvrant avec curiosité le monde qui l'entourait.  Il ne connaissait que des soucis d'enfant. Ses parents se chargeaient de sa subsistance et de son éducation ; ils s'efforcèrent de lui inculquer le sens de la justice, de l'honnêteté, de l'effort, du respect d'autrui, …

 

Les années se succédèrent…. Jeux, école, petite moustache… Le jour de ses 18 ans, François se sentit devenir plus important : non seulement il pouvait désormais se marier, mais encore il devenait électeur aux prochaines élections communales, provinciales, législatives et européennes.  En outre, François est majeur à l'âge de 18 ans.  C'est là une étape déterminante de sa vie : désormais, il est  juridiquement capable d'exercer lui-même ses droits.

 

Quand il eût terminé ses études, François débuta sa vie professionnelle. Nanti de son diplôme, il trouva du travail chez un employeur, avec lequel fut conclu un contrat d'emploi.

 

Peut de temps après, François épousa la douce et jolie Cunégonde, élue de son cœur… Après la signature du contrat de mariage chez le notaire, c'est devant l'officier de l'État civil que fut échangé ce "oui" qui scellait, aux yeux de la loi, la promesse de fidélité réciproque des deux époux.

 

Dans un premier temps, ceux-ci louèrent un petit appartement au centre ville; un contrat de bail précisa les conditions de cette location."

 

 

Synthèse :

L'être humain vit en société, il est un être social.

Diverses règles juridiques jalonnent les étapes de la vie d'un homme en société.

Ex : Obligation scolaire, subvenir aux besoins de ses enfants, droit de vote, majorité à 18 ans, ...

Objectif 2 :  _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _

 

Voici toute une série de règles juridiques. Lis les attentivement.

 

1° "Il est interdit de voler, frapper, tuer."

2° "Les parents exercent la puissance parentale sur leurs enfants mineurs non

    émancipés. D'autre part, ils ont l'obligation de les entretenir et de les éduquer."

3° "L'obligation scolaire existe jusque 18 ans."

4° "Quiconque pose dommage à autrui en posant un fait illicite, est tenu de réparer ce

     dommage."

5° "Les époux se doivent fidélité, assistance et secours."

6° "Tous les citoyens sont égaux devant le fisc."

7° "Nul ne peut être poursuivi s'il n'a commis une infraction prévue par la loi."

8° "Tout commerçant marié doit publier sa convention matrimoniale."

9° "Les employeurs doivent souscrire une assurance accidents de travail couvrant le

     personnel qu'il occupe."

10° "Il est interdit de franchir un carrefour lorsque le feu est rouge."

 

Complète le tableau ci-dessous.

Quelles sont parmi ces règles juridiques, celles qui s'appliquent

 

 

 

 

 

à l'ensemble de la société?

  uniquement

à une catégorie sociale?

 

   Quelle catégorie?

10°

 

 

 

 

 

Synthèse de l'objectif 2:

…………………………………………………………………………………………

…………………………………………………………………………………………

…………………………………………………………………………………………

…………………………………………………………………………………………

…………………………………………………………………………………………

 

Objectif 3

_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _             _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _             _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _

_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _

 

" Quand les hommes se font et subissent des injustices et qu'ils en ressentent le plaisir ou le dommage, ceux qui ne peuvent éviter l'un et obtenir l'autre jugent qu'il est utile de s'entendre les uns avec les autres pour ne plus commettre ni subir l'injustice. De là prirent naissance les lois et les conventions des hommes entre eux, et les prescriptions de la loi furent appelées légalité et justice. Telle est l'origine et l'essence de la justice."

( Extrait de " La République" de Platon )

  " Les hommes, en se réunissant en société, cherchent une situation plus heureuse que l'état de nature, qui avait 2 avantages, l'égalité et la liberté, et 2 inconvénients, la crainte de la violence et la privation de secours, soit dans les besoins nécessaires, soit dans les dangers.

Les hommes, pour se mettre à l'abri de ces inconvénients, ont consenti donc à perdre un peu de leur égalité et liberté ; et le législateur a rempli son objet, lorsqu'en ôtant aux hommes le moins qu'il est possible d'égalité et de liberté, il leur procure le plus qu'il est possible de sécurité et de bonheur. "

( Extrait de l'Encyclopédie de Diderot et d'Alembert ).

 

 

        " Trouver une forme d'association qui défende et protège de toute la force commune la personne

           et les biens de chaque associé, et par laquelle chacun s'unissant à tous n'obéisse pourtant qu'à lui-

           même et reste aussi libre qu'auparavant. Tel est le problème fondamental dont le contrat social

           donne la solution. "

           ( Extrait " Du contrat social" de Jean-Jacques Rousseau )

 

 

" L'environnement social induit un environnement juridique.

               Les hommes vivent en société. Il n'existe pas toujours une parfaite harmonie entre les intérêts particuliers des hommes. Ils devront donc, pour vivre en société, se soumettre à une organisation, à un ensemble de règles. Celles-ci, loin de limiter la liberté individuelle, ont pour but de permettre à chacun de s'épanouir pleinement ... tout en respectant l'épanouissement des autres. Un simple exemple, tiré du code de la route, fera comprendre le pourquoi de ces règles. La loi oblige les automobilistes à rouler à droite. Cette loi ne cherche pas à limiter la liberté mais à permettre à chacun de se déplacer sans craindre continuellement l'accident.

Les règles qu'il faut respecter sont ainsi un gage de sécurité. Et pour qu'il en soit ainsi, elle ont en plus (généralement) un caractère obligatoire. Ceci entraîne évidemment l'application de sanctions envers ceux qui ne les respectent pas.

               L'organisation sociale n'est donc rien d'autre que la recherche d'un équilibre entre des membres d'une communauté. Cet équilibre peut évoluer mais une certaine continuité dans l'application des règles est nécessaire. Il faut effectivement que chacun sache précisément ce qu'il peut faire ....... ou ne pas faire.

               Afin de concrétiser cette idée de permanences, les différentes règles qui trouvaient souvent leur origine dans la morale, la coutume, les usages, etc... ont été reprises par des lois écrites qui sont rassemblées dans des livres(codes) d'après les matières sur lesquelles elles portent. "

 

 

Questions : 1. Prouve, par quelques exemples, que les règles auxquelles nous nous

                     soumettons ont pour but de permettre à chacun : - de s'épanouir;

                                                                                                   - de vivre en sécurité.

                       2. Décris brièvement, avec tes mots, comment se déroulerait la vie en

                      société s'il n'y avait pas de règles juridiques.

                    3. Peut-on concevoir un ensemble de règles à observer sans arriver à l'idée

                      de sanction(s)? Justifie ta réponse.

 

               Objectif 4 :

_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _

_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _

_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _

_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _

 

"Sans doute, connaissons-nous certaines règles de conduite inscrites dans notre conscience; elles forment le droit naturel. IL s'agit de règles immuables, éternelles et universelles qui ne sont pas codifiées.

 

Le droit naturel ne suffit cependant pas à assurer le respect du droit des individus : on peut avoir la conscience plus ou moins large, il était donc nécessaire que l'autorité publique intervienne pour fixer des normes à suivre et en assurer le respect.

 

Du fait de l'existence de l'homme vivant en société, l'autorité publique - l'État - afin de permettre que se réalisent dans l'ordre les rapports entre personnes, a décidé d'un ensemble de règles générales dont le respect est assuré par la contrainte publique. C'est le droit positif.

Celui-ci est limité dans le temps et dans l'espace, car il vise à réaliser le bien d'une société à un moment donné. Son importance est fonction du degré de civilisation et de socialisation de chaque peuple."

 

                                                           Certaines règles, le droit positif les a reprises au droit naturel, mais en y ajoutant une idée de sanction.

 

                                                           Exemples : - La morale nous dit : il est mal de tuer ; c'est bien d'aider ses parents dans le besoin, etc. Ces règles sont des impératifs de notre conscience, des règles qui nous sont inculquées par Dieu.

                                                                  - Le droit positif nous dit : si vous tuez vous serez jugés et éventuellement punis; vous êtes obligez d'aider vos parents dans le besoin, sinon vous y serez contraints.

 

                                                           Aux règles qu'il a reprises au droit naturel, le droit positif en a ajouté d'autres qui n'ont rien de commun avec la morale.

 

Exemple : Notre conscience ne nous dit pas de rouler à droite plutôt qu'à gauche. C'est l'organisation de la société qui a nécessité à un moment donné, que l'on se mette d'accord à ce sujet.

 

 

Questions :

1.  Comment définis-tu le "droit"

2.  Qu'appelle-t-on - droit naturel?

                              - droit positif?

3.  La conscience de l'allemand, celle du belge, celle de l'américain varient-elles entre elles dans la règle imposée de respecter la personne d'autrui?

4.  En Angleterre, on roule à gauche, en Belgique on roule à droite. En Argentine, on acquiert la nationalité du pays où l'on naît, en Belgique, on acquiert la nationalité du père. Quelle conclusion peut-on tirer de ces exemples?

5.  Complète le tableau ci-après :

 

Les règles suivantes ...

... me sont dictées :

 

 

par ma        :

conscience  :         valeur sociale influente

(oui ou non):

par l'autorité

  (oui ou non)

·    Interdiction de voler le bien d'autrui.

·    Obligation de réparer le dommage causé à autrui.

·    Obligation de respecter une distance par rapport à un mur mitoyen, pour une plantation d'arbres.

·    Servitudes urbanistiques (permis de bâtir, ...).

·    Interdiction pour les automobilistes de stationnement en certains endroits.

·    Devoirs réciproques des époux.

·    Liberté d'opinion reconnue à tout citoyen.

·    Égalité de tous les citoyens devant la loi.

 

...............    :    _ _ _ _ _ _ _ _ _ _

                   :

...............    :    _ _ _ _ _ _ _ _ _ _

                   :

                   :

...............    :    _ _ _ _ _ _ _ _ _ _

                   :

                  :

...............   :     _ _ _ _ _ _ _ _ _ _

                  :

                  :

...............   :    _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _

                  :

...............   :    _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _

                  :

...............   :    _ _ _ _ _ _ _ _ _ _

                  :

...............   :    _ _ _ _ _ _ _ _ _ _

 

_ _ _ _ _

 

_ _ _ _ _ _

 

 

_ _ _ _ _

 

 

_ _ _ _ _ _

 

 

_ _ _ _ _ _

 

_ _ _ _ _ _

 

_ _ _ _ _ _

 

_ _ _ _ _ _

 

 

Synthèse de l'objectif 4

 

Le droit  =  _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _

                

                  _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _

 

           Le droit naturel : _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _

                                      _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _

 

           Le droit positif : _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _

                                     _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _

 

La plupart des règles du droit sont sous-tendues (influencées) par des valeurs sociales.

Exemples : _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _

                 _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _

                 _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _

                 _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _

                 _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _

                 _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _

 

Le statut juridique de l'individu

 

 

    

Problème : Quel est le statut juridique conféré à l'homme pour le situer par rapport à la

                    société?

 

Objectif 1 : _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _

                    _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _

 

 

1.  Les règles de droit positif te confèrent des droits et t'imposent des obligations.

     Cite    - 2 droits : _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _

                                 _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _

 - 2 obligations : _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _

                           _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _

 

Ø Tu es donc sujet de droits et d'obligations

    Tu es une personne

 

 

2.  La commune de Charleroi, la société Systémat possèdent également des droits et sont

    soumises à des obligations.

    Cite      - 2 droits : _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _

                                  _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _

                 - 2 obligations : _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _

                    _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _

 

Ø Une commune, une société commerciale sont donc aussi des _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _

    Elle sont aussi des _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _

 

 

3.  Comment peut-on dès lors définir juridiquement (c-à-d au yeux de la loi) une personne ?

 

     _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _

 

 

Une commune ou une société commerciale d'une part, toi de l'autre, vous ne constituez pas

     le même genre de personnes. Fais apparaître la différence.

 

Toi : _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _

ð tu es une personne ................ : _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _

                                                       _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _

 

Une commune, une société commerciale : _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _

                                                                  _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _

ðl'État, une commune, une ASBL, ... sont des personnes ................. : _ _ _ _ _ _ _ _ _

_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _

 

5.  Selon toi, depuis quand et jusque quand un être humain est-il une personne aux yeux de la

     loi?

    _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _

    _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _

 

 

Synthèse de l'objectif 1

 

En droit, c'est-à-dire sur le plan juridique,

            une personne est _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _

 

                                                                                              exemple : _ _ _ _ _ _ _

                                                                                                             _ _ _ _ _ _ _ _

                                                                                           

 

                                                                       exemple : _ _ _ _ _ _ _ _ _

                                                                                       _ _ _ _ _ _ _ _ _ _

 

Il y a lieu de distinguer :

 

 

La personne _ _ _ _ _ : _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _
                                           _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _

            Exemple : _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _

 

 La personne _ _ _ _ _ : _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _
                                                  _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _
                                                  _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _
                                                  _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _
                                                  _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _
                                                  _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _
                                                  _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _

 

 

Exemple : _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _

 

Objectif 2 :_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _

                   _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _

                   _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _

                   _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _

 

 

1.  Comment es-tu, aux yeux de la loi, individualisé, c'est-à-dire identifié, désigné, "étiqueté",

     de façon que tu ne puisses pas être confondu avec n'importe qu'elle autre personne ?

 

- _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _

  _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _

- _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _

- _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _

 

          Il s'agit du statut individuel de la personne physique.

 

NB : * la femme mariée n'acquiert pas le nom de son mari.

       

 

2.  En quoi ta situation juridique se modifie-t-elle lorsque tu atteins l'âge de 18 ans ?

 

- Avant 18 ans : _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _

 

- A partir de 18 ans : _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _

 

            Il s'agit du statut physique de la personne physique.

 

3.  Construis au dos de la feuille ton arbre généalogique (se limitant à tes grands-parents, ne

     remonte pas plus haut.).

Donne :

♦    une parenté directe de 1er degré : _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _

♦    une parenté directe de 2ème degré : _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _

♦    une parenté collatérale : _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _

♦    un lien par mariage : _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _

♦    un lien par alliance : _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _

 

                   Il s'agit du statut familial de la personne physique.

4.  Quelle est ta nationalité ? Pourquoi es-tu de cette nationalité ?

 

_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _

 

         Il s'agit du statut civique de la personne physique.

 

 

5.  Montre que la situation juridique de la personne physique, telle qu'elle a été décrite, lui
confère des droits et lui impose des devoirs.

 

Droits : _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _

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Devoirs : _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _

_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _

 

 

NB : on remarque aisément que le statut juridique de la personne physique n'est pas immuable.

 

 

 

Synthèse de l'objectif 2 :  Voir page suivante.

 

 

 

Le statut juridique

de la personne physique.

 

 

Statut civil

 

Statut civique

= situation de l'individu

   par rapport au droit civil.

 

 

= situation de l'individu par

   rapport au droit public.

Peut être considéré au plan :

 

 

_ _ _ _ _ _ _ _ _

 

_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _

 

_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _

 

_ _ _ _ _ _ _ _ _ _

 

C'est celui de l'identification.

Chaque individu a :

   - _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _

   - _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _

   - _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _

 

C'est celui de la capacité juridique.

Chaque individu est :

   - _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _

- _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _

 

NB : un individu peut être interdit.

Le statut familial dépend de la

qualité : - _ _ _ _ _ _ _ _ _

- _ _ _ _ _ _ _ _ _

- _ _ _ _ _ _ _ _ _

- _ _ _ _ _ _ _ _ _

 

Droits :

_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _

 

Obligations : _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _

Droits : _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _

 

Obligations : _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _

 

Droits : _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _

 

Obligations : _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _

Droits : _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _

 

Obligations : _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _

 

NB : Droit civil : _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _

 

        Droit public : _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _

 

 

 

 

 

II. Les personnes physiques et morales

 

 

On distingue 2 catégories de personnes juridiques:

 

                - les individus ou personnes physiques

                - les personnes morales comme les entreprises

 

  1. xSociologie + psychologie sociale expliquent l'origine sociale des besoins
  2. xLes ethnologues nous montrent la relativité de la rareté et de l'abondance
  3. xDémographie et science politique expliquent pourquoi la famine n'est pas, aujourd'hui, un phénomène naturel
  4. xFace aux dégradations de notre écosystème, les juristes construisent un droit international de l'environnement

 

A.             Les personnes physiques

 

La personnalité juridique est accordée à tout être humain né vivant et viable. La personnalité cesse lors de la mort cérébrale de l'être humain. Plusieurs électroencéphalogrammes plats ou une angiographie muette permettent d'apporter la preuve objective de cette mort.

 

B.              Les personnes morales

 

1.              Bénéficient de la personnalité juridique

 

Les associations de personnes bénéficient de la personnalité juridique.           Elles sont constituées à l'initiative de particuliers. Leur nom est plus spécialement "personnes morales de droit privé".

Ex :         - S.P.R.L. (Société de Personnes à Responsabilité Limitée)

                - A.S.B.L. (Association Sans But Lucratif)

 

Les institutions publiques d'intérêt général possèdent aussi une personnalité juridique. Elles porteront le nom de personnes morales de droit public.

Ex : L'État Civil, le conseil communal, _ _ _

 

2.              Ne bénéficient pas de la personnalité juridique

 

Toutes les autres associations ne bénéficient pas de la personnalité juridique. Elles ne sont pas des personnes morales.

Ex : Un groupement de copains qui se retrouvent tous les vendredis soir pour jouer aux cartes.

 

C.             Les composantes du statut des personnes physiques

 

Ces composantes vont servir à l'état civil pour différencier deux personnes physiques. Les composantes du statut d'une personne physique sont :

 

1.              Le nom

 

Cette composante est constituée du nom patronymique (ou nom de famille) et des prénoms.

 

a)              Le nom patronymique

 

Le nom patronymique est déterminé par la filiation (voir étape 5).

Ces caractéristiques sont :

Ø      le nom est d'ordre public : le port d'un nom est obligatoire et le port d'un faux nom constitue un délit lorsqu'il y a une intention frauduleuse.

Ø      le nom est fixe et immuable : une personne ne peut changer de nom patronymique sauf en introduisant une demande auprès du gouvernement.

Ø      le nom est hors commerce : une personne ne peut vendre son nom.

Ø      le nom est imprescriptible : une personne ne peut perdre ou acquérir un nom patronymique par l'écoulement d'un certain temps.

Ex : Supposons que, dans un acte de mariage, le nom du mari soit mal orthographié et que cette orthographe erronée soit utilisée par la suite dans tous les actes officiels.  L'intéressé ou ses héritiers pourront toujours demander au tribunal d'ordonner la rectification de l'erreur.

 

a)              Le prénom

 

Les prénoms sont choisis par les parents dans des listes. Une grande tolérance règne dans les prénoms.

 

2.              Le domicile civil

 

Il sert à l'exercice de ses droits et obligations civiles. Tout individu a le droit de voyager, de se déplacer, mais cette faculté ne peut lui permettre d'échapper à ses obligations. Il est censé se trouver de manière continue à son domicile.

Définition : C'est le lieu où l'on est censé pouvoir prendre contact avec une personne.

 

Il existe 2 sortes de domiciles civils :

      - le domicile libre : la personne choisit elle-même son domicile.

      - le domicile légal : la loi fixe le domicile des personnes qui sont dans l'incapacité de le faire.

                               Ex : le mineur

 

3.              Le sexe

 

Il est établi à la naissance (acte de naissance) sur base d'un document                            signé par un médecin.

 

4.              La capacité

 

b)              Les personnes capables

 

Les juristes considèrent comme personne capable, toute personne qui possède la jouissance ainsi que l'exercice de ses droits.

 

La capacité de jouissance est l'aptitude légale d'être investi d'un droit.

Ex : hériter d'un commerce.

 

La capacité d'exercice est l'aptitude légale de pouvoir exercer ses droits soi-même, sans l'intervention de quiconque.

Ex : pouvoir exploiter le commerce hérité.

 

Dans un cours du secondaire, une définition possible de "personne capable" est "une personne qui peut exercer elle-même ses droits".

 

c)              Les personnes incapables

 

Aux yeux de la loi, toute personne qui possède la jouissance de ses droits, mais pas l'exercice de ceux-ci, sera considérée personne incapable.

Dans un cours du secondaire, une définition possible de "personne incapable" est "une personne qui devra être aidée pour exercer ses droits".

Les causes d'incapacités peuvent être rangées dans deux      catégories :

- La cause générale : la minorité d'âge (le mineur sera représenté par un de ses parents).

- La cause spéciale : l'état mental (ces personnes seront représenté par leur tuteur).

 

d)              Les incapacités partielles

 

(i)               Le mineur émancipé

 

L'émancipation est le bénéfice légal ou judiciaire qui donne au mineur la liberté de sa personne, la jouissance et l'administration de ses biens, avec une capacité limitée. L'émancipation a pour conséquence que le mineur est libre de sa personne, c'est-à-dire qu'il prend seul et en pleine capacité toute décision quant à sa personne. En ce qui concerne son patrimoine, le mineur émancipé n'est plus représenté mais assisté d'un curateur.

 

(i)               Les prodigues et les faibles d'esprit

 

Les prodigues sont ceux qui se livrent à des dépenses inconsidérées et mettent en danger leur patrimoine.

Les faibles d'esprit sont ceux dont l'état mental ne présente pas les caractères de gravité ou de permanence requises pour la minorité prolongée.

 

e)              Systèmes prévus par la loi

 

La loi prévoit deux systèmes principaux pour palier à ces incapacités :

 

- La représentation : l'incapable ne peut pas exercer lui-même ses droits et c'est donc son représentant légal qui agira en son nom.

        Ex : les parents agissent pour leur enfant mineur.

- L'assistance : l'incapable pourra exercer lui-même ses droits, excepté dans certains cas où une autorisation de son tuteur lui sera nécessaire.

Ce système est utilisé pour toutes les personnes qui sont en incapacités partielles.

 

5.              La nationalité

 

C'est le lien juridique entre une personne et un pays.

Chaque individu est citoyen d'un état déterminé. Mais il arrive parfois que des personnes soient acceptées comme citoyens par aucun état : ils sont APATRIDES.

 

f)               Les modes d'attribution de la nationalité.

 

(i)               La filiation (voir étape 5)

 

      La nationalité belge est attribuée jusqu'à 18 ans à tout enfant naturel ou légitime dont le père ou la mère est belge.

 

(ii)              L'adoption (voir étape 5)

 

      Elle a en ce qui concerne la nationalité, les même effets que la filiation.

 

(iii)             La naissance en Belgique.

 

      L'enfant apatride né et l'enfant trouvé en Belgique sont belges s'il n'est pas prouvé, avant qu'ils aient 18 ans qu'ils possédaient une nationalité étrangère.

      L'enfant de la deuxième génération d'étrangers peut également obtenir la nationalité belge.

 

(iv)             L'acquisition de la nationalité en même temps que son père ou sa mère.

 

      Lorsqu'une personne acquiert volontairement ou recouvre la nationalité belge, son enfant de moins de 18 ans devient également belge.

 

g)              Les modes d'acquisition de la nationalité

 

(i)               L'option

 

L'option permet à des personnes ayant des attaches avec la Belgique d'acquérir la nationalité belge. La déclaration d'option est faite devant l'officier de l'état civil au lieu où le déclarant a sa résidence principale. Le tribunal de première instance se prononce par un jugement sur l'agrément de l'option.

Peuvent opter pour la nationalité belge :

      - les enfants nés en Belgique.

      - les enfants nés à l'étranger dont le père ou la mère possède la nationalité belge au moment de la déclaration d'option.

      - les enfants nés à l'étranger dont le père ou la mère était belge de naissance.

      - les enfants qui, pendant au moins 1 an, avant l'âge de 6 ans, ont eu leur résidence principale en Belgique.

      - le droit d'option est ouvert de 18 à 22 ans à ceux qui ont eu leur résidence principale en Belgique de 14 à 18 ans ou durant 9 années au moins.

 

(ii)              Le mariage

 

Le mariage d'une personne étrangère avec un ou une belge permet d'acquérir la nationalité belge par une déclaration faite à tout moment mais à condition d'avoir eu au moins 6 mois de vie commune en Belgique et que la volonté d'intégration de déclarant soit suffisamment établie.

 

(iii)             La possession d'état

 

Un étranger peut être exceptionnellement considéré comme belge suite à une erreur administrative. Toute personne qui jouit de façon constante de la possession d'état de belge pendant 10 ans au moins se voit conférer un droit d'option afin de régulariser sa situation.

 

(iv)             La naturalisation

 

La naturalisation est un acte par lequel le pouvoir législatif accorde la nationalité belge à un étranger.

On distingue :

- La naturalisation ordinaire : elle peut être demandée à paritr de l'âge de 18 ans, et après 5 ans de résidence en Belgique. Le délai de 5 ans est toutefois ramené à 3 ans pour les réfugiés et les apatrides.

- La grande naturalisation : pour la demander, il faut être âgé d'au moins de 25 ans et avoir soit obtenu la naturalisation ordinaire 5 ans au- paravant, soit avoir acquis la nationalité par mariage. La grande naturalisation est réservée aux personnes qui ont rendu ou peuvent rendre des services importants à la Belgique. Elle est la seule à conférer des droits politiques.

 

h)              La perte de la qualité de Belge

 

      La loi prescrit que le Belge perd cette qualité lorsqu'il acquiert la nationalité étrangère de façon volontaire.

 

6.              L'état civil

 

On peut soit être célibataire, soit être marié, soit être veuf.

 

7.              Le régime matrimonial

 

Il existe 3 régimes matrimoniaux :               - Séparation des biens

                                                                                           - Communauté légale

                                                                                           - Communauté universelle

Pour plus de renseignements, allez voir l'étape 5.

 

8.              La filiation

 

La filiation est le lien qui unit une personne avec ses auteurs légaux.

Pour plus de renseignements, allez voir l'étape 5.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

     ♦    Valeur, Normes et contrôle social

 

 

  1. xUn exemple : CIMESCAUT
  2. xFaisons le bilan...
  3. xDéfinition(s)
  4. xLes principes élémentaires
  5. xNotion de Bilan, aspects méthodologiques
  6. xAutre approche du bilan : PIZZABRAINE
  7. xNotion de "Fonds de roulement"
  8. xPrincipaux éléments constitutifs du bilan
  9. xPrésentation normalisée
  10. xComparaison de bilans successifs

 

 

I.    La société et ses normes

 

Les sociétés connaissent une pluralité de valeurs, entre lesquelles elles établissent une hiérarchie.  Le système de valeurs est lié aux normes.  Les normes sont indispensables au fonctionnement de la société.

 

  1. xSociologie + psychologie sociale expliquent l'origine sociale des besoins
  2. xLes ethnologues nous montrent la relativité de la rareté et de l'abondance
  3. xDémographie et science politique expliquent pourquoi la famine n'est pas, aujourd'hui, un phénomène naturel
  4. xFace aux dégradations de notre écosystème, les juristes construisent un droit international de l'environnement

 

A.             La notion de valeur

 

Notions déjà abordées dans l'étape 5 :

 

Valeurs : Ce qui est, dans une société, considéré comme désirable ou estimable.  Elles constituent un idéal, qui s'impose aux membres de cette société comme une évidence, un absolu.  En économie, "valeur" est synonyme de prix.  En sociologie, "valeur" est synonyme d'intérêt, d'importance, d'attraction.

ou

Valeurs : principes, généralement d'inspiration morale, appelés à orienter l'action des hommes en société en leur fixant des buts, des idéaux et donc des moyens de juger leurs actes.

 

 

Idée méthodologique de Sophie Dohy (promo 98) :  Vous pouvez vous servir de :

Analyse de publicités :

Les élèves doivent analyser les arguments, les valeurs défendues.

 

Exemples :

- Les élèves doivent retrouver les différentes valeurs transmises par le Mac Donald's, à citer, la convivialité (décors couleurs pastels, gaies), famille (jeux pour enfants), décontraction (on mange sans couteaux ni fourchettes).

- Comparer différentes publicités pour voitures et les valeurs transmises par celles - ci, c’est - à - dire la famille, la sécurité pour certaines et l’esthétique et le luxe pour d’autres.

 

 

B.              Du système des valeurs aux normes

 

1.              Le système (ou échelle) de valeurs

 

Système de valeurs : hiérarchie établie par un groupe ou une société entre les multiples valeurs qui régissent le fonctionnement de ce groupe ou de cette société.

 

La devise de la République française, inscrite aux frontons des édifices publics depuis 1848, propose un triptyque de valeurs : liberté, égalité, fraternité.  Or, comme l'a montré Tocqueville, ces valeurs ne sont pas nécessairement compatibles (De la démocratie en Amérique, 1856, Gallimard, coll. Idées).  Ainsi, la liberté économique engendre l'inégalité sociale (la richesse va aux plus performants), tandis que la réalisation de l'égalité, par la redistribution verticale, implique une certaine restriction des libertés (l'établissement d'un impôt progressif sur le revenu en est un exemple ; anciennement, la liberté de ne pas faire son service militaire engendrera l’obligation de faire un service social [obligation étant synonyme de non liberté]).

On peut parler de la relativité des systèmes de valeurs : chaque société possède, à une époque donnée, son propre système de valeurs, qui la différencie des autres sociétés.  L'échelle des valeurs d'un groupe particulier peut évoluer en fonction de circonstances graves : dans un groupe caractérisé par l'individualisme, une situation de guerre pourra faire que les intérêts particuliers passeront au second plan.

 

2.              Le lien entre les valeurs et les normes

 

Les valeurs qui orientent l'action des individus en leur fixant des buts ou des idéaux s'incarnent dans les normes qui régissent les comportements concrets (voir étape 5, "socialisation") des conformistes..

 

La cohérence entre les normes et le système de valeurs n'est pas toujours assurée : il peut même exister des conflits entre normes et valeurs.  Ainsi la réussite sociale est, selon le sociologue américain Robert Merton, une valeur partagée par la plupart des Américains.  Cependant, tous n'ont pas les mêmes moyens de l'atteindre, et certains sont tentés par l'emploi de moyens illégaux (comme le vol) ; ce faisant, ils contredisent la norme sociale, tout en visant la valeur de réussite sociale, qu'ils ont intériorisée.  On verra que cet écart entre valeurs et normes est une des explications du phénomène de non-respect des normes (ou déviance).

 

La pluralité des valeurs au sein d'une même société conduit à une certaine tolérance, à certains écarts, c'est la flexibilité des normes.  L'exemple de l'objecteur de conscience en fournissait la preuve : la société tolère que, au nom d'un idéal de non-violence, certains refusent d'effectuer leur service militaire ; mais elle ne leur en donne pas la liberté absolue : le statut d'objecteur s'accompagne d'une obligation d'effectuer un service civil de deux ans ; cela maintient la prééminence du devoir patriotique sur la non-violence, au sein du système de valeurs.

 

 

C.             La diversité des normes

 

1.              Normes explicites

 

Les normes explicites sont pour la plupart des règles écrites, conservées dans des codes (du latin codex : recueil officiel de textes juridiques), publiées et censées être connues des personnes qu'elles concernent d'après l'article 2 du Code civil, "nul n'est censé ignorer la loi".  On distingue plusieurs catégories de règles explicites, selon leur source :

 

Les règles juridiques émanent des pouvoirs publics, et leur respect s'impose à tout citoyen.  II existe une hiérarchie des règles juridiques : au sommet la Constitution, loi fondamentale, votée par le peuple, est supérieure à la loi, votée par le Parlement, elle-même supérieure aux décrets du gouvernement, puis aux arrêtés ministériels, provinciaux, communaux, etc.

 

Une seconde catégorie de règles émane d'institutions privées (telles que le règlement d'une entreprise ou d'une école, le règlement d'une association sportive) ; certaines professions réglementent de façon explicite leur déontologie (par exemple médicale : règles s'appliquant aux relations des médecins entre eux, et avec leurs patients, dont l'application est contrôlée par l'ordre des médecins).

 

Enfin, le contrat se définit comme une règle que deux individus s'engagent à respecter.  Mais une règle qui ne lie que les contractants peut impliquer des tiers.  C'est pour cela que les règles contractuelles sont soumises au respect de règles plus générales (le Code civil pour le mariage).

 

 

Idée méthodologique de Sophie Dohy (promo 98) :  Vous pouvez vous servir de la brochure "Connaissez-vous les 14 infractions graves" de l'I.B.S.R. (Institut Belge pour la Sécurité Routière) A.S.B.L. .  Il s'agit d'un type de normes établies, en l'occurrence des normes légales pouvant donner lieu à des sanctions pénales, à la différence des normes sociales.

 

2.              Normes implicites, traditions et coutumes

 

Il existe d'autres règles, qui ne figurent pas dans un règlement écrit, mais dont le respect est tout aussi essentiel.  Lors d'une partie de football, quand un joueur est blessé, il n'est pas rare que celui qui a la balle la met en touche pour que l'on puisse le soigner rapidement.  Quand la partie reprend, l'équipe qui effectue la remise en jeu rend le ballon à l'équipe adverse, laquelle salue ce geste sportif en applaudissant.  Ce sont là des règles qu'il est inutile de figer dans un code, elles n'en seraient pas mieux respectées.  Elles correspondent d'ailleurs à des valeurs défendues par le règlement officiel (le respect de l'adversaire, la sportivité).

 

Les coutumes et traditions entrent dans cette catégorie :elles sont si profondément ancrées dans la mémoire collective du groupe qu'il n'est pas nécessaire de les écrire pour les connaître et les respecter.  Leur force est, dans de rares cas, supérieure à celle de la loi : dans certaines villes du sud de la France, la loi interdisant les combats d'animaux (taureaux de combat) n'est pas appliquée, parce qu'une tradition qui date du siècle dernier permet ces corridas.  Par contre, il serait impossible à une ville ne pouvant se prévaloir d'une telle tradition, d'en organiser.  La tradition explique aussi les bizutages ou baptêmes, à l'entrée de certaines écoles.  À la suite de plaintes déposées par des parents ou par des élèves, des règles écrites sont venues limiter ces pratiques : elles ne sont pas toujours appliquées du fait de la force de la coutume.  On a ici l'exemple d'un conflit de normes et de la faiblesse du contrat social (voir infra, B).

 

Cependant, la contrainte exercée par les normes coutumières est généralement assez souple.  S'il s'agit de coutumes telles que la politesse ou les manières de table, un écart par rapport à la norme n'entraîne d'autre sanction qu'une désapprobation morale.

 

D.             La fonction des normes

 

1.              La prévisibilité et l'ajustement des rôles

 

Comment fonctionnerait une société sans normes ?  On peut imaginer une société reposant sur les libres interactions entre ses acteurs, indépendamment de toute contrainte sociale.  Une telle société ne pourrait fonctionner.  Les comportements des acteurs : leurs attentes et leurs réactions seraient en effet imprévisibles.  L'ensemble des rôles sociaux ne parviendrait pas à s'ajuster, la compatibilité ou congruence des rôles suppose que le comportement d'un individu soit anticipé par son partenaire dans l'interaction.

 

Si je passe à un carrefour où il n’y a aucune règle de priorité, comment puis-je prévoir comment réagira l’autre automobiliste ?  De plus, non seulement je ne sais pas comment l’autre va réagir, mais en plus, je ne sais pas comment je dois réagir, comment je dois m’ajuster.  C’est ce qu’on appelle la prévisibilité et l’ajustement des rôles.

Piaget a montré comment évolue la façon de jouer des enfants au cours de leur développement mental.  Au premier stade, le petit enfant manipule les objets sans se soucier des autres enfants : il ne joue pas, à proprement parler.  Le second stade est celui du jeu collectif : le groupe adopte des règles communes, mais sans vraiment les comprendre, en copiant la manière de jouer des plus grands ; au troisième stade, les joueurs sont conscients du caractère artificiel des normes, et adoptent un comportement de type démocratique : ils décident collectivement d'une modification des règles, et s'accordent sur la nécessité de les respecter.

 

Si l'on suppose, dans la perspective de l'individualisme méthodologique, que chaque acteur vise essentiellement ses intérêts, et adopte une stratégie rationnelle, un minimum de régulation sociale est nécessaire.  C'est ce que montre l'exemple du marché :sans l'adoption de "règles du jeu" communes, et de sanctions, ce dernier ne peut parvenir à l'équilibre.  Le marché est donc "institutionnalisé" (étape 8, fin).

 

2.              La cohésion sociale

 

Une seconde fonction des normes sociales est d'assurer la cohérence du groupe. C’est par exemple le cas d’une personne qui tue une autre personne : on la met en prison, à l’écart des citoyens qui respectent les normes.  De plus, le fait de devoir satisfaire à certaines normes pour faire partie d’un groupe réalise l’unité du groupe.  Pour faire partie des médecins, il faut avoir réussi toute une série d’épreuves que seuls les médecins ont réussi.  Ainsi, tout le monde ne peut pas faire médecin du jour au lendemain.  Tout ceci a pour effet de réaliser l’unité du groupe, la cohésion sociale.

 

La norme définit le groupe par rapport à l'extérieur.  Appartiennent au groupe ceux qui sont soumis à la règle.  L'étranger est avant tout celui qui ne respecte pas l'usage.  Le non-respect de la règle peut parfois entraîner le bannissement : exclusion du terrain de sport, déchéance de la nationalité, excommunication d'une Église...

 

La norme réalise l'unité du groupe.  L'application d'un code de conduite commun permet l'identification des membres, et leur reconnaissance mutuelle.  L'identification aux parents et aux adultes est un aspect essentiel de la socialisation (étape 5).  Dans les rites d'initiation, la répétition d'actes symboliques et d'épreuves par lesquelles les adultes sont passés autrefois est la condition du passage à l'état d'adultes.

 

3.              L'expression du pouvoir

 

Le pouvoir a été défini (étape 5, "stratification sociale") comme la capacité d'un individu (ou d'un groupe) à imposer sa volonté à autrui.  II s'agit là d'une relation asymétrique : l'individu A a les moyens de modifier le comportement de l'individu B, sans que la réciproque soit vraie.

 

Le pouvoir politique peut ainsi se définir comme la capacité à imposer des normes juridiques à l'ensemble des citoyens.  Mais le pouvoir ne se réduit pas au politique : l'entreprise (relation patron-salarié), famille (parent-enfant), l'école (professeur-élève) sont aussi des lieux de pouvoir.  Les relations de pouvoir existent aussi dans les groupes informels : on les observe dans les groupes de pairs (étape 5, "stratification sociale") tels que les bandes d'adolescents dominées par un chef de bande.  Elles permettent à l’individu A d’influencer l’individu B sans que ce dernier puisse modifier le comportement de l’individu A.  C’est un peu ce qui se passe lorsque vous êtes pris en infraction par un gendarme : il peut modifier votre comportement (vous empêcher de faire de l’excès de vitesse) sans que vous puissiez modifier le sien (vous pouvez danser sur votre tête, vous aurez votre procès verbal).  C’est ce qu’on appelle l’expression du pouvoir.  Pour exercer un pouvoir, une institution ou une personne doivent mettre en œuvre différents moyens ou ressources du pouvoir.

 

Pour exercer un pouvoir et imposer des normes, une institution ou une personne doivent mettre en oeuvre différents moyens ou ressources de pouvoir.  Les ressources (moyens) du pouvoir consistent essentiellement dans la légitimité et l'autorité ; l'influence et la persuasion ; l'emploi de la force.

 

Toute société s'appuie sur un appareil de sanctions (négatives ou positives) instaurées pour faire respecter les normes.  Cependant l'intériorisation des normes permet au pouvoir d'être obéi sans recourir à la force.  On verra (section 2) que cette soumission spontanée à l'autorité est le moyen le plus courant de l'exercice : le contrôle social.

 

 

PLURALITÉ DE VALEURS

·      SYSTÈME (ÉCHELLE) DE VALEURS propre à chaque société

·      NORMES SOCIALES explicites ou implicites

·      rendent les comportements prévisibles

·      assurent la cohésion sociale

·      sont l'expression de relations de pouvoir

 

II. Contrôle social et régulation sociale

 

  1. xSociologie + psychologie sociale expliquent l'origine sociale des besoins
  2. xLes ethnologues nous montrent la relativité de la rareté et de l'abondance
  3. xDémographie et science politique expliquent pourquoi la famine n'est pas, aujourd'hui, un phénomène naturel
  4. xFace aux dégradations de notre écosystème, les juristes construisent un droit international de l'environnement

 

A.             Les notions

 

Contrôle social : ensemble des moyens formels (ou institutionnels) et informels par lesquels une société s'efforce de faire partager les valeurs et respecter les normes communes par l'ensemble de ses membres.

 

Les sociologues utilisent aussi la notion plus large de régulation sociale, déjà évoquée dans l'étape 5 :

 

Régulation sociale : ensemble des processus (élaboration, application et modification des règles sociales) permettant un fonctionnement "correct" de la société : réduction des conflits, coexistence pacifique des individus et des groupes, adaptation au changement...

 

"Fonctionnement correct" n'est pas synonyme de "satisfaisant", et ne contient aucun jugement de valeur.  Le terme de régulation a été emprunté à la physique et à la biologie, où il décrit les mécanismes adaptatifs qui permettent l'équilibre ou la conservation d'un système (comme le maintien d'une température constante par un thermostat).  Mais cette analogie doit être employée avec prudence dans le domaine social.

 

 

Idée méthodologique de Sophie Dohy (promo 98) :  Vous pouvez prendre le cas de la nouvelle Mercedes Classe A qui vient de rater les test élémentaires de sécurité routière.

Exemple de contrôle social de la part du public auprès d'un fabriquant, un constructeur automobile prestigieux vient de connaître son premier (et très médiatique) "échec". Le dernier modèle de chez Mercedes n'est plus à même de satisfaire aux exigences, aux valeurs que la marque a toujours défendu ( sécurité de conduite, prestige...). Les risques à craindre sont graves, outre une mauvaise publicité, des centaines de commandes de la nouvelle Classe A sont annulées.

Après avoir demandé aux élèves de raconter ce qu'ils connaissent de la situation, le prof va les aider à analyser la publicité dans laquelle Mercedes présente ses excuses et les dispositions qu'elle a mise au point afin de racheter son image de marque :

               Analyse plus approfondie de la tenue de route du véhicule.

               Système ESP (système électronique de stabilité du véhicule) d'origine et non plus en option.

               Arrêt des lignes de montage, 2000 voitures rappelées au garage...

               Mercedes va dépenser 4 milliards de FB afin de reconquérir son image de marque.

 

 

B.              Types de contrôle social et formes de solidarité

 

Voici l’histoire de Madame INTOXIQUER. Cette dame, d’un âge certain et que la nature a préservée jusqu’ici, vit à côté de la famille BRULTOU.  Comme son nom l’indique, les poubelles de cette famille ne sont généralement pas fort remplies.  En effet, il est de coutume dans cette famille de brûler tout ce qui est consumable. Seulement voilà : quand on a l’âge qu’a madame Intoxiquer, il est désagréable de respirer les odeurs infectes amenées par le vent de chez les voisins.  Comme vous le devinez, Madame intoxiquer aimerait pouvoir respirer  un air un peu plus « pur » que celui qu’elle respire (presque) à longueur de journée.  Deux possibilités s’offrent à elles :

·      soit elle va trouver ses voisins en leur expliquant la situation telle qu’elle la vit (dans ce cas elle effectue un contrôle social informel[8]) ;

·      soit elle va déposer plainte à la police afin que son préjudice se répare (dans ce cas, elle effectue un contrôle social formel[9]).

 

 

Idée méthodologique : Il peut être intéressant de demander aux élèves d’écrire une petite histoire similaire à celle-ci qui raconte la différence existant entre ces deux types de contrôle social.  C’est un bon moyen pour l’enseignant de vérifier que les élèves ont bien compris cette différence.

 

 

 

On distingue deux types de contrôle social, que l'on associe à deux formes de solidarité, telles que les a définies Émile Durkheim (De la division du travail social, 1893, PUF 1960).  Si le contrôle "informel" est caractéristique des sociétés à "solidarité mécanique", il est également présent dans les sociétés à "solidarité organique".

 

1.              Les sociétés à solidarité mécanique et le contrôle informel

 

La solidarité mécanique se rencontre dans des groupes ou des sociétés où les individus diffèrent peu les uns des autres : ils ont intériorisé ces mêmes valeurs, et sont unis par la force de l'esprit communautaire (on parle alors de "conscience collective").  La solidarité mécanique correspondait dans la pensée de Durkheim aux sociétés archaïques (tribus) et traditionnelles.  Le contrôle social s'y exerce de façon informelle :

 

Le contrôle social "informel"  est celui qui s'exerce directement entre les membres de la société, sans passer par une institution spécifique telle que la police ou la justice.

 

Cette forme de contrôle social ne distingue pas vie privée et vie sociale.  Au contraire, elle impose aux individus une transparence par rapport au groupe : chaque membre dispose du pouvoir de dénoncer ou "stigmatiser" les comportements inconvenants, c'est-à-dire de les rendre visibles à tous pour le bien de la communauté.  Il n'y a pas d'institution spécifique assumant les tâches du contrôle social : c'est le groupe tout entier qui décide des sanctions à appliquer, en se conformant à la tradition ou à l'usage.  Dans les sociétés tribales, ce contrôle est rendu possible par le faible nombre de ses membres : chacun vit sous le regard des autres, qui observent et interprètent aisément son comportement.

 

Le contrôle social informel existe également dans nos sociétés, par exemple au sein de la famille.  II concerne aussi de très nombreuses situations de la vie sociale, chaque fois qu'un comportement déviant est repéré et sanctionné par le groupe sans faire intervenir l'appareil légal de police ou de justice : relations de bon voisinage, règles de politesse, façon de s'habiller (en fonction de son statut, des circonstances), relations entre camarades de classe (refus du "fayotage" et solidarité des "pairs", etc.).  Il concerne donc des normes implicites, des usages non codifiés, et s'accompagne le plus souvent de sanctions de type moral :attitude marquant la désapprobation ou l'exclusion (on change de trottoir pour manifester son rejet), mesures de rétorsion.

 

2.              Les sociétés à solidarité organique et le contrôle formel

 

La solidarité organique se rencontre, selon Durkheim, dans les sociétés qui ont connu la division du travail.  La société industrielle en offre l'exemple le plus achevé.  La division du travail amène en effet un certain nombre de conséquences importantes :

·      Par nécessité, les individus et les groupes se différencient en fonction de leur place dans la division du travail : la nomenclature détaillée des PCS en 32 postes d'actifs illustre bien ce phénomène de différenciation dans la population d'aujourd'hui.

·      La conscience collective est remplacée par des consciences individuelles qui se traduisent par une certaine autonomie des individus et une pluralité des valeurs : l'individu peut modeler son échelle des valeurs en fonction de sa personnalité, de son statut et de son milieu social.

De même, son comportement reflétera la marge de liberté dont il peut disposer dans le choix de moyens adaptés aux objectifs qu'il entend poursuivre.

 

Dans les sociétés à solidarité organique, le contrôle social est formel : le grand nombre des individus, leurs différences de statut et de valeurs rendent difficile ou inacceptable un contrôle informel "de tous par tous".

 

Le contrôle social formel est exercé par des institutions spécialisées : non seulement la police et la justice, mais aussi l'école (dont on a vu le rôle dans la socialisation), les collectivités territoriales (le maire, officier de police judiciaire et responsable de l'ordre public dans sa commune), etc.

 

Ces personnes ou institutions exerçant un contrôle social formel sont souvent reconnaissables aux symboles ou insignes de leur fonction : uniforme du policier, toge du magistrat, écharpe du maire.  Par là est affirmé le caractère impersonnel de leur fonction : le gendarme qui veille au respect du code de la route doit appliquer la même règle à tous les contrevenants ; il n'agit pas en son nom propre mais au nom de la collectivité.

 

Le contrôle social formel est plus respectueux de la vie privée : on ne peut accuser à tort (la diffamation est réprimée), décider d'une punition ou exiger soi-même réparation :on doit en appeler à la justice.  Le respect des formalités s'impose à tous (d'où l'expression : contrôle formel).

 

 

TYPES DE CONTRÔLE SOCIAL, SOLIDARITÉS MÉCANIQUE ET ORGANIQUE

 

SOCIÉTÉ À SOLIDARITÉ MÉCANIQUE

(exemple : société traditionnelle)

 

·      similitude des membres  (statuts et rôles identiques)

·      conscience collective

·      proximité (petits groupes)

 

SOCIÉTÉ À SOLIDARITÉ ORGANIQUE

(exemple :société industrielle)

·      division du travail

·      différenciation des statuts et des rôles

·      autonomie des individus

 

famille, quartier, classe de collège, club...

 

CONTRÔLE SOCIAL INFORMEL

s'exerce directement

"contrôle de tous par tous"

 

CONTRÔLE SOCIAL FORMEL

s'exerce par l'intermédiaire d'institutions spécialisées : police, justice, école, etc., et de manière impersonnelle

 

 

 

 

 

 

 

 

     ♦    L'exercice du contrôle social : l'exemple de la réaction sociale face à la délinquance

 

  1. xUn exemple : CIMESCAUT
  2. xFaisons le bilan...
  3. xDéfinition(s)
  4. xLes principes élémentaires
  5. xNotion de Bilan, aspects méthodologiques
  6. xAutre approche du bilan : PIZZABRAINE
  7. xNotion de "Fonds de roulement"
  8. xPrincipaux éléments constitutifs du bilan
  9. xPrésentation normalisée
  10. xComparaison de bilans successifs

 

 

Cette section porte sur un exemple déterminé de déviance (non-respect des normes) : la délinquance.  Pourquoi Émile Durkheim qualifiait-il le crime de phénomène " normal " ?  Quelles explications peut-on donner de la délinquance ?  Comment s'exerce le contrôle social de la délinquance : comment réagit la société, et quels en sont les effets ?

 

 

I.    Conformité, déviance, délinquance

 

Conformité : un comportement est qualifié de conforme s'il s'inspire des valeurs de la société et respecte les normes sociales en vigueur.

 

Déviance : à l'inverse, un comportement est qualifié de déviant s'il s'écarte des normes sociales.

 

La déviance ne doit pas être confondue avec la délinquance : de nombreux comportements déviants, bien que réprouvés, sont cependant tolérés par la société.  Seule la délinquance est punie.  Cependant, la frontière entre les notions est parfois mouvante : la prostitution, bien qu'illégale, est plus ou moins tolérée ; l'alcoolisme a été prohibé aux États-Unis entre 1919 et 1932 ; le vagabondage était un délit dans l'ex Union soviétique ; etc.  La distinction entre crime et délit est de nature juridique : un crime relève d'une juridiction pénale, et est passible de peines plus lourdes qu'un délit, qui relève des tribunaux correctionnels.

 

Délinquance : comportement déviant, criminel ou délictueux, réprimé par l'application de sanctions négatives.

 

  1. xSociologie + psychologie sociale expliquent l'origine sociale des besoins
  2. xLes ethnologues nous montrent la relativité de la rareté et de l'abondance
  3. xDémographie et science politique expliquent pourquoi la famine n'est pas, aujourd'hui, un phénomène naturel
  4. xFace aux dégradations de notre écosystème, les juristes construisent un droit international de l'environnement

 

A.             La "normalité" du crime (expérience de Durkheim)

 

Que voulait dire Émile Durkheim lorsqu'il écrivait "le crime est normal" ?  Cette formule peut se comprendre de trois manières :

·      "II n'y a pas de société connue [...] où ne s'observe une criminalité plus ou moins développée."  Dans ce sens, normalité est synonyme de régularité statistique.

·      "Nous devons dire que le crime est nécessaire, qu'il ne peut pas ne pas être, que les conditions fondamentales de l'organisation sociale I...] l'impliquent logiquement" : Durkheim fait référence au développement de la criminalité dans les sociétés industrielles, où la solidarité "organique" est nécessairement plus fragile, et le contrôle social plus relâché, du fait de l'autonomie dont jouissent les individus.  La criminalité résulte alors du développement de l'anomie (voir infra).

·      Ce qui est déviance ou même crime aujourd'hui peut devenir la norme de demain.  Durkheim prend comme exemple les "crimes" de Socrate et de Jésus, naguère condamnés à mort pour avoir refusé de se plier aux normes de leurs sociétés et proposé des valeurs nouvelles.  Bien entendu, il s'agit de "crimes", qui n'ont pas de rapport avec les agissements d'un meurtrier ; il reste que ces exemples montrent qu'il y a dans toute société des individus ou des groupes qui refusent la morale et les comportements dominants.  On les retrouvera à propos des minorités actives.

 

B.              Les explications générales de la délinquance

 

1.              L'anomie

 

Cette notion a été développée par Durkheim dans plusieurs ouvrages.  L'état d'anomie est une maladie des sociétés industrielles à solidarité organique.  Les crises économiques, les conflits du travail, l'élévation des taux de suicide et de criminalité en sont les manifestations.

 

II y a anomie (du grec nomos, règle), littéralement, absence de règle, lorsque les actions des individus ne sont plus guidées par des normes claires et contraignantes.

 

L'anomie s'oppose à la contrainte qui caractérise les sociétés traditionnelles : le contrôle social y est pesant, les moindres écarts sont sévèrement réprimés.  Au contraire, dans les sociétés industrielles, caractérisées par la solidarité "organique" (voir supra), les individus sont beaucoup plus autonomes, occupent une multiplicité de rôles et de statuts différents, et leur conduite n'est pas tracée.

 

Lorsque l'individu ne parvient pas à atteindre ses buts personnels, il vit une frustration d'autant plus grande que les valeurs de solidarité sont affaiblies, dans des sociétés individualistes.  La frustration est aggravée par l'effet de démonstration que provoquent la publicité ou le luxe affiché par certains.

 

Les individus ne peuvent réaliser leurs désirs personnels sans entrer en contradiction avec les normes et les valeurs de la société : le vol, la violence ou le repli suicidaire seront les seules issues trouvées par des individus qui ne sont plus guidés par le système de valeurs collectives.  Les crises, tout autant que les périodes de boom économique, sont des moments propices au dérèglement social : l'écart entre les désirs individuels et la possibilité de les satisfaire y est particulièrement grand.  C'est au cours des crises que les taux de suicide et de criminalité augmentent.

 

2.              Le crime, résultat d'un conflit entre buts et moyens : l'analyse de Merton

 

Le sociologue américain Merton remarque que certains crimes sont motivés par le désir de réussite sociale : or cette valeur est communément partagée par l'ensemble des Américains.  Mais tous les individus n'ont pas les moyens d'atteindre à la réussite sociale en respectant la légalité : absence de diplôme, pauvreté, etc.  La tentation est donc forte d'y parvenir en employant des moyens illicites, et en s'écartant des normes de conduite.  On peut donc être en accord avec l'idéal de la collectivité, et encourir sa réprobation en s'écartant des normes de conduites.  Merton généralise cet exemple en distinguant, face aux valeurs et cinq types de comportement ; le contrôle social n'est pleinement atteint que dans le premier d'entre eux.

 

1.    Le conformiste adhère aux normes, aux valeurs collectives et respecte les moyens légaux ; si ses désirs sont insatisfaits, il se contentera de ce qu'il a.

2.    Le ritualiste respecte scrupuleusement les normes sociales mais est indifférent aux valeurs.  Ainsi reproche-t-on au bureaucrate de suivre le règlement à la lettre et d'en oublier l'esprit.  Une conduite ritualiste peut aller jusqu'au crime légal.  C'est ainsi que Stanley Milgram analyse le fonctionnement de la machine de mort mise en place par les nazis : de 1933 à 1945 des millions de Juifs ont été systématiquement massacrés sur ordre.  "II se peut que des politiques aussi inhumaines aient été conçues par un cerveau unique, mais jamais elles n'auraient été appliquées sur une telle échelle s'il ne s'était trouvé autant de gens pour les exécuter sans discuter."  Milgram a pu vérifier, par une expérience de laboratoire (dont s'est inspiré Henri Verneuil pour son film "I comme Icare"), la force de la soumission à l'autorité : les deux tiers des sujets testés ont accepté d'infliger des décharges (fictives, mais ils ne le savaient pas) de 450 volts à une personne (en réalité un acteur professionnel, qui simulait la douleur), simplement parce que l'expérimentateur - symbolisant l'autorité scientifique - le leur demandait.

3.    L'innovateur accepte les buts mais utilise des moyens réprouvés.  C'est le cas du délinquant qui cherche à s'enrichir (valeur américaine) par le vol (moyen illicite).

4.    Le marginal adopte un comportement de retrait.  Le symbole en est Charlot, "M. Personne ", vagabond humble et solitaire qui poursuit son errance dans un monde incompréhensible, dont il ne partage ni les valeurs, ni les usages.

5.    À la fuite le rebelle (ou le révolutionnaire) préfère le refus : il conteste les valeurs et les normes sociales et agit de façon à les modifier.

6.    Le déviationniste est un membre d'un groupe qui choisit de s'écarter des normes de ce groupe.  Il s'oppose donc au conformiste, mais peut être un ritualiste, un innovateur, un marginal ou un rebelle.

 

C.             Partir de l'individu et son milieu pour expliquer sa délinquance

 

1.              L'influence du milieu

 

Les sociologues américains (école de Chicago) ont mis en évidence, dans les années 1920, l'influence du milieu sur la délinquance.

·      L'influence de la famille : l'augmentation des divorces, du nombre de familles monoparentales, l'absence du père ou d'un adulte jouant ce rôle peuvent perturber le processus de socialisation.

·      La mobilité géographique, liée à l'urbanisation, met en contact des populations hétérogènes.  Les individus connaissent une situation d'anomie : ils sont écartelés entre différents systèmes de valeurs, et ne parviennent pas à s'identifier au modèle dominant.

·      L'isolement des individus : l'éloignement et longueur des trajets entre le lieu de travail et de l'habitation facilitent l'action des criminels, selon L. E. Cohen et M. Felson.  Le contrôle social est affaibli dans les cités-dortoirs, où du fait du travail des parents, les enfants sont laissés à eux-mêmes une partie de la journée.

 

2.              La personnalité et la "carrière criminelle"

 

Pourquoi certains individus s'orientent-ils vers la délinquance, alors que d'autres, vivant dans les mêmes conditions, ne passent pas à l'acte ?

 

Une personnalité peu structurée (immature, égocentrique) ou névrotique, peut rencontrer des conditions facilitantes qui la conduisent à un premier acte délinquant.  Des échecs personnels (échec scolaire, recherche infructueuse d'emploi, licenciement,...) peuvent aussi entraîner le passage à l'acte.

La récidive peut provenir soit d'une insuffisance du contrôle social ("pas vu, pas pris") soit, à l'inverse, de sa sévérité : le passage en prison, s'il met en contact de jeunes délinquants avec des criminels chevronnés, peut y contribuer.

 

3.              Les associations délinquantes et la sous-culture criminelle

 

Selon Surtherland, il existe des "associations différentielles" où la délinquance est valorisée et organisée.  On peut y observer une inversion des sanctions : les actes délinquants sont approuvés par les pairs ; une hiérarchie des mérites se met en place : le petit délinquant doit faire ses preuves par des vols à l'étalage et à la tire avant d'être admis à participer à un cambriolage.  Le crime organisé devient une sous-culture avec ses valeurs - en partie les mêmes que la société globale : le gangster aspire à la réussite sociale, et peut partager les valeurs familiales de la société - et son code de conduite tout aussi exigeant et respecté que celui de la société : le respect de la loi du silence par les membres de la Mafia est absolu.

 

4.              Les bandes d'adolescents

 

La bande d'adolescents est une autre forme d'association différentielle, qui peut se livrer à des comportements délinquants, mais dans un but non professionnel et de façon non systématique.  Il ne faut donc pas confondre les deux phénomènes : "la délinquance n'est pas le critère décisif de la bande".  Les violences résultent parfois des "guerres" où s'affrontent des bandes différentes, des agressions à l'égard de victimes choisies comme boucs émissaires, des vols utilitaires (démontages de deux-roues,...).  Cependant on note une évolution vers la criminalité intéressée (vols destinés à des receleurs, trafic de drogue).

 

Ce qui différencie la bande d'adolescents des autres associations délinquantes, c'est le fait qu'elle sert de cadre à ce que Merton appelle la "socialisation anticipatrice".  Certains comportements admis ou tolérés chez les adultes, comme le fait de fumer, sont refusés aux enfants.  Lorsqu'il transgresse l'ordre de ses parents, le jeune a le sentiment de brûler les étapes vers le statut d'adulte auquel il aspire.  La plupart des jeunes participent à des "groupes de pairs", au moment de leur adolescence.  Mais tous ne font pas partie d'une bande d'adolescents.  Le milieu et la personnalité jouent un rôle :bien souvent, la socialisation a été incomplète, le contrôle social des familles est défaillant ou inadapté, le temps libre est inoccupé, les jeunes connaissent l'échec scolaire, etc.  L'observation des bandes de jeunes montre qu'elles ont une certaine organisation : contrôle d'un "territoire", hiérarchie autour d'un chef, rites d'initiation.  Les bandes sont éphémères, et se disloquent avec l'âge :on peut donc admettre qu'elles constituent une instance parallèle de socialisation et de transition vers le statut d'adulte.

 

5.              L'expérience de la "galère"

 

Selon le sociologue François Dubet, les jeunes des banlieues des grandes villes qui vivent aujourd'hui l'expérience de la "galère" la décrivent comme une situation de désorganisation sociale extrême, d'exclusion, et de "rage" à l'égard de la société.  La désorganisation se traduit de façon visible par la dégradation de l'habitat et des services collectifs, mais aussi par l'accumulation des problèmes personnels et familiaux, l'absence d'autorité parentale et de contrôle social.

Le sentiment d'exclusion est fondé sur l'absence de perspectives d'emploi liée à l'échec scolaire, la pauvreté des parents souvent au chômage ; les jeunes d'une cité marginalisée ressentent vivement le mépris ou le racisme dont ils peuvent être l'objet.  La "rage" exprime le refus d'une situation vécue comme une injustice.  Les hommes politiques, les élus de la commune et les policiers concentrent l'animosité.  La "rage" peut déboucher sur des explosions de violence collective.  Dans ce contexte, la délinquance répond à des motifs divers : moyen de s'approprier les objets de la société de consommation, violences sans but bien défini, inspirées par le jeu ou par le ressentiment.

 

Idée méthodologique de Sophie Dohy (promo 98) :  Vous pouvez inviter un éducateur de rue chargé d'expliquer la situation dans son quartier de travail situé dans la cité des tours du Coq à Jemappes (Borinage)

 

Définir le rôle d'un éducateur de rue :

- Prendre contact avec les jeunes

- Parler de leurs problèmes

- Jouer le rôle de médiateur lors de conflits entre voisins

- Créer un esprit de solidarité entre voisins par l'organisation de réunions d'échanges.

- Créer des PROJETS dans lesquels tout le monde doit s'investir.

 

Attention : Les éducateurs de rue ne font pas dans l'occupationnel, c'est-à-dire qu'ils ne viennent pas avec des activités toutes faites en disant "Qui veut y jouer?". Tous les projets se conçoivent ensemble en vue d'un but à atteindre.

 

Exemple de manoeuvre pour éviter la délinquance des jeunes :

Mise au point d'un projet, après négociations entre une dizaine de jeunes, pour partir en vacances une semaine en Espagne.

Afin de récolter des fonds, tout le monde doit y mettre du sien pour l'organisation d'un souper de quartier, de concerts, de soirées, ... . Les jeunes doivent se partager les tâches : sponsors, chaises, tables, permission à la commune, repas, boissons, salle, disc-jockey avec matériel, publicité, ... . Celui qui ne participe pas ne part pas en voyage.

 

But :

Responsabiliser les jeunes, les aider à retrouver le goût d'avoir des projets, les valoriser en leur confiant des tâches, créer une solidarité entre eux...

 

 

 

II. La réaction sociale face à la délinquance

 

  1. xSociologie + psychologie sociale expliquent l'origine sociale des besoins
  2. xLes ethnologues nous montrent la relativité de la rareté et de l'abondance
  3. xDémographie et science politique expliquent pourquoi la famine n'est pas, aujourd'hui, un phénomène naturel
  4. xFace aux dégradations de notre écosystème, les juristes construisent un droit international de l'environnement

 

A.             La stigmatisation

 

Durkheim insiste sur le fait qu'il ne peut y avoir de crime sans sanction légale.  De même il n'y a pas de délinquant sans une certaine "stigmatisation" de ce dernier par l'appareil répressif.

 

La stigmatisation du délinquant consiste à :

·      l'étiqueter comme personne malhonnête ou dangereuse ;

·      l'exclure des liens sociaux, à titre réprobateur ou par crainte d'une récidive.

 

La sanction est prononcée par un tribunal, publiée, mentionnée au casier judiciaire : celui qui a été jugé coupable porte l'étiquette de délinquant.  Cet étiquetage contribue à son exclusion.  Si la stigmatisation, comme la peine elle-même, peut avoir un effet dissuasif (voir infra), elle est un obstacle à la réinsertion du condamné, une fois sa peine purgée.  Elle le dévalorise à ses propres yeux, contribue à lui donner une identité négative : "En moi-même, je sentais le besoin de devenir ce que l'on m'avait accusé d'être" (Jean Genet, Journal d'un voleur, Gallimard, 1949).  Pour la société, la stigmatisation a un effet de déculpabilisation : chacun a en soi des pulsions déviantes qu'il essaye de refouler, en les projetant sur les autres.

 

Idée méthodologique de Sophie Dohy (promo 98) :  "…. Toujours dans le rôle des éducateurs de rue, ils essayent de destigmatiser l'image qu'ont les gens de la cité des tours du Coq à Jemappes.

Tout le monde considère cette cité, isolée au abords de Jemappes sur une colline reliée par une route unique, comme un véritable coupe-gorge. L'émission "Strip-Tease" sur la RTBF ( que l'on pourrait quelque peut critiquer de part la recherche du scandale et de la misère) a diffusé il y a quelques années un reportage édifiant sur la cité : on n'y a vu que misère, drogue, violence, saleté, destruction et pauvreté tant matérielle qu'intellectuelle. La situation semble avoir évolué depuis, des activités comme des tournois de foot, de sports, des concerts, ..., sont organisées afin de faire revenir les gens et d'essayer de donner une autre image de marque de la cité.

 

 

B.              Les effets dissuasifs de la peine

 

On distingue deux types de sanctions négatives :

·      la sanction répressive, qui consiste à marquer la réprobation de la société par une punition proportionnée à la gravité morale du délit : incarcération de durée variable, peine de mort ;

·      la sanction réparatrice (ou restitutive) qui exige du coupable une action ou une compensation financière (dommages et intérêts) qui annule, au moins en partie, l'effet de son acte.

 

1.              Dissuasion et certitude de la peine

 

Une peine a un effet dissuasif quand elle empêche une personne de commettre un délit par crainte du châtiment qu'elle encourt.  De nombreuses recherches ont été menées pour mesurer l'effet dissuasif des peines ; la plupart établissent que la certitude d'être puni fait diminuer la fréquence des passages à l'acte.

L'effet de "la peur du gendarme" a pu être observé lors des grèves de policiers (en 1969, à Montréal, les crimes contre les biens furent multipliés par quatre).

 

Howard Becker a montré que la "criminalité en col blanc" (crime d'affaires, enrichissement illicite procuré dans l'exercice d'une profession) était moins fréquemment sanctionnée que la criminalité ordinaire.  Ces crimes sont généralement moins réprouvés par la société, qui peut même admirer l'astuce de leurs auteurs, et les victimes de ces opérations frauduleuses n'ont pas toujours les moyens d'engager une procédure judiciaire à leur encontre.  Remarquons que depuis 1996, les réactions de la population, et de la justice, se modifient (affaires Tapie en France,  Willy Claes, Agusta, et autres...en Belgique).

 

2.              Dissuasion et sévérité des peines ; la théorie économique du crime

 

En revanche, la relation entre la sévérité des peines et le taux de criminalité n'est pas établie.  On trouve même une légère corrélation négative entre la durée des peines de prison et les taux d'homicide.

 

 

C.             La rééducation ou réhabilitation

 

1.              Historique

 

Michel Foucault a montré comment l'attitude de la société à l'égard des criminels et la nature des châtiments avaient évolué au cours du temps.  Pendant longtemps, le criminel a été perçu comme un monstre, d'une autre nature que l'homme normal, et foncièrement irrécupérable.  À partir du XVIIIème siècle, le criminel commence à être perçu et traité comme un malade qu'il convient de rééduquer grâce au travail, aux interventions du médecin  psychiatre, de l'instituteur ou de l'aumônier, fondées sur l'observation minutieuse de  chaque détenu : on construit des prisons "panoptiques", où les prisonniers sont en  permanence sous le regard du gardien placé au centre des cellules.

 

2.              Les limites de la rééducation

 

Selon le sociologue canadien Maurice Cusson, l'effet du traitement psychothérapeutique sur le taux de récidive n'est pas significatif.  Le détenu n'est pas toujours assez  motivé pour suivre une psychothérapie, et l'institution pénitentiaire ne peut généralement accepter de réduire les peines, comme les médecins le préconisent parfois.  Des cas comme Dutroux et Derochette nous portent à réfléchir.

 

D.             La prévention

 

La prévention se donne pour ambition de corriger les différents facteurs qui sont à l'origine de la délinquance.   Son champ d'intervention est très vaste, et concerne les différentes institutions du  contrôle social : la famille, l'école, les collectivités locales, l'appareil judiciaire et policier, etc.  On tend à privilégier aujourd'hui toutes les mesures qui développent un contrôle social de proximité, notamment dans les grands ensembles urbains : animation socio-éducative, îlotage policier, exercice de la démocratie au niveau local.  L'amélioration de l'écologie urbaine sous toutes ses formes est également prioritaire : désenclavement des cités par des transports en commun, réhabilitation de l'habitat, densité des commerces et des services collectifs,...

 

 

Idée méthodologique : Une idée serait de demander aux élèves de trouver un exemple de comportement qu’il jugerait déviant, et sur cette base, entamer un travail d’analyse sur les raisons de cette déviance, sur les réactions sociales face à cette déviance et sur les effets de ces réactions.  Vous trouverez pour vous aider des documents parlant de certains problèmes jugés déviants tels que  vagabondage et emprisonnement.  Voir à cet effet les documents $$$$ dans "Exercices et Travaux".

 

 

Idée méthodologique d'Yves Deboe (promo 98) :

À partir  du point : exercice du contrôle social, il serait peut-être intéressant et ce plutôt dans un cours de sciences sociales, de parler des différentes fuites connues des adolescents actuels.  C’est pourquoi, j’ai introduit dans le travail, des articles se rapportant au suicide et à la drogue .

« Mourir à 15 ans » du magazine Flair. est un article qui tente de comprendre le pourquoi de cette tentative ; la réponses à ces questions viennent d’un psychiatre Ph. Van Meerbeeck.

« Plus envie de vivre » Adolescence au fil des jours raconte l’expérience d’une fille aux tentatives suicidaires suite à un accident survenu à son copain (son premier grand amour).

« Drogués, parents de drogués » est un témoignage qui explique comment un adolescent de 15 ans s’est laissé tenter par la drogue ; cet article donne également la réaction des parents face à ce phénomène.

« Pour s’en sortir ensemble » voir documents pour sources est un dossier touchant à beaucoup de domaines concernant la drogue (comment ?, le coût, l’école, les parents, ...) .  Bon dossier car il donne une vue d’ensemble sur cette forme de fuite en donnant plusieurs explications à propos de différents milieux qui touchent la drogue.

 

IL serait bien de donner ces documents aux jeunes auxquels nous sommes confrontés dans les classes car ces articles peuvent faire réagir. Suivre ces lectures par des séances de débats et essayer de tirer les grandes lignes de ces documents afin d’en arriver aux notions économiques : déviance, délinquance,...

 

 

 

 

 

 

 

 

 

     ♦    L'évolution et la transformation des normes

 

 

  1. xUn exemple : CIMESCAUT
  2. xFaisons le bilan...
  3. xDéfinition(s)
  4. xLes principes élémentaires
  5. xNotion de Bilan, aspects méthodologiques
  6. xAutre approche du bilan : PIZZABRAINE
  7. xNotion de "Fonds de roulement"
  8. xPrincipaux éléments constitutifs du bilan
  9. xPrésentation normalisée
  10. xComparaison de bilans successifs

 

 

 

I.    Pourquoi les normes évoluent-elles ?

 

Nous ne vous apprendrons rien si nous vous disons que la société est en perpétuelle mutation.  Si l’on jette un coup d’œil en arrière pour voir l’évolution des techniques au cours de ce dernier siècle, il y a de quoi donner le vertige (apparition de la T.V., progrès énormes au niveau de la médecine, au niveau du travail, etc.).  De par ce fait, il va de soi que les normes doivent également s’adapter à ces changements sociaux.  Pour se faire, il est vital que le contrôle social soit flexible.  En effet, des comportements jugés aujourd’hui normaux auraient été jugés déviants il y a quelques années.  Plusieurs exemples s’offrent à nous : la loi sur l’avortement votée en France, la loi sur le divorce par consentement mutuel, etc.

 

Remarque : c’est pour cette raison de flexibilité que les lois sont créées avec une certaine marge d’autonomie laissée aux juges : ils peuvent ainsi apprécier les cas d’après leur contextes, le tout formant par la suite ce qu’on appelle la jurisprudence.

 

 

  1. xSociologie + psychologie sociale expliquent l'origine sociale des besoins
  2. xLes ethnologues nous montrent la relativité de la rareté et de l'abondance
  3. xDémographie et science politique expliquent pourquoi la famine n'est pas, aujourd'hui, un phénomène naturel
  4. xFace aux dégradations de notre écosystème, les juristes construisent un droit international de l'environnement

 

A.             La flexibilité du contrôle social

 

Le caractère "normal" de la déviance prouve qu'il est illusoire de rechercher un contrôle social parfait.  L'exemple des régimes totalitaires est là pour montrer que la tentative du pouvoir politique de contrôler à la fois les valeurs et les comportements suscite des résistances, et débouche à la longue sur un échec.

 

L'excès de contrôle entraîne des effets pervers : Michel Crozier a montré comment les acteurs conservaient une marge d'autonomie dans l'interprétation et l'application des règles, dont la multiplication conduit les organisations bureaucratiques à des dysfonctionnements, voire à la paralysie.

 

Pour être efficace, le contrôle social doit être flexible : tolérance vis-à-vis de certains écarts par rapport aux normes, et marge d'interprétation des normes laissée aux acteurs.  Ainsi, l'application des lois par les juges leur laisse une certaine liberté d'appréciation.  Les arrêts des tribunaux (et particulièrement de la Cour de cassation) font "jurisprudence", c'est-à-dire qu'ils servent de référence pour l'application des lois : permettant ainsi leur adaptation.

 

B.              La transformation des valeurs

 

On observe, au cours du temps, une transformation des valeurs ou de leur hiérarchie dans le système des valeurs qui conduit à modifier les normes.  Les exemples sont multiples.  Ainsi l'adoption des lois sur le divorce par consentement mutuel (loi du ) ou sur l'avortement (loi du ) sont en partie la conséquence de l'affaiblissement de la religion catholique et des valeurs qu'elle prône, et de l'ascension des valeurs hédonistes (quête du bonheur individuel) ou de nouvelles valeurs familiales (telles que celle de "l'enfant désiré").

 

C.             L'évolution sociale, technique ou économique

 

Les multiples aspects du changement social, technique ou économique contraignent à l'abandon, à l'adaptation ou à la création de normes.

 

Le droit est souvent en retard sur la pratique : la pénalisation de l'avortement n'empêchait pas des milliers de femmes de le pratiquer.  La non-application de la norme conduit à son abandon.  La loi sur le divorce évoquée ci-dessus résulte également d'une évolution de la société.  L'émancipation des femmes et la hausse du taux d'activité féminine expliquent en partie l'évolution de l'institution familiale et celle des normes juridiques.  L'évolution scientifique et technique nécessite la création de nouvelles normes : ainsi, le vote au Parlement de la loi sur la bioéthique réglementant la procréation assistée, la législation sur les dons d'organes, etc.

 

 

II. Comment se transforment les normes ? les "minorités actives"

 

Comment un comportement qualifié aujourd'hui de déviant devient-il la norme de demain ?  Ce cas est fréquent, on pourrait citer l'exemple de Galilée - contraint à renier ses découvertes scientifiques - et, dans le domaine politique et social, les conquêtes démocratiques (déclaration des droits de l'homme [chap. 14], syndicales (légalisation en 1884), l'émancipation juridique des femmes (droit de vote en 1945, etc.).

 

Selon Pierre Moscovici, ces transformations des normes sont en partie le produit de la lutte des minorités actives qui parviennent à secouer l'inertie et le conformisme de la majorité.

 

Minorité active : minorité qui refuse de partager les valeurs ou les normes dominantes, et s'organise afin d'en imposer la transformation à la majorité.

 

Comment un individu isolé ou une minorité peuvent-ils obtenir de l'influence sur la majorité ?  Une institutrice a observé le comportement suivant : elle distribue à ses petits élèves un goûter vers 16 heures.  Quand le premier élève la remercie, tous les autres la remercient.  Lorsque le premier servi ne dit rien, les suivants en font autant.  Cet exemple simple montre qu'un groupe est souvent hésitant sur la conduite à tenir, et qu'il est possible de l'influencer.  Songez donc à votre future profession et à l'importance que peut avoir votre langage et votre comportement.

 

Cela suppose cependant certaines conditions, qui ont été mises en évidence de façon expérimentale.  Pour Moscovici, le principal facteur est le style de comportement adopté par la minorité.  Si elle veut être suivie elle doit :

 

·      s'investir ou s'engager, et montrer par là le prix qu'elle accorde au changement  ;

·      faire preuve d'autonomie, éviter l'agressivité qui peut être perçue comme un signe de faiblesse ;

·      adopter un point de vue clair et consistant : l'extrémiste aura plus d'influence que le modéré, celui qui adopte une position inébranlable convaincra mieux que s'il montre de la souplesse.  Mais cette rigidité peut entraîner le rejet ;

·      se placer au niveau de l'équité, c'est-à-dire d'une valeur universelle, qui facilitera l'identification de la majorité au vécu de la minorité.

 

Le cas du dissident soviétique Soljenitsyne est exemplaire : en refusant toute compromission avec le régime totalitaire (en 1970, refus de recevoir le prix Nobel dans les conditions fixées par les autorités), l'écrivain isolé avait choisi de se placer sur un terrain d'égalité avec le pouvoir, et comme le porte-parole de valeurs universelles.  En révélant au public les conditions de la déportation massive des prisonniers du Goulag, il contribua à ébranler l'Union soviétique face à l'opinion publique mondiale.

 

 

 

 

 

 

 

 

     ♦    Qu'est-ce que l'opinion ?

 

  1. xUn exemple : CIMESCAUT
  2. xFaisons le bilan...
  3. xDéfinition(s)
  4. xLes principes élémentaires
  5. xNotion de Bilan, aspects méthodologiques
  6. xAutre approche du bilan : PIZZABRAINE
  7. xNotion de "Fonds de roulement"
  8. xPrincipaux éléments constitutifs du bilan
  9. xPrésentation normalisée
  10. xComparaison de bilans successifs

 

 

 

I.    Des opinions individuelles à l'opinion publique

 

  1. xSociologie + psychologie sociale expliquent l'origine sociale des besoins
  2. xLes ethnologues nous montrent la relativité de la rareté et de l'abondance
  3. xDémographie et science politique expliquent pourquoi la famine n'est pas, aujourd'hui, un phénomène naturel
  4. xFace aux dégradations de notre écosystème, les juristes construisent un droit international de l'environnement

 

A.             L'opinion

 

"C’est mon opinion et je la partage"

Henri MONNIER, mémoires de Prudhomme

Le mot opinion vient du verbe latin opiniari, qui signifie croire.  Ainsi exprime-t-on son opinion en commençant par les formules "je crois, je ne crois pas que...  ", qui soulignent notre conviction.  L'opinion, au sens moderne, repose moins sur une croyance que sur une analyse raisonnée ou argumentée d'un problème donné.

C’est ainsi que les parents - dans la fonction de socialisation - aident leurs enfants à se forger une opinion sur un tas de sujets donnés.  Vous remarquerez, en analysant la définition figurant en note de bas de page, que l’opinion a un caractère éphémère à savoir qu’elle peut évoluer dans le temps.  Ce qui est normal après tout puisque « il n’y a que les idiots qui ne changent jamais d’avis ».

 

Opinion : "Formule nuancée qui, sur une question déterminée et à un moment donné, reçoit l'adhésion sans réserve d'un sujet."

Jean Stoetzel, Théorie des opinions, PUF, 1943.

 

B.              L'opinion publique

 

1.              Une notion problématique

 

On peut la définir, de prime abord, comme l'opinion du public, de l'ensemble des acteurs de la vie sociale, ce dernier étant composé de l'ensemble des individus qui appartiennent à un ensemble déterminé géographique ; par exemple : on parlera alors des opinions publiques régionale, nationale ou européenne.

 

Mais cette définition d'apparence simple pose en fait de nombreux problèmes.  On constate souvent qu'un groupe, même réduit, comporte autant d'avis différents que de membres.  Comment, dès lors, dégager une opinion commune à propos d'un  sujet déterminé ?  Il existe, en sciences sociales, des méthodes qui permettent d'obtenir une représentation approchée (mais non exacte), de cette opinion : les sondages, éventuellement complétés par des études plus fines (entretiens par exemple), donnent une image fragmentée de l'opinion publique selon ses diverses composantes (voir section 2).

 

Ainsi, on aura, sur une question déterminée, l'opinion de chaque PCS, des  hommes, des femmes, des jeunes, des personnes âgées, etc.  En procédant ainsi, on perd la notion d'une opinion de l'ensemble.  On peut alors définir l'opinion publique comme l'opinion majoritaire d'une population sur un sujet précis : "60 % des Belges pensent que..." ; "Les Belges sont partagés : 51 % pensent X, 39 % pensent Y, et 10 % ne se prononcent pas."  Se pose immédiatement la question du seuil : à partir de quel pourcentage peut-on considérer qu'il y a opinion publique "majoritaire" ?  La majorité simple de 50 % peut sembler mince...  C'est pourtant le seuil que l'on retient généralement pour les procédures électorales : cela souligne le lien étroit qui existe entre les notions d'opinion publique et de démocratie.

 

Opinion publique : opinion majoritaire de l'ensemble des personnes présentes dans un même espace géographique, toutes catégories sociales réunies.

 

2.              Une notion contestée

 

Selon Pierre Bourdieu, "l'opinion publique n'existe pas", ("Les Temps modernes", n° 318, janvier 1973) : il considère que l'opinion publique est une création réalisée par certaines élites (ou classes dirigeantes) en vue de mieux justifier l'ordre social qu'elles ont institué.  La liberté d'opinion ne serait plus, dès lors, qu'un mythe au service des classes dirigeantes : l'opinion publique conserverait l'apparence d'une expression spontanée, tout en étant orientée, manipulée dans un sens conforme aux intérêts de l'élite.

 

Les moyens de manipulation de l'opinion sont multiples : la propagande des régimes totalitaires, relayée par la mainmise sur les organes de presse, de radio et de télévision, en fournissent une illustration.  Un exemple moderne est l'usage des sondages à des fins de manipulation.  À propos de sujets dont ils n'ont qu'une connaissance médiocre, les individus ont tendance à se rallier à l'opinion majoritaire.  Il suffirait donc de publier préventivement des sondages allant dans le "bon sens" pour entraîner l'adhésion de la population.  Cet exemple suppose toutefois le conformisme de l'opinion, et le non-respect de principes déontologiques par les médias et les instituts de sondage .

 

Une opinion annexée par les médias et les instituts de sondage ?  P.Champagne explique, dans "Faire l'opinion" (éditions de Minuit, 1991), que l'opinion publique a été annexée et monopolisée par les instituts de sondage et les politologues pour justifier et développer leur activité.  Il met en évidence les liens économiques qui existent entre la presse et les instituts de sondage : ces derniers fournissent aux journaux une matière première exceptionnelle - les résultats de sondages par définition toujours nouveaux -, et les journaux assurent un écho et un débouché à l'activité des instituts.

Cependant, si la pratique des sondages d'opinion prête parfois le flanc à la critique, on verra que le sondage est un outil d'une efficacité exceptionnelle pour apprécier toutes sortes de situations.  II ne doit donc pas être rejeté en bloc : il est aussi très utile, s'il est placé entre de bonnes mains.

 

C.             La rumeur

 

Rumeur : information transmise par le bouche-à-oreille, qui, bien que non confirmée ni démentie par les sources officielles, est admise comme vraie par une partie de la population.

 

Pour Jean-Noël Kapferer, la rumeur, "le plus vieux média du monde", est avant tout une information parallèle qui naît et circule en dehors des canaux habituels de l'information.  La rumeur en proposant une version non officielle des faits constitue alors un véritable "contre-pouvoir" (Rumeurs, Le Seuil, 1987).

 

La rumeur est un phénomène social remarquablement complexe : l'étude de ses origines, de ses modes de propagation, son caractère bien souvent irrationnel, renvoient à l'imaginaire d'une société.  Certaines rumeurs sont intentionnelles, provoquées par une entreprise ou un individu pour nuire à un concurrent dans un combat économique ou politique.  Ce sont les plus évidentes.  Aux États-Unis, la firme Procter & Gamble a dû changer son logotype à la suite d'une rumeur qui établissait le caractère satanique de l'entreprise d'emblème comportait, d'après l'interprétation véhiculée par la rumeur, le chiffre 666 considéré par certains comme le chiffre de Satan (exemple donné par I.-N. Kapferer, op.  cit.).

 

Cependant, on ne peut fabriquer de toute pièce n'importe quelle rumeur : elle correspond à certaines angoisses de la population qui les produit ou les propage.  Les plus fréquentes sont relatives à la crainte de l'autre et de sa différence.

 

Le mécanisme de propagation est à peu près toujours le même : une information est modifiée au fil de sa propagation et acquiert peu à peu une légitimité auprès du public en dehors de toute rationalité.  On peut citer la rumeur des vipères jetées depuis un avion pour repeupler les forêts : les reptiles ne survivraient pas à un pareil traitement mais cet aspect n'est pas pris en considération par ceux qui croient à cette rumeur.

 

Il est difficile de se débarrasser d'une rumeur car tout démenti confirme le sentiment des individus "croyants" qu'on essaie de leur cacher la vérité.  Rares sont les situations où la victime d'une rumeur peut détruire cette construction sociale sans risquer de la renforcer.  On peut évoquer le cas d'Isabelle Adjani que la rumeur affligeait d'une grave maladie.  En fait, l'actrice avait disparu des "unes" de la presse populaire pour des raisons personnelles mais en aucun cas pour des raisons de santé.  Elle démentit cette rumeur lors d'un journal télévisé.  Cette intervention fortement médiatisée, réalisée avec l'appui d'un médecin, obtint un succès immédiat.

 

 

Idées méthodologiques :  Il n’est pas rare de trouver beaucoup de rumeurs dans les pages de nos journaux et magazines.  Un travail intéressant pour les élèves serait de trouver un exemple de rumeur dans la presse au moment où ce cours est donné.  L’enseignant pourra alors vérifier que l’élève a bien compris ce qu’était une rumeur en vérifiant que l’article parle bien de quelque chose qui n’a ni été confirmé, ni démenti.

 

Analyse de l'article "Le plus vieux média du monde", Raphaëlle Kerstenne IN Le Soir du 31/01/1996.

Dans un pays encore sous le choc, six mois suite à la découverte des corps des enfants assassinés, la phobie d'enlèvement d'enfants engendre une situation tendue, on voit des assassins pédophiles partout. (voir feuille annexe)

 

 

II. Le rôle régulateur de l'opinion publique

 

L'opinion publique est une notion récente.  Son émergence est contemporaine de la diffusion des idées démocratiques (XVIIlème siècle).  Elle déborde aujourd'hui largement du cadre politique : à l'âge de la consommation de masse, elle est auscultée par les entreprises comme instrument de la régulation marchande.

 

  1. xSociologie + psychologie sociale expliquent l'origine sociale des besoins
  2. xLes ethnologues nous montrent la relativité de la rareté et de l'abondance
  3. xDémographie et science politique expliquent pourquoi la famine n'est pas, aujourd'hui, un phénomène naturel
  4. xFace aux dégradations de notre écosystème, les juristes construisent un droit international de l'environnement

 

A.             L'opinion et la démocratie

 

L'apparition de la notion d'opinion coïncide avec l'émergence des pratiques démocratiques.  On constate dès lors des points communs entre ces deux phénomènes.

 

Le plus important est certainement le fait que l'une et l'autre présupposent l'égalité entre les individus : chacun peut émettre un avis, une opinion, sur un problème d'ordre général ou plus spécifiquement politique.  Et toutes les opinions individuelles se valent, dans un sondage comme dans une élection démocratique.

 

Ainsi, la connaissance de l'opinion devient essentielle au fonctionnement de la démocratie.  Les sondages entre les élections jouent un rôle régulateur en informant les gouvernants sur la façon dont le public reçoit et juge leurs actions.

 

B.              L'opinion et l'économie de marché

 

L'entreprise, productrice de biens ou de services, doit anticiper la demande des ménages et rêve de connaître, le plus tôt possible, les tendances de la consommation.  De la sorte, elle peut adapter sa production à la demande ou faire en sorte de modifier la demande par une campagne de publicité.

 

À une époque de consommation et de production de masse, où les grandes entreprises s'adressent à des marchés considérables, les études de marché sont indispensables au lancement, à la diffusion et à l'amélioration des produits.  Elles s'appuient sur des techniques variées : sondages, enquêtes auprès de panels (échantillons) de consommateurs, etc.  L'étude peut porter sur l'image d'un produit ou d'une marque auprès du public.  Ainsi, des enquêtes ayant révélé que le beurre était considéré par une partie de la population comme peu diététique, faisant grossir, les producteurs ont pris conscience de la dégradation de l'image de leur produit et du danger représenté par la concurrence des produits allégés ou de la margarine.  Une campagne de presse, dont les producteurs de beurre sont les instigateurs, a mis en avant d'autres qualités : l'apport en vitamines et la saveur particulière ("Beurre, ou ordinaire ?").

 

 

 

 

 

 

 

     ♦    Comment connaître l'opinion ?  Sondages, entretiens et enquêtes

 

  1. xUn exemple : CIMESCAUT
  2. xFaisons le bilan...
  3. xDéfinition(s)
  4. xLes principes élémentaires
  5. xNotion de Bilan, aspects méthodologiques
  6. xAutre approche du bilan : PIZZABRAINE
  7. xNotion de "Fonds de roulement"
  8. xPrincipaux éléments constitutifs du bilan
  9. xPrésentation normalisée
  10. xComparaison de bilans successifs

 

 

I.    Les sondages

 

Le sociologue, le spécialiste de l'étude de marché, le politologue, scrutent l'opinion à l'aide de différents outils.  Le sondage reste l'outil le plus connu, celui dont le développement et la vulgarisation ont été les plus spectaculaires au cours des dernières années.

 

  1. xSociologie + psychologie sociale expliquent l'origine sociale des besoins
  2. xLes ethnologues nous montrent la relativité de la rareté et de l'abondance
  3. xDémographie et science politique expliquent pourquoi la famine n'est pas, aujourd'hui, un phénomène naturel
  4. xFace aux dégradations de notre écosystème, les juristes construisent un droit international de l'environnement

 

A.             Définitions et origine

 

1.              Définition

 

Sondage : enquête qui permet de connaître l'opinion d'une population sur un sujet donné à partir d'un échantillon représentatif prélevé au sein de cette population (dite "population mère" ,ou population de référence).

 

Il s'agit donc de déterminer le contenu d'un tout à partir de l'analyse d'une partie significative de ce tout : "Par exemple, quand on prend une cuillère de soupe pour savoir si elle est brûlante ou si l'on peut la manger, on fait un sondage.  [...] Avec un petit peu de soupe, on juge de l'ensemble de la soupe" U.-L.  Parodi).  L'intérêt économique des sondages est évident : il serait très long et coûteux d'interroger les vingt et un millions de ménages français.  Seul le recensement le fait, mais à intervalle de quelques années en raison justement de son coût élevé (6 milliards de francs belges pour celui de 1990).

 

2.              Origine et développement des sondages

 

Le sondage est une technique dont le développement est aussi récent que rapide.  Les premiers sondages sont politiques.  Ils apparaissent au XIXème siècle et répondent à une demande de prévision concernant les élections.

 

Ils donnent des résultats de plus en plus précis au fur et à mesure de l'avancement des connaissances statistiques : le développement du calcul des probabilités permet ces progrès.  La loi des grands nombres, découverte par Jacques Bernoulli au XVllle siècle, permet de calculer la dimension de l'échantillon (le nombre de personnes interrogées) nécessaire pour que le résultat trouvé reflète la population mère avec une bonne probabilité.  On est donc en mesure de déterminer :

·      la taille minimale de l'échantillon ;

·      la représentativité de l'échantillon par rapport à sa population mère ;

·      la "fourchette" de l'estimation (ou "intervalle de confiance") compte tenu de la précision que l'on veut obtenir (ou seuil de probabilité, par exemple 95 %) ;

·      la corrélation éventuelle entre les résultats obtenus sur plusieurs questions du sondage (réponses croisées).

C'est ainsi que la publication d'un sondage élaboré scientifiquement précisera par exemple : "sondage effectué entre le 1er et le 10 avril 1995, auprès d'un échantillon représentatif de 1 000 personnes, sélectionné selon la méthode des quotas".

 

Au XXe siècle, le sondage devient une véritable activité économique avec la création des premières entreprises spécialisées (institut Gallup en 1935 aux États-Unis ; IFOP, Institut français d'opinion publique, fondé en 1938 par Jean Stoetzel ; l'INS en Belgique) et la diversification des débouchés : aux sondages politiques s'ajoutent dès les années 30 les études de marché et les enquêtes d'opinion dépassant le cadre strict des sondages préélectoraux.  En France, quelques hauts fonctionnaires créent en 1942 l'ancêtre de l'INSEE créé en 1946.  L'après-guerre voit se développer l'activité et apparaître de nombreuses entreprises : la Société française d'enquête et de sondage en 1958 (SOFRES) puis d'autres, moins connues.  La technique s'améliore avec, dès le milieu des années 60, grâce à l'utilisation de l'informatique.  Le secteur des sondages, des enquêtes d'opinion et des études de marché représente en France un chiffre d'affaires non négligeable : 2,1 milliards de francs français (source :SYNTEC, 1992) pour près de 10 000 salariés (dont les deux tiers non permanents).

 

B.              Techniques de sondage

 

L'élaboration du sondage est délicate.  Elle comporte quatre moments distincts :

 

1.              Le choix de l'échantillon

 

C'est la partie du tout qui va être étudiée (dans la citation ci-dessus, la cuillère de soupe extraite du bol).  II doit être représentatif.  Pour ce faire, il y a deux techniques de base :

·      la technique des quotas   Elle consiste à construire un modèle réduit de la population que l'on veut étudier.  Cela suppose que cette population est connue.  Le modèle réduit, appelé "plan d'enquête", comportera en quantité réduite mais dans les mêmes proportions, les sous-groupes repérés dans la population de référence (par exemple, on respectera les proportions de femmes et d'hommes, on reproduira la structure par âge de la population ou la répartition par PCS).

 

·      la technique aléatoire  Il s'agit dans ce cas de choisir au hasard les personnes interrogées en partant du principe probabiliste que la partie de la population qui a été sondée a répondu comme l'aurait fait la population dans son ensemble.  En réalité, derrière l'apparente évidence de ce principe se cachent d'importantes difficultés techniques.  II faut en effet disposer de la liste complète et nominative de la population en question.  II faut ensuite pouvoir effectivement interroger les personnes tirées au sort, ce qui devient rapidement impossible quand la population est importante, géographiquement dispersée ou quand le recensement est ancien (personnes décédées).

 

La méthode de choix de l'échantillon.  On veut étudier l'écoute télévisuelle des Belges.  L'âge étant un facteur important, le choix de l'échantillon doit tenir compte de la répartition des âges telle que l'a révélée le recensement : 28 % ont moins de 20 ans, 53 % ont entre 20 et 59 ans, 19 % ont 60 ans et plus.

 

·      La représentativité de l'échantillon (composition et taille)   Pour la méthode des quotas, il faut s'assurer que la composition de l'échantillon reflète aussi fidèlement que possible la structure de la population de référence : cette dernière est connue grâce au dernier recensement national.  On constate parfois des distorsions par rapport à la réalité dues à une zone d'enquête trop homogène (sur représentation de femmes, plus faciles à interroger car plus souvent à leur domicile, sous-représentation des actifs du secteur primaire).  Il faut s'assurer que la taille de l'échantillon est suffisante pour fournir une estimation satisfaisante de la population mère.  On considère qu'un échantillon comprenant 1 500 à 2 000 personnes (avec la méthode aléatoire) ou 1 000 (avec la méthode des quotas) donne des résultats avec une marge d'erreur de l'ordre de 2 à 3 %, quelle que soit l'importance de la population.   On pourrait accroître le degré de précision mais cela demande un effort considérable (ce qui entraîne un coût très élevé) puisque pour diviser par 2 la marge d'erreur il faut quadrupler la taille de l'échantillon.

 

La connaissance de la marge d'erreur est indispensable pour une interprétation fiable des résultats : un sondage aux présidentielles créditant l'un des candidats de 53 % des intentions de vote n'a aucune fiabilité si la marge d'erreur est de 3 %.  L'avance réelle du candidat X est peut-être de 3 %, mais elle peut être tout aussi bien de 6 % ou de 0 % !

 

2.              La rédaction du questionnaire

 

Un questionnaire de bonne qualité, élément indispensable pour réaliser une enquête satisfaisante, doit permettre :

·      de reproduire fidèlement les opinions exprimées (éviter les formulations ambiguës ou imprécises qui risqueraient d'influencer les réponses).  On doit tenir compte de certains phénomènes psychologiques, comme le penchant à répondre plus facilement "oui" que "non", ou comme le réflexe conservateur.  D'autre part la question "Pensez-vous qu'il faille remplacer le baccalauréat ?" obtiendra un nombre de réponses positives inférieur à celui qu'aurait obtenu la question : "Pensez-vous qu'il faille modifier en profondeur le baccalauréat ?", plus nuancée dans sa formulation ;

·      d'obtenir des réponses précises, éclairant le phénomène que l'on veut étudier et non un autre sujet, même proche (l'étude de la pratique sportive en amateur ne doit pas déborder sur l'appréciation du sport de haut niveau) ;

·      une mise en oeuvre et une exploitation aisées : les réponses doivent pouvoir être obtenues rapidement et sans effort apparent pour éviter un phénomène de rejet de la part du sondé (le nombre de questions varie selon la forme du sondage - entretien direct ou par téléphone - et selon le public concerné).

 

On distingue plusieurs types de questions :

·      Les questions de fait, souvent regroupées en début d'enquête et appelées "signalétiques" : état civil, PCS, habitat, etc.

·      Les questions d'action : "Avez-vous changé votre voiture durant l'année écoulée ?" ; d'intention : "Pensez-vous changer votre voiture cette année ?" ; ou d'opinion : "Que pensez-vous de la limitation de la vitesse à 50 km/h en ville ?"

·      Les questions fermées, qui n'appellent que "oui" ou "non" comme réponse ; et les questions ouvertes : le sondé peut développer une argumentation plus ou moins détaillée.

·      Les questions semi-ouvertes ou "cafétérias", qui proposent un éventail de réponses types.  Ainsi à la question sur la limitation de vitesse, on donnera le choix entre les trois réponses suivantes :  a) "la limitation est une bonne chose pour la sécurité",  b) "ça ne servira à rien, il vaudrait mieux faire respecter les limitations existantes",  c) "l'automobiliste doit être libre de rouler à la vitesse qui lui paraît la plus adaptée à la situation".

·      Les questions à évaluation, qui proposent de classer plusieurs réponses par ordre de préférence.

 

3.              La collecte des résultats

 

La collecte est l'opération qui permet de recueillir les réponses des personnes.  Deux précautions doivent être prises lors de cette phase :

·      le contexte ne doit pas peser sur les opinions exprimées (sondage sur la peine de mort survenant après la révélation par la presse d'un crime particulièrement odieux, exemple après l'affaire Dutroux) ;

·      l'enquêteur doit absolument éviter d'influencer d'une façon directe ou indirecte le sondé : il doit être le plus neutre possible.

 

4.              L'exploitation des résultats

 

L'exploitation comprend une première phase de codage des réponses pour faciliter leur traitement.  Puis vient la phase de l'analyse et de la synthèse des informations recueillies aboutissant à la remise des conclusions au commanditaire :organe de presse, formation politique, administration, entreprise, etc.

À ce moment de l'enquête, l'institut de sondage peut procéder à des redressements, si les résultats de sondages précédents ont montré d'importants écarts avec la réalité : c'est parfois le cas des intentions de vote portant sur des partis politiques nouveaux, ou extrémistes, dont l'image peut entraîner un rejet (ou une adhésion) face à l'enquêteur, qui ne sera pas confirmé(e) au moment du vote, dans le secret de l'isoloir.  En fin de procédure, il y a le commentaire des résultats, fait soit par l'institut lui-même ou par le journal qui a commandé le sondage.  II faut éviter :

·      les extrapolations, par exemple au-delà des catégories interrogées ;

·      les "mensonges par omission" (on ne cite que les aspects de l'enquête favorables au commanditaire).  Ainsi oublie-t-on de citer le taux de non-réponse (Ne se prononce pas - Ne sait pas) qui, s'il est élevé, relativise les résultats obtenus ;

·      les analyses simplificatrices : la Commission des sondages a attiré l'attention de tous les intéressés (presse, instituts de sondage,...) sur le danger des interprétations schématisées à l'excès.

 

Idée méthodologique :  Vous pouvez vous réaliser un vrai sondage à propos d’une question entrant dans le cadre du cours. Cela permettrait de mettre en pratique toutes les étapes entrant dans la confection d’un sondage et en même temps d’aborder concrètement un sujet économique en vue de l’actualiser

 

 

C.             Cas particulier : les sondages politiques

 

Les résultats des sondages préélectoraux concordent généralement assez bien avec les résultats des scrutins.

 

1.              L'influence des sondages sur les électeurs

 

La publication des sondages a-t-elle une influence sur les résultats des élections ! L'influence des sondages ne peut être démontrée avec certitude : ses effets sont difficiles à quantifier, et peuvent jouer de façon contradictoire :

·      l'électeur peut adopter un comportement grégaire et suivre l'opinion majoritaire qui est dévoilée par les sondages.  Les mois ou semaines qui précèdent les élections, une proportion parfois importante des électeurs est indécise : la publication d'un sondage peut alors les influencer ;

·      l'électeur peut aussi vouloir "voter utile", en donnant son suffrage au candidat le mieux placé dans les sondages : c'est le cas notamment lorsqu'il a le choix entre deux candidats du même camp, et qu'il souhaite empêcher la victoire du camp opposé ;

·      à l'inverse, l'annonce de prévision d'une victoire très nette peut provoquer une démotivation des électeurs les moins engagés dans le soutien au parti en tête dans les sondages et une mobilisation plus forte des sympathisants du parti donné battu par les sondages.

Les résultats des sondages peuvent, dans ces circonstances, influer sur les résultats réels.

 

2.              L'influence des sondages sur les hommes politiques

 

Le sondage est accusé de favoriser les comportements démagogiques (ou électoralistes) des candidats.

Le démagogue (du grec dêmos, le peuple ; et gôgos, meneur) est le politicien qui flatte ses électeurs en vue d'obtenir leurs suffrages.

 

Il devient en effet possible de construire son programme à partir des préoccupations majeures des citoyens recueillies par sondage, mais aussi de tester l'impact de certaines innovations auprès de l'électorat, de les supprimer en cas de mauvaise réaction de l'électorat.

 

Cette attitude est-elle démocratique ?  En apparence, oui, dans le sens où elle semble donner le pouvoir de proposition politique à l'électorat.  Le sondage permettrait de réaliser la démocratie directe chère aux premiers systèmes démocratiques et à J.-J. Rousseau.

Mais doit-on considérer l'homme politique comme le simple porte-voix de ses électeurs ?  Il ne faut pas que les hommes politiques oublient qu'ils servent les intérêts de la nation dans son ensemble, au-delà des intérêts particuliers de leur clientèle électorale.  Si "gouverner, c'est prévoir", selon la formule de Pierre Mendès France, il faut que l'homme politique anticipe les besoins du peuple et de la nation et ne se contente pas d'être le porte-parole de ses revendications du moment.

On retrouve ici l'opposition entre démocratie directe et démocratie représentative présentée à l'étape 2, "fondements de l'organisation politique".  Dans le système représentatif, le candidat présente un programme pendant sa campagne électorale, mais il peut prendre des positions ultérieures différentes s'il estime que l'intérêt de la nation le justifie.  Par conséquent, il n'est pas forcément souhaitable que les hommes politiques se déterminent toujours par rapport à l'opinion publique.  C'est pour éviter que la démocratie ne devienne une "sondocratie", que l'on réglemente les sondages politiques.

 

3.              La réglementation des sondages politiques

 

L'usage des sondages dans la vie politique s'est à ce point répandu et banalisé qu'il serait illusoire de songer à l'interdire.  Mais il est indispensable de dégager les principes d'un usage démocratique du sondage.  Cette réflexion a conduit la plupart des pays démocratiques à en réglementer la pratique.  D'autre part, les instituts de sondage et les médias doivent respecter des principes déontologiques communément acceptés par l'ensemble de la profession et qui régissent son exercice indépendamment de la réglementation officielle.

 

·      Les principes

Un usage démocratique des sondages suppose que l'on écarte quatre dérives possibles :

·      l'abus des sondages, qui risque de placer le gouvernement sous la tutelle d'une opinion publique qui aurait le pouvoir d'empêcher la prise de décisions impopulaires mais nécessaires ;

·      la publication de sondages ne respectant pas la procédure scientifique ;

·      la manipulation de l'opinion : on peut citer l'analyse de P. Champagne qui met en avant la possibilité qu'ont les médias de canaliser l'opinion en faveur de certains groupes de pression en choisissant de publier certains sondages ;

·      enfin, le risque d'influence sur le résultat des élections.

 

·      La réglementation

Les principales dispositions sont les suivantes :

·      tout sondage publié doit comporter une fiche technique précisant le commanditaire, l'institut le réalisant, la date de réalisation, la taille et la modalité de constitution de l'échantillon ;

·      la publication des sondages politiques présentant des intentions de vote est interdite pendant les 8 jours précédant le scrutin (afin, sans doute, d'éviter que les sondages n'influencent trop directement les électeurs) ;

·      une institution veille au respect de la réglementation, c'est la Commission des sondages (composée de 6 magistrats), qui réalise un suivi précis des sondages et signale les imperfections ou les manquements au droit qu'elle a constatés.

 

 

II. Les autres outils

 

  1. xSociologie + psychologie sociale expliquent l'origine sociale des besoins
  2. xLes ethnologues nous montrent la relativité de la rareté et de l'abondance
  3. xDémographie et science politique expliquent pourquoi la famine n'est pas, aujourd'hui, un phénomène naturel
  4. xFace aux dégradations de notre écosystème, les juristes construisent un droit international de l'environnement

 

A.             L'entretien

 

L'entretien est particulièrement adapté pour analyser un phénomène mettant en cause un nombre réduit d'acteurs.  II fournit des renseignements d'une grande précision pour peu que l'on respecte certaines règles qui se retrouvent pour la plupart dans les enquêtes par sondages : neutralité, caractère scientifique de la démarche (en particulier, respect d'un protocole précis permettant une vérification).

Par nature, l'entretien permet d'aller plus loin dans l'analyse de l'opinion d'un individu : il évacuera des comportements de type grégaire, et offrira à l'enquêteur un matériel plus riche que le sondage.  Moins directif, il permet de mieux connaître les raisons des opinions exprimées sommairement dans les sondages.

La technique de l'entretien est particulièrement délicate : l'enquêteur, après avoir mis en confiance son interlocuteur, doit s'efforcer d'être aussi peu directif que possible pour le laisser s'exprimer de façon libre et spontanée.  Mais il doit canaliser l'entretien en fonction des objectifs de son travail : les réponses obtenues doivent permettre la comparaison avec d'autres entretiens similaires.

 

B.              L'analyse de médias

 

II est aussi possible d'analyser un fait social à travers son traitement dans les médias (en particulier la presse, la littérature ou la publicité).  Un journal est dans une certaine mesure un reflet de son lectorat :on achète un journal, bien souvent, parce que ses opinions nous conviennent .

 

 

Remarques méthodologiques :

1°) Il vous est possible d’utiliser en guise de conclusion le document $$$$ dans "Exercices et Travaux" qui parle des méthodes en sociologie.

2°) Vous trouverez dans votre cours de sciences sociales de deuxième année ce qui peut vous aider à l’établissement d’une enquête sociale dans le cas où vous décideriez de travailler une enquête avec vos élèves.

3°) Cette partie de matière n’a pas été approfondie de façon exagérée.  En effet, le cours de première et de deuxième année du régendat voit l’étude de ces phénomènes.  Inutile donc de s’attarder sur des choses qui ont été déjà vues deux fois au moins.

 

 

Remarques méthodologiques d'Yves Deboe (promo 98) :

 

Introduire ces nouvelles notions par un exemple de sondage réalisé ; ci-joint, plusieurs sondages ont été donnés à titre d’exemple ; il est préférable de donner des sondages ayant un rapport avec le cours d’économie.  C’est pourquoi dans un premier temps le sondage : « La méfiance fait des ravages » Le Soir, 25/03/98 donne un avis quant à la confiance de la population belge accordée au gouvernement.  Un autre sondage : « La télé nous rend-elle malade ? » Santé Magazine date ? est plus approprié dans cette étape car il annonce à la fois la notion de sondage et la notion de la télévision ... d’une pierre deux coups.

De ce sondage on pourra essayer avec les élèves de déduire les caractéristiques propres au sondage, qu’est ce qui le différencie d’une enquête, bref construire la théorie avec les élèves.  Il est possible, sur base de ce modèle, de sonder les élèves de l’école à propos d’un sujet s’alignant dans les médias sur base d’un sondage construit avec le professeur et l’ensemble de la classe.

 

Étant donné que l’introduction aux médias a été réalisée, il reste à parler de la communication ; celle-ci se développe de plus en plus et il est donc important de savoir de quoi on parle.  Les documents ci-joints, se rapportant à la télévision, au journal, la radio, internet,... donnent plusieurs informations et avis concernant ces médias.

·      « Les enfants, la télé et vous.  Zappez en paix » Femmes d’aujourd’hui 96 montre combien

la télévision est importante aux yeux des ménages belges et indique comment elle

est utilisée par ceux-ci. 

·      « Payer moins pour regarder la télé » Télépro 94 est un texte plus juridique et indique les tarifs de la redevance et de la télédistribution. De plus elle livre le coût annuel de la télévision par ménage.

·      « Télévision à péage » Id  septembre 1996 livre des informations quant aux choix des réseaux des télévisions payantes (canal+, la télédistribution, le satellite,...) que choisir et pourquoi ce choix ?

·      « La presse » Actualquarto septembre 1996 traite plutôt du journal écrit et du journalisme en général. Il livre également une maquette afin de pouvoir réaliser un journal ou un magazine avec les élèves.

·      « Journal de bord » source ? est un outil agréable à exploiter avec les élèves car il indique comment réaliser un journal et donne à chaque fois un exercice à réaliser. Il peut également convenir à des travaux d’interrogations suite à la matière qui vient d’être enseignée.

·      « La presse » Magnard documents avril 1995 est un livre destiné, aux élèves du fondamental mais peut sans trop de difficulté être exploité, remanié afin de pouvoir l’utiliser avec des élèves du premier degré du secondaire.  Il passe en revue toutes les caractéristiques de la presse écrite en donnant les différentes étapes quant à la réalisation de ce genre de presse.

·      « Le cahier Multi Média du « Soir » » Le Soir avril 1998. Ce cahier donne diverses indications concernant internet et l’informatique en général.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

     ♦    Peut-on faire l'opinion ?  Les médias

La place qu'occupent les médias dans les sociétés modernes peut étonner.  La faillite de la Cinq, chaîne privée française de télévision, a mobilisé plus d'un million de téléspectateurs pour sa défense, et pourtant le nombre des licenciés, de l'ordre de 500 personnes, n'était pas plus important que celui que connaissent chaque année plusieurs entreprises industrielles sans susciter pareil écho.  L'importance des médias ne se justifie donc ni par le nombre de personnes employées ni par le poids économique de ce secteur.

Les entreprises de médias ne sont pas des entreprises comme les autres :en permettant la communication de masse, elles jouent un rôle essentiel dans la transmission des opinions et dans la révélation de ce que nous avons appelé l'opinion publique.  Mais les médias se contentent-ils de refléter et de véhiculer l'opinion ?   Dans quelles mesures ne la fabriquent-ils pas ?

 

  1. xUn exemple : CIMESCAUT
  2. xFaisons le bilan...
  3. xDéfinition(s)
  4. xLes principes élémentaires
  5. xNotion de Bilan, aspects méthodologiques
  6. xAutre approche du bilan : PIZZABRAINE
  7. xNotion de "Fonds de roulement"
  8. xPrincipaux éléments constitutifs du bilan
  9. xPrésentation normalisée
  10. xComparaison de bilans successifs

 

 

I.    La communication de masse

 

  1. xSociologie + psychologie sociale expliquent l'origine sociale des besoins
  2. xLes ethnologues nous montrent la relativité de la rareté et de l'abondance
  3. xDémographie et science politique expliquent pourquoi la famine n'est pas, aujourd'hui, un phénomène naturel
  4. xFace aux dégradations de notre écosystème, les juristes construisent un droit international de l'environnement

 

A.             Qu'est-ce que la communication ? de masse ? les médias ?

 

1.              Communication dans une relation courante

 

Pour commencer, interrogeons-nous sur ce qu'implique le fait de communiquer avec autrui.

 

Dans toute communication interviennent :

·      un message, parlé ou écrit le plus souvent, mais on peut aussi utiliser le langage de l'image ou du son ;

·      l'émetteur ou personne qui est l'auteur du message ;

·      le récepteur ou personne auquel il est destiné ;

·      un moyen (du latin medium, au pluriel media que l'on peut aujourd'hui écrire médias) de communication qui rend matériellement possible la transmission du message.

 

Dans le cas dune conversation courante, le message énoncé part du locuteur ou émetteur et appelle souvent une réponse de l'interlocuteur ou récepteur.  Le message y a une dimension de contenu et une dimension de relation.  Émetteur et récepteur se voient, se regardent, adoptent un registre, acceptent le registre de l'autre, sont dans un même contexte.  Le récepteur répond (ou peut répondre) à l'émetteur.

 

2.              Communication dans une relation de masse, médiatisée

 

Dans le cas de la communication de masse, le récepteur n'est pas une personne isolée mais un groupe de personnes formant une masse.  Pour une communication médiatisée, le message ne s'adresse pas directement de l'émetteur au récepteur, il passe par un moyen, un support (revue, radio, publicité, télévision).

 

Masse : ensemble formé d'un nombre très élevé de personnes n'ayant pas de relations interpersonnelles (les sociologues parlent d'interactions), ce qui la distingue de la foule.

 

Dans le cas de la communication de masse, particulièrement si elle est médiatisée, le récepteur ne peut manifester qu'il a compris le message, il ne peut corriger les propos de l'émetteur et les deux parties (émetteur et récepteur) ne sont pas dans un même contexte d'espace et/ou de temps, ils perçoivent des difficultés pour encoder et décoder le message..  Ainsi, l'ensemble des téléspectateurs regardant le journal télévisé devant leurs postes forment une masse, chaque téléspectateur étant à domicile et séparé des autres, tandis que les spectateurs venus nombreux assister à l'arrivée d'un chef d'état étranger forment une foule et peuvent communiquer.

 

II faut aussi que le message soit intentionnellement destiné à cette masse de personnes : le moyen de communication doit permettre de toucher efficacement et rapidement le plus de monde possible, c'est pourquoi on emploie le terme de médias de masse.  On distingue traditionnellement deux grands types de médias en fonction du support utilisé : la presse écrite et les médias audiovisuels (radio, cinéma, télévision).  Récemment une troisième catégorie est apparue, celle des médias électroniques, dont l'exemple est Internet ou le Minitel, et qui est appelée à un fort développement.

 

Les éléments de la communication de masse : un homme public (personnalité du monde syndical, politique, artistique, etc.) fait une déclaration sur un sujet qui lui semble capital.  Pour qu'il y ait communication de masse, il faudra réunir les éléments suivants :

 

émetteur                                            message                                             médias de masse                         récepteur

personnalité                        déclaration                         presse, radio                       masse des lecteurs,

.                                                                                          chaîne TV                           auditeurs, téléspectateurs

 

B.              La presse

 

Idées méthodologiques de Sophie Dohy (promo 98) :  Vous pouvez aussi….

Première façon de procéder:

 

               Le professeur veillera à amener lui-même ou par des élèves un ou plusieurs exemplaires des grands journaux belges.

 

Exercices divers à réaliser afin de découvrir la presse écrite.

               - Carte d'identité de l'entreprise : Nom, adresse de la société, directeur, nombres de pages, rubriques développées, suppléments disponibles le week-end ou la semaine (économie, arts, sports, posters, carte d'état major...),

               - Comparer les "Unes" des différents journaux : Les afficher au tableau noir. Opposer les grands titres, les photos, les sujets développés, les priorités...

               - Chercher en un minimum de temps un ensemble de sujet bien précis, les entourer au bic et  lever la main dès que l'on a terminé l'exercice.

               - Analyser un même sujet dans des journaux différents (au niveau de son fond si les élèves possèdent assez de Prérequis et au niveau de sa forme).

 

Deuxième façon de procéder:

 

Le professeur arrive en classe avec un article, mais malheureusement, il ne sait plus dans quel rubrique du journal il l'a coupée.

De là, découle :                  - le nom du journal d'où provient l'article (date, page, ... .)

                     - les différentes rubriques qui composent un journal

 

1.              Presse écrite

 

La radio donne l'information du moment, la télévision l'actualité du jour.  Les quotidiens commentent les actualités de la veille et développent celles-ci.  Avec un certain recul, les hebdomadaires présentent des dossiers plus complets et plus fouillés ; les mensuels ne courent plus après l'actualité, ils proposent une information plus approfondie, plus spécifique.  Ne confondons pas les bimensuels (tous les 15 jours) et les bimestriels (tous les 2 mois), et n'oublions pas la presse annuelle (ex : le "guide du contribuable").

 

$$$$ Serdu, Actualquarto3/9/92

 

2.              Historique

 

La presse écrite n'est pas le plus vieux média puisque la voix a tout d'abord permis la communication (voir le développement sur la rumeur 1, A, 3).  Toutefois, la découverte de l'imprimerie par Gutenberg vers 1440 a joué un rôle décisif dans la communication en permettant la multiplication et donc la lecture en grand nombre d'informations jusque-là réservées à des groupes restreints.  C'est ainsi que l'impression de la Bible en grande quantité a favorisé la connaissance des textes sacrés, et contribué à l'expansion du protestantisme.

 

L'apparition de la presse périodique puis quotidienne date en France de 1631 avec La Gazette de Théophraste Renaudot, mais c'est à partir du XIXe siècle que la presse (les "gazettes") va véritablement se développer en se modernisant :

·      adoption d'un mode de production de type industriel avec une division du travail calquée sur celle des entreprises industrielles : la publication d'un journal est devenue un processus complexe exigeant le concours d'activités aussi diverses que spécialisées comme l'illustre le schéma suivant.  $$$$

·      introduction de la publicité payante (1836) pour financer en partie la publication, ce qui permet de vendre l'exemplaire à un prix modique, favorisant l'élargissement du lectorat aux catégories sociales lettrées mais non fortunées.

 

La question de la liberté de la presse en face du pouvoir fut longtemps au centre du débat politique :c'est une des conditions de la démocratie.  Les premiers journaux connaissent la censure jusqu'à la promulgation de la loi de 1881, qui établit la liberté de la presse, les seules obligations étant de mentionner le nom du directeur, responsable en cas de mise en cause judiciaire et qui est tenu d'insérer dans le journal les jugements des tribunaux en cas de condamnation.

 

3.              Agences de presse

 

Idée méthodologique de Sophie Dohy (promo 98) :  Vous pouvez vous servir de l'extrait de l'émission : "C'est pas Sorcier" FR3 d'octobre 1996 sur la création d'un journal télévisé (2-3 minutes).

 

Question posée aux élèves avant de visionner la cassette :

 

Résumez le petit extrait de la cassette que vous allez visionner.

Voici le commentaire de la cassette, qui permet de découvrir d'où proviennent les images que nous avons nos écrans.

               L'information aujourd'hui passe par l'image et il est impossible à une chaîne de couvrir toutes les actualités du monde entier. La solution passe par les EVN : Exchange Views News. Ce sont des gigantesques bourses d'échanges d'informations en images et en textes. Les agences de presse vendent ces images aux EVN qui les rêvent à leur tour aux différentes chaînes de télévision. C'est pourquoi aujourd'hui pour un même événement (guerre, attentat, rencontre historique de chefs d'État dans le monde...), on voit les mêmes images dans les différents journaux télévisés.

 

 

a)              Puzzle définition

 

Remettre en ordre les mots suivant pour découvrir une définition d'agence de presse : L'agence de presse est de presse des entreprises les nouvelles et à la disposition les met , un organisme contre paiement qui récolte.

 

L'agence de presse est _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _

 

b)              Types d'agence

 

$$$$

 

 

4.              La concentration de la presse

 

La presse se modifie profondément après la Seconde Guerre mondiale.  On observe alors un important phénomène de concentration.  Le nombre de journaux diminue : entre 1946 et 1990 la presse nationale (ou parisienne) passe de 28 à 10 titres, la presse régionale de 175 à 65.  En même temps, des groupes de presse s'édifient par le rachat de journaux.  En France, le groupe Hersant occupe la première place et contrôle près de 30 % de la presse nationale.  Hachette et Havas occupent les places suivantes.

Les causes de ce phénomène de concentration sont multiples.  Tout d'abord, la concentration permet de réaliser des économies d'échelle.  Ceci est rendu particulièrement nécessaire car on observe une baisse importante du nombre des lecteurs de journaux.  Depuis 1968, les tirages de la presse quotidienne nationale sont en chute libre :on passe de 5 millions d'exemplaires à 2,9 millions en 1990.  La presse régionale a dans le même temps perdu 1 million de lecteurs.  La lecture de journaux est très faible en France (1 quotidien pour 6 habitants) parce que les Français ont tendance à privilégier la lecture de magazines d'information et que la presse quotidienne subit la concurrence de la télévision, qui empiète sur son lectorat et sur ses recettes publicitaires.

 

5.              Le pluralisme de l'information

 

Pluralisme de l'information : possibilité de pouvoir disposer d'informations de sources différentes.

 

Pour éviter que des groupes ne parviennent à une position dominante et ne nuisent au pluralisme, une loi de 1986 limite à 30 % les tirages contrôlés par un même groupe.  Une partie importante des informations utilisées par les journaux provient des agences de presse.  Ce sont des entreprises spécialisées dans la collecte et le traitement élémentaire des informations qu'elles vendent ensuite à leurs abonnés, c'est-à-dire aux organes de presse.  Or, cette activité connaît aussi un important mouvement de concentration au niveau mondial.

 

6.              La dépendance de la presse à l'égard du pouvoir économique

 

L'importance des recettes publicitaires crée une dépendance à l'égard du " pouvoir économique " et en particulier à l'égard des annonceurs (entreprises qui achètent les espaces publicitaires du journal).  Un quotidien régional qui reçoit 40 % de ses ressources de la publicité d'une grande marque de distribution peut-il vraiment publier un article mettant celle-ci en cause sans risque pour ses recettes publicitaires ?

 

$$$$ voir prépas et dossier de Pascal Pasleau, 1997

 

C.             Les médias audiovisuels

 

 

Idées méthodologiques :

1°) Le programme de socio-économie demande qu’il soit effectué une analyse d’émissions au cours de ce chapitre.  Vous trouverez dans un exemple d’analyse proposée par M. Francis Boulanger in "Communications et médias", De Boeck, Wesmael, 1994,(celle du journal télévisé).

2°) Vous trouverez un document reprenant une photo de reporters en train de filmer ainsi que plusieurs documents qui expliquent le fonctionnement de la télévision (documents accessibles sur le CD "Larousse, MultiMedia interactif, [télévision, presse écrite et audiovisuelle]").  Il ne serait pas surprenant que des élèves vous posent la question « Comment ça marche ? ».  Avec ces documents, vous ferez face à cette demande.

 

 

 

1.              Le paysage audiovisuel

 

Le paysage audiovisuel, autrefois essentiellement contrôlé par l'état, a été modifié de fond en comble.  La loi de juillet 1982 a autorisé l'émission des radios locales privées (ou "radios libres").  En 1984 naît la première chaîne cryptée (ou à péage) : Canal Plus.  En 1986, la privatisation de TF1 met fin au monopole public sur la télévision.  Il en est résulté plusieurs problèmes spécifiques.  Une chaîne privée de télévision tire l'essentiel de ses ressources des recettes publicitaires, les chaînes publiques vivent en partie de la redevance et de la publicité, comme le montre le cercle vertueux de la rentabilité d'une chaîne privée :

 

 

Audience maximale

Ü

Achat de programmes

ß

 

Ý

Dépenses publicitaires des annonceurs

Þ

Recettes de la chaîne

 

 

2.              Concurrence et audience

 

La concurrence entre ces chaînes et la quête d'un maximum d'audience peut donc conduire à "l'information-spectacle", à la recherche de "scoops" et, par crainte d'être en retard sur l'événement et sur ses concurrents, à ne pas vérifier suffisamment les informations.  Le faux charnier de Timisoara, lors de la révolution de 1989 en Roumanie, est devenu symbole de l'erreur - par manque de vérifications de la part des journalistes et de la manipulation de l'opinion internationale - par les insurgés.  Cette "découverte" avait été immédiatement transmise par les médias.  On découvrit par la suite qu'en réalité les corps n'étaient pas ceux de manifestants tués par l'armée mais ceux de malades morts dans un hôpital proche et transportés pour une macabre mise en scène.  Les adversaires du régime de Ceausescu espéraient accentuer le rejet du dictateur roumain par l'Occident.

 

3.              Importance de la télévision

 

 

Idées méthodologiques :

Pour faire apparaître en classe l’importance de la télévision, je vous conseille :

1°) Soit d’effectuer un brainstorming avec vos élèves sur ce qu’ils vont faire en rentrant à la maison.  Pour l’avoir testé deux fois en stage, la première réponse qui sort de la bouche des élèves est « regarder la télévision ».

2°) D’utiliser le document l'enquête proposée par M. Francis Boulanger in "Communications et médias", De Boeck, Wesmael, 1994, qui est un questionnaire mettant en évidence cette importance.

 

 

 

4.              Les sortes de télévision

 

a)              Télé passion

Celle qui nous fait regarder une émission parce qu'on l'aime et qu'on l'attend ; c'est aussi la "télé-fête"

exemples : la finale de Wimbledon, la remise des Oscars, le match Excelsior Mouscron/ Bruges (pendant la saison 96-97 évidemment),...

 

b)              Télé tapisserie

Celle qu'on allume pour avoir un bruit de fond, comme on allume une radio pour avoir une présence, une compagnie, pour se laisser accompagner par le train-train

Exemples : l'école des Fans du dimanche après-midi

 

c)              Télé poison

Celle qui rend les gens obèses, agressifs, violents, anxieux, idiots ; elle perturbe le sommeil, elle habitue les gens à ne pas se concentrer, à "zapper" sans cesse, elle ne donne aucun sens des valeurs morales : bagarres, violence, crime, viol, désorganisation familiale et morale y sont monnaie courante.  L'intérêt commercial y prime la création ; on  n'y trouve aucun sens esthétique.  Généralement c'est un public de milieu défavorisé qui la regarde le plus, celui-ci n'a rien d'autre comme choix, sa présence rompt la pesanteur du silence qui entoure ces milieux défavorisés, elle les aide à oublier.

Exemples : les feux de l'amour, Dallas, Hélène et les garçons,

.

d)              Télé plaisir

Son rôle n'est pas de cultiver son public, mais de l'amuser et de lui éviter l'ennui ; la télé est une source de plaisir sans fin

 

e)              Télé culture

C'est celle qui nous ouvre les yeux sur de nouvelles images qu'il est parfois difficile de situer dans le temps et dans l'espace : "où cela se passe", "pourquoi il fait cela", "tu faisais cela toi, quand tu étais jeune."  Les jeunes enfants ont souvent des difficultés à regarder ces émissions qui ne sont que rarement faites pour eux.  Certaines chaînes publiques s'efforcent cependant de rendre certains magazines accessibles à tout public.

Exemples : "E=M6, La marche du siècle, 7 sur 7, le jardin extraordinaire, les émissions de la cinquième ...

 

f)               Télé dialogue

Si la famille ou l'école suggère un mode d'emploi pur cet engin, l'établissement d'une sorte de modus vivendi "tu pourras regarder quand tu auras fini tes devoirs ..., qu'est-ce que tu préfères ? ça ou ça  et pourquoi ? il fait beau, si on allait se promener au lieu de regarder la télé 

 

g)              Télé fric

Celle qui abrutit le public de feuilletons américains ou japonais débiles dans le seul but de pouvoir vendre de l'espace publicitaire ; elle incite les gens à passer des heures devant des émissions qui n'ont été créées ni dans un but artistique, ni dans un but culturel mais dans une optique purement mercantile.

 

 

Idée méthodologique :

Demandez aux élèves de rédiger un petit texte qui répond à ces deux questions :

- Quelle sorte de télévision te paraît plutôt positive ? Pourquoi ?

- Quelle sorte de télévision te paraît plutôt négative ? Pourquoi ?

 

 

5.              Influences de la télé sur...

 

a)              ...les enfants

La télévision influence les enfants, tout autant qu'elle influence les parents !  Certains la diront positive, d'autres négative.  Il est très difficile de décrire cette influence, tous les enfants étant différents, et leur environnement social et culturel l'étant aussi.

 

b)              ...le processus mental

Celui qui est né dans l'ère télévisuelle a vu sa manière de penser et de structurer son raisonnement influencée par ce média.  Sa perception de l'espace et du temps ne sera plus la perception de l'écrit, qui se lit signe après signe, de gauche à droite, ligne après ligne.  Ce sera une perception éclatée, multiple, d'un temps où l'on peut faire plusieurs choses à la fois.

 

c)              ...l'acquisition des connaissances

La télévision est une formidable ouverture sur le monde.  Les jeunes d'aujourd'hui en connaissent beaucoup plus que leurs parents à leur âge.  Mais il n'est pas du tout évident que la télévision soit un facteur de démocratisation du savoir.  Au contraire, il semblerait que l'on retrouve les mêmes différences entre les classes sociales que par rapport aux autres types d'acquisition du savoir.  Face à la télévision, comme face à l'école, les chances de tous les enfants ne sont pas les mêmes.

 

d)              ...la culture et les valeurs

 

L'ouverture sur le monde que donne la télévision aux enfants influence leur culture et les valeurs qui les font vivre.  Si ces valeurs peuvent être d'ouverture sur l'autre et ses manières d'être différent, elles peuvent tout autant faire entrer l'enfant dans une culture où la violence est un moyen de résolution de conflits et où des clichés racistes et sexistes sont bien implantés.

 

e)              ...le comportement

 

Plusieurs cas réels, mais très peu nombreux, montrent que la vision de scènes violentes à la télévision a été le déclencheur de passage à l'acte de certaines personnes qui étaient déjà déséquilibrées par d'autres facteurs.  On cite ainsi le cas de deux mamans ayant étouffé leurs enfants et de suicides d'adolescents.  De toutes les études, on peut conclure qu'il est possible que la télévision influence dans certaines circonstances les comportements de certains enfants.  Pas uniquement négativement.  Si les enfants se lavent plus souvent les dents, c'est aussi à cause de la publicité pour des dentifrices ou des chewing gums sans sucre, à des émissions d'éducation à la santé.

 

Idée méthodologique :  Pour changer des illustrations « papier » ou « vidéo », je vous conseille comme illustration la chanson de Céline DION  « le fils de superman » qui raconte l’histoire d’un enfant qui est décédé en voulant imiter son héros.

 

 

 

f)               ...la santé

 

La télé pourrait influencer la santé par une trop grande sédentarisation et causer des problèmes oculaires si l'on regarde la télévision de trop près.

 

g)              ...les relations interpersonnelles et sociales

 

L'écran peut modifier les relations entre les hommes ; la communication intra-familiale par exemple, peut souffrir si l'enfant doit se taire pendant les repas pour qu'on puisse écouter le J.T. ou le film.

 

 

6.              Une typologie des chaînes de télévision

 

a)              leur statut

 

La chaîne publique est celle qui est gérée par un conseil d'administration représentatif de la couleur politique du pays et dont la recherche de gain est limitée par des considérations sociales ; plus simplement, on retiendra "celle qui est gérée et financée par l'État".

La chaîne privée est celle qui est gérée par un conseil d'administration représentatif des actionnaires, et qui a un but essentiellement lucratif ; plus simplement, on retiendra "celle qui est essentiellement financée par la publicité".

 

Conseil administration de RTBF1 :

Actionnariat de Canal+ Belgique :

6 membres PS

2 membres PSC

3 membres PRL

2 membres FDF-ÉCOLO

42.7  % Canal+ France

25 % RTBF

25 % SA Deficom

4.3  % SA Mediafina

4.4 3 % personnel C+

RTBF, TV2, EuroSport 21, FR2, FR3...

CNN, TF1, Canal+...

 

b)              leur diffusion géographique

 

La chaîne nationale/internationale est celle dont le contenu a pour but d'être diffusé sur un territoire couvrant un pays ou plusieurs pays.  (RTBF, TF1, FR2, ARTE, BBC World, CNN...)

La chaîne régionale est celle dont le contenu n'a pour but que d'être diffusé que dans une région déterminée.  (FR3 Nord Picardie, Télésambre, Notélé,...)

Nous nous méfierons donc des définitions données par certains auteurs qui définissent la chaîne internationale comme "celle qui diffuse ses programmes à l’étranger" ; les Belges "reçoivent" Nord Picardie, les Français "reçoivent "Notélé" ou "Antenne Sambre"...

 

c)              leur coût pour l'utilisateur

 

La chaîne gratuite est celle qui paraît pouvoir être regardée sans frais pour le récepteur.  N'oublions cependant pas les frais tels que la redevance T.V. (env. 6000 BEF/an), la télédistribution (env. 6000 BEF/an) , l'amortissement du téléviseur (env. 3000 BEF/an), la consommation électrique (env. 2 BEF/h)... et autres frais.  (RTBF, TF1, FR2, ARTE, BBC World, CNN...)

La chaîne payante/cryptée est celle qu'on ne peut regarder (clairement) que moyennant le paiement/acquittement d'un abonnement déterminé qui permettra de capter ces émissions clairement grâce à un décodeur.  (Canal+ Belgique, Canal+ France, MTV [selon les régions], La Chaîne d'Information,...)

 

d)              leur contenu

 

La chaîne généraliste est celle dont le contenu et les programmes sont variés.  (RTBF, TF1, FR2, ARTE, BBC World,...)

La chaîne spécialisée est celle dont le contenu et les programmes tendent à ne se consacrer qu'à un seul ou à quelques types d'émissions définis.  (EuroSport 21, Adult Channel, La Cinquième, ...)

 

Idée méthodologique : faire la comparaison avec les médecins.

 

 

D.             La mondialisation de l'information

 

Les progrès dans les moyens de communication à l'échelle mondiale permettent aujourd'hui :

·      de transmettre l'information en " temps réel ", au moment même où les événements se déroulent ;

·      de s'affranchir des distances : on peut communiquer avec n'importe quel point du globe (ou presque).  Cette mondialisation a été illustrée par la couverture en direct de la guerre du Golfe en 1990 par la retransmission dans le monde entier des images de la chaîne américaine d'actualités CNN.

 

Mais il y a un risque d'uniformisation de l'information au plan mondial, avec la domination de quelques grands groupes occidentaux et la possibilité d'un phénomène d' "acculturation" (v. étape 5, "culture et société") mettant en péril les cultures locales.  D'où la revendication de pays européens, dont la France, à l' "exception culturelle" - c'est-à-dire, à la possibilité de protéger sa production audiovisuelle - de la concurrence étrangère.

 

 

Idée méthodologique :  Vous pouvez à partir du sujet de la télévision, étudier le thème de la violence à la télévision, étant donné l’importance de ce média auprès des jeunes d’aujourd’hui.

               Sources intéressantes:

               - Article du Vif l’Express du 24 au 30/10/97: “Télévision et violence”.

               - Brochure réalisée par le Ministère de la Communauté française et par le Vif l’Express:

“La violence à la télévision”.

               - Émission télévisée de la RTBF “Papa, maman et moi” sur le thème de la violence à la télévision

 (diffusée le 16/12/97)

 

 

 

II. Influence des médias sur l'opinion publique

Les médias sont souvent accusés de "faire l'opinion".  À l'ère de la communication de masse, on peut mesurer la gravité de cette accusation : les journaux télévisés recueillent ensemble près de 80 % de l'audience à 20 heures.

 

  1. xSociologie + psychologie sociale expliquent l'origine sociale des besoins
  2. xLes ethnologues nous montrent la relativité de la rareté et de l'abondance
  3. xDémographie et science politique expliquent pourquoi la famine n'est pas, aujourd'hui, un phénomène naturel
  4. xFace aux dégradations de notre écosystème, les juristes construisent un droit international de l'environnement

 

A.             Les médias façonnent l'opinion publique

 

1.              Informer c'est choisir

 

Idée méthodologique :  Vous pouvez vous servir d'une comparaison de deux  photographies sur les charniers de Timisoara et du Panama. Document extrait du livre "Médiamensonge". (Voir document annexe)

 

Timisoara : - Analyse de la photo accompagnée des commentaires officiels (Wilfried Martens) à l'époque et ceux de la presse (Le soir et La Libre Belgique) qui ont dénoncés un véritable génocide de la population roumaine par la Securitate de Ceausescu.

                              - Opposition avec  le récit de Michel Mommerency in Médiamensonge qui démontre l'impossibilité d'un tel massacre.

 

Panama : - Analyse de la photo des corps des civils dans les "bodybags " de l'armée américaine, ce massacre n'a été relaté dans aucun journal occidental.

                     - Opposition avec le reportage de Paul-Emile Dupret qui dénonce le massacre perpétré par l'armée américaine contre des civils panaméens.

 

Dans les deux cas, la presse occidentale a volontairement modifié les informations :

               - Elle a inventé un massacre afin de justifier le renversement du régime de Ceausescu.

               - Elle en a caché un véritable afin de ne pas critiquer les agissements de l'armée          américaine.

 

 

Les médias disposent d'une grande autonomie dans le choix des sujets à traiter.  Ils sont donc amenés à accorder la priorité à un événement plutôt qu'à un autre.  Le choix des sujets de la "une" (première page d'un journal) pour la presse écrite est forcément restreint.  Pour un journal T.V. ou radio, c'est l'ordre de traitement des sujets (une trentaine pour un journal télévisé) qui révèle les priorités de la rédaction.

 

Si un sujet, aussi important soit-il, n'est pas traité par la presse, il cesse quasiment d'exister aux yeux de l'opinion publique.  Des événements dramatiques, comme la famine au Kalahari, peuvent passer inaperçus faute de couverture médiatique :or, c'est seulement parce qu'ils auront franchi la fenêtre du petit écran que l'opinion s'en émouvra, et poussera les gouvernements à intervenir.

 

Des enquêtes d'opinion ont montré le décalage qui pouvait exister entre les sujets sensibles pour le public et ceux mis en évidence par les journalistes.  Leurs choix peuvent refléter des préoccupations ne concernant qu'un "microcosme" (Raymond Barre a utilisé cette expression pour rendre compte du caractère autarcique du monde de la politique et des médias).  Ainsi, au premier trimestre de 1986, alors que les journaux, tous supports d'information confondus, consacraient leurs unes à la cohabitation, les Français restaient plus préoccupés par le chômage, qui restait alors pour eux le problème numéro un.

 

2.              Le risque de manipulation par les médias eux-mêmes

 

Idée méthodologique de Sophie Dohy (promo 98) :  Vous pouvez vous servir de l'analyse des photos parues dans l'Actualquarto Jeune de 6 septembre 1996. (voir document annexe)

Les photos ont été truquées dans les deux cas afin d'influencer volontairement l'opinion publique.

 

 

La falsification de l'information, quand elle est volontaire, transforme l'information en propagande.  Cette pratique est de règle dans les régimes totalitaires (v. étape 2, "fondements de l'organisation politique").  Dans les pays démocratiques, elle conduit à l'information-spectacle.  Mais les médias eux-mêmes sont parfois manipulés par leurs sources d'information, comme le montre l'exemple de Timisoara.

 

 

B.              Les médias transmettent à une opinion autonome et critique

 

II existe plusieurs garde-fous contre une influence exagérée des médias.

 

1.              Le pluralisme de l'information

 

Les individus disposent d'une réelle liberté de choix entre une pluralité d'organes de presse.  Chaque source d'information n'est pas forcément homogène : il y a non seulement un débat entre les journalistes dans chaque rédaction, mais aussi pluralisme au niveau des agences de presse qui fournissent la matière première de l'information.

 

2.              L'esprit critique du public

 

L'élévation générale du niveau de connaissances dans les démocraties modernes favorise l'esprit critique.  Le pluralisme y contribue également en suscitant interrogations et scepticisme.  Une falsification de l'information sera un jour ou l'autre révélée, et comporte un risque de perte de confiance du public pour le média concerné.

 

3.              Les médias, reflet de l'opinion publique

 

Cette formule inverse le sens de l'influence tel que nous l'avons considéré jusqu'ici : les médias ne sont pas complètement autonomes par rapport à leur public.  Ils sont également le reflet de l'opinion.   Cela s'explique avant tout par des raisons commerciales.  En France, où la presse est traditionnellement une presse d'opinion, on trouve un éventail de journaux reflétant la diversité des opinions politiques, de l'extrême droite à l'extrême gauche.  Les préférences de certains lecteurs vont au quotidien qui est un miroir de ce qu'ils pensent.  Changer l'axe du journal serait prendre le risque de perdre ces lecteurs.

 

 

C.             Les médias, un quatrième pouvoir ?

 

Dans les régimes autoritaires, les médias sont l'objet de toutes les attentions du pouvoir, qui veut exercer sur eux une mainmise.

En France, jusqu'à la mise en place d'une autorité de contrôle de l'audiovisuel, plus ou moins indépendante du pouvoir politique, en 1982 (la Haute Autorité devenue en 1986 la Commission nationale de la communication et des libertés ICNCL), puis en 1989 le Conseil supérieur de l'audiovisuel (CSAI), le pouvoir exécutif exerçait une tutelle sur les chaînes publiques.  C'est d'ailleurs en raison du pouvoir que les hommes politiques attribuent aux moyens de communication de masse que l'audiovisuel français fut nationalisé après la Seconde Guerre :une ordonnance de 1945 instituait le monopole public de la Radio diffusion française, devenue RTF puis ORTF en 1964.  En Belgique, l'INR devient la RTB, puis RTBF et BRTN.

Les révélations de la presse influencent indéniablement la vie politique : la démission du président américain Nixon en 1974 fut consécutive à la révélation par le Washington Post du scandale du Watergate[10].

 

Mais l'influence directe des médias doit être considérée de façon nuancée.

·      Les médias ne forment pas un ensemble homogène comme le sont les trois autres pouvoirs constitutionnels : dans les démocraties du moins, où la liberté de la presse permet le pluralisme, une multiplicité d'organes de presse professent des opinions différentes, voire opposées.

·      Les médias privés sont des entreprises commerciales, subordonnées à la loi du marché, qui doivent pour conserver leur audience répondre à la demande de leurs "clients" : lecteurs, auditeurs, téléspectateurs.

·      La liberté de la presse s'exerce dans un cadre juridique strict : responsables des informations qu'ils publient, les médias peuvent être mis en cause devant les tribunaux (par exemple, pour atteinte à la vie privée ou publication de témoignages ou d'écrits non autorisés par leurs auteurs, etc.).

·      L'action des médias audiovisuels est en France contrôlée par le CSA.  Cette institution peut imposer des amendes ou suspendre l'autorisation d'émettre si le cahier des charges des chaînes n'est pas respecté.

 

En outre, le Conseil constitutionnel $$$$(v. chapitre 14) contrôle l'impartialité de l'information politique en période électorale (décompte et attribution des temps de parole).

 

Au total, si l'on entend le pouvoir comme l'exercice de prérogatives constitutionnellement définies et protégées, les médias ne forment pas un véritable quatrième pouvoir.  Ce n'est pas la presse qui a provoqué la démission du président Nixon mais le fait qu'il ait outrepassé sa fonction en faisant espionner par des agents fédéraux le siège du parti démocrate.  Sa destitution résulta d'une procédure parlementaire, après une enquête officielle.

 

En revanche, on peut affirmer que les médias détiennent une formidable influence sur l'opinion publique, même si elle est dispersée en une pluralité d'organes de presse, de radio et de télévision.  Les médias sont donc un acteur essentiel de la régulation politique et sociale.

 

 

Idée méthodologique :  Vous pouvez inviter un animateur de MÉDIA - ANIMATION afin de discuter, d’analyser avec lui une séquence du journal télévisé pour arriver à faire réfléchir les jeunes sur l’information donnée, pour leur apprendre à avoir un esprit critique face à ce qui est montré et dit à la télévision. (MÉDIA-ANIMATION tél: 02/242.57.93.)….

 

Idée méthodologique :  Vous pouvez aussi :

• Visiter un centre de la RTBF ou bien d’une télévision locale afin de comprendre le fonctionnement d’une telle entreprise et afin d’interroger les personnes y travaillant sur leur métier.

• Inviter un journaliste en classe afin de lui poser des questions sur son métier.

 

 

 

 

III.Proposition de leçon sur la télévision

 

Titre : Analyse d’un moyen de communication : la télévision (proposée par Livia Paolini, promo 98)

Références au programme : FESEC 1992/0279/128 Socio-Eco

Programme et document d’accompagnement

Classe : 2ème commune

Bibliographie : « Communication et médias » de F. Boulanger
Dessins de Pierre Kroll
Bande dessinée (Boule et Bill, Les zappeurs, Gaston Lagaffe,…)
Cours de M. Van de Kelder

Matériel didactique : Feuilles-élèves, programme télé, journaux télévisés,…

Plan :

1.      Importance de la télévision

1.1. Sondage
1.2. Profil des téléspectateurs

2.      Les influences de télévision

2.1. Les différents types d’influences

3.      Typologie des chaînes de télévision

4.      Typologie des émissions

5.      Fonctions de la télévision

6.      Analyse d’un type d’émission : le journal télévisé

 

Prérequis :

 

Compétences :

1.      S’interroger et répondre objectivement à propos de son comportement de téléspectateur.

2.      Citer les influences positives et négatives de la télévision sur la vie de famille et sur les enfants.

3.      Classer différentes chaînes de télévision en utilisant divers critères (statut, diffusion géographique, coût pour l’utilisateur, contenu,…).

4.      Distinguer les différents types d’émissions (films, feuilletons,…).

5.      Énoncer les fonctions de la télévision (information, formation,…)

6.      Attribuer la fonction correcte à une émission télévisée.

7.      Observer deux journaux télévisés afin de les analyser pour pouvoir les comparer et mettre en évidence leurs caractéristiques.

8.      Se repérer dans un tableau à double entrée

9.      Distinguer l’essentiel de l’accessoire (document audio, vidéo,…)

10.  Comprendre et appliquer des consignes tout au long de la leçon.

11.  Rechercher des informations, les trier, les traiter,… lors de la comparaison des journaux télévisés.

12.  Travailler en groupe.

 

Analyse d’un moyen de communication :

LA TELEVISION

 

 

1. Importance de la télévision

 

La télévision prend une place évidente dans notre vie quotidienne. Pour savoir quelle place elle prend réellement, vous allez vous interroger sur votre comportement de téléspectateur.

 

1.1.               Sondage

 

Nom de l’élève

Nombre d’heures passées devant la TV par semaine

Nombre d’heure de loisirs par semaine

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Ø    Calcul de la moyenne de la classe (nombre d’heures passées devant la télévision) :

 

 

= ……….. heures par semaine

 

 

Le temps que je consacre à regarder la télévision par semaine est ………………….  à la moyenne de la classe.

 

Ø    Calcul de la part relative (en %) que prend la télévision dans mes loisirs.

 

  ……….   x  100

                                  =    ……….. %

     …………..

 

 

1.2.               Profil des téléspectateurs

1.2.1.                  Enquête

 

Afin de savoir quel type de téléspectateur tu es, complète le questionnaire suivant en noircissant le(s) rond(s) correspondant(s) à ta (tes) réponse(s) :

 

1)              Quel(s) équipement(s) audiovisuel(s) y a-t-il chez toi ?
Chaîne hi-fi                          O
Télévision                            O
Magnétoscope                      O
Console de jeux vidéo            O
Ordinateur                           O
Caméscope                          O
Canal +                               O
Télédistribution                     O
Antenne parabolique              O

 

 

2)              Combien de postes télévision y a-t-il chez toi ?
0                                      O
1                                      O
2                                      O
3                                      O
plus de 3                           O

 

 

3)              Penses-tu que tu regardes la télévision :
trop                                    O
beaucoup                            O
modérément                        O
peu                                    O

 

 

4)             Y a-t-il des émissions de télévision qui t’amènent à avoir des discussions avec ta famille, tes amis, ta classe, tes professeurs ?

très souvent                    O        Lesquelles ? …………………………
parfois                           O        Lesquelles ? …………………………
très rarement                  O

 

5)             Consultes-tu les journaux ou les magazines TV pour s’avoir quelles émissions vont passer ?

toujours                         O
souvent                          O
parfois                           O
jamais                            O

 

 

6)                 Pour chacun des moments cités, indique si tu regardes seul, en famille ou bien si tu ne regardes pas la télévision.

 

seul

en famille

ne regarde pas

Le matin avant les cours

O

O

O

En rentrant après les cours

O

O

O

Pendant le souper

O

O

O

Après le souper en semaine

O

O

O

Après 22h30 en semaine

O

O

O

Le samedi matin

O

O

O

Le samedi après-midi

O

O

O

Le samedi soir

O

O

O

Le dimanche matin

O

O

O

Le dimanche après-midi

O

O

O

Le dimanche soir

O

O

O

 

 

7)              Tes parents te laissent-t-ils regarder toutes les émissions ?
O oui, toujours
O non


8)              Tu regardes la télévision plutôt :
O pour te distraire
O pour apprendre, te cultiver
O parce que tu n’as rien d’autres à faire
O pour te reposer
O pour suivre l’actualité


9)              Cite 3 émissions que tu ne manques presque jamais :
- …………………………………
- …………………………………
- …………………………………

10)           Tu regardes la télévision :
O tous les jours même si le programme ne te convient pas.
O presque tous les jours, mais si tu ne trouves pas de programme qui te   plaît, tu éteins le poste.
O uniquement pour regarder le journal et les émissions intéressantes.


11)           Ton rêve en ce qui concerne la télévision serait…
………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………

 

 

 

 

 

1.2.2.                  Profil des téléspectateurs

 

Le public des téléspectateurs se compose de micro publics ayant chacun un profil bien déterminé. Après avoir répondu à l’enquête ci-dessus, tu dois pouvoir déterminer plus ou moins ton profil de téléspectateur.

 

On distingue 4 profils :

 

Ø    Le mange-tout
Pour ce type de personne, le petit écran est un élément de la vie quotidienne, son critère de choix des émissions est la facilité, son but est de s’occuper et de se délasser

Ø    Le critique
Il aime aussi se délasser, mais il suit néanmoins certaines émissions difficiles pour y apprendre quelque chose.

Ø    L’averti
Il choisi un peu de tout pour se perfectionner un menu varié.

Ø    Le sélectif
Il ne regarde que certaines émissions et dédaigne toutes les autres.

 

2.    Influence de la télévision

La télévision influence les enfants, tout autant qu’elle influence les parents ! Certains la diront positive, d’autres négative. Il est très difficile de décrire cette influence, tous les enfants étant différents, et leur environnement social et culturel l’étant aussi.

 

2.1. Les différentes types d’influences :

 

Voici une série d’image décrivant l’influence que peut avoir la télévision sur les enfants et sur les parents, mets en relation ces différentes illustrations avec la description des diverses influences se trouvant à la page suivante. Complète les pointillés.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Ø  Influence sur le processus mental

Celui qui est né dans l’ère télévisuelle a vu sa manière de penser et de structurer son raisonnement influencée par ce média.

Sa perception de l’espace et du temps ne sera plus la perception de l’écrit, qui se lit signe après signe, de gauche à droite, ligne après ligne. Ce sera une perception éclatée, multiple, d’un temps où l’on peut faire plusieurs chose à la fois.

Ø  Influence sur l’acquisition de connaissances
La télévision est une formidable ouverture sur le monde. Les jeunes d’aujourd’hui en connaissent beaucoup plus que leurs parents à leur âge. Mais il n’est pas du tout évident que la télévision soit un facteur de démocratisation du savoir. Au contraire, il semblerait que l’on retrouve les mêmes différences entre les classes sociales que par rapport aux autres types d’acquisition du savoir. Face à la télévision, comme face à l’école, les chances de tous les enfants ne sont pas les mêmes.

Ø  Influence sur la culture et les valeurs
L’ouverture sur le monde que donne la télévision aux enfants influence leur culture et les valeurs qui les feront vivre. Si ces valeurs peuvent être d’ouverture sur l’autre et ses manières d’être différent, elles peuvent tout autant faire entrer l’enfant dans une culture où la violence est un moyen de résolution de conflits et où des clichés racistes et sexistes sont bien implantés.

Ø  Influence sur le comportement
Plusieurs cas réels, mais très peu nombreux, montrent que la télévision a été le déclencheur de passage à l’acte de certaines personnes qui étaient déjà déséquilibrées par d’autres facteurs. On cite ainsi le cas de deux mamans ayant étouffé leurs enfants et de suicides d’adolescents. De toutes les études, on peut conclure qu’il est possible que la télévision influence dans certaines circonstances les comportements de certains enfants. Pas uniquement négativement. Si les enfants se lavent plus souvent les dents, c’est aussi grâce à la publicité pour les dentifrices et à des émissions d’éducation pour la santé.

Ø    Influence sur la santé
La télévision pourrait influencer la santé de l’enfant par une trop grande sédentarisation, et causer des problèmes oculaires si l’enfant regarde la télévision de trop près.

 

Ø    Influence sur les relations interpersonnelles et sociales
L’écran peut modifier les relations entre les hommes, par exemple, la communication intra-familiale si l’enfant est obligé de se taire pendant les repas pour qu’on puisse écouter le journal télévisé ou le film.

 

3.    Typologie des chaînes

 

Classement des différentes chaînes de télévision.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Ø  Selon la diffusion géographique, on distingue

 

RTBF                           «                    France 2

…………………………                         ………………………….

RTBF                           «                    Télécom

…………………………                         ………………………….

 

Définitions :

-        Chaîne ………………… : ……………………………………………………
                                           ……….……………………………………………

-        Chaîne ………………… : ……………………………………………………
                                           ……….……………………………………………

-        Chaîne ………………… : ……………………………………………………
                                           ……….……………………………………………

 

Ø  Selon le coût pour l’utilisateur, on distingue

 

RTBF                           «                    CANAL +

…………………………                         ………………………….

Définitions :

-        Chaîne ………………… : ……………………………………………………
                                           ……….……………………………………………

-        Chaîne ………………… : ……………………………………………………
                                           ……….……………………………………………

 

 

 

Ø  Selon le statut de la chaîne, on distingue

TF1                              «                    France 2

…………………………                         ………………………….

Définitions :

-        Chaîne ………………… : _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _

-        Chaîne ………………… : _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _

 

Ø  Selon le contenu de la chaîne, on distingue

RTL                             «                    MTV

…………………………                         ………………………….

Définitions :

-        Chaîne ………………… : _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _

-        Chaîne ………………… : _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _

 

Exercice

Chaînes

Diffusion géographique

Statut

Coût

Contenu

 

régionale

nationale

internat.

publique

privée

gratuite

payante

spécialisée

généraliste

RTBF

 

 

 

 

 

 

 

 

 

RTL

 

 

 

 

 

 

 

 

 

TF1

 

 

 

 

 

 

 

 

 

France 2

 

 

 

 

 

 

 

 

 

France 3

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Antenne

centre

 

 

 

 

 

 

 

 

 

MTV

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Canal +

 

 

 

 

 

 

 

 

 

ARTE

 

 

 

 

 

 

 

 

 

RAI

 

 

 

 

 

 

 

 

 

MCM

 

 

 

 

 

 

 

 

 

BBC

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Euro news

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

4.    Typologie des émissions

Lis attentivement l’extrait de Boule et Bill ci-dessous :

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

v    Quel type d’émission Bill regarde-t-il ?

…………………………………………………………………………………………

 

v    Connais-tu d’autres types d’émission ? Illustre chaque type d’émission par un exemple.

-        Émission de(d’) ………………….……. Exemple : …………………………..

-        Émission de(d’) ………………….……. Exemple : …………………………..

-        Émission de(d’) ………………….……. Exemple : …………………………..

-        Émission de(d’) ………………….……. Exemple : …………………………..

-        Émission de(d’) ………………….……. Exemple : …………………………..

-        Émission de(d’) ………………….……. Exemple : …………………………..

Calculons la durée de chaque type d’émissions pour quatre chaînes de TV :

 

Type d’émission

Durée en minutes par jour

 

RTBF

RTL-TVI

France 2

TF1

Actualités

 

 

 

 

Émissions pour enfants

 

 

 

 

Reportages et documentaires

 

 

 

 

Variétés et jeux

 

 

 

 

Films

 

 

 

 

Sports

 

 

 

 

Feuilletons et séries

 

 

 

 

 

Observations :

_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _

_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _

_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _

_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _

_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _

_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _

5.    Les fonctions de la télévision

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

a)    La fonction ………………………………

Exemples : _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _

La télévision nous informe sur les nouvelles du monde. On peut assister en direct à des événements qui se vivent à l’autre bout de la planète. Elle nous fait explorer le réel.

b)    La fonction ………………………………

Exemples : _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _

A côté de l’univers du réel, elle essaie aussi de nous entraîner dans l’univers de l’imaginaire.

c)    La fonction ………………………………

Exemples : _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _

La télévision permet d’acquérir des notions qui pourraient paraître plus difficiles dans un livre. Elle permet d’apprendre sans trop d’efforts.

d)    La fonction ………………………………

Exemples : _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _

La télévision nous apporte la culture chez nous et pour pas cher. La peinture, la danse, le cinéma,… sont à la portée de tous.

e)    La fonction ………………………………

Exemples : _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _

La télévision pousse les gens à intervenir dans certaines actions humanitaires.

 

Exercice

Relie chacune des émissions citées à sa fonction

Pyramide                           ·

Téléthon                            ·                                  ·          Divertissement

Le jardin extraordinaire ·

Cartes sur table                ·                                  ·          Information

Disney parade                   ·

Régions soir                      ·                                  ·          Éducation

1492 Christophe Colomb ·                                 

C’est pas sorcier               ·                                  ·          Mobilisation

Envoyé Spécial                  ·                                 

La fureur                           ·                                  ·          Culture

Télévie                               ·

 

6.    Analyse d’un type d’émission : le journal télévisé

Analyse de 2 journaux télévisés (RTL et RTBF)

 

JT de RTBF du ……………

 

1) Qu’observes-tu à propos du générique ?

_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _

_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _

_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _

 

2) Qu’observes-tu à propos du présentateur ?

Nom : _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _

Annonce-t-il les titres ? _ _ _ _ _ _ _ _

Où regarde-t-il ?_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _

 

3) Quel est le menu du journal télévisé ? Indique les titres des  sujets et numérote-les, résume-les en quelques mots. Indique leur durée et précise si le sujet a été illustré par un reportage ou pas.

Réponds à cette question sur une feuille à part sous la forme du tableau suivant :

N°             Thème              Reportages ?                En quelques mots         Durée

 

 

4) Combien y a-t-il eu de sujets abordés dans le journal ? ……………………

 

 

5) Quel est le titre qui t’a le plus interpellé lors de ce journal ?

_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _

 

Pourquoi ? _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _

_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _

 

JT de RTL du ……………

 

1) Qu’observes-tu à propos du générique ?

_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _

_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _

_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _

 

2) Qu’observes-tu à propos du présentateur ?

Nom : _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _

Annonce-t-il les titres ? _ _ _ _ _ _ _ _

Où regarde-t-il ?_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _

3) Quel est le menu du journal télévisé ? Indique les titres des  sujets et numérote-les, résume-les en quelques mots. Indique leur durée et précise si le sujet a été illustré par un reportage ou pas.

Réponds à cette question sur une feuille à part sous la forme du tableau suivant :

N°             Thème              Reportages ?                En quelques mots         Durée

 

 

4) Combien y a-t-il eu de sujets abordés dans le journal ? ……………………

 

 

5) Quel est le titre qui t’a le plus interpellé lors de ce journal ?

_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _

 

Pourquoi ? _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _

_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _

 

a) Le générique

Le rôle du générique est _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _

_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _

Pour atteindre cet objectif, la chaîne doit jouer sur la …………………………….et sur les ……………………………. .

Ø    La musique
En surgissant brutalement, la musique lance le générique à la manière d’un éclat sonore pour rompre tout à fait avec ce qui précède (pub, jeux,..)
Une fois ce signal lancé, le générique se poursuit sur une musique dramatique.

Ø    Les images
Elles doivent retenir le téléspectateur, le captiver par des flashs rapides.

 

Exemples :

 

Générique du JT de RTBF

Générique du JT de TF1

Durée

 

 

Description

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

b) Le présentateur

Qui est-il ?_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _

Quelles sont les caractéristiques importantes d’un journaliste ?

- _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _

- _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _

 

c) Comparaison de deux journaux télévisés (RTL et RTBF)

Après avoir observé deux journaux télévisés du même jour, nous sommes en mesure de pouvoir les comparer.

 

Aspects

RTBF

RTL

Type de sujets

 

 

 

 

 

Images

 

 

 

 

Contenu

 

 

 

 

 

 

Langage

 

 

 

Journaliste / Studio

 

 

 

 

Méthodologie

 

 

Compétences

 DÉROULEMENT DE LA SÉQUENCE

Temps

 

Études d’un moyen de communications : la télévision

 

1.    Importance de la télévision :

P : « Qu’allez-vous faire en rentrant chez vous tout à l’heure ? »
P note au TN les diverses réponses et compte en marquant par un trait le nombre de même réponse.
BUT : Rendre compte qu’un bon nombre d’élèves va regarder la télévision.

 

1.1. Sondage

- P : « Combien d’heures de loisirs avez-vous par semaine ? »
Petit temps (2 min.) laissé aux E pour faire leur calcul
(Loisirs = sports, TV, scouts, cinéma, lecture, jeux vidéo,…)
- P : « Combien d’heures passez-vous devant le téléviseur par semaine ? »
Petit temps (2 min.) laissé aux E pour faire leur calcul
- BUT : Calculer en % la portion que prend la T.V. dans leurs loisirs en moyenne sur une semaine afin de se rendre compte de l’importance (au point de vue temps) de la télévision dans la vie quotidienne des E.
=> Les résultats des élèves sont notés au TN et la moyenne de la classe est calculée. Les E complètent la page 1.

1.2. Profil des téléspectateurs

q P demande aux E de répondre à l’enquête située en page 2.
Consignes orales:  1) Répondre objectivement aux questions

2) Travailler seuls

q Mise en commun des questions : 1,2,9,11 ; les E s’expriment
BUT : Situer les élèves dans leur contexte télévisuel

q P :  « Selon vous, après avoir répondu au questionnaire, quels pourraient-être les différents types de téléspectateur ? » cf. question n°3 et n°8.
Les élèves donnent leurs idées oralement.
P : « En fonction des réponses que vous avez données essayez de vous situer dans un des profils de téléspectateur ».   => Lecture de la feuille 4

 

 

 

2.    Influence de la télévision

Les élèves lisent individuellement la page 5 et donc l’énoncé de l’activité.
Afin de vérifier la compréhension des consignes, P demande à un élève de les reformuler.
Les élèves réalisent l’activité individuellement pendant 5 min. (Activité consiste à approprier chaque illustration aux différentes influences).
Correction au TN, P interroge un élève à la fois.

 

3.      Typologie des chaînes

Brainstorming noté au TN sur les différentes chaînes de TV que les élèves connaissent.
P : « Parmi toutes les chaînes de télévision, il y a des différences et des points communs »
P : « Sur quoi pourrions-nous nous baser comme critères pour comparer des chaînes de télévision entre elles ? »
Les élèves s’expriment et donnent leurs idées ?
Réponses attendues : payante et gratuite, spécialisée et généraliste, privée et publique, régionale nationale ou internationale.
Chaque fois qu’un critère est donné :

-        P : «  En se basant sur tel critère, quel nom pourrions-nous donner à ces deux chaînes ? »
Les élèves donnent leurs idées, P rectifie éventuellement

-        P : «  Comment définir une chaîne… et une chaîne… ? »
Les élèves donnent leurs idées de définitions

-        P : « Connaissez-vous d’autres chaînes TV de ce type ? »
Les élèves proposent leurs exemples

ð    P note au TN les critères et leurs définitions, les E complètent les pages 7 et 8.

Les élèves réalisent l’exercice situé en page 8 (en préparation), correction orale.

 

 

 

 

 

 

4. Typologie des émissions

q      Les élèves lisent individuellement l’extrait de la BD de Boule et Bill.
P : «  Quel type d’émission Bill regarde-t-il ? »

P désigne un élève, les E complètent leur feuille (p. 9)

P : « Connaissez-vous d’autres types d’émission ? »

Les E proposent leurs idées, P note au TN les différents types d’émission et des exemples les illustrant (exemples proposés par les élèves). Si les tous les types d’émission ne sont pas cités, P distribue aux E un programme TV afin d’établir les grandes catégories d’émission et de leur donner un nom.

 

q    Calculons la durée de chaque type d’émissions pour quatre chaînes de TV
Travail de groupe
P constitue 4 groupes d’élèves et organise l’espace.
Chaque groupe reçoit le programme d’une différente chaîne télévisée (RTL, RTBF, TF1 et France 2)
Consignes : Calculez la durée de chaque type d’émissions pour la chaîne télévisée qui vous a été attribuée»
Temps accordé : 5 min.
Mise en commun : Le tableau situé en page 10 est représenté au TN, un élève de chaque groupe complète ce tableau.

 

5. Les fonctions de la télévision

Les élèves lisent individuellement l’extrait de la BD de Gaston Lagaffe.

P : « Dans cet extrait, quelle est la fonction de la TV ? »

Les élèves proposent leurs idées (Réponse attendue : Informer)

P : «  Quelles autres fonctions la TV peut-elle avoir ? »

Les élèves proposent leurs idées.

ð    Après avoir découvert les différentes fonctions de la TV, les E complètent la page 11.

Exercice : L’exercice est lu par P puis est réalisé seul et corrigé oralement par les E désignés.

 

 

 

 

6.      Analyse d’un type d’émission : le journal télévisé

Deux journaux télévisés du même jour sont visionnés.
Lecture de la grille d’analyse par P
Consignes : Observer attentivement, Prendre des notes, Désigner un E en particulier qui prend note du timing.
Mise en commun des observations (différences et points communs)
P : « Quels sont les différences et les points communs des deux génériques ? »
P : « Quels étaient les différents titres pour chacun des JT ? »
P : «  Quels sont les titres communs ? »
P : «  Quels étaient les différents sujets pour chacun des JT ? « 
P : «  Quels sont les sujets communs ? »
P : « Quel est le nombre de sujets pour chacun des JT ? »
P : « Quelles différences pouvez-vous souligner entre les 2 JT ? »
etc.…

 

[11]

 

 

 

 

 

NOM : _ _ _ _ _ _ _                                                                  Date: _ _ _ _ _ _ _ _

Prénom: _ _ _ _ _ _ _

Classe: _ _ _ _ _ _ _

 

Test n° .…

La télévision

 

 

 

 

1) Cite la définition de chaîne publique et donne 2 exemples.

_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _

_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _

_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _

_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _

 

2) Cite les 4 caractéristiques de la typologie de la chaîne Canal +.

_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _

_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _

 

3) Quelle est l’influence de la télévision illustrée par l’image ci-dessous. Développe ta réponse.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _

_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _

_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _

_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _

_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _

_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _

_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _

 

 

4) Complète les pointillés afin d’obtenir les 5 fonctions de la télévision dans la colonne de gauche puis relie chaque émission à sa fonction principale.

 

Qui est qui ?                  ·

Thalassa                        ·                                  ·          Divertissement

Envoyé spécial              ·                                  ·          …………………………..

Beverly Hills                 ·                                  ·          Information

Cyrano de Bergerac      ·                                  ·          …………………………..

Téléthon                                    ·                                  ·          Culture

La météo                       ·

 

 

5) Après avoir analysé 2 JT (RTL et RTBF) nous avons souligné que les buts des 2 JT n’étaient pas tout à fait les mêmes.

Quels sont-ils ?

RTL

RTBF

………………………………………………

………………………………………………

………………………………………………

……………………………………………… 

………………………………………………

………………………………………………

………………………………………………

……………………………………………… 

 

 

 

 

 

 

 

     ♦    À retenir

Ménage : ensemble des occupants d'une résidence principale, qu'ils aient ou non des liens de parenté.  Un ménage, au sens statistique , peut ne comprendre qu'une seule personne.

 

Famille : au sens large, elle est constituée des personnes liées par une alliance matrimoniale ou descendant d'un même ancêtre.

 

groupe domestique : son sens est assez voisin de celui de ménage mais, à la différence de celui-ci , le groupe  comprend nécessairement au moins deux personnes.

 

Parenté : ensemble des liens de consanguinité et d'alliance conçus, organisés et vécus par une société

 

Lignage : il est constitué des descendants d'un même ancêtre biologique

 

La famille nucléaire ou conjugale, semblable à celle que nous connaissons aujourd'hui, existait déjà au Moyen Âge et selon les recherches historiques récentes, elle était le type de famille le plus répandu.

 

Dans la famille indivise, plus de deux générations (trois ou quatre) vivaient sous le même toit et à chaque génération, sauf la première, on trouvait d'une part les hommes mariés et leurs femme et enfants et d'autre part, les femmes non mariées.  On conçoit que le sous-ensemble formé par un couple et ses enfants ne constituait pas une famille autonome, du fait notamment que l'autorité était exercée par le plus ancien : c'était une famille "patriarcale"

 

La famille souche était une forme intermédiaire entre la famille conjugale et la famille indivise : plus de deux générations vivaient sous le même toit, mais à chaque génération, elle ne comportait qu'un homme marié, ses frères et soeurs non mariés et ses enfants non mariés.

 

Dans d'autres sociétés la polygamie est autorisée :

·      soit sous la forme (rare) de la polyandrie quand une femme a plusieurs époux ;

·      soit, plus fréquemment, sous la forme de la polygynie quand un homme peut avoir plusieurs épouses.

 

Groupe social : ensemble d'individus qui ont des caractéristiques communes et qui entretiennent des relations telles qu'elles leur donnent une certaine conscience d'appartenir à cet ensemble.

 

Exogamie : choix du conjoint en dehors du groupe social auquel on appartient

 

Endogamie : désigne comme seuls souhaitables ou permis les mariages à l'intérieur d'un groupe social particulier.

 

Homogamie : il y a homogamie (géographique ou sociale) lorsqu'un individu épouse son semblable.

 

Les fonctions de la famille sont : de procréation, de socialisation, affective et de protection, de production et de consommation, de gestion et de transmission du patrimoine (matériel et social)

 

Système de valeurs : hiérarchie établie par un groupe ou une société entre les multiples valeurs qui régissent le fonctionnement de ce groupe ou de cette société.

 

Contrôle social : ensemble des moyens formels (ou institutionnels) et informels par lesquels une société s'efforce de faire partager les valeurs et respecter les normes communes par l'ensemble de ses membres.

 

Régulation sociale : ensemble des processus (élaboration, application et modification des règles sociales) permettant un fonctionnement "correct" de la société : réduction des conflits, coexistence pacifique des individus et des groupes, adaptation au changement...

 

Conformité : un comportement est qualifié de conforme s'il s'inspire des valeurs de la société et respecte les normes sociales en vigueur.

 

Déviance : à l'inverse, un comportement est qualifié de déviant s'il s'écarte des normes sociales.

 

Délinquance : comportement déviant, criminel ou délictueux, réprimé par l'application de sanctions négatives

 

II y a anomie (du grec nomos, règle), littéralement, absence de règle, lorsque les actions des individus ne sont plus guidées par des normes claires et contraignantes.

 

Le conformiste adhère aux normes, aux valeurs collectives et respecte les moyens légaux ; si ses désirs sont insatisfaits, il se contentera de ce qu'il a.

 

Le ritualiste respecte scrupuleusement les normes sociales mais est indifférent aux valeurs.  Ainsi reproche-t-on au bureaucrate de suivre le règlement à la lettre et d'en oublier l'esprit.

 

L'innovateur accepte les buts mais utilise des moyens réprouvés.

 

Le marginal adopte un comportement de retrait.

 

Le rebelle (ou le révolutionnaire) préfère le refus : il conteste les valeurs et les normes sociales et agit de façon à les modifier.

 

Le déviationniste est un membre d'un groupe qui choisit de s'écarter des normes de ce groupe.

 

La stigmatisation du délinquant consiste à :

·      l'étiqueter comme personne malhonnête ou dangereuse ;

·      l'exclure des liens sociaux, à titre réprobateur ou par crainte d'une récidive.

 

On distingue deux types de sanctions négatives :

·      la sanction répressive, qui consiste à marquer la réprobation de la société par une punition proportionnée à la gravité morale du délit : incarcération de durée variable, peine de mort ;

·      la sanction réparatrice (ou restitutive) qui exige du coupable une action ou une compensation financière (dommages et intérêts) qui annule, au moins en partie, l'effet de son acte.

 

Minorité active : minorité qui refuse de partager les valeurs ou les normes dominantes, et s'organise afin d'en imposer la transformation à la majorité.

 

Opinion : "Formule nuancée qui, sur une question déterminée et à un moment donné, reçoit l'adhésion sans réserve d'un sujet."

 

Opinion publique : opinion majoritaire de l'ensemble des personnes présentes dans un même espace géographique, toutes catégories sociales réunies.

 

Rumeur : information transmise par le bouche-à-oreille, qui, bien que non confirmée ni démentie par les sources officielles, est admise comme vraie par une partie de la population.

 

Sondage : enquête qui permet de connaître l'opinion d'une population sur un sujet donné à partir d'un échantillon représentatif prélevé au sein de cette population (dite "population mère", ou population de référence).

 

Le démagogue (du grec dêmos, le peuple ; et gôgos, meneur) est le politicien qui flatte ses électeurs en vue d'obtenir leurs suffrages.

Dans toute communication interviennent :

·      un message, parlé ou écrit le plus souvent, mais on peut aussi utiliser le langage de l'image ou do son ;

·      l'émetteur ou personne qui est l'auteur du message ;

·      le récepteur ou personne auquel il est destiné ;

·      un moyen (du latin medium, au pluriel media que l'on peut écrire médias) de communication qui rend matériellement possible la transmission du message.

 

Masse : ensemble formé d'un nombre très élevé de personnes n'ayant pas de relations interpersonnelles (les sociologues parlent d'interactions), ce qui la distingue de la foule.

 

Pluralisme de l'information : possibilité de pouvoir disposer d'informations de sources différentes

 

La chaîne publique est celle qui est gérée par un conseil d'administration représentatif de la couleur politique du pays et dont la recherche de gain est limitée par des considérations sociales ; plus simplement, on retiendra "celle qui est gérée et financée par l'État".

La chaîne privée est celle qui est gérée par un conseil d'administration représentatif des actionnaires, et qui a un but essentiellement lucratif ; plus simplement, on retiendra "celle qui est essentiellement financée par la publicité".

 

La chaîne nationale/internationale est celle dont le contenu a pour but d'être diffusé sur un territoire couvrant un pays ou plusieurs pays.  (RTBF, TF1, FR2, ARTE, BBC World, CNN...)

La chaîne régionale est celle dont le contenu n'a pour but que d'être diffusé que dans une région déterminée.  (FR3 Nord Picardie, Télésambre, Notélé,...)

 

La chaîne gratuite est celle qui paraît pouvoir être regardée sans frais pour le récepteur.

La chaîne payante/cryptée est celle qu'on ne peut regarder (clairement) que moyennant le paiement/acquittement d'un abonnement déterminé qui permettra de capter ces émissions clairement grâce à un décodeur.

 

 

La chaîne généraliste est celle dont le contenu et les programmes sont variés.  (RTBF, TF1, FR2, ARTE, BBC World,...)

La chaîne spécialisée est celle dont le contenu et les programmes tendent à ne se consacrer qu'à un seul ou à quelques types d'émissions définis.  (EuroSport 21, Adult Channel, La Cinquième, ...)

 

 

Exportation : action d’exporter, transporter ou vendre des marchandises à l’étranger.

 

Importation : action d’importer, faire entrer des marchandises venant de l’étranger.

 

Ressources disponibles : la masse maximale de biens et de services à partager entre les emplois possibles.

 

Il y a expansion si durant une année une économie produit davantage sans modifier sa manière de produire. Si durant l’année suivante il y a mévente, la production diminuera et l’expansion fera place à la récession.

 

Mévente : vente inférieure aux prévisions, ou notablement faible.

 

La croissance est à la fois un phénomène quantitatif et qualitatif.

 

Quantitatif : relatif à la quantité.

 

Qualitatif : relatif à la qualité.

 

Deux des facteurs de croissance les plus importants sont le progrès technique et l’enseignement.

 

Balance des Paiements : document comptable retraçant l’ensemble des règlements entre un pays et un ou plusieurs autres pays.

 

Balance commerciale : solde des importations et des exportations d’un pays.

 

Inflation : situation ou phénomène caractérisé par une hausse généralisée, permanente et plus ou moins importante des prix.

 

Il y a deux types d’inflation :

-        Inflation par les coûts : résultant de l’augmentation des charges pesant sur le processus de production des biens et des services et se répercutant sur les prix de ceux-ci.

-        Inflation par la demande : manifestant un écart entre le volume des biens et des services demandés par le marché et la capacité de l’appareil productif à satisfaire cette demande.

La famille (au sens étroit) : constituée des personnes parentes les unes des autres et qui vivent sous le même toit.

 

Consanguinité : « du même sang 

 

Alliance : « mariage 

 

Sociétés tribales : constituées d’un ensemble de clans réunissant les individus descendant d’un même ancêtre, réel ou mythique.

 

Mariage : union légitime d’un homme et d’une femme par laquelle est fondée une famille socialement et légalement reconnue.

 

Le mariage est ainsi une institution.

 

Institution : ensemble de règles officielles, stables, et reconnues par la société.

 

Interdiction (prohibition) de l’inceste : interdiction d’épouser un proche parent.

 

On distingue deux types d’homogamie :

-        Homogamie géographique : les deux époux sont du même village ou de la même ville ou région.

-        Homogamie sociale : les parents des époux appartiennent non seulement au même groupe social, mais y occupent des niveaux hiérarchiques identiques ou très voisins.

 

Socialisation : mécanisme qui assure la transmission aux individus des règles de vie en société.

 

Les sociologues de la famille distinguent trois systèmes principaux de transmission du patrimoine matériel ou social :

-        Si le patrimoine est transmis par le père : système patrilinéaire.

-        Si le patrimoine est transmis par la mère : système matrilinéaire.

-        Si le patrimoine est transmis par le père et la mère : système multilinéaire.

 

Filiation : le lien crée par la descendance entre l’enfant et ses parents au premier degré.

 

Divorce : rupture du lien conjugal du vivant des époux, pour les causes et selon les forces que la loi détermine.

 

 

 

Il existe trois formes de divorce :

-        Pour cause déterminée

-        Par consentement mutuel

-        Fondé sur une séparation de fait de cinq ans au moins ou en raison de l’état de déséquilibre mental d’un des conjoints.

 

Indice de divortialité : rapport, exprime en %, entre le nombre de divorces par durée du mariage et l’effectif initial des mariages.

 

Rôle : dans un groupe social, le rôle d’un individu occupant une position sociale donnée, est défini par le faisceau des attentes des membres du groupe à son égard.

 

Les prodigues : ceux qui se livrent à des dépenses inconsidérées et mettent en danger leur patrimoine.

 

Nationalité : lien juridique entre une personne et un pays.

 

Naturalisation : acte par lequel le pouvoir législatif accorde la nationalité belge à un étranger.

 

Contrat : une règle que deux individus s’engagent à respecter.

 

Le contrôle social informel : celui qui s’exerce directement entre les membres de la société, sans passer par une institution spécifique telle que la police ou la justice.

 

Le contrôle social formel : exercé par des institutions spécialisées.

 

 

 

 

 

 

 

     ♦    Exercices et travaux

 

 

  1. xUn exemple : CIMESCAUT
  2. xFaisons le bilan...
  3. xDéfinition(s)
  4. xLes principes élémentaires
  5. xNotion de Bilan, aspects méthodologiques
  6. xAutre approche du bilan : PIZZABRAINE
  7. xNotion de "Fonds de roulement"
  8. xPrincipaux éléments constitutifs du bilan
  9. xPrésentation normalisée
  10. xComparaison de bilans successifs

 

 

 

 

I.    LA FAMILLE, UN PHÉNOMÈNE SOCIAL

 

Exercice / Seconde

(de la part de Danielle Dehoux et Evelyne Oudart)

1°) Statistiques:

A partir des chiffres ci-après, calculez le poids relatif des familles monoparentales dans le total des ménages, en France, en 1968 et en 1990. Commentez vos résultats.

 

Familles monoparentales

Total des ménages

1968:

461 000

15 780 000

1990:

989 000

21 542 000.

 

2°) Minisynthèse: (au choix)

Sujet A: un journaliste a affirmé récemment que la famille était la dernière valeur refuge de cette fin de vingtième siècle. Qu'en pensez-vous?

Sujet B: analysez les mécanismes qui entraînaient la constitution de grandes familles dans la Belgique d'Avant l'Indépendance (= avant 1830).

Sujet C: d'après certains auteurs, c'est la façon dont les relations de parenté sont organisées par la société qui détermine les rapports entre les parents et les enfants (exemple, l'autorité, l'amour paternel, etc..). Qu'en pensez-vous?

 

 

 

 

II. LA FAMILLE ANCIENNE

 

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III.DÉMOGRAPHIE

 

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IV.ASPECTS DE LA FAMILLE CONTEMPORAINE

 

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V. SOUMISSION À L'AUTORITÉ

 

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VI.CONTRÔLE SOCIAL : CONFLITS DE NORMES

 

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VII.PUNITION ET PRISON

 

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VIII.ANOMIE, GALÈRE, MINORITÉS ACTIVES

 

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IX.LA PRESSE ÉCRITE

 

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X. MÉDIAS EN CRISE

 

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XI.SONDAGES ET OPINION

 

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XII.SONDAGES POLITIQUES

 

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     ♦    Évaluation des connaissances et savoir-faire

 

 

1)  Un élève ne comprend pas les différences qui existent entre famille au sens large, famille au sens étroit, ménage et groupe domestique.  Rédige un petit texte qui lui expliquera ces différences en te basant d’un exemple concret.

 

2)  À quelle(s) condition(s) une famille au sens large est à la fois un ménage et un groupe domestique ?

 

3)  Le schéma de filiation est-il universel ? Si oui, explique pourquoi.  Si non, donne un exemple qui prouve le contraire.

 

4)  Notre société occidentale prône certaines règles quant au choix et au nombre de conjoints.  Quelles sont ces règles ?  Donne un exemple qui montre que ces règles ne sont pas universelles.

 

5)  Quelle différence existe-t-il entre polygynie et polyandrie ?

 

6)  Quelles sont les cinq fonctions de la famille ?  Illustre chacune d’entre elles par un exemple parlant pour un élève en difficulté de compréhension.

 

7)  L’homogamie signifie qu’un individu épouse son semblable.  Explique brièvement cette phrase.

 

8)  Une étudiante ne comprend pas les différences qui existent entre endogamie, exogamie et homogamie.  Rédige un petit texte qui lui expliquera ces différences et aide-toi d’exemple(s) si tu le juges nécessaire.

 

9)  Dans ce chapitre consacré à la famille, il est question de groupe social.  Peux-tu définir ce terme ?

 

10) Pourquoi y a-t-il des valeurs ?  En quoi ces valeurs deviennent-elles des normes ?

 

11) Il existe deux types de normes : les normes explicites et les normes implicites.  Donne deux exemples pour chaque type de norme qui pourraient servir pour aider un élève en difficulté de compréhension.

 

12) Imagine trois exemples non vus au cours qui illustrent bien les trois rôles occupés par les normes.

 

13) Quelle différence y a-t-il entre contrôle social, régulation sociale, contrôle social formel et contrôle social informel.  Illustre par un exemple.

 

14) Élabore une question que l’on pourrait poser à des élèves de deuxième année du général sur le thème de la flexibilité sociale.

 

15) Un élève ne voit pas la différence qui existe entre déviance et conformité.  Rédige un texte de quelques lignes qui lui expliquera cette différence.

 

16) En quoi peut-on rattacher ce chapitre au cours de droit vu en première année du régendat.  Explique tes propos.

 

17) Quelle(s) différence(s) y a-t-il entre opinion, opinion publique et rumeur.  Explique.

 

18) Quels sont les 3 moyens décrits dans cet ouvrage qui permettent de connaître l’opinion publique ?  Explique-les brièvement.

 

19) Quelles sont les quatre étapes de la méthode par sondage.  Explique et illustre à chaque fois par un exemple.

 

20) Trouve une idée originale pour que les élèves se rendent compte de l’importance de la télévision dans notre société actuelle.

 

21) Il a été montré que la télévision peut influencer pas mal de choses.  Lesquelles ?  Illustre par des exemples.

 

22) Classe les chaînes de télévision suivantes en tenant compte des critères de classification par type de chaînes : TF1, RTBF, Antenne Centre, Eurosport et MTV.

 

23) Il serait difficile de classer Canal + de la même manière.  Imagine un nouveau classement dans lequel Canal + trouverait sa place.  Définis ce nouveau classement.

 

24) Comment expliquez-vous qu’un journal dont le prix de revient s’élève à 38 BEF, soit vendu en réalité à 25 BEF ?

 

25) Un élève ne comprend pas ce que signifie « télé-dialogue » et « télé-fric ».  Rédige un texte de quelques lignes qui lui expliquera ces mots.

 

26) Imagine une question d’analyse que l’on pourrait insérer dans une interrogation sur la presse écrite.

 

27) Quelles compétences transversales les activités d’analyse de la une et d’une émission de télévision mettent en œuvre ? Pourquoi ?

 

 

I.    Auto-évaluation

 

3 = oui_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ 2 = à peu près...  _ _ _ _ _ _ _ _ _  1 = pas encore!

 

Pensez‑vous maîtriser les savoirs et savoir‑faire suivants ? (d'après Estelle Depuydt, promotion 1998)

 

·      La famille, un phénomène social

·      Définir les concepts suivants : famille au sens large, famille au sens étroit, parenté, lignage, groupe social

·      Différencier une famille au sens large d’une famille au sens étroit en donnant les caractéristiques de chacune

·      Comparer une famille d’un ménage ou d’un groupe domestique (en donnant les ressemblances et les différences)

·      Donner les raisons pour lesquelles deux personnes peuvent être parentes.

·      Représenter sur un schéma la filiation et l’alliance

·      Citer les différentes manières d’établissement de la filiation

·      Déterminer les effets de la filiation

·      Expliquer le phénomène social de la parenté à l’aide d’un exemple

·      Citer et expliquer les règles de l’alliance quant au choix et au nombre du conjoint

·      Différencier en quelques lignes endogamie, exogamie et homogamie  

·      Citer et expliquer les 5 fonctions de la famille

·      Illustrer chaque fonction de la famille à l’aide d’un exemple

·      Différencier polygynie de polyandrie

 

·      La famille dans la Belgique contemporaine

·      Déterminer les trois phases de l’évolution démographique dans les pays industrialisés

·      Caractériser ces trois phases

·      Donner des explications concernant le déclin de la fécondité

·      Citer et expliquer les 4 phénomènes qui ont modifié la dissolution de la famille

·      Définir le terme rôle

·      Citer et expliquer les différents rôles familiaux

·      Valeur, normes et contrôle social

·      Définir avec tes propres mots les concepts suivants : système de valeurs, norme, norme implicite, norme explicite, contrôle social, contrôle social informel, contrôle social formel, régulation sociale  

·      Déterminer les trois rôles occupés par les normes

·      Illustrer ces trois rôles par des exemples

·      Citer les différentes formes de contrôle social et illustrer par un exemple

·      Différencier contrôle social, contrôle social informel, contrôle social formel et régulation sociale en donnant les caractéristiques de chacun et en illustrant par un exemple

 

·      L’exemple du contrôle social : l’exemple de la réaction sociale face à la délinquance

·      Définir avec tes propres mots les concepts suivants : conformité, déviance, délinquance, anomie

·      Différencier déviance de conformité à l’aide d’un exemple

·      Expliquer ce qu’est la délinquance en partant de l’individu et de son milieu

·      Citer et illustrer d’un exemple les formes d’« association différentielle »

·      Déterminer et expliquer les différentes formes de réaction sociale face à la délinquance

 

·      L’évolution et la transformation des normes

·      Rédiger quelques lignes concernant l’évolution des normes

·      Définir la minorité active

·      Rédiger quelques lignes concernant la transformation des normes

 

·      Qu’est-ce que l’opinion ?

·      Définir avec tes propres mots les concepts suivants : opinion, opinion publique, rumeur

·      Différencier opinion, opinion publique et rumeur en énonçant les caractéristiques de chacun

·      Retrouver dans la presse écrite des exemples de rumeur

·      Expliquer le rôle de l’opinion publique

 

·      Comment connaître l’opinion ?

·      Définir avec tes propres mots le terme suivant : sondage

·      Citer les trois moyens permettant de décrire l’opinion publique

·      Déterminer les différentes techniques de sondage, expliquer et illustrer par un exemple chaque technique

·      Expliquer les principes des sondages politiques

·      Expliquer la réglementation des sondages politiques en quelques lignes

 

·      Peut-on faire l’opinion ? Les médias

·      Définir avec tes propres mots les termes suivants : communication, communication de masse, agence de presse, pluralisme de l’information

·      Se rendre compte de l’importance de la télévision dans notre société

·      Restituer le schéma général de la communication

·      Appliquer le schéma général de la communication à une situation donnée

·      Citer les éléments de la communication de masse

·      Citer et expliquer les différentes formes de presse écrite

·      Observer un document audiovisuel (un journal de télévision, un journal écrit, radio ...) afin de l’analyser pour comprendre les différents phénomènes de société concernant la télévision et son évolution

·      Observer deux documents audiovisuels afin de les analyser pour pouvoir les comparer et mettre en évidence leurs caractéristiques

·      Déterminer le type d’émission d’émissions d’un programme précis

·      Citer les influences positives et négatives de la télévision sur la vie de famille et les enfants

·      S’interroger et répondre objectivement à propos de son comportement de consommateur

·      Distinguer les chaînes de télévision en utilisant comme critères de classement la diffusion géographique, le statut, le coût et le contenu

·      Citer et expliquer les 5 fonctions de la télévision

·      Attribuer la fonction correcte à une émission télévisée

·      Citer les différentes sortes de télévision, illustrer par un exemple chacune d’entre-elles

·      Classer (positif et négatif) les différentes sortes de télévision

·      Illustrer par un exemple l’influence des médias sur l’opinion publique 

 

II. Évaluation des connaissances et des savoir-faire

 

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D'après Estelle Depuydt (Promotion 1998)

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

     ♦    La famille, un phénomène social

 

Laura te présente sa famille !

Laura est née le 29 septembre 1989 de Christian Gobeau et d’Anne Dublock, lesquels se sont mariés le 11 avril 1987. Régulièrement, elle rend visite à ses grands-parents : Robert et Christiane Gobeau - Bruyère et Jacques et Yvette Dublock - Coppin.

Elle aime aussi aller chez sa tante, Valérie Dublock pour jouer avec le petit Antoine, le fils de Valérie et Jean-Luc Robaert, né le 1er mai 1992.

Laura a également un petit frère Jean né le 17 février 1991, le jour même où son parrain, Frédéric Gobeau, frère de son papa, a épousé Annick Straten.

À l’occasion du Nouvel An, Laura rend visite à la grand-mère de son papa où elle rencontre le frère de son grand-père : Georges Gobeau et sa femme Claudine Rouneau.

 

1.  À partir de la situation familiale présentée, établis complètement l’arbre généalogique de Laura

2.  En t’aidant de l’arbre généalogique, détermine le lien qui existe entre les personnes suivantes :

a) Frédéric et Georges : ligne _ _ _ _ _ _ _ _ (directe ou collatérale) au ............  degré

b) Laura et Valérie : ligne _ _ _ _ _ _ _ _ _ (directe ou collatérale) au ............  degré

c)  Anne et Christiane : ligne _ _ _ _ _ _ _ _ (directe ou collatérale) au ............  degré

d) Antoine et Claudine : ligne _ _ _ _ _ _ _ _ (directe ou collatérale) au ............  degré

e) Laura et Jean : ligne _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ (directe ou collatérale) au ............  degré

 

 

 3. Complète ce tableau :

Le lien existant entre Laura et

est issu

 

du sang

du mariage

Christian Gobeau

Anne Dublock

Robert et Christiane

Jacques et Yvette

Valérie Dublock

Jean-Luc Robaert

Antoine

Jean

Frédéric Gobeau

Annick Straten

l’arrière grand-mère

Georges Gobeau

Claudine Rouneau

 

 

 

ce sont des liens de _ _ _ _ _ _ _

ce sont des liens d’ _ _ _ _ _ _ _ _

 

4. Explique au moyen d’un exemple l’importance des liens familiaux.

 

     ♦    Peut-on faire l’opinion ? Les médias

 

1.  Définis comme vu au cours la communication

2.  Réalise le schéma de la communication pour la situation ci-dessous :

 

 

3.  Donne deux exemples de chaîne publique.

4.  Cite les 4 caractéristiques de la typologie de la chaîne Canal +

5.  Cite 5 aspects positifs de la télévision et 5 aspects négatifs

6.  a. Complète les pointillés afin d’avoir les 5 fonctions de la télévision dans la colonne de gauche

b.  Relie chaque émission à sa fonction principale

 

Qui est qui ?                            S    

Thalassa                                 S                              S Divertissement

Envoyé spécial                        S                              S _ _ _ _ _ _ _ _

Beverly Hills                            S                              S Information

Cyrano de Bergerac                 S                              S _ _ _ _ _ _ _ _

Télévie                                    S                              S Culture

La météo                                 S

7.  Après avoir analysé 2 JT (RTL et RTBF), nous avons analysés que les buts des 2 JT n’étaient pas tout à fait les mêmes. Quels sont-ils ?

8.  Cite deux bouleversements que la télévision a provoqué dans les familles.

9.  Quelle est la fonction principale de Tf1 ?

10. Trouve une chaîne de télévision qui a pour fonction principale la culture.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

     ♦    Voir aussi...

 

Romans, récits :

I.  Genet, "Journal d'un voleur", Gallimard i 949.

A.  Soljenitsyne, "Une journée d'lvan DenissoMtch", coll.  10/18, 1978.

 

Enquêtes, expérimentations :

F. Dubet, "La Galère", Fayard, 1987,

S. Milgram, "Soumission à l'autorité", Calmann-Lévy, 1974.

 

Films et émissions :

F.   Coppola, "le Parrain" I et II, 1971-75,

H. Verneuil, "I comme Icare",1979.

"Citizen Kane", d'0rson Welles, 1941, l'aventure d'un magnat de la presse.

 

"la famille"                                                       centre audio, cassette SCS GVD 030015                   125'

"Aujourd'hui peut-être" (la famille)                            centre audio, cassette SCS GVD 030029                   086'

 

Articles récents et belges :

(propositions de Sophie Baix et de Yves De Boe, promotion 1998)

 

§    Les hommes et les femmes : égalité ?

 

1° « Le partage du travail», Emploi et actualité du 25/09/1997.

2° « Hommes et femmes : égalité ? », Vif L’express du 19/12/1997.

3° « Le temps partiel concerne d’abord les femmes », Emploi et actualité du 24/09/1997.

4° « Femmes et pouvoir : une place ambiguë !, Ligueur n°15 du 9/04/1997.

5° « Peu de femmes dans les C. A. des institutions financières », Emploi et actualité du 26/11/1997.

6° « Important écart de revenus entre hommes et femmes », Emploi et actualité du 17/12/1997.

7° « Temps partiel, prépension, interruption de carrière », Le Soir du 8/12/1997.

8° « La place des femmes », magazine Axelle de janvier 1998.

9° « L’égalité en jeu », Axelle de mars 1998, Vie Féminine, Bruxelles.

 

§    Le mariage, la cohabitation et la famille

 

♦      Le mariage et la cohabitation

1° « Le mariage », Le Rappel du 5/02/1998.

2° « Le mariage », Une autre histoire des Belges, Le Soir et De Boeck, Bruxelles, 1997.

3° « Et si on faisait un petit couple ? », Ligueur du 11/02/1998.

4° « Se marier ou cohabiter ? », Cedes du 10/06/1997 au 20/08/1997.

5° « Unis pour le pire », Vif/L’express du 2/01/1998.

6° « Femmes que j’aime ... », Ligueur du 5/03/1997.

 

♦      La famille

7° « La famille autrement », Cedes du 12/03/1997.

8° « Le congé parental, concrètement », Cedes du 19/12/1997.

 

Afin de donner un éventail assez large à l’élève concernant la famille, il convient de signaler aux (futurs) enseignants, la présence d’une farde bleue se trouvant dans le rayon « socio-économie » de la bibliothèque de notre établissement.  Celle-ci dispose d’articles concernant la famille (pas toujours récents) donnant différentes notions à propos de la famille.

 

Pour aborder les notions de parenté et alliance, il serait peut-être bien d’exploiter avec les élèves, l’arbre généalogique d’une famille en marquant pour chaque lien, le degré de parenté.

Un document ci-joint, donné en guise d’exercice, peut être utilisé en demandant aux élèves d’élaborer un schéma de filiation et d’alliance.  Celui doit comporter différentes possibilités.

Parler du mariage est certes très important mais il ne faut pas oublier la cohabitation.

On pourrait peut-être élargir le sujet en intégrant l’article : « La cohabitation légale, c’est pour plus tard » Le Soir 20/03/98.

La tendance des jeunes actuelle est fortement marquée par la cohabitation, elle ne doit donc pas être négligée.  Quant à la manière d’aborder l’article, il faudrait amorcer le sujet par des petites questions du genre : « peut-on vivre en concubinage ? », ensuite distribuer l’article en le lisant avec les élèves et répondre aux questions des élèves qui surviendraient lors de la lecture.

De plus suite à cet article on pourrait distribuer l’article ci-joint : «Les modes de vie des Européens en chiffre » Le Soir 23/03/98 ; celui-ci traite de statistiques concernant le taux de naissances hors mariage, la durée de vie, ...

Pourquoi ne pas élargir le sujet en parlant de l’adoption ? ; l’article 3 : « Faut-il réinventer l’adoption ? » et « Adoption sans Frontières arrête ses activités au Burundi » Le Soir 04 et 05/ 04/98.

On peut faire un lien avec ce qui est donné dans le syllabus concernant la fécondité, le modèle familial... Il s’intègre dans la suite logique de l’article cité ci-dessus.

 

Afin de disposer davantage d’informations sur le mariage, la bibliothèque de notre établissement dispose d’une farde service de documentation dossier : relations hommes et femmes.

 

On y retrouve entre autres :

 

·      Le mariage au Microscope (94).

·      Mariages mixtes : et le bonheur prend des couleurs (93).

·      Le mariage dans les traditions juives (92).

·      Nuit de noces, lune de fiel (94).

 

En ce qui concerne la délinquance et la défiance...

 

À partir  du point : exercice du contrôle social page 49, il serait peut-être intéressant et ce plutôt dans un cours de sciences sociales, de parler des différentes fuites connues des adolescents actuels.  C’est pourquoi, j’ai introduit dans le travail, des articles se rapportant au suicide et à la drogue .

« Mourir à 15 ans » du magazine Flair. est un article qui tente de comprendre le pourquoi de cette tentative ; la réponses à ces questions viennent d’un psychiatre Ph. Van Meerbeeck.

« Plus envie de vivre » Adolescence au fil des jours raconte l’expérience d’une fille aux tentatives suicidaires suite à un accident survenu à son copain (son premier grand amour).

« Drogués, parents de drogués » est un témoignage qui explique comment un adolescent de 15 ans s’est laissé tenter par la drogue ; cet article donne également la réaction des parents face à ce phénomène.

« Pour s’en sortir ensemble » voir documents pour sources est un dossier touchant à beaucoup de domaines concernant la drogue (comment ?, le coût, l’école, les parents, ...) .  Bon dossier car il donne une vue d’ensemble sur cette forme de fuite en donnant plusieurs explications à propos de différents milieux qui touchent la drogue.

 

IL serait bien de donner ces documents aux jeunes auxquels nous sommes confrontés dans les classes car ces articles peuvent faire réagir. Suivre ces lectures par des séances de débats et essayer de tirer les grandes lignes de ces documents afin d’en arriver aux notions économiques : déviance, délinquance,...

 

À propos des sondages ...

 

Introduire ces nouvelles notions par un exemple de sondage réalisé ; ci-joint, plusieurs sondages ont été donnés à titre d’exemple ; il est préférable de donner des sondages ayant un rapport avec le cours d’économie.  C’est pourquoi dans un premier temps le sondage : « La méfiance fait des ravages » Le Soir, 25/03/98 donne un avis quant à la confiance de la population belge accordée au gouvernement.  Un autre sondage : « La télé nous rend-elle malade ? » Santé Magazine date ? est plus approprié dans cette étape car il annonce à la fois la notion de sondage et la notion de la télévision ... d’une pierre deux coups.

De ce sondage on pourra essayer avec les élèves de déduire les caractéristiques propres au sondage, qu’est ce qui le différencie d’une enquête, bref construire la théorie avec les élèves.  Il est possible, sur base de ce modèle, de sonder les élèves de l’école à propos d’un sujet s’alignant dans les médias sur base d’un sondage construit avec le professeur et l’ensemble de la classe.

 

 

§    La démographie

 

1° « La vie au Moyen Age », magazine Axelle de janvier 1998.

2° « Naissance et enfance », Une autre histoire des Belges, Le Soir et De Boeck, Bruxelles, 1997.

3° « La ligue des familles », Ligueur 16 du 16/04/1997.

4° « Centenaire ? Pourquoi pas vous ?», Flair L’Hebdo du 26/02/1998.

5° « Une approche globale sur la population âgée », Facettes Magazine éditée par CGER Banques + Assurances de décembre 1997.

6° « Une longue histoire de solidarité », Cahiers du petit Ligueur 6 , De Boeck, Belgique, 1994.

7° « Un bébé chaque 1,752 seconde », Cedes 13/08/1997.

8° « Naissances en Belgique », Ligueur du 18/02/1998.

9° « Richesses et pauvretés... » et « être riche, ce n’est pas seulement produire », Cahiers du petit Ligueur 9 de 1995.

10° « La dérégulation a-t-elle aggravé les inégalités ? », Libre Belgique du 28/02/1998.

 

§    La santé

 

1° « Du laisser-faire à la prise de responsabilités », Ligueur 6.

2° « Pour se soigner, pauvres ou riches, ont accès à une médecine de qualité », Le Soir du 14/12/1995.

3° « L’exclusion sociale », Fiche de l’actualité Le Soir, 19/06/1997.

4° « Les soins de santé », Fiche de l’actualité Le Soir du 16/01/1997.

5° « Les mutuelles », Fiche de l’actualité Le Soir du 9/10/1997.

6° « Deux séropositifs de plus chaque jour en Belgique », Le Soir du 28/02/1998.

 

§    Le travail

 

1° « Travail et loisirs, depuis le 19ème... », Cahiers du petit Ligueur 6 de 1995.

2° « Les formes de travail », Fiche de l’actualité du 9/01/1996.

3° « La croissance économique », Fiche de l’actualité du 23/05/1996.

4° « La baisse du temps de travail est d’abord due à la croissance », La Libre Entreprise de La Libre Belgique du 21/02/1998.

5° « Temps partiel, prépension, interruption de carrière », Le Soir du 8/12/1997.

6° « Dossier Assurances », Libre Entreprise (de la Libre Belgique) 14/03/98 (2 feuilles).

7° « L’Euro 2000 va créer des emplois … », Libre Belgique 15/03/98.

8° « L’évolution du chômage depuis 1980 », Cedes.

9° « Voies d’embauche », Libre Entreprise 28/02/98.

 

§    Les médias, l’opinion

 

1° « Tous le même vieil arrière-grand-père », Ligueur du 28/01/1998.

2° « La publicité », Fiche de l’actualité Le Soir du 20/06/1996.

3° « Médias en temps de crise », Ligueur novembre 1997.

4° « L’audience de la RTBF se porterait mieux », Ligueur de janvier 1998.

5° « Les médias, matière scolaire », Ligueur 4 du 22/01/1997.

 

Étant donné que l’introduction aux médias a été réalisée, il reste à parler de la communication ; celle-ci se développe de plus en plus et il est donc important de savoir de quoi on parle.  Les documents ci-joints, se rapportant à la télévision, au journal, la radio, Internet,... donnent plusieurs informations et avis concernant ces médias.

·      « Les enfants, la télé et vous.  Zappez en paix » Femmes d’aujourd’hui 96 montre combien

la télévision est importante aux yeux des ménages belges et indique comment elle

est utilisée par ceux-ci. 

·      « Payer moins pour regarder la télé » Télépro 94 est un texte plus juridique et indique les tarifs de la redevance et de la télédistribution. De plus elle livre le coût annuel de la télévision par ménage.

·      « Télévision à péage » Id  septembre 1996 livre des informations quant aux choix des réseaux des télévisions payantes (canal+, la télédistribution, le satellite,...) que choisir et pourquoi ce choix ?

·      « La presse » Actualquarto septembre 1996 traite plutôt du journal écrit et du journalisme en général. Il livre également une maquette afin de pouvoir réaliser un journal ou un magazine avec les élèves.

·      « Journal de bord » source ? est un outil agréable à exploiter avec les élèves car il indique comment réaliser un journal et donne à chaque fois un exercice à réaliser. Il peut également convenir à des travaux d’interrogations suite à la matière qui vient d’être enseignée.

·      « La presse » Magnard documents avril 1995 est un livre destiné, aux élèves du fondamental mais peut sans trop de difficulté être exploité, remanié afin de pouvoir l’utiliser avec des élèves du premier degré du secondaire.  Il passe en revue toutes les caractéristiques de la presse écrite en donnant les différentes étapes quant à la réalisation de ce genre de presse.

·      « Le cahier Multi Média du « Soir » » Le Soir avril 1998. Ce cahier donne diverses indications concernant internet et l’informatique en général.

 

À propos des cassettes vidéo disponibles au centre de l’audio visuel :

 

·      Étude de journaux télévisés RTBF et RTL (86 !)   SCS MBO 066006 Sec 060’. On pourrait l’actualiser avec l’ensemble de la classe.

·      Les médias     SCS MBO 066023 Sec 060’.

·      Les coulisses du JT      SCS MBO 066007 Sec 060’

·      La presse « combien ?, pourquoi ? ? comment ?)   SCE PPO 0240055 Sup 055’.

 

Afin de disposer davantage d’informations sur les médias, la bibliothèque de notre établissement dispose d’une farde service de documentation dossier : Médias.

 

On y retrouve en autre :

 

·      Les médias expérience de journaliste

·      La presse en lien avec les partis politiques

·      Des articles se rapportant à la radio et journal.

·      Dont un article : « Tout ce que vous aimeriez savoir sur les coulisses du JT » pouvant être mis en relation avec la vidéo : Les coulisses du JT      SCS MBO 066007 Sec 060’.  On peut donc réaliser un parallèle entre les deux types de support (écrit et visuel) et de repérer les convergences et divergences avec l’ensemble de la classe.

 

Il convient de signaler aux (futurs) enseignants, la présence d’une farde bleue se trouvant dans le rayon « socio-économie » de la bibliothèque de notre établissement.  Celle-ci dispose d’articles concernant les médias (pas toujours récents) donnant différentes notions à propos des différents médias proposés.

 

Je signale que des leçons de Catherine Lagneau,  Sophie Baix et Yves De Boe ont été réalisées à propos des médias.

 

§    Progrès technique : l’automobile

 

1.      Photos d’anciennes automobiles, encyclopédie « Quid », Robert Laffont, 1980, Paris et « Alpha », erasme, 1972, Bruxelles-Anvers.

2.      « Quand Volkswagen exploitait les déportés », Le Monde diplomatique de janvier 1998.

3.      « Audi A6 Avant : raison n’est pas raison ! », Libre Belgique du 21/02/1998.

4.      « Le marché automobile belge limite la casse », Libre économique du journal la Libre Belgique du 6/01/1998.

5.      « Une voiture plus « authentique » », Vif/L’express du 16/01/1998.

6.      « La boîte de vitesses automatique s’adapte au conducteur », Ciné-Télérevue de février 1998.

7.      Pourquoi et comment fabrique-t-on de nouveaux modèles d’auto ? », Cedes (Libre Belgique 21/01/1998). 

8.      « L’industrie automobile », Fiche de l’actualité du Soir du 6/03/1997.

9.      « Que nous réserve 1998 ? », Libre Belgique du 5/01/1998.

 

 

 

§    Document 1 « Comment l’Amérique a changé la France ».

 

Dans cette étape, nous parlons des exportations et importations des pays. Ce document présente quelques produits américains que nous, européens, utilisons tous les jours. Pour que les élèves se rendent compte qu’ils sont influencés par la culture américaine, nous pouvons leur demander de citer quelques produits qu’ils utilisent tous les jours, noter ces produits au TN et ensuite à partir de ce document (et d’autres) et montrer qu’ils sont influencés et utilisent des produits américains.

 

 

§    Document 2 « Le secteur agro-alimentaire »

 

Ce document présente quelques entreprises wallonnes, document que nous pouvons utiliser lors d’un cours sur les exportations pour voir quelles sont les entreprises proches de l’élève (au point de vue géographique ou familial) qui exportent et voir quelles sont leurs places dans l’économie mondiale ou européenne.

 

 

§    Document 3 « Unes de journaux ».

 

Lors d’une activité sur les médias, on peut comparer différentes une de journaux, comparer les points d’actualité que ces journaux traitent en priorité, comparer la place qu’ils réservent à tel ou tel événement.

remarque: les documents présentés sont peut-être vieux mais l’idée reste la même, si un prof decide d’appliquer cette idée en classe, il doit comparer des journaux du jour même.

 

§    Document 4  « L’eau à l’état sauvage »

 

Lorsque nous étudions la publicité, nous pouvons montrer par ce document que la publicité n’est pas seulement un spot ou une affiche, mais qu’elle se présente parfois comme de véritables documents informatifs et qu’elle se prétend scientifique.

 

 

§    Document 5: « Les baptêmes ».

 

Si nous étudions la violence, nous pouvons aborder les baptêmes étudiants et partir de l’hypothèse : « les baptêmes sont-ils une forme de violence institutionnalisée, acceptée ? ».

 

§    Document 6  « La violence à l’école ».

 

Ce document nous touche particulièrement en tant que futurs professeurs puisqu’il parle de la violence à l’école.

 

 

§    Document 7: « A la conquête de l’Afrique ».

 

Ce document présente quelques perspectives d’exportation pour les entreprises belges en Côte d’Ivoire et au Burkina.

 

 

§    Document 8: « Ne suivez pas le modèle américain ».

 

Souvent les adolescents sont éblouis par la société américaine, c’est état est créé par le « rêve américain » souvent présenté par les émissions, films. Le document ici présent propose une autre facette de la vie aux États-Unis.

 

 

§    Document 9: « Tempête dans les cuisines ».

 

Ce document présente quelques aspects positifs et négatifs des progrès de la recherche dans les domaines de l’alimentation.

 

Livres et revues :

J.-N, Kapferer, Rumeurs, Points actuels, 1990.

Joseph Klatrmann, Attention, statistiques, La Découverte, 1991.

Les Cahiers français n° 158, Documentation française, octobre 1991 (un panorama des sujets relatifs à la communication).

 

Album :

Greg, "Achille pour les dames", Dargaud, 1985.

 

 

Préparations de leçon

Pascal Pasleau, 1997

 

 

Un jeu :

1.      « Vivre sa ville », jeu pédagogique sur les droits et les devoirs des jeunes, la citoyenneté,… créé en 1995 par le CPAS de Seraing, rue du Pairay 115, 4100 Seraing, tél. : 04/336 71 50 (jeu gratuit)

 

 

 

     ♦    Ce que les programmes en disent...

 

I.    Sciences éco, opt. base simple, 2ème degré, 4 pér/sem (1994/0279/016)

 

  1. xUn exemple : CIMESCAUT
  2. xFaisons le bilan...
  3. xDéfinition(s)
  4. xLes principes élémentaires
  5. xNotion de Bilan, aspects méthodologiques
  6. xAutre approche du bilan : PIZZABRAINE
  7. xNotion de "Fonds de roulement"
  8. xPrincipaux éléments constitutifs du bilan
  9. xPrésentation normalisée
  10. xComparaison de bilans successifs

 

 

1.      Introduction au programme.

1.1.           Quoi de neuf par rapport à l'ancien programme ?

1.2.           Comment lire le programme ?

1.3.           Qu'entend-t-on par apprendre à apprendre ?

1.4.           Quelle doit être la stratégie du professeur pour apprendre à apprendre ?

1.5.           Comment évaluer dans de telles conditions ?

1.6.           En guise de conclusion.

 

2.      Objectifs généraux et spécifiques.

3.      Énoncé de la matière.

 

3.1. Quels problèmes les sciences économiques s'attachent-elles à résoudre ?

3.1.1.                1er problème : Peut-on facilement satisfaire ses besoins ?

3.1.1.1.            Quels sont les besoins ?

3.1.1.2.            Quels sont les moyens de satisfaire les besoins ?

 

3.1.2.                2ème problème : Comment partant de ressources trop peux abondantes, arrive-t-on à satisfaire des besoins multiples ?

3.1.2.1.            De quels atouts dispose l'homme dans cette situation ?

3.1.2.2.            Le travail et l'intelligence suffisent-ils à résoudre le problème économique : "ressources trop peu abondantes pour satisfaire des besoins multiples" ?

3.1.3.                Synthèse des éléments de base de l'économie.

 

3.2.           Quelle est la place de l'homme dans notre société ?

3.2.1.                L'homme dans sa société.

3.2.1.1.            L'homme naît, vit, meut dans un environnement social.

3.2.1.2.            L'homme naît, vit, meut dans un environnement juridique structuré.

3.2.1.3.            L'homme est reconnu comme être ayant un statut juridique.

3.2.2.                L'homme, agent consommateur.

3.2.2.1.            L'homme face à l'abondance des produits.

3.2.2.2.            L'homme face à la publicité.

3.2.2.3.            L'homme face au crédit.

3.2.2.4.            La protection du consommateur.

3.2.2.5.            L'homme face à l'épargne.

3.2.3.                L'homme, agent producteur.

3.2.3.1. La carte d'identité de l'entreprise.

3.2.3.2. La création d'une entreprise.

 

3.3. L'entreprise commerciale.

3.3.1. Les documents supports et outils d'information.

3.3.2. Les opérations d'achats, de vente et documents.

3.3.2.1. Les opérations d'achat.

3.3.2.2. Les opérations de vente.

3.3.2.3. La comptabilité d'un achat et d'une vente de marchandises.

 

3.3.3. Les opérations de payement et documents.

3.3.3.1. En espèces.

3.3.3.2. Par l'intermédiaire d'organismes financiers.

3.3.4. Le résultat et son affectation.

3.3.4.1. Le calcul de résultat.

3.3.4.2. Exercices de synthèse et documents de fin d'exercice.

 

4. Bibliographie.

5 Annexes.

5.1. Annexe 1 : apprendre à apprendre : développer des capacités, des compétences, des démarches.

5.2. Annexe 2 : A titre indicatif, quelques critères pour évaluer des capacités.

 

ATTENTION: Pour l'O.G. Sciences économiques appliquées au 2ème degré technique de transition :

 

    Le module 3.1. "Quels problèmes les sciences économiques s'attache-t-elles à résoudre ? Est à voir dans son entièreté en 3ème.

 

 

    Le module 3.2. "Quelle est la place de l'homme dans notre société ?"

 

3.2            Quelle est la place de l'homme dans notre société ?

3.2.4.                L'homme dans sa société.

3.2.4.1.            L'homme naît, vit, meurt dans un environnement social.

3.2.4.2.            L'homme naît, vit, meurt dans un environnement juridique structuré.

3.2.4.3.            L'homme est reconnu comme être ayant un statut juridique.

3.2.5.                L'homme, agent consommateur.

3.2.5.1.            L'homme face à l'abondance des produits.

3.2.5.2.            L'homme face à la publicité.

3.2.5.3.            L'homme face au crédit.

3.2.5.4.            La protection du consommateur.

3.2.5.5.            L'homme face à l'épargne.

 

 

II. Socio-économie, option, 1er degré, 2/4 pér/sem (1992/0279/081)

 

I.                Introduction

II.              Objectifs généraux

III.            Énoncé de la matière (Plan), Objectifs particuliers et propositions en vue de l'évaluation.

 

·        Besoins et satisfaction

·        Communication et médias

·        Consommation finale

·        Culture, socialisation et groupes sociaux

·        Production

·        Revenus, dépenses et budget du ménage

 
 

 

 

 

 

 

 

 

 

IV. Bibliographie.

 

 

III.Techniques sociales, option, 2ème degré technique de qualification, 3ème  et 4ème années,  ? pér/sem (1993/0279/017)

 

- page 16, analyse de deux médias-

 

 

Idée méthodologique :  Vous pouvez vous servir d….

 

 

 

 

 

 

 

 

 

     ♦    Table des matières

 

 

      septième étape : les Van Vlees dans une économie en mouvement...

      1. La société et ses normes
        1. La notion de valeur
        2. Du système des valeurs aux normes
          1. Le système (ou échelle) de valeurs
          2. Le lien entre les valeurs et les normes
        3. La diversité des normes
          1. Normes explicites
          2. Normes implicites, traditions et coutumes
        4. La fonction des normes
          1. La prévisibilité et l´ajustement des rôles
          2. La cohésion sociale
          3. L´expression du pouvoir
      2. Contrôle social et régulation sociale
        1. Les notions
        2. Types de contrôle social et formes de solidarité
          1. Les sociétés à solidarité mécanique et le contrôle informel
          2. Les sociétés à solidarité organique et le contrôle formel

       

      L´exercice du contrôle social : l´exemple de la reacute;action sociale face à la deacute;linquance

       

      1. Conformité, déviance, délinquance
        1. La "normalité" du crime (expérience de Durkheim)
        2. Les explications générales de la délinquance
          1. L´anomie
          2. Le crime, résultat d´un conflit entre buts et moyens : l´analyse de Merton

           

        3. Partir de l´individu et son milieu pour expliquer sa délinquance
          1. L´influence du milieu
          2. La personnalité et la "carrière criminelle"
          3. Les associations délinquantes et la sous-culture criminelle
          4. Les bandes d´adolescents
          5. L´expérience de la "galère"

           

         

      2. La réaction sociale face à la délinquance
        1. La stigmatisation
        2. Les effets dissuasifs de la peine
          1. Dissuasion et certitude de la peine
          2. Dissuasion et sévérité des peines ; la théorie économique du crime

           

        3. La rééducation ou réhabilitation
          1. Historique
          2. Les limites de la rééducation

           

        4. La prévention

         

       

      L´eacute;volution et la transformation des normes

       

      1. Pourquoi les normes évoluent-elles ?
        1. La flexibilité du contrôle social
        2. La transformation des valeurs
        3. L´évolution sociale, technique ou économique

         

      2. Comment se transforment les normes ? les "minorités actives"

       

      Qu´est-ce que l´opinion ?

       

      1. Des opinions individuelles à l´opinion publique
        1. L´opinion
        2. L´opinion publique
          1. Une notion problématique
          2. Une notion contestée

           

        3. La rumeur

         

      2. Le rôle régulateur de l´opinion publique
        1. L´opinion et la démocratie
        2. L´opinion et l´économie de marché

       

      Comment connaître l´opinion ? Sondages, entretiens et enquêtes

       

      1. Les sondages
        1. Définitions et origine
          1. Définition
          2. Origine et développement des sondages

           

        2. Techniques de sondage
          1. Le choix de l´échantillon
          2. La rédaction du questionnaire
          3. La collecte des résultats
          4. L´exploitation des résultats

           

        3. Cas particulier : les sondages politiques
          1. L´influence des sondages sur les électeurs
          2. L´influence des sondages sur les hommes politiques
          3. La réglementation des sondages politiques

           

         

      2. Les autres outils
        1. L´entretien
        2. L´analyse de médias

         

       

      Peut-on faire l´opinion ? Les médias

       

      1. La communication de masse
        1. Qu´est-ce que la communication? de masse? les médias?
          1. Communication dans une relation courante
          2. Communication dans une relation de masse, médiatisée

           

        2. La presse
          1. Presse écrite
          2. Historique
          3. Agences de presse
            1. Puzzle définition
            2. Types d´agence

             

          4. La concentration de la presse
          5. Le pluralisme de l´information
          6. La dépendance de la presse à l´égard du pouvoir économique

           

        3. Les médias audiovisuels
          1. Le paysage audiovisuel
          2. Concurrence et audience
          3. Importance de la télévision
          4. Les sortes de télévision
            1. Télé passion
            2. Télé tapisserie
            3. Télé poison
            4. Télé plaisir
            5. Télé culture
            6. Télé dialogue
            7. Télé fric

             

          5. Influences de la télé sur...
            1. ...les enfants
            2. ...le processus mental
            3. ...l´acquisition des connaissances
            4. ...la culture et les valeurs
            5. ...le comportement
            6. ...la santé
            7. ...les relations interpersonnelles et sociales

             

          6. Une typologie des chaînes de télévision
            1. leur statut
            2. leur diffusion géographique
            3. leur coût pour l´utilisateur
            4. leur contenu
              1. Les médias façonnent l´opinion publique
                1. Informer c´est choisir
                2. Le risque de manipulation par les médias eux-mêmes

                 

              2. Les médias transmettent à une opinion autonome et critique
                1. Le pluralisme de l´information
                2. L´esprit critique du public
                3. Les médias, reflet de l´opinion publique

                 

              3. Les médias, un quatrième pouvoir?

               

             

           

        4. La mondialisation de l´information

         

      2. Influence des médias sur l´opinion publique
      3. Proposition de leçon sur la télévision

       

      Acute; retenir

       

      Exercices et travaux

       

      1. LA FAMILLE, UN PHéNOMèNE SOCIAL
      2. LA FAMILLE ANCIENNE
      3. DéMOGRAPHIE
      4. ASPECTS DE LA FAMILLE CONTEMPORAINE
      5. SOUMISSION À L´AUTORITé
      6. CONTRÔLE SOCIAL : CONFLITS DE NORMES
      7. PUNITION ET PRISON
      8. ANOMIE, GALèRE, MINORITéS ACTIVES
      9. LA PRESSE éCRITE
      10. MéDIAS EN CRISE
      11. SONDAGES ET OPINION
      12. SONDAGES POLITIQUES
      Évaluation des connaissances et savoir-faire

       

      La famille, un phénomène social

       

      Ce que les programmes en disent...

       

      1. Sciences éco, opt. base simple, 2ème degré,4 pér/sem (1994/0279/016)
      2. Socio-économie, option, 1er degré, 2/4 pér/sem (1992/0279/081)
      3. Techniques sociales, option, 2ème degré technique de qualification, 3ème et 4ème années, ? pér/sem (1993/0279/017)

       

      La Table des matières

       

       

 

 

 


[1] Une famille au sens large est constituée des personnes liées par une alliance matrimoniale ou descendant d’un même ancêtre.  La famille se confond alors avec l’ensemble des parents (ou parentèle) qui ne vivent pas nécessairement sous le même toit.

[2] C’est ainsi qu’une famille au sens étroit forme toujours un ménage, alors que l’inverse n’est pas toujours vrai.

[3] Mécanisme qui assure la transmission aux individus des règles de vie en société.

[4] voir aussi "Le patrimoine des ménages", étape 6

[5] Taux de mortalité [natalité] (en ‰) =  décès [naissances] dans l'année  *  1000

                                                            population moyenne de l'année

[1]

[6] taux de fécondité générale  =             naissances de l'année   *   1000

                                                            nombre de femmes de 15 à 49 ans

[7] taux d'accroissement naturel              =             taux de natalité - taux de mortalité

[8] Le contrôle social "informel" est celui qui s’exerce directement entre les membres de la société, sans passer par une institution spécifique telle que la police ou la justice.

[9] Le contrôle social "formel" est exercé par des institutions spécialisées : non seulement la police et la justice, mais aussi l’école, les collectivités territoriales, etc.

[10] Deux journalistes découvrirent que R.  Nixon, président républicain, avait ordonné la pose de micros au siège du parti démocrate.

[11] à prévoir : les dispositions du T.N. successives…

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