&

 

 

Conseils de typographie

Les guillemets
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Guillemets


points de suspension | Orthotypographie accueil |   majuscules ou capitales, minuscules ou bas de casse


 

Bien que les habitudes typographiques ont varié dans le temps et varient dʼune langue à lʼautre, notre but est ici dʼillustrer ce propos, dʼen découvrir lʼhistorique et de guider le lecteur concernant lʼusage de ces signes de ponctuation en langue française, particulièrement employés en cas de citation.

morin1
morin2

En 1777 déjà, lʼabbé Bassin de Prefort Sabatier de Castres écrivait dans son Dictionnaire des origines, découvertes, inventions et établissements sa définition des guillemets :

ce ſont de petites virgules doubles & quelquefois renverſées, quʼon met en marge & à côté dʼun diſcours, pour marquer quʼil nʼeſt pas de lʼAuteur du texte de lʼouvrage. On les appelle guillemets, dʼun nommé Guillemet qui en fut lʼinventeur. On ſe ſert quelquefois du caractère italique, au défaut de guillemets.

En 1806, J. B. Morin écrivait dans ses Principes raisonnés de la langue française, ce commentaire qui laisse voir lʼusage fait à lʼépoque des guillemets. cf. illustration ci-contre.

Dans sa dernière édition, le dictionnaire de l'Académie française donne la définition et le glyphe des guillemets : Signe typographique, composé de deux petits crochets, qu'on emploie pour marquer le début d'une citation (« ), puis, dans le sens opposé, pour en marquer la fin ( »)Ouvrir, fermer les guillemets. Mettre un terme entre guillemets, pour l'isoler et attirer l'attention du lecteur. Les guillemets à l'anglaise sont formés par deux petites virgules (“) (”). 

Aucune allusion aux chiures de mouche (") ou guillemets dactylographiques dont nous faisons trop généralement usage... Certains lecteurs réagiront à la lecture du paragraphe ci-dessus,
spécialement eu égard aux caractères 's' tantôt notés conventionnellement, tantôt notés comme un 'f' sans barre transversale,
et plus particulièrement quant à lʼusage des guillemets utilisés.

Concernant le s long, écrit « ſ » :

Il ne sʼagit que dʼune forme ancienne du s minuscule, écrit « ſ » , ou pour être plus correct du s bas-de-casse (voir minuscule ou bas-de-casse). Cʼest sous lʼimpulsion de Charlemagne que la caroline (dont le s long faisait partie) a été créée, dans le but dʼadopter une graphie lisible et uniforme dans tout son empire et de remplacer entre autres la graphie mérovingienne devenue illisible. Plus tard est apparu le s final ou s rond, que lʼon ne trouvait quʼà la fin des mots et avec la graphie du 's' que nous connaissons actuellement. Cʼest vers 1800 que lʼon voit disparaitre peu à peu le 's long' au profit dʼune généralisation du 's final'. Les Allemands ont conservé la ligature 's long' suivi dʼun 's final' qui a donné naissance au caractère 'ß'.

Concernant les guillemets :

Peut-être sont-ils trop habitués à voir les chevrons ou guillemets français « vv vv », avec des espaces fines insécables à lʼintérieur des chevrons pour éviter ces rejets à la ligne, grossièretés typographiques trouvées dans un ouvrage proposé et adressé aux enseignants belges pour expliquer comment écrire et composer correctement en suivant les normes belges :
espace chevron 1   ou encore   espace chevron 2  
[source : http://www.enseignons.be/upload/secondaire/mathematiques/Les-ecrits-professionnels.pdf]
espaces insécables que les puristes, typographes et imprimeurs préféreront voir fines, mais que lʼIBN (voir incohérence des normes belges) propose de remplacer par des guillemets anglais et sans espaces intérieurs, sans rejeter lʼusage des guillemets français ni des guillemets dactylographiques, cela depuis 1991.

droits ou typoPeut-être aussi se sont-ils habitués à voir les guilles ou guillemets dactylographiques "vv vv", de plus en plus utilisés et sans espaces à lʼintérieur... les professionnels de lʼécriture soignée les appellent "chiures de mouche". Ces chiures de mouche sont pourtant le caractère qui figure sur votre clavier, mais que tout bon typographe évitera dans un travail qu'il veut soigné et que les traitements de texte modernes substituent immédiatement au profit de guillemets typographiques en usage dans la langue composée
 
(en français, les guillemets dactylographiques deviendront « vv vv »,
 
en anglais “vv vv” ou “vv vv”,
 
en allemand (typo soignée) „vv vv“ ou »vv vv« ou encore “vv vv”,
 
et en russe et dans les langues apparentées, on utilise des «guillemets français» [mais sans espace] au premier niveau, et des „guillemets allemands“ au deuxième niveau, la preuve (cf. http://grammota.com/articles/kavychki-byvayut-raznymi) : Французские кавычки («ёлочки»). «ёлочки» Немецкие кавычки („лапки“). „лапки“).
Loin de nous donc de critiquer ce caractère substitutif " présent sur presque tous les claviers du monde, mais les puristes de la typographie veilleront à une transposition correcte en guillemets typographiques propres à la langue utilisée. Ce que font dʼoffice nos traitements de texte modernes... (le lecteur plus intéressé par le choix typographique des guillemets propres à chaque langue peut consulter https://en.wikipedia.org/wiki/Quotation_mark).

 

“vv vv” et “vv vv” ne font pas appel à des caractères différents, mais aux mêmes caractères, dans une police de caractères différente, lʼune étant « Arial » et lʼautre « Verdana ».

Attention, les guillemets peuvent être précédés de lʼapostrophe, ce qui nʼexiste quʼen français. Dans ce cas, la règle du deuxième signe ne peut pas être appliquée. Selon Jean-Pierre Lacroux, dans Orthotypographie, justifie ce phénomène par le fait que lʼapostrophe ne remplace pas un, mais « deux signes : la voyelle amuïe (non prononcée, devenue muette) et lʼespace qui la suivait ». Il illustre son propos par lʼexemple : lʼ« abeille ».

Mais que sont les guillemets ? Le Robert précise leur utilisation « [...] pour isoler un mot, un groupe de mots, etc., cités ou rapportés, pour indiquer un sens, pour se distancer dʼun emploi ou pour mettre en valeur. »

Passons donc en revue différents types de guillemets, commentons chaque caractère et ajoutons-y quelques remarques supplémentaires :
* les guilles ou guillemets dactylographiques ;
* les chevrons ou guillemets français ;
* les majuscules et les guillemets ;
* les guillemets anglais ;
* les guillemets anglais simples ;
* lʼIBN ou les normes belges et les guillemets ;
* les guillemets et les universités belges ;
* les guillemets et les normes européennes ou internationales ;
* mon traitement de texte déraille...
* la ponctuation finale à lʼintérieur ou à lʼextérieur des guillemets ?
* pourquoi refuser les guillemets dactylographiques ?
* les guillemets à éviter dans certains cas ;
* autres caractères proches des guillemets ;
* analyse d'un cas : énumération de citations ;
* un autre cas : une citation en tête de chapitre ;
* en résumé.
 
 

Quelques commentaires supplémentaires relatifs aux guillemets :

  

Les guillemets dactylographiques "vv vv" à proscrire...

Dénomination :

Appelé « chiures de mouche » (au pluriel, car au singulier, la chiure de mouche est lʼapostrophe dactylographique ' employée en lieu et place de lʼapostrophe typographique ʼ ou ’ ), « guillemets télématiques », « guillemets droits », « guillemets doubles droits », « quotes » ou encore « doubles quotes », ce caractère présent sur tout clavier nʼest pas apprécié des typographes de la langue française.
Cʼest à tort quʼon lʼappelle aussi parfois « guillemets anglais », cette mauvaise appellation a probablement donné naissance aux noms « quote », puisque la traduction anglaise de guillemets est « quotation mark ». Nous verrons plus loin quels sont les guillemets anglais.

Autres appellations techniques :

0022 est lʼunicode du caractère « " », il est appelé « quotation mark » [voir notre page Caractères spéciaux, étrangers, unicodes, typographiques et autres API].

", " et " sont trois écritures différentes en HTML qui permettent dʼécrire le caractère « " » sur nʼimporte quelle configuration de nʼimporte quel navigateur dans le monde, quʼil soit en Chine (idéogrammes chinois) ou dans un pays ex-soviétique (caractères cyrilliques). Le lecteur astucieux aura remarqué que 22 est la traduction hexadécimale du 34 en décimal et 34 est lʼancienne norme ASCII (American Standard Code for International Interchange) de ce caractère parmi les 128 ou 27 que lʼon pouvait stocker sur 7 bits.

En Windows, le jeu de touches : « alt+0 0 3 4 » permet dʼobtenir cette chiure de mouche.

En typographie, les gants de toilette désignent de façon imagée et désobligeante les guillemets dactylographiques

Autres commentaires typographiques :

machine à écrireSi parmi nos lecteurs, il en reste qui ont connu nos vieilles machines à écrire, ils se souviendront que chaque touche actionnait un bras qui venait frapper la feuille de papier.
Chaque bras ne comportait au maximum que deux caractères (souvent appelés minuscules et majuscules, mais plus correctement appelés bas de casse et capitales en typographie (voir les majuscules ou capitales et les minuscules ou bas de casse)).
De plus, à chaque frappe dʼune touche, le chariot avançait dʼun même pas, on utilisait donc des caractères à chasse fixe ou non proportionnelle ou encore non variable.
La chasse, ou avance, est, en typographie, la largeur du glyphe (dessin) dʼun caractère, augmentée de ses approches (les petites espaces qui le séparent du caractère précédent et du caractère suivant). Le corps est la hauteur de ce caractère augmentée de lʼapproche de tête et de lʼapproche de pied, de valeur constante dans un même paragraphe et mesurée en points. On dit en langage typographique quʼun “m” chasse plus quʼun “i”.
chasse fixe variableCe quʼillustre lʼimage ci-contre.

Le lecteur aura compris que lʼusage des caractères à chasse fixe est dʼun autre âge... et l'emploi de guillemets dactylographiques appartient aussi au siècle passé.

Le lecteur aura aussi compris que les places sur les bras des machines à écrire étaient limitées et que les inventeurs de ces machines ont préféré y placer un caractère unique (") en lieu et place des deux guillemets ouvrant («) et fermant (») de la langue française, ainsi que ceux usités dans chaque langue.

Bref, lʼutilisateur actuel dʼun traitement de texte moderne découvrira que, malgré lʼabsence de certains caractères spéciaux au clavier, lʼoutil quʼil utilise lui mâche la besogne : ainsi, sʼil fait usage de Word du Microsoft Office (ou du Writer de l'OpenOffice) et sʼil tape, caractère après caractère "choeur" ou "soeur", son traitement de texte affichera à lʼécran et imprimera un superbe « chœur » ou « sœur », avec ligature.
Il remplacera sans même avertir lʼécrivain, la suite oe par un bel œ, ligature spéciale de la langue française, lorsquʼil le faut,
et les guillemets dactylographiques " par deux caractères différents à savoir, tantôt un chevron ouvrant « suivi dʼune espace, tantôt un chevron fermant » précédé dʼune espace, ces espaces étant même insécables...,
dommage que ces espaces ne soient pas fines insécables, mais les deux écoles typographiques coexistent, lʼune exigeant lʼespace insécable, lʼautre lʼespace fine insécable à lʼintérieur des chevrons ou guillemets français.

Malgré cette substitution à la volée, le rédacteur doit encore vérifier la gestion correcte de ce phénomène spontané.

Les guillemets anglais viendront au secours des auteurs qui veulent des guillemets imbriqués. Ex. :
        « “Preuves”, vous osez parler de “preuves” », rétorqua-t-il à tue-tête.

Le lecteur aura compris quʼen typographie soignée, les guillemets dactylographiques sont à proscrire, quelle que soit la langue utilisée par le rédacteur. Même la Communauté française de Belgique en réprouve lʼusage dans son Terminologies nouvelles, p. 95 (http://www2.cfwb.be/franca/termin/charger/rint18.pdf), sans préciser lʼemploi des espaces insécables intérieures.

« [...] Les guillemets utilisés sont les doubles chevrons «». Ils encadrent les citations, les traductions et tout premier emploi d’un mot utilisé de manière inhabituelle ou inventé pour les besoins de la cause. » ;

don't be dumb guillemets apostropheMême nos amis anglais réclament lʼusage correct de ce caractère (“ et ”, “ et ”) qui est le vrai « guillemet anglais » : Double quotation marks, curly quotes or 66-99 quotes as they are sometimes called, have always been the standard, in traditional book publishing and printing, alors quʼils déplorent lʼusage excessif des guillemets dactylographiques (") que nous appelons à tort « guillemet anglais » et quʼils appellent « neutral, vertical, straight, typewriter, “dumb or ASCII” quotation marks ».

Le lecteur qui a lu les normes belges éditées par lʼIBN, devenu NBN, constatera quʼelles préconisent lʼemploi des guillemets anglais, stipulent lʼusage correct des guillemets dactylographiques, sans rejeter pour autant lʼusage de guillemets typographiques propres à la langue française et qui exigent une espace insécable, de préférence fine, à lʼintérieur desdits guillemets (voir LʼIBN ou les normes belges et les guillemets ci-dessous). Seules quelques rares inspections ou enseignants belges sʼacharnent encore à ne faire usage que de ces guillemets non typographiques et non conformes à la langue française et qui plus est, non conformes aux normes belges. Comprenne qui pourra...

Cependant, les guillemets dactylographiques sont encore utilisés lorsquʼil sʼagit dʼafficher ou imprimer du code informatique, par exemple (on préférera employer une police à chasse fixe) :
* en HTML, dans la source de ce fichier :

<p class="n2"><img style="margin:10" src="pix/03-ee_maquina_de_escribir_ig-2163_r.jpg" alt="machine &agrave; &eacute;crire" width="450" align="left" longdesc="http://www.museodelferrocarril.org">Si

* en Javascript :

alert("Il nʼy a pas " + jourSouh + " jours en " + t_ListeMois[moisSouh] + " " + anSouh + " mais " + t_LongMaxMois[moisSouh] + ". \nMerci de choisir une autre date.");

Ce qu'en disent les typographes ou autres :

* Wikipedia :
https://fr.wikipedia.org/wiki/Guillemet
guillemets droits : "…" (doubles) ou '…' (simples).
C’est dans ce dernier cas un symbole de la mise entre guillemets qui n'est utilisé qu’en dactylographie : un logiciel de traitement de texte, par exemple, remplacera les guillemets droits, selon la langue du texte, par les guillemets voulus. Ils s’emploient cependant tels quels en programmation informatique, au même titre que l’apostrophe droite (« ' »)
.

* FaqWord :
http://www.faqword.com/index.php/word/faq-word/mise-en-forme/929-comment-remplacer-les-guillemets-dactylographiques-par-les-guillemets-typographiques
Si un document est déjà créé avec des guillemets dactylographiques, ils ne se transformeront pas tout seuls en guillemets typographiques, même en cochant l'option des guillemets de la boîte de dialogue Options de correction automatique, onglet "Lors de la frappe".

* ZenDictée :
http://zendictee.fr/Billet/detail/17
Le plus connu aujourd'hui, car c'est celui qui est accessible directement sur un clavier d'ordinateur, qui est l'héritier direct de nos bonnes vieilles machines à écrire, est le guillemet dactylographique
Les guillemets dactylographiques ouvrant et fermant sont identiques. Ils sont constitués de deux barres verticales droites : "
Les typographes parlent de « chiure de mouche » pour désigner ce caractère. 

* Fabrice Müller (belge) in tYPOGRAPHIE_2
https://www.fabrice-muller.be/pdf-download/publications/Typographie-2.pdf
Il s'agit du guillemet le plus basique hérité des machines à écrire. Son usage doit être absolument proscrit. Les typographes le surnomment chiure de mouche. Il ne devrait jamais apparaître à l'écran et encore moins dans des documents imprimés. Son seul usage se limite aux langages informatiques (pages HTML, formules Excel, titres de courriel, etc.). Il porte aussi le nom de guillemet droit.

* Typoguide (suisse)
http://www.typoguide.ch/microtypographie/ponctuation/guillemets-francais/
Les guillemets communément utilisés dans les compositions typographiques françaises sont appelées guillemets français ou guillemets typographiques. Ils sont reconnaissables par leur forme en chevron.
Il ne faut donc pas les confondre avec les guillemets dactylographiques ou droits qui étaient utilisés en raison des contraintes techniques des claviers de machines à écrire
.

* Facultés Notre-Dame de la Paix (Namur-Belgique)
http://perso.fundp.ac.be/~jmlamber/vba/Notes2-Barres.html 
Supposons qu'on dispose d'un bouton dans la barre d'outils « Standard » qui permette de choisir entre la saisie des guillemets dactylographiques (") et des guillemets typographiques (« »). On désire que l'aspect de ce bouton change en fonction du choix de l'utilisateur  → , on peut utiliser la procédure suivante :

* UCL Louvain (université catholique de Louvain, belge)
https://www.uclouvain.be/349738.html
Pour remplacer ou non en cours de frappe les guillemets dactylographiques par des guillemets anglais, suivre le chemin suivant :

* Jacques Poitou ()
http://j.poitou.free.fr/pro/html/typ/resume.html
les guillemets « typographiques » doivent remplacer les guillemets "dactylographiques". Les guillemets typographiques sont séparés du texte qu'ils encadrent par des espaces insécables.

* ShrallSeb (graphiste belge)
http://shrallseb.blogspot.be/2010/02/les-guillemets.html
De grands théoriciens de la typographie s’excitent à mort quand les guillemets dactylographiques sont utilisés dans un texte typographié en langue française. Certes, il n’y a pas là de quoi se taper une crise d’apoplexie, mais quand même, ils n’ont pas tout-à-fait tort.
Fait #1
Les "guillemets dactylographiques" ou "guillemets droits" sont une hérésie en langue française. Non seulement il s’agit d’un ersatz de guillemet anglais (eux-mêmes proscrits en langue française, mais j’y viens), mais en plus ils sont moches et ne s’intègrent pas (ou alors très mal) dans le texte. Ils sont l’équivalent de la fameuse apostrophe dactylo dont je faisais état dans l’article précédent (si vous ne l’avez pas déjà lu, il n’est pas trop tard). Leur seul avantage, c’est qu’il s’agit d’un signe unique (le même signe est utilisé pour les guillemets ouvrants et fermants). Héritage de la dactylographie où le nombre de signes était très limité, on les employait aussi au Moyen Âge de l’informatique, en programmation. Si PRINT "HOWDY" n’évoque rien pour vous, vous ne pouvez pas comprendre.
Fait #2
Les “guillemets anglais” possèdent une élégance dont les précédents sont totalement dépourvus. Équivalents de l’apostrophe typographique dont je faisais récemment l’apologie, ils n’en sont pas moins proscrits dans un texte en langue française, sauf dans le cas particulier où un texte entre guillemets contient du texte entre guillemets. L’exemple en fin d’article vous éclairera peut-être (ou pas).
Fait #3
Les ‘guillemets simples’ sont fort peu usités en français, et c’est tant mieux. On les emploie principalement en anglais. Dans un texte de langue française, on peut les utiliser pour mettre du texte entre guillemets dans un texte entre guillemets lui-même inclus dans un texte entre guillemets (je vous promets que demain j’arrête).
Fait #4
Les « guillemets français », comme leur nom l’indique, sont tout-à-fait appropriés en langue française, et on se doit de les préférer à tous les autres. D’aucuns prétendent qu’ils sont plus jolis, d’autres qu’ils font partie de la culture française et de sa préservation contre la barbarie de l’ignorance la plus crasse. Peu importe. On se doit de les utiliser, point.
Notez que ces derniers ne sont pas collés au texte : «proscrit». Il convient de laisser les guillemets français respirer. Mais pas beaucoup. Contrairement à mon exemple, il convient d’utiliser des espaces fines (quart ou huitième [je préfère] de cadratin). Hélas sur ce no-man’s land béotien que constitue la Toile, l’espace fine n’existe pas. Monde cruel.
Exemple en fin d’article
Voilà un exemple d’usage des guillemets en langue française :
« Ferme-la, dit-il, ou je te colle une trempe qui te coupera l’envie de crier “au loup” pendant quelques années. »
Vous noterez l’usage subtil des guillemets anglais à l’intérieur de la citation.
« Jean-Claude a dit : “Ferme-la, ou je te colle une trempe qui te coupera l’envie de crier ‘au loup’ pendant quelques années”. Et il ne plaisantait pas ! »

* ÉtudesLittéraires
http://www.etudes-litteraires.com/forum/topic26699-emploi-de-litalique.html
Les citations n’ont pas nécessairement besoin des guillemets et de l’italique (mais c’est possible pour les distinguer plus rapidement dans un texte d’une certaine longueur). À noter que les guillemets en français sont « ceux-là » (avec espaces insécables à l’intérieur) et non ces "non-guillemets" dactylographiques.

* Jean-Pierre Lacroux
http://www.orthotypographie.fr/volume-II/gallerie-guillemet.html
Ah ! malheureux ! Vous rouvrez la « Querelle des gants de toilette »… Un truc magique… Bien entendu, les guillemets anglais sont ceux que vous appelez ainsi. Les petites saloperies verticales s’appellent « guillemets dactylographiques » (eh oui…) ou, pour les intimes, « chiures de mouche » (la « chiure de mouche » est l’apostrophe verticale, ou « apostrophe dactylographique »), ou « gants de toilette », ou tout autre blaze désobligeant mais évocateur.

 

Les espaces :

Les guillemets dactylographiques sʼemploient sans espace entre le texte quʼils encadrent, donc ni après lʼouvrant, ni avant le fermant (qui est un unique caractère).
Une exception cependant, en informatique, si les chaines concaténées doivent contenir des espaces, il y a lieu dʼajouter ces espaces à lʼintérieur des guillemets.

  

Les guillemets français ou chevrons « vv vv »

Dénomination :

Ces « chevrons » ou « guillemets français » ne bénéficient pas de beaucoup dʼautres dénominations. Cependant, comme il y a deux caractères, on précise généralement en ajoutant « ouvrant » ou « fermant ». Il paraitrait que les pros de la typo se limiteraient aux expressions « guille », « ouvre » et « ferme »... mais évitons lʼemploi de cet argot, puisque « ouvre » et « ferme » sont aussi employés pour les parenthèses ouvrantes et fermantes.
Contrairement aux guillemets dactylographiques ou aux guillemets dits anglais, les chevrons sont centrés par rapport aux lettres de bas de casse, mais ils peuvent avoir une forme angulaire, ronde ou courbe, selon les polices de caractères. guillemets histoireCentrés, ils auraient tendance à assombrir le gris dʼune page, dʼoù les espaces intérieures... nous y reviendrons.
Ce nʼest pas par son dessin en forme de double chevron que se distingue le guillemet français, c'est sur sa position sur la ligne de base et centré par rapport aux bas-de-casse, alors que les autres guillemets se placent soit à la hauteur de lʼapostrophe, soit à la hauteur de la virgule. Il nʼa pas toujours eu sa forme anguleuse, pour preuve, ci contre.
Les anglophones parlent de « left angle quotation mark » et de « right angle quotation mark ».

Autres appellations techniques :

00AB est lʼunicode du chevron ouvrant («), il est appelé « left angle quotation mark » ou « left pointing guillemet » [voir notre page Caractères spéciaux, étrangers, unicodes, typographiques et autres API] ;
00BB est lʼunicode du chevron fermant (»), il est appelé « right angle quotation mark » ou « right pointing guillemet » [voir notre page Caractères spéciaux, étrangers, unicodes, typographiques et autres API].

&laquo;, &#xab; et &#171; sont trois écritures différentes en HTML qui permettent dʼécrire le chevron ouvrant («) sur nʼimporte quelle configuration de nʼimporte quel navigateur dans le monde, quʼil soit en Chine (idéogrammes chinois) ou dans un pays ex-soviétique (caractères cyrilliques). Le lecteur astucieux aura remarqué que ab (10 seizaines plus 11) est la traduction hexadécimale du 171 en décimal et 171 est lʼancienne norme ASCII (American Standard Code for International Interchange) de ce caractère parmi les 256 ou 28 que lʼon pouvait stocker sur 8 bits ;
&raquo;, &#xbb; et &#187; sont trois écritures différentes en HTML qui permettent dʼécrire le chevron fermant (») sur nʼimporte quelle configuration de nʼimporte quel navigateur dans le monde, quʼil soit en Chine (idéogrammes chinois) ou dans un pays ex-soviétique (caractères cyrilliques). Le lecteur astucieux aura remarqué que bb (11 seizaines plus 11) est la traduction hexadécimale du 187 en décimal et 187 est lʼancienne norme ASCII (American Standard Code for International Interchange) de ce caractère parmi les 256 ou 28 que lʼon pouvait stocker sur 8 bits ;

En Windows (alt à 4 chiffres), le jeu de touches : « alt+0 1 7 1 » permet dʼobtenir ce chevron ouvrant ;
en Windows (alt à 4 chiffres), le jeu de touches : « alt+0 1 8 7 » permet dʼobtenir ce chevron fermant.
En Windows (alt à 3 chiffres), le jeu de touches : « alt+1 7 4 » permet dʼobtenir ce chevron ouvrant ;
en Windows (alt à 3 chiffres), le jeu de touches : « alt+1 7 5 » permet dʼobtenir ce chevron fermant.
En GNU/Linux (AltGr), le jeu de touches : « AltGr+w » ou « AltGr+z » permet dʼobtenir ce chevron ouvrant ;
en GNU/Linux (AltGr), le jeu de touches : « AltGr+x » permet dʼobtenir ce chevron fermant.

Vous ne le trouvez pas sur votre téléphone ou votre tablette ? Appuyez plus de deux secondes sur le guillemet droit ou dactylographique (") et un sous-menu apparaitra, vous permettant de choisir les guillemets qui vous conviennent...

Autres commentaires typographiques :

guillemets 5e s
guille 13e s
guille 16e s
guille 16e s

Si lʼon attribue généralement lʼorigine du nom de ce signe à Guillemet, on est en droit de se demander qui est ce Guillemet et depuis quand ce signe typographique existe-t-il ?

Guillaume Le Blé (ou Le Bé) a vécu de 1525 à 1598. Il était lʼimprimeur de François Ier. Il a été le premier à utiliser un caractère unique placé avant et après une citation, contrairement à ce qui se faisait jusquʼalors, à savoir encadrer par des doubles virgules un mot ou un texte dont lʼorthographe ou le sens est douteux ou dont lʼauteur nʼest pas celui qui écrit. Notre « Petit Guillaume », souvent surnommé par son diminutif « Guillemet » aurait donné naissance à cette espèce de petits croissants doubles.

Si lʼhistorique des guillemets vous intéresse, vous en trouverez plus sur la page http://www.lexpress.fr/culture/deux-points-et-guillemets-le-proces-verbal_779087.html dʼoù proviennent les images ci-contre.

Jusquʼen novembre 2013, la version numérique du journal Le Monde utilisait les guillemets droits ou dactylographiques, alors que la version papier utilisait les chevrons de la langue française. Cette dichotomie entre le site et le traditionnel journal a été corrigée. Finis « les guillemets "machine", encore appelés "droits", raides comme la justice, les plus laids et les moins expressifs », ainsi sʼexpriment deux correcteurs du monde.fr, qui rappellent que « les français : “guil” (deux fois deux chevrons, séparés du mot par une espace fine) » mais qui semblent ignorer lʼemploi de lʼespace insécable dans les fichiers numériques, puisquʼils ajoutent « Mais, grave problème, avec les chevrons ou guil français, il faut "gérer" les espaces. Cʼest facile sur le papier. Ça lʼest moins sur Internet. Nous nʼavons pas fini de voir des guil français orphelins perdus en fin de ligne, pour les ouvrants, ou en début de ligne, pour les fermants. » (voir ici)

 

office publicationsNous rappelons ici que le Code de rédaction interinstitutionnel précise « Utiliser les guillemets propres à la langue. En langue française, il existe trois niveaux de guillemets (entre parenthèses, le code alphanumérique à utiliser pour la saisie) [...]. » (aucun des trois niveaux relevés nʼest le guillemet dactylographique)
Et, pour qui sait lire, ce code, autorité internationale, ne dit pas de suivre les guillemets propres aux directives nationales... et les guillemets propres à la langue française sont les doubles chevrons avec espace fine, ou, à défaut, espace insécable à lʼintérieur desdits chevrons (cf. ici).
De même, ce Code évoque aussi les espaces fixes ou protégés que nous appelons généralement espaces insécables : « Permettent d’éviter de couper en fin de ligne des entités qui doivent rester en un seul bloc. À utiliser uniquement dans les cas suivants, outre les cas indiqués dans les règles de ponctuation (voir point 6.4):

NB: Dans Word, l’espace fixe s’obtient avec la séquence Alt 0160 ou Ctrl-Shift-barre d’espacement. » (cf. ici)

Comme ce caractère sʼutilise généralement par paire, comme les parenthèses ou les crochets, le mot est classiquement utilisé au pluriel ; cependant, Littré lʼemploie au sigulier (« mettre un guillemet »).

Même la typographie néerlandophone accepte les variations culturelles dʼune langue à lʼautre :
Gewoonlijk staat er geen spatie voor de leestekens. De aanhalingstekens verschillen ook van taal tot taal. Het Nederlands en het Engels verkiezen dubbele hoge aanhalingstekens voor citaten. In het Duits begint een citaat met lage dubbele aanhalingstekens en eindigt het met hoge. In Franse teksten zien we dan weer guillemets, die worden voorgesteld als twee in elkaar geschoven chevrons. (2)
dont la traduction française est :
Habituellement, il n'y a aucune espace avant toute ponctuation. Les guillemets varient également d'une langue à l'autre. Néerlandais et anglais utilisent comme ponctuation des guillemets élevés pour les citations. L'allemand commence une citation par des guillemets doubles et bas et la termine par des guillemets doubles mais hauts. Dans les textes français nous voyons à nouveau des guillemets, présentés comme deux chevrons imbriqués et couchés.

Une typographie rigoureuse exigerait qu'en cas de dialogue, celui-ci commence par un guillemet ouvrant. Ce principe est devenu désuet et le début du dialogue se marque aujourd'hui par un premier tiret cadratin, dans un nouvel alinéa.

Les espaces :

Selon les principes de lʼImprimerie nationale française et de lʼAcadémie française, il faut « utiliser les guillemets français et les séparer de leur contenu par des espaces insécables. Le recours aux guillemets anglais est toléré uniquement à lʼintérieur dʼun passage mis déjà entre guillemets. Il sʼagit de guillemets de second niveau. »
Refuser dʼutiliser ces espaces insécables intérieures est donc une faute dʼorthographe, plus quʼune erreur typographique, nʼen déplaise aux contrevenants à cette règle de la langue française.


 

Les majuscules et les guillemets :

Nombreuses sont les incertitudes et les imprécisions concernant l'emploi ou non d'une majuscule après le guillemet ouvrant d'une citation.

Aucune question à se poser, il faut une majuscule si :
– la citation (phrase complète) est introduite par un deux-points qui précède le guillemet ouvrant
Les premiers mots du nouveau président Macron ont résonné ainsi : « Le monde et l'Europe ont besoin de la France maintenant plus que jamais. » Quelle [...]
– si la citation (phrase complète ou incomplète) commence la phrase principale
« Le monde et l'Europe ont besoin de la France maintenant plus que jamais » ont été les premiers mots du nouveau président français Emmanuel Macron. Quelle [...]
« Blanc bleu belge », souvent noté BBB, est une marque raciste discrète signifiant que seuls seront engagés des candidats blancs et belges.

– si la citation (phrase complète) n'est pas placée dans une phrase principale
« Le monde et l'Europe ont besoin de la France maintenant plus que jamais. » Ce sont les premiers mots du nouveau président français Emmanuel Macron. Quelle [...]

Aucune question à se poser, il ne faut pas de majuscule si :
– la citation n'est pas une phrase complète et ne commence pas une phrase principale
Dès ces premiers mots, le nouveau président Macron a affirmé que beaucoup « ont besoin de la France maintenant plus que jamais. » Quelle [...]

C'est ici l'occasion de signaler que si une modification est faite au texte cité (un changement de temps, par exemple), les guillemets ne sont plus indispensables... pas une raison de faire du plagiat à outrance :
Dès ces premiers mots, le nouveau président Macron a affirmé que beaucoup avaient besoin de la France maintenant plus que jamais . Quelle [...]

– la citation n'est pas une phrase complète, commence par des points de suspension et commence la phrase principale
« ... pas de trait d'union après le préfixe pré- [Ex. : préambule, prérequis, précompte, prévisualiser] (sauf pour pré-salé, dont le pluriel prés-salés, car pré est ici un nom et pas un préfixe) », m'a-t-il immédiatement rétorqué.
Rem. : les points de suspension sont ici inutiles et la phrase pourrait commencer par un P majuscule.

La question reste sans réponse, si :
– la citation est une phrase complète qui ne commence pas la phrase principale : Elle murmura « Je vous aime tous » dans un dernier soupir.
Nombreuses ont été les remarques, suggestions ou autres réflexions concernant ce cas :

– pas de point avant le guillemet fermant (c'est un accord unanime) ;
– pas de point après le guillemet fermant (c'est aussi un accord unanime) ;
– un signe de ponctuation expressive (du genre points de suspension ou point d'exclamation) pourrait clore les paroles de la mourante et justifier l'emploi de la capitale initiale ;
– à partir du moment où la citation d'une phrase complète, fondue dans une autre phrase – et non introduite par un deux-points –, ne possède pas de ponctuation finale propre, sa capitale initiale m'embarrasse (le « Je » de ton exemple), parce qu'elle crée un déséquilibre ;
– ne pas mettre de capitale embarrasserait aussi ;
– le Grevisse affirme que « si la citation est intégrée dans une autre phrase, et surtout si cette citation ne forme pas grammaticalement une phrase, on ne met pas de majuscule. » Le « et surtout » est ambigu et aucun exemple avec une citation « formant grammaticalement une phrase » (comme la tienne) n'est donné ;
– ton exemple pourrait très facilement être modifié afin de contourner le problème : « Elle murmura dans un dernier soupir : « Je vous aime tous. »
On pourrait également avoir : « Elle murmura : « Je vous aime tous », dans un dernier soupir. »
– plein d'autres solutions seraient envisageables ! Toutes, cependant, enlèveraient cette « fluidité » de lecture que l'on a ici ;
– le Lexique des règles typographiques en usage à l'Imprimerie nationale se pose quant à lui moins de questions puisqu'il nous dit que, lorsque la citation débute par une phrase complète : « Son premier mot prend une capitale initiale. Elle est introduite par un deux-points si elle fait suite au texte. »
Et il nous donne entre autres exemples : « Cette affirmation : « Je suis un homme et rien de ce qui est humain ne m'est étranger », le poète Térence la fit sienne deux siècles avant notre ère. » La solution donnée ici est donc ce deux-points systématique
– il suffit de modifier la citation en la notant en style indirect (et en changeant de temps) : « Elle murmura qu'elle nous aimait tous, dans un dernier soupir. »

  

Les guillemets anglais “vv vv”

Dénomination :

Ces signes de ponctuation, parfois décrits comme ressemblant aux nombres 66 et 99 en lettre supérieure, sont aussi décrits comme deux virgules retournées pour lʼouvrant et deux apostrophes pour le fermant. Mais la forme de ces caractères peut être modifiée selon la police de caractères utilisée... nʼergotons donc pas sur sa forme.

Nombreux sont ceux qui déplorent la dénomination « guillemets anglais » pour cette ponctuation qui appartient bien à la typographie de la langue française. Certains les appellent “guillemets courbes”.

Autres appellations techniques :

Quant aux dénominations unicodes, la terminologie anglaise est orientée 'virgule', alors que la terminologie française est orientée 'apostrophe'. En effet,
201C est lʼunicode du guillemet dit anglais et ouvrant (), il est appelé « dubbel turned comma quotation mark » en anglais et « guillemet-apostrophe double culbuté » en français [voir notre page Caractères spéciaux, étrangers, unicodes, typographiques et autres API] ;
201D est lʼunicode du guillemet dit anglais et fermant (), appelé « dubbel comma quotation mark » en anglais et « guillemet-apostrophe double » en français [voir notre page Caractères spéciaux, étrangers, unicodes, typographiques et autres API] .

&ldquo;, &#x201c; et &#8220; sont trois écritures différentes en HTML qui permettent dʼécrire le guillemet anglais ouvrant sur nʼimporte quelle configuration de nʼimporte quel navigateur dans le monde, quʼil soit en Chine (idéogrammes chinois) ou dans un pays ex-soviétique (caractères cyrilliques). Le lecteur astucieux aura remarqué que 201c est la traduction hexadécimale du 8220 en décimal ;
&rdquo;, &#x201d; et &#8221; sont trois écritures différentes en HTML qui permettent dʼécrire le guillemet anglais fermant sur nʼimporte quelle configuration de nʼimporte quel navigateur dans le monde, quʼil soit en Chine (idéogrammes chinois) ou dans un pays ex-soviétique (caractères cyrilliques). Le lecteur astucieux aura remarqué que 201d est la traduction hexadécimale du 8221 en décimal ;

Autres commentaires typographiques :

Le lecteur aura compris que les typographes français refusent lʼemploi de guillemets dactylographiques et nʼacceptent que les guillemets français ou chevrons. Cependant, deux cas peuvent justifier lʼemploi des guillemets dits anglais :

1. Lorsque le rédacteur fait appel à une citation de second rang, à lʼintérieur de guillemets français. Ex. :
    « “Normes”, vous osez parler de “normes belges” ! », rétorqua mon éditeur à tue-tête.

2. Exceptionnellement, pour encadrer un titre. Ex. :
    “Conseils de typographie”

Les espaces :

Selon les principes de lʼImprimerie nationale française et de lʼAcadémie française, il faut « utiliser les guillemets français et les séparer de leur contenu par des espaces insécables. Le recours aux guillemets anglais est toléré uniquement à lʼintérieur dʼun passage mis déjà entre guillemets. Il sʼagit de guillemets de second niveau. »

Les guillemets anglais (simples ou doubles) sʼemploient sans espace entre le texte quʼils encadrent, donc ni après lʼouvrant, ni avant le fermant. Ceci nʼempêche pas lʼusage dʼespace sécable avant lʼouvrant ou après le fermant.

 

  

Les guillemets anglais simples ‘vv vv’

Dénomination :

Ces signes de ponctuation, parfois décrits comme ressemblant aux nombres 6 et 9 en lettre supérieure (terme typographique signifiant en exposant), sont aussi décrits comme une virgule retournée pour lʼouvrant et une apostrophe pour le fermant. Mais cette forme de caractères nʼest pas standardisée... nʼergotons donc pas sur sa forme.

Certains les appellent “guillemets simples courbes” ou plus simplement encore “guillemets simples” ouvrants ou fermants.

Autres appellations techniques :

Quant aux dénominations unicodes, la terminologie anglaise est orientée 'virgule', alors que la terminologie française est orientée 'apostrophe'. En effet, comme ses homologues doubles,
2018 est lʼunicode du guillemet simple anglais ouvrant , il est appelé « single turned comma quotation mark » en anglais et « guillemet-apostrophe culbuté » en français [voir notre page Caractères spéciaux, étrangers, unicodes, typographiques et autres API] ;
2019 est lʼunicode du guillemet simple anglais et fermant , appelé « single comma quotation mark » en anglais et « guillemet-apostrophe » en français [voir notre page Caractères spéciaux, étrangers, unicodes, typographiques et autres API] .

&lsquo;, &#x2018; et &#8216; sont trois écritures différentes en HTML qui permettent dʼécrire le guillemet anglais simple ouvrant sur nʼimporte quelle configuration de nʼimporte quel navigateur dans le monde, quʼil soit en Chine (idéogrammes chinois) ou dans un pays ex-soviétique (caractères cyrilliques). Le lecteur astucieux aura remarqué que 2018 est la traduction hexadécimale du 8216 en décimal ;
&rsquo;, &#x2019; et &#8217; sont trois écritures différentes en HTML qui permettent dʼécrire le guillemet anglais simple fermant sur nʼimporte quelle configuration de nʼimporte quel navigateur dans le monde, quʼil soit en Chine (idéogrammes chinois) ou dans un pays ex-soviétique (caractères cyrilliques). Le lecteur astucieux aura remarqué que 2019 est la traduction hexadécimale du 8217 en décimal ;

Autres commentaires typographiques :

Cʼétait déjà vrai du temps de lʼimprimerie mécanique, le guillemet anglais simple nʼétait quasi jamais employé. Le passage aux traitements de texte a rendu difficile de distinguer la fermeture de guillemets de lʼouverture de guillemets de second rang... le guillemet anglais double avait trouvé une justification dʼexistence.
À juste titre, la question sʼest posée de savoir ce quʼil fallait faire pour des citations de troisième rang.

Pas de normes en typographie de la langue française, mais des usages différents :

* certains proposent lʼusage de guillemets simples, au risque cependant dʼavoir un texte qui devient difficilement lisible si les guillemets sont trop proches. Ex. :

Et le journaliste de se défendre : « Jʼai écrit : “Son entraîneur a prétendu que cette jeune sportive est ‘dopée et irresponsable’.” Ce nʼest donc pas moi qui lʼai traitée de “dopée et irresponsable”. »

* beaucoup semblent lui préférer le texte en italiques, comme le prétendait déjà lʼabbé Bassin de Prefort Sabatier de Castres au XVIIIe siècle. Ex. :

Et le journaliste de se défendre : « Jʼai écrit : “Son entraîneur a prétendu que cette jeune sportive est dopée et irresponsable.” Ce nʼest donc pas moi qui lʼai traitée de dopée et irresponsable. »

* rares sont ceux qui suggèrent le retour aux guillemets français lors de lʼappel à un troisième niveau de citation. Ex. :

Et le journaliste de se défendre : « Jʼai écrit : “Son entraîneur a prétendu que cette jeune sportive est « dopée et irresponsable ».” Ce nʼest donc pas moi qui lʼai traitée de “dopée et irresponsable”. »

Remarquez la surabondance de ponctuation si l'écrit du journaliste était une phrase unique et le texte introductif était interrogatif... ainsi que le respect de la règle du second signe. Ex. :

Le journaliste sʼest-il défendu ainsi : « Jʼai écrit : “Son entraîneur a prétendu que cette jeune sportive est ‘dopée et irresponsable’.” » ?

Les espaces :

Les guillemets anglais simples sʼemploient aussi sans espace entre le texte quʼils encadrent, donc ni après lʼouvrant, ni avant le fermant. Les espaces extérieures, si elles sʼavèrent nécessaires, restent toujours dʼapplication.

 

  

LʼIBN ou les normes belges et les guillemets

Suite à la récente publication sur notre page CUY de Facebook, un de nos lecteurs attire notre attention sur le fait que lʼIBN ne suggère pas les guillemets dactylographiques, mais bien les guillemets anglais. Étonnés, nous sommes allés vérifier.

En effet, le texte officiel des normes belges fait allusion à un seul type de guillemets, à savoir les guillemets anglais :
nb guillemets
et pour ceux qui ont la vue qui baisse, en voilà un agrandissement :

nb guilles2

nulle part on nʼy trouve lʼinterdiction dʼemployer dʼautres types de guillemets, et à la page 15 de ce document officiel, lʼIBN précise même en dernière ligne et en respectant la typographie (espace à lʼintérieur) du chevron ou guillemet à la française : chevron paysage et accepte aussi à de multiples reprises les guillemets dactylographiques.
 
C'est dans le même sens que Grevisse précise dans son Bon Usage, § 133, que « les guillemets vont, normalement, par doubles paires. La première paire sont les guillemets ouvrants, la deuxième paire, à la fin du passage isolé par ces signes, ce sont les guillemets fermants. [Ils] s’emploient surtout au début et à la fin d’une citation, d’un discours direct représentant des paroles, des pensées. »

Cʼest sans doute une baisse dʼacuité visuelle ou un aveu de non lecture de nos normes belges qui poussent parfois nos huiles de lʼenseignement belge à reparamétrer les traitements de texte qui ont été correctement étudiés par des professionnels et remplacent les guillemets à la française en lieu et place des guillemets dactylographiques. À moins que nos responsables de lʼenseignement ne soient à ce point mal payés quʼils ne puissent se payer les 45 € ou 55 € pour ce document officiel, plein de contradictions (voir analyse ici).
Choisir dʼutiliser des guillemets dactylographiques est donc un choix non suggéré mais accepté par notre typographie belge au même titre que le chevron, mais qui lui, a lʼavantage dʼêtre conforme à tout code typographique de la langue française.

Un lecteur belge, un peu curieux, ira voir le « Moniteur belge » (personne d'autres que eux ne connait mieux nos lois belges, même si quelques enseignants [ou autorités de l'enseignement belge] extrémistes prétendent encore le contraire) et lira, par exemple dans la version du 9 septembre 2016, page 60980, que les guillemets employés par notre référence des lois belges utilise en français, des guillemets à la française avec espaces (insécables ?) intérieures, contrairement aux guillemets non chevrons utilisés en néerlandais :
Moniteur belge p 60980
 
et qu'un peu plus haut, dans le même Moniteur, on y voit le deux-points utilisé dans les deux langues, avec l'espace qui le précède :
article 27
 
ce qui se confirme jusque dans la signature :
moniteur signature

  

Les guillemets et nos universités belges

Suite à la lecture d'un article mentionnant la perplexité de nombreux enseignants belges francophones face aux règles d'édition que les professeurs de bureautique doivent enseigner aux élèves, nous avons voulu savoir ce que nos universités belges demandent aujourd'hui (en 2017) eu égard aux guillemets.

* Université de Liège[9], Pascal Durand, 2010, Département des Arts et Sciences de la communication :

Utiliser les guillemets français (« … »). Lorsque, à l’intérieur d’une première citation, on en introduit une deuxième, celle-ci est donnée entre guillemets anglais (“…”).

*  Université libre de Bruxelles[10], 2010, Règles typographiques de base :

ulb guillemets

* Fédération des Services Sociaux, Consignes aux auteurs

Utiliser les guillemets adéquats en fonction de la langue :
“example in English” (Guillemets ouvrants et fermants anglais, sans espace ni avant ni après) et
« exemple en français » (guillemets ouvrants et fermants français, précédés et suivis d’espaces insécables).
En cas de guillemets imbriqués dans un texte en français, utiliser des guillemets anglais au deuxième niveau. Par exemple : « Les guillemets dits “français” sont en forme de chevrons imbriqués. »

* Université catholique de Louvain, 2009,

Citation de moins de trois lignes
Elle sera insérée dans le texte et mise entre guillemets français (« »). 

* Université Catholique de Louvain,

Quand on introduit une citation dans les notes, l'usage est de mettre celle-ci dans le même corps et de l'encadrer de guillemets. Là aussi, on isole la citation par un double interligne. Exemple:
(1) Cf. P. VATRIN, La philosophie essentialiste, p. 343. Il faudrait également citer un autre passage tout aussi significatif :

«Parce que ce qui est essentiel au discours philosophique, ce n'est pas la parole, mais l'intention»
(idibem, p. 429).

* LegalWorld, Kluwer, le portail d’informations de Wolters Kluwer consacré au monde du droit

Les citations littérales doivent toujours être conformes au texte original et placées entre guillemets.
Sans qu’il puisse en résulter une modification du sens du texte cité, certains passages peuvent toutefois être omis, par exemple pour simplifier ou abréger des phrases. Mais, dans ce cas, le passage supprimé du texte doit être indiqué par les signes « [...] »
(ex.: Aux termes de l’article 30, § 4, du Pacte international relatif aux droits civils et politiques, dans le système de protection des droits de l’homme adopté au niveau des Nations Unies, les membres du Comité des droits de l’homme « sont élus au cours d’une réunion des Etats parties convoquée par le Secrétaire général […] au siège de l’Organisation »).

 

  

Les guillemets et les normes européennes ou internationales

Comme nous lʼavons déjà signalé dans notre page Normes belges, européennes ou internationales, il nʼexiste pas de normes européennes ou internationales. Cependant, nous croyons que deux institutions sont reconnues pour leur droit à proposer des normes, dans lʼesprit qui est le leur, à savoir « assurer lʼédition des publications des institutions de lʼUnion européenne (décision 2009/496/CE, Euratom) […], la production et la diffusion de publications juridiques et générales dans une variété de formats papier et électronique, la gestion d’un éventail de sites web offrant aux citoyens, aux pouvoirs publics et aux entreprises de l’UE un accès en ligne aux informations et données officielles de l’UE, notamment au moyen du portail «Données ouvertes» de l’UE et du site EUR-Lex, et la préservation à long terme du contenu numérique produit par les institutions et autres organes de l’UE. »

Ces institutions sont :
* Législation et publications de lʼUE et son Code de rédaction interinstitutionnel, dont la version en langue française ;
* Cedefop, ou Centre européen pour le développement de la formation professionnelle, agence communautaire créée en 1975 pour promouvoir le développement de l’enseignement et de la formation professionnels au sein de l’Union européenne et qui a édité sa propre présentation normalisée des documents du Cedefop, aussi disponible ici.

Voyons donc ce que disent ces autorités concernant les guillemets :

 

Code de rédaction interinstitutionnel

4.2.3. Préparation du texte

Guillemets
— Utiliser les guillemets propres à la langue.
— En langue française, il existe trois niveaux de guillemets (entre parenthèses, le code alphanumérique à utiliser pour la saisie):

niveau 1
(citation principale)
«…» (Alt 174/Alt 175)
(Alt 0171/Alt 0187)
niveau 2
(citation dans citation)
“…” (Alt 0147/Alt 0148)
niveau 3
(citation dans citation
dans citation)
‘…’ (Alt 0145/Alt 0146)

5.10.1. Citations

Une citation est constituée:
— de passages empruntés à d’autres ouvrages,
— de paroles et de pensées rapportées en style direct.

La typographie offre, pour traiter les citations, plusieurs procédés, tels que l’emploi d’un corps de texte inférieur ou l’emploi de guillemets ou de tirets:
— les citations ordinaires (constituées de phrases ou de mots isolés rapportés en discours direct) se composent entre guillemets, dans le corps et le caractère du texte;
— les citations incluant d’autres citations (citations de deuxième rang) comportent des guillemets différenciés (voir point 4.2.3).

10.1. Ponctuation
10.1.7. Guillemets

Les guillemets servent à encadrer une citation (voir point 5.10) ou à mettre certains termes en évidence.
Dans une bibliographie, ils enserrent le titre d’un article (voir point 5.5.4). En revanche, les expressions étrangères et les titres d’œuvres ou de journaux doivent être composés en italique sans guillemets.
Voir aussi points 4.2.3 (guillemets imbriqués, frappe sur manuscrit) et 5.10 (ponctuation dans les citations).

3.6. Définition dʼune expression ou dʼun mot

Une expression ou un mot à définir se trouvent toujours entre guillemets [utiliser les guillemets anglais (“ ”) pour un deuxième niveau]:
La Commission rappelle que, selon le règlement sur la construction navale, on entend par «construction navale» la construction de navires de commerce autopropulsés.
Lorsqu’il s’agit d’une liste, l’expression ou le mot à définir se trouvent entre guillemets suivis d’un deux-points:
Aux fins du présent règlement, on entend par:
a) «programmation»: le processus d’organisation, de prise de décision et de financement effectué en plusieurs étapes et visant à mettre en œuvre […] l’action conjointe […] pour réaliser les objectifs prioritaires du Feader;
b) «région»: unité territoriale […]

5.8. Mise en évidence

En français, l’italique est utilisé pour attirer l’attention du lecteur sur un mot, une phrase ou un passage que l’auteur tient à mettre en évidence, pour composer des mots étrangers à la langue courante ou pour signaler le titre complet d’un ouvrage (voirpoint 5.5.4).
Dans un texte en italique, les mots à mettre en évidence sont composés en romain.
Pour éviter l’italique, on peut avoir recours aux guillemets pour mettre certains mots en relief. Cependant, il convient de ne pas combiner guillemets et italique.

 

 

Cedefop

Beaucoup plus sobre dans ses commentaires, on lira en page 16 :

Guillemets :

Les guillemets servent à encadrer une citation ou à mettre certains termes en évidence. Il convient de ne pas combiner guillemets et italique. Les expressions étrangères et les titres dʼœuvres ou de journaux doivent être composés en italique sans guillemets. Si plusieurs niveaux de guillemets sont nécessaires, utiliser des signes distincts: «Les conclusions de l’article “Pour une nouvelle reconnaissance des diplômes”[…]».
Ne pas laisser d’espace après les guillemets ouvrants, ni avant les guillemets fermants.

Le lecteur remarquera que tous deux utilisent les chevrons et pas les guillemets dactylographiques, mais quʼils préfèrent substituer lʼespace fine intérieure aux chevrons par lʼabsence dʼespace intérieure.

  

Mon traitement de texte déraille...

On entend parfois certains utilisateurs de traitements de texte se plaindre du fait que leur ordinateur ouvre à nouveau des guillemets qui sont déjà ouverts. François, animateur des ateliers informatiques du centre culturel de la ville des Lilas, nous fait comprendre comment ce phénomène incompréhensible à nos yeux, trouve cependant son explication.

Je vous invite à lire : lilapuce.net/Les-guillemets-dans-le-detail.
 

  

La ponctuation finale à lʼintérieur ou à lʼextérieur des guillemets?

On trouve de nombreuses règles concernant ce sujet. Lorsque Wilmots a déclaré « On ne peut pas demander aux jeunes d'avoir la même expérience que celle des plus anciens. » il était sur le terrain, à la fin de la rencontre où les Diables ont été terrassés par les Dragons. Choquant ce point dans les guillemets, non ?
Nous essaierons de donner des exemples ou contrexemples aux règles rencontrées et qui parfois ne nous paraissent que « partiellement vraies », donc « inexactes ».

Dès l'instant où l'on cite les propos d'autrui, les mettre entre guillemets est une règle d'ordre déontologique.

0.- En français, il convient de respecter intégralement le propos cité placé entre guillemets, en ce compris les erreurs d'orthographe (sic !, le cas échéant), la ponctuation du propos et l'emploi des majuscules et capitales. En résumé,

1.- En français, le point se place à lʼintérieur des guillemets. [variante : Une citation est une phrase entourée par des guillemets. Et le point fait partie de la phrase.]

Parfois vrai, mais insuffisant comme précision, car il faut que la citation soit une phrase complète qui termine la phrase principale.

On doit écrire :

Devant mon hésitation, elle murmura « Je partage ton point de vue. »

Mais on écrira aussi valablement :

Deux caractères typographiques à ne pas confondre, la « chiure de mouche » (") quʼon ne peut utiliser que dans la programmation et le « pied de mouche » (π) bouton de la barre dʼoutils dʼun traitement de texte qui permet dʼafficher les caractères invisibles.

Le système de guillemetage français est admis par 99 % des professionnels de la « chose imprimée ».
 
« Je partage ton point de vue », mʼavoua-t-il.
 
« Je partage ton point de vue » fut sa dernière parole.
 
« Quel est ton point de vue ? », me demanda-t-il.
Ce dernier exemple est cependant en contradiction avec une typographie qui précise « Quand un mot est accompagné d'un  point d'exclamation ou d'interrogation, ou lorsqu'il s'agit d'une interjection, d'une phrase exclamative ou interrogative, qu'il y ait ou non des guillemets, il ne faut faire suivre lesdits points d'aucun autre signe de ponctuation que les points de suspension. »[7] On devrait donc écrire, sans virgule pour l'incise :
« Quel est ton point de vue ? » me demanda-t-il.

Une citation n'est pas toujours une phrase complète et le point à l'intérieur des guillemets n'est vrai que pour une phrase complète citée en fin de phrase introductive, s'il n'y a pas de ponctuation expressive.

2.- En français, le point se place à lʼextérieur des guillemets.

Parfois vrai, mais insuffisant comme précision.

On doit écrire :

Le système de guillemetage français est admis par 99 % des professionnels de la « chose imprimée ».
 
Le système de guillemetage français est admis par 99 % des professionnels de la « chose imprimée » et seuls les ignorants en typographie utilisent le guillemetage droit.

Mais on écrira aussi valablement :

Devant mon hésitation, elle murmura « Je partage ton point de vue. » Son visage pâlit.

3.- En français, si une citation termine une phrase principale, et est elle-même une phrase complète, on ne peut pas avoir deux points finaux, lʼun avant et lʼautre après le guillemet fermant.
En dʼautres mots, si une phrase affirmative citée termine une phrase principale, seule la phrase citée prend le point final et la phrase principale voit son point final absorbé par le guillemet fermant.

Toujours vrai, mais cʼest une conséquence dʼautres règles... mais il est bon de le répéter !

On doit écrire :

Devant mon hésitation, elle murmura « Je partage ton point de vue. » Son visage pâlit.

Et on nʼ écrira pas valablement :

Devant mon hésitation, elle murmura « Je partage ton point de vue. ». Son visage pâlit.
 
Devant mon hésitation, elle murmura « Je partage ton point de vue ». Son visage pâlit.

4.- En français, les guillemets encadrent tous les éléments pour lesquels lʼauteur veut marquer une distance, en ce compris les signes de ponctuation expressive (= qui marquent une expression autre quʼun point final qui ne marque que la fin de la phrase). À contrario, le seul point final dʼune phrase citée qui ne termine pas la phrase principale disparaitra.

Toujours vrai.

On doit écrire :

Et mon frère sʼécria : « Victoire ! As-tu vu comment le gardien a arrêté ce but ? ». Il jubilait.
 Et, conformément à la remarque notée en 1., on ne devrait pas noter le point final qui suit le point d'interrogation. On devrait écrire :
Et mon frère sʼécria : « Victoire ! As-tu vu comment le gardien a arrêté ce but ? » Il jubilait.
 
Dans un dernier soupir, elle murmura « Je vous aime tous. » Son cœur sʼarrêta.
 
Elle murmura « Je vous aime tous » dans un dernier soupir.

5.- En français, on ouvre les guillemets avant le premier mot de la citation et on les referme après le dernier mot.[1]

Faux, car contradiction avec la règle 4 qui stipule qu'une ponctuation (parfois le point final, mais la ponctuation expressive toujours) peut terminer une citation.

 

6.- En français, si la citation nʼest pas fondue dans la phrase, les guillemets sont précédés dʼun deux-points et le premier mot de la citation prend une majuscule [NDLR : le terme capitale nous semble plus correct ici]. Si la citation termine la phrase la ponctuation se place avant les guillemets [NDLR : lesquels ?].[2]

Faux, car la ponctuation peut se placer avant le guillemet fermant, même si la citation ne termine pas la phrase ; et le deux-points nʼest pas toujours nécessaire avant une citation non fondue dans la phrase (on suppose une phrase complète)... encore faut-il définir ce quʼest une citation fondue dans une phrase.

On doit en effet écrire :

Devant mon hésitation, elle murmura « Es-tu certain ? » et son visage pâlit.
[pas de deux-points, majuscule facultative]

 

7.- En français, dans un dialogue, chaque prise de parole est marquée, après un passage à la ligne, dʼun tiret cadratin ('—' ou tiret long). Sauf pour la première qui est marquée dʼun guillemet ouvrant et pour la dernière qui se termine par un guillemet fermant.
Rem. : Pour indiquer le personnage qui prend la parole, on peut insérer une précision dans une courte phrase incise (entre virgules), sans sortir des guillemets, sauf pour la dernière prise de parole si lʼincise termine la citation.

Toujours vrai.

On doit écrire :

Je craignais cette rencontre et jʼétais là bien avant lʼheure fixée. Le directeur sortit de son bureau avec sa secrétaire. Il me demanda :
« Avions-nous rendez-vous ?
— Oui, Monsieur, à 11 h 45.
— Parfait, on se verra donc dans un quart dʼheure.
— À tout à lʼheure, donc.
— Asseyez-vous donc dans un des fauteuils, ajouta la secrétaire. Vous y trouverez de la lecture. »
 
Je craignais cette rencontre et jʼétais là bien avant lʼheure fixée. Le directeur sortit de son bureau avec sa secrétaire. Il me demanda :
« Avions-nous rendez-vous ?
— Oui, Monsieur, à 11 h 45.
— Parfait, on se verra donc dans un quart dʼheure.
— À tout à lʼheure, donc.
— Asseyez-vous donc dans un des fauteuils. Vous y trouverez de la lecture », ajouta la secrétaire.

 

8.- En français, le point final est placé à lʼintérieur des guillemets lorsque la citation forme une phrase complète débutant par une majuscule et introduite par deux-points. Il est placé à lʼextérieur lorsque la citation nʼest quʼun segment de phrase fondu dans le texte.[3]

Parfois vrai, mais insuffisant comme précision. Cette règle nʼest quʼune reformulation de règles citées par ailleurs, mais toujours incomplète.
Ne faut-il pas préciser que le début de cette règle typographique ne concerne que les phrases citées en fin de phrase principale ?
De plus, que faire si la citation nʼest pas introduite par un deux-points ou si elle ne commence pas par une capitale (cas probablement exceptionnel, puisque lʼon précise quʼelle doit être une phrase complète) ?
À lʼextérieur des guillemets ne signifie pas forcément en fin de phrase, mais semble signifier après le guillemet fermant.

On doit écrire :

Devant mon hésitation, elle murmura : « Je partage ton point de vue. » Son visage pâlit.
 
Le système de guillemetage français est admis par 99 % des professionnels de la « chose imprimée ».  

Mais on écrira aussi valablement :

Devant mon hésitation, elle murmura « Je partage ton point de vue. » Son visage pâlit.
 
« Je partage ton point de vue » fut sa dernière parole.
 
Jʼai lu les « Malheurs de Sophie » quand jʼétais enfant.

 

9.- En français, lorsquʼon cite une phrase terminée par une ponctuation expressive, la règle générale est de laisser la ponctuation à lʼintérieur des guillemets.
Sʼil sʼagit dʼun point, on le supprime.
Sʼil sʼagit dʼun point final, il est conservé à lʼintérieur de la phrase guillemetée.[4]

Parfois vrai, mais insuffisant comme précision. En effet, Wikipedia oublie de préciser sʼil sʼagit du point final de la phrase citée ou de la phrase principale.
Dans ses deuxième et troisième règles, Wikipedia distingue les points des points finaux. Existe-t-il des points qui ne soient pas finaux ?
Sans doute, Wikipedia veut-il distinguer le point final de la phrase citée et le point final de la phrase principale...
Mais alors, une autre formulation serait préférable :
« Sʼil sʼagit du point final de la phrase citée, on le supprime.
Si ce point final de la phrase citée met fin à la phrase principale, hors ponctuation, il est conservé à lʼintérieur de la phrase guillemetée. »

On doit en effet écrire :

Mon voisin mʼa crié : « Bouge ta voiture ! » dʼun air menaçant.
 
Mon voisin mʼa dit : « Ce serait aimable de bouger ta voiture » et, sans hésitation, ce fut fait.
 
Mon voisin mʼa dit : « Ce serait aimable de bouger ta voiture. » Je me suis aussitôt exécuté.

Et dans le troisième exemple, il sʼagit dʼun point qui, selon Wikipedia, devrait être supprimé : non, car cʼest un point dans la phrase citée et la phrase principale sʼarrête là aussi... donc, il faut le conserver, ce point final, et de plus, à lʼintérieur des guillemets.

Faute avouée est à moitié pardonnée ! Trop attiré par les règles et les exemples, mon attention sʼest détournée du sous-titre relatifs à ces règles « Ponctuation dans la phrase citée ». Quoique... je ne suis pas certain...

Mon voisin mʼa dit : « Ce serait aimable de bouger ta voiture. À défaut, je me verrai dans lʼobligation dʼappeler la police. » Je me suis aussitôt exécuté.

Dois-je réellement supprimer tous les points dans les phrases citées ? Réponde qui pourra ;o) Ce sont tous des points, des points finaux, mais peut-être pas finaux de la citation ;;oo))
 

10.- En français, si on ne cite quʼun morceau de phrase ou quelques mots, la citation ne doit pas commencer par une capitale et ne doit pas avoir de ponctuation à la fin de la citation.

Toujours vrai, mais insuffisant comme précision.

On doit écrire :

Le système de guillemetage français est admis par 99 % des professionnels de la « chose imprimée ».
 
Mon frère mʼa dit que Spectre était un « film dʼaction lancé à toute vapeur », mais qui « comporte un peu trop dʼinterrogations ».
 
Dans son introduction, lʼauteur aborde « le principal souci dʼun compositeur qui doit être la cohérence ».

 

11.- En français, une citation peut terminer une phrase principale, et être elle-même une phrase complète ; si les signes de ponctuation en fin des deux phrases divergent, on conservera les signes de ponctuation dits expressifs (points dʼexclamation, points dʼinterrogation, points de suspension) et supprimera les points finaux (non expressifs). Sʼils convergent, on supprimera la ponctuation finale de la phrase principale.

Vrai.

On doit écrire :

Peux-tu admettre que mon voisin mʼait injurié à ce point : « Bouge ta voiture ! » ?
 
Je ne peux pas admettre que ton voisin tʼait injurié ainsi : « Bouge ta voiture ! »
 
Peux-tu admettre ce témoignage : « Je pense que cela sʼest passé ainsi » ?
 
Jʼen ai ras le bol de vos perpétuelles hésitations sans décisions, de vos « Attends, on va voir... » et de vos « À quoi cela sert-il ? » !

De même, on doit écrire :

Mon voisin mʼa dit : « Ce serait aimable de bouger ta voiture. » Je me suis aussitôt exécuté.
 
Il a osé mʼinjurier ainsi : « Bouge ta voiture ! »

Selon certains (mais les cas sont rares), sʼils convergent, on ne supprimera la ponctuation finale de la phrase principale qu'uniquement sʼil sʼagit de points, selon eux, on devrait donc écrire :

Il a osé mʼinjurier ainsi : « Bouge ta voiture ! » !

Le lecteur aura peut-être observé la contradiction entre certains exemples donnés ci-dessus et la règle issue du code typographique édité par le Syndicat national des cadres et techniciens du Livre (Quand un mot est accompagné d'un  point d'exclamation ou d'interrogation, ou lorsqu'il s'agit d'une interjection, d'une phrase exclamative ou interrogative, qu'il y ait ou non des guillemets, il ne faut faire suivre lesdits points d'aucun autre signe de ponctuation que les points de suspension).

Les avis divergent :
selon l'Imprimerie nationale, la règle est moins sévère et ne s'applique qu'à la virgule (dans un dialogue, la virgule d’incise est supplantée par toute autre marque de ponctuation ; en d’autres termes, elle s’efface sitôt qu’un autre signe (tel que  ! ou  ?) fait rupture entre texte dialogué et incise,
selon le code typographique et la plupart des grammaire qui traitent du sujet, « le discours direct complet commence par une majuscule et la ponctuation finale se trouve avant les guillemets fermants », ce point de vue dominant est rappelé dans le dernier ouvrage entièrement consacré à la ponctuation (Dahlet 2003: 27),
selon de plus rares auteurs, « le point final doit clore le texte général […] plutôt que le contenu de la citation » (Colignon 2001: 118),
et selon Nina Catach (1923-1997), il faudrait que l’on supprime « au plus vite » cette fameuse règle de suppression du point final, « aussi paradoxale que contradictoire » (Catach 1994: 81),
enfin, selon Drillon (né en 1954), il faut conserver la ponctuation originelle du discours direct et de lui adjoindre celle qui relève du marquage du discours citant.
Bref, les positions théoriques dans le cas particulier d'une citation qui termine une phrase principale, sont nettement divergentes... autant que ne le sont les applications... nous laissons donc au lecteur le soin de choisir sa typo... et de s'y tenir.

12.- En français, si la phrase commence par des guillemets, le point final sera placé avant les guillemets.[5]

Parfois vrai, mais insuffisant comme précision. En effet, l'auteure parle-t-elle du point final de la phrase citée ou de la phrase englobante ? Et même si le lecteur imagine que ce soit le point final de la citation, à défaut de signaler que les guillemets terminent aussi la phrase, on devrait rejeter les nombreux exemples déjà cités. On doit en effet écrire sans point avant la fermeture des guillemets :

« Ce serait aimable de bouger ta voiture » m'a poliment demandé mon voisin et, sans hésitation, ce fut fait.
 
« Je partage ton point de vue » fut sa dernière parole.
 
« Je partage ton point de vue », mʼavoua-t-il.

L'auteure aurait au moins dû préciser si la phrase citée commence par des guillemets et termine la phrase principale, le point final sera placé avant la fermeture des guillemets.

13.- En français, si l'ouverture des guillemets se fait à l'intérieur de la phrase, le point suivra les guillemets de fermeture.[6]

Parfois vrai, mais insuffisant comme précision. En effet, l'auteur ici oublie de préciser que la question ne se pose que si l'élément entre guillemets est lui-même une phrase complète. Ici encore parle-t-elle du point final de la phrase citée ou de la phrase englobante ou principale ? Et même si le lecteur imagine que ce soit le point final de la citation, on devrait rejeter les nombreux exemples déjà cités disant que l'on doit en effet écrire :

Devant mon hésitation, elle murmura « Je partage ton point de vue. » Son visage pâlit.
[Ici, la citation est une phrase complète et termine la phrase introductrice : point final à l'intérieur des guillemets]
 
Elle murmura « Je vous aime tous » dans un dernier soupir.
[Ici, la citation est une phrase complète et mais ne termine pas la phrase introductrice : pas de point final à l'intérieur des guillemets]

 
Devant mon hésitation, elle murmura « Es-tu certain ? » et son visage pâlit.
[Ici, la citation est une phrase complète et ne termine pas la phrase introductrice : point final de la citation est expressif, donc à l'intérieur des guillemets]

 
Mon voisin mʼa dit : « Ce serait aimable de bouger ta voiture. » Je me suis aussitôt exécuté.
[Ici, la citation est une phrase complète et termine la phrase introductrice : point final à l'intérieur des guillemets]

 
Mon voisin mʼa expliqué que « ce serait aimable de bouger ta voiture. À défaut, je me verrai dans lʼobligation dʼappeler la police. » Je me suis aussitôt exécuté.
[Ici, la citation est une phrase complète et termine la phrase introductrice : point final à l'intérieur des guillemets]

 
Lorsque Wilmots a déclaré « On ne peut pas demander aux jeunes d'avoir la même expérience que celle des plus anciens » il était sur le terrain, à la fin de la rencontre où les Diables ont été terrassés par les Dragons.
[Ici, la citation est une phrase complète et ne termine pas la phrase introductrice : pas de point final à l'intérieur des guillemets]

Même un lecteur non averti considèrera que suivre aveuglément cette règle amènerait quelques difficultés de lecture, ce qui est contraire à une bonne typographie :

Devant mon hésitation, elle murmura « Je partage ton point de vue ». Son visage pâlit.
[Ici, la citation est une phrase complète et termine la phrase introductrice : point final à placer à l'intérieur des guillemets]

 
Elle murmura « Je vous aime tous ». dans un dernier soupir.
[Ici, la citation est une phrase complète mais ne termine la phrase introductrice : pas de point final non expressif ni à l'intérieur ni à l'extérieur des guillemets]

 
Devant mon hésitation, elle murmura « Es-tu certain ? ». et son visage pâlit.
[Ici, la citation est une phrase complète mais ne termine la phrase introductrice : point final expressif à l'intérieur des guillemets et pas de point après les guillemets
majuscule initiale de citation facultative : elle n'est pas début de phrase
]

 
Mon voisin mʼa dit : « Ce serait aimable de bouger ta voiture ». Je me suis aussitôt exécuté.
[Ici, la citation est une phrase complète et termine la phrase introductrice : le point final doit être à l'intérieur des guillemets]

 
Mon voisin mʼa expliqué que « ce serait aimable de bouger ta voiture. À défaut, je me verrai dans lʼobligation dʼappeler la police ». Je me suis aussitôt exécuté.
[Ici, la citation est une phrase complète et termine la phrase introductrice : point final à l'intérieur des guillemets
La citation n'étant pas introduite par un deux-points, la majuscule initiale est facultative : elle n'est pas début de phrase
]

 
Lorsque Wilmots a déclaré « On ne peut pas demander aux jeunes d'avoir la même expérience que celle des plus anciens ». il était sur le terrain, à la fin de la rencontre où les Diables ont été terrassés par les Dragons.
[Ici, la citation est une phrase complète mais ne termine pas la phrase introductrice : pas de point final à l'intérieur ni à l'extérieur des guillemets
La citation n'étant pas introduite par un deux-points, la majuscule initiale est facultative : elle n'est pas début de phrase
]

 

L'auteur (et pas auteure) aurait au moins dû préciser si l'ouverture des guillemets se fait à l'intérieur de la phrase et que la citation n'est pas une phrase complète qui termine la phrase principale, le point suivra les guillemets de fermeture.

 

 

  

Pourquoi refuser les guillemets dactylographiques ?

Certains ne sont pas convaincus du bien-fondé de lʼusage des guillemets français et des espaces à y placer. Ils préfèrent utiliser les guillemets droits. À mon sens, il nʼy a pas lieu de discutailler, je parle et jʼécris en français, je me plie donc à la typographie de la langue française.

Libre à chacun de faire son choix, car les règles typographiques ne sont pas contraignantes, mais le texte suivant me parait suffisant pour confirmer mon choix :

Il prétend que l'"écart entre ces deux angles est de 33'22"".

se lit plus difficilement que :

Il prétend que lʼ« écart entre ces deux angles est de 33ʼ22ʼ ».

et même que :

Il prétend que lʼ“écart entre ces deux angles est de 33ʼ22ʼ”.
Il prétend que lʼ“écart entre ces deux angles est de 33ʼ22ʼ”.

C'est l'occasion de rappeler au lecteur que les unités de mesure angulaire sont les seules qui ne demandent pas d'espace insécable entre la valeur mesurée et l'abréviation de l'unité.

Le lecteur aura bien compris quʼil sʼagit de mesure dʼangle et pas de temps, sinon il eut fallu écrire :

Il prétend que lʼ« écart entre ces deux chronos est de 33 min 22 s ».

De même pour cette autre phrase :

Il a soutenu que "Jean-Luc Moreau a mis en scène lʼ"Illusion conjugale"".
Il a soutenu que « Jean-Luc Moreau a mis en scène lʼ“Illusion conjugale”. »
Il a soutenu que « Jean-Luc Moreau a mis en scène lʼ“Illusion conjugale”. »

Et qui plus est, lorsque lʼIBN (normes belges) ou ses protagonistes précisent :
guillemets
cela nʼexclut pas lʼusage des guillemets à la française, puisque dans les mêmes documents, on trouve :
guillemets2 ou paysage chevron
qui, eux, conservent les règles de la typo de la langue française.
Cela signifie uniquement que si lʼon emploie les guillemets dactylographiques, on nʼy place pas dʼespace après lʼouvrant...

  

Évitez dʼemployer les guillemets...

La typographie de la langue française demande de ne pas utiliser de guillemets lorsquʼon sʼemploie à faire allusion :
à des titres dʼœuvre (mais pas à des extraits, des titres de chapitre ou des sous-titres),
à des noms de lieux ou
à des noms dʼinstitution.

 
De même, lʼusage de caractères en italique à lʼintérieur de guillemets est à proscrire ; les deux ont en effet la même fonction.
 

On écrira... On évitera dʼécrire... fluctuat
Je suis né à Mouscron, à lʼépoque en Flandre, jʼai visité les iles Bermudes et jʼaimerais aller en République dominicaine, mieux connue par sa capitale Saint-Domingue. Je suis né à « Mouscron », à lʼépoque en « Flandre », jʼai visité les « iles Bermudes » et jʼaimerais aller en « République dominicaine », mieux connue par sa capitale « Saint Domingue ».
Jʼai étudié au Collège Saint-Joseph, puis à lʼécole normale de Braine avant dʼaller aux Fucam. Je mʼinspire beaucoup des écrits de lʼAcadémie française. Jʼai étudié au « Collège Saint-Joseph », puis à lʼ« école normale de Braine » avant dʼaller aux « Fucam ». Je mʼinspire beaucoup des écrits de lʼ« Académie française ».
Je préfère la scène de meurtre du film Psychose dʼAlfred Hitchcock à celle de Passion de Brian De Palma. Je préfère la scène de meurtre du film « Psychose » dʼAlfred Hitchcock à celle de « Passion » de Brian De Palma.
On peut lire les Fables telles que lʼa écrit Jean de La Fontaine sur WikiSource qui offre chaque fable en orthographe moderne et en orthographe originale [voir : https://fr.wikisource.org/wiki/Le_Loup_et_le_Chien?variant=fr] et je nʼillustre ici que « Le loup & le Chien ». On peut lire les « Fables » telles que lʼa écrit Jean de La Fontaine sur WikiSource qui offre chaque fable en orthographe moderne et en orthographe originale [voir : https://fr.wikisource.org/wiki/Le_Loup_et_le_Chien?variant=fr] et je nʼillustre ici que « Le loup & le Chien ».
Suite aux attentats de ce vendredi 13 novembre 2015, la devise de Paris Fluctuat nec mergitur a été largement reprise comme symbole de résistance face aux agressions meurtrières. Cette locution latine, qui signifie rigoureusement « Il est battu par les flots, mais il ne sombre pas », a généré des devises reformulées telles que « Merde à la mort », « Nous ne sombrerons pas ni dans la peur ni dans la haine » ou « Paris, une ville qui a encore de la puissance ».

Suite aux attentats de ce vendredi 13 novembre 2015, la devise de Paris « Fluctuat nec mergitur » a été largement reprise comme symbole de résistance face aux agressions meurtrières. Cette locution latine, qui signifie rigoureusement « Il est battu par les flots, mais il ne sombre pas », a généré des devises reformulées telles que « Merde à la mort », « Nous ne sombrerons pas ni dans la peur ni dans la haine » ou « Paris, une ville qui a encore de la puissance ».

  

Autres caractères proches des guillemets...

Caractère
taille +3
nom - description entité décimale
entité hexadécimale
entité
HTML
autres noms éventuels
n"n guillemets dactylographiques &#34;
&#x22;
&quot; guillemets droits
guillemets anglais (à tort)
(quotation mark)
n«n guillemets ouvrants (ou gauches) à la française &#171;
&#xab;
&laquo; chevrons ouvrants
(left angle quote)
n»n guillemets fermants (ou droits) à la française &#187;
&#xbb;
&raquo; chevrons fermants
(right angle quote)
nn guillemets apostrophes doubles culbutés &#8220;
&#x201c;
&ldquo; guillemets anglais ouvrants
(left dubbel quote)
nn guillemets apostrophes doubles &#8221;
&#x201d;
&rdquo; guillemets anglais fermants
(right dubbel quote)
nn guillemets doubles inférieurs &#8222;
&#x201e;
&bdquo; guillemet virgule double inférieur
(bottom dubbel quote)
nn guillemets virgules doubles supérieurs culbutés &#8223;
&#x201f;
&;  
nn guillemet apostrophe culbuté &#8216;
&#x2018;
&lsquo; (left single quote)
nn guillemet apostrophe &#8217;
&#x2019;
&rsquo; (right single quote)
nn guillemet virgule inférieur &#8218;
&#x201a;
&sbquo; (single bottom quote)
nn guillemet virgule supérieur culbuté &#8219;
&#x201b;
&;  
nn guillemet simple gauche &#8249;
&#x2039;
&lsaquo; (left single angle quote)
nn guillemet simple droite &#8250;
&#x203a;
&rsaquo; (right single angle quote)
n<n inférieur, plus petit que &#60;
&#x3c;
&lt; (less than)
n>n supérieur, plus grand que &#62;
&#x3e;
&gt; (greater than)
n`n accent grave &#96;
&#x60;
&grave;  
n´n accent aigu &#180;
&#xb4;
&acute;  
         
         
         
         
         
         
         

 

 

  

Un cas : énumération de citations

Sur un blogue relatif au bien-écrit de notre langue française, nous avons un jour pu lire :
trois citations FB

C'est mal nous connaitre que de penser que nous ne réagirions pas à cette incorrection typographique :
– une question sans point d'interrogation ;
– une énumération dont chaque rubrique se termine par un point ;
– trois citations, phrases complètes, sans ponctuation finale interne...
n'étaient que quelques éléments d'une réflexion typographique à avoir.

Un jour après la publication de notre réflexion, aucune réaction malgré les milliers d'abonnés à ce groupe... nous ne pouvions rester sans une réponse précise...

ÉTAPE 1 : la question

Quelle citation vous semble adaptée au contexte actuel : a, b ou c ?

>> Observons que le deux-points introduit une énumération, pas une citation, mais une liste de citations.
>> Chaque élément de cette énumération est une citation qui est une phrase complète non introduite par un deux-points, mais qui ne termine pas la phrase introductrice, donc majuscule facultative et ponctuation non expressive inutile à l'intérieur des guillemets.

ÉTAPE 2 : le remplacement des options

Quelle citation vous semble adaptée au contexte actuel : "pour être l'homme de son temps, il faut être l'homme de son pays", "pour être l'homme de son pays, il faut être l'homme de son peuple" ou "pour être l'homme de son pays, il faut être l'homme de son temps" ?

>> Le français demande l'usage de guillemets français (chevrons) et n'aime pas les guillemets dactylographiques.
>> Une énumération longue est souvent notée verticalement avec des tirets moyens (ou une numérotation chiffrée sans point, donc pas d'appel de majuscule) pour séparer chaque élément.

ÉTAPE 3 : notre suggestion

Quelle citation vous semble adaptée au contexte actuel 
– « pour être l'homme de son temps, il faut être l'homme de son pays », 
– « pour être l'homme de son pays, il faut être l'homme de son peuple » ou 
– « pour être l'homme de son pays, il faut être l'homme de son temps » ?

Nous ne voudrions pas laisser à nos lecteurs l'occasion de nous reprocher que dans une énumération correcte, chaque élément doit se teminer par un poit-virgule, qu'il ne peut donc pas se terminer par une conjonction sauf le dernier élément qui se termine par un point (remplacé par le point d'interrogation) s'il termine la phrase.

 

  

Un deuxième cas : citation en tête de chapitre

Dans un autre groupe, un lecteur nous a fait part de la demande suivante (les fautes sont de leur auteur) :

Bonjour,
je réalise un document à imprimer. Je débute un nouveau paragraphe avec une citation et un nom d'auteur, mais je ne suis pas sur de la présentation. Voici l'extrait tel qu'il est écrit à la base :

 Pour être la femme de son temps, il faut être la femme de Montand. Simone Signoret.

Vous notterez le point en fin du texte original.
Voici exactement comment j'ai repris l'extrait dans mon document :

 "Pour être la femme de son temps, il faut être la femme de Montand" (Simone Signoret).

J'ai donc :
- Repris la citation en italique et entre guillemets
- Mis le nom de l'auteur entre parenthèses, pas en italique et à l'extérieur des guillemets
- Mis le point à la toute fin de la phrase, à l'éxtérieur des guillemets.
Est-ce correct ? Je me demande aussi si le nom de l'auteur devrait pas être en majuscules du style John CAGE... bref, beaucoup d'interrogations pour une si petite phrase ! D'après mes recherches, l'italique, les guillement et le point sont bien placés, mais je trouve rien pour le nom de l'auteur. Si quelqu'un à une idée, merci d'avance.
A bientôt,
Signature.

Ne cherchez pas, il ne s'agit pas d'une citation de Simone Signoret, c'est une simple boutade qui permet de ne pas utiliser de lorem ipsum[11], souvent mal connu des lecteurs non initiés à la typographie. La graphie de l'auteur a cependant été respectée.

Dans ma réponse, je n'ai pas voulu affubler mon interlocuteur des remarques suivantes : « A bientot >> À bientôt », « Noterrez >> Noterez », « sur de la présentation >> sûr de la présentation », « les guillement >> les guillemets », « l'éxtérieur >> l'extérieur », « majuscules ≠ capitales » ni « quelqu'un à une idée >> quelqu'un a une idée ». Je lui ai simplement fait remarquer qu'un bon usage de la typographie de la langue française :
– demandait que chaque élément d'une énumération, introduite par un deux-points, commence par un bas-de-casse ;
– finisse par un point-virgule ;
– les guillemets sont mal choisis, car les guillemets typographiques de la langue française sont les « et » ;
– on met le point final de la citation à l'intérieur des guillemets, si la citation est une phrase complète qui termine la phrase introductrice (si pas de phrase introductrice, elle termine la phrase) ;
– pour les citations, il faut choisir : ou les guillemets ou l'italique : c'est comme dans un menu, dessert ou fromage, le “ou” est exclusif, c'est l'un ou l'autre, pas les deux ;
– pour les citations en exergue, on utilise l'italique. Une citation en exergue est nettement détachée du texte, en début d'ouvrage ou de chapitre.
Pour les citations dans le corps du texte, on utilise les guillemets, ou encore, on fait un paragraphe en retrait, avec une police plus petite : la citation se détache donc nettement du texte, entre deux interlignes blancs, sans guillemets ni italiques.
On écrit le nom de l'auteur comme on veut, en capitales ou non. Les capitales sont surtout utiles en cas de confusion possible entre le nom et le prénom de l'auteur.
L'important c'est de ne pas varier au cours du document. Quand la citation est en exergue, on ne met pas le nom entre parenthèses.

Soucieux de bien faire, notre interlocuteur nous répond en faisant usage d'un lorem ipsum :

Merci pour la réponse.
La citation se trouve à l'intérieur d'un texte, donc, d'après vos suggestions, voici comment je vais présenter la chose (je vous met du latin - ce n'est pas la traduction ! -) :

Lorem ipsum dolor sit amet, consectetuer adipiscing elit, sed diam nonummy nibh euismod tincidunt ut laoreet dolore magna aliquam erat volutpat. Ut wisi enim ad minim veniam, quis nostrud exerci tation ullamcorper suscipit lobortis nisl ut aliquip ex ea commodo consequat.

« Pour être la femme de son temps, il faut être la femme de Montand. » (Simone SIGNORET). Duis autem vel eum iriure dolor in hendrerit in vulputate velit esse molestie consequat, vel illum dolore eu feugiat nulla facilisis at vero eros et accumsan et iusto odio dignissim qui blandit praesent luptatum zzril delenit augue duis dolore te feugait nulla facilisi.

Qu'en pensez vous ? Le nom de l'auteur entre 2 points, c'est normal ?

Nous nous rendons immédiatement compte : notre interlocuteur a oublié une règle essentielle : une citation qui ne termine pas la phrase introductrice perd sa ponctuation finale, sauf si cette dernière est expressive. Or, ici, c'est la parenthèse qui termine la phrase. Nous lui suggérons donc de supprimer le point final de la citation.

Comme pour nous remercier, notre interlocuteur nous fait savoir qu'il a lu la définition d'opportunité dans le Wiktionnaire : Non, il n’a pas le génie adroit et cauteleux d’un procureur qui ne perd ni une minute ni une opportunité… — (Stendhal, Le Rouge et le Noir, 1830, chap. LXIV) qui confirme nos propos.

Enfin, un ami typographe ajoute la nuance suivante :
* Si la citation est mise en exergue en tête d'un ouvrage ou d'un chapitre,
on l'écrit en italiques et en police réduite, alignée à droite, le nom de l'auteur au dessous, sans parenthèses :

Pour être la femme de son temps, il faut être la femme de Montand
Simone Signoret

* Si la citation est comprise dans le texte,
on l'écrit entre guillemets, en respectant les règles typographiques en usage :

Ut wisi enim ad minim veniam, quis nostrud exerci tation ullamcorper suscipit lobortis nisl ut aliquip ex ea commodo consequat. Comme le disait Simone Signoret, « Pour être la femme de son temps, il faut être la femme de Montand. » Duis autem vel eum iriure dolor in hendrerit in vulputate velit esse molestie consequat.

* Si la citation est plus longue, on peut aussi aller à la ligne, insérer une ligne vierge (double interligne) et l'écrire en retrait, suivie d'une nouvelle ligne vierge :

Ut wisi enim ad minim veniam, quis nostrud exerci tation ullamcorper suscipit lobortis nisl ut aliquip ex ea commodo consequat. Comme le disait Simone Signoret,

            Pour être la femme de son temps, il faut être la femme de Montand.

Duis autem vel eum iriure dolor in hendrerit in vulputate velit esse molestie consequat.

 

 

 

* + * + * + * + *


 

En résumé

Évitez lʼutilisation de guillemets dactylographiques (").

Employez les guillemets français ou chevrons avec des espaces intérieures insécables (de préférence, fines).
Ex. : Jean-Luc Moreau a mis en scène lʼ« Illusion conjugale ».

Si une citation termine une phrase principale, et est elle-même une phrase complète, on ne peut pas avoir deux points finaux, lʼun avant et lʼautre après le guillemet fermant.
En dʼautres mots, si une phrase affirmative citée termine une phrase principale, seule la phrase citée prend le point final et la phrase principale voit son point final absorbé par le guillemet fermant.
En d'autres mots encore, si la citation est une phrase complète, elle est souvent annoncée par un deux-points et elle commence par une majuscule. Elle perd son point final si elle est au début ou au milieu de la phrase où elle s’insère ; mais si la citation termine la phrase, elle conserve son point final et aucun point n’est ajouté après le guillemet fermant.

Les guillemets encadrent tous les éléments pour lesquels lʼauteur veut marquer une distance, en ce compris les signes de ponctuation expressive ( = qui marquent une expression autre quʼun point final qui ne marque que la fin de la phrase) autres que le point final dʼune phrase citée qui ne termine pas la phrase principale.

Dans un dialogue, chaque prise de parole est marquée, après un passage à la ligne, dʼun tiret cadratin ('—' ou tiret long). Sauf pour la première qui est marquée dʼun guillemet ouvrant et pour la dernière qui se termine par un guillemet fermant.
Rem. : Pour indiquer le personnage qui prend la parole, on peut insérer une précision dans une courte phrase incise (entre virgules), sans sortir des guillemets, sauf pour la dernière prise de parole si lʼincise termine la citation.

Si on ne cite quʼun morceau de phrase ou quelques mots, la citation ne doit pas commencer par une capitale et ne doit pas avoir de ponctuation à la fin de la citation.

Une citation peut terminer une phrase principale, et être elle-même une phrase complète ; si les signes de ponctuation en fin des deux phrases divergent, on conservera les signes de ponctuation dits expressifs (points dʼexclamation, points dʼinterrogation, points de suspension) et supprimera les points finaux (non expressifs). Sʼils convergent, on supprimera la ponctuation finale de la phrase principale.

 

* + * + * + * + *

 

[1] en contradiction avec le correcteur orthographique Cordial : cf. http://grammaire.cordial-enligne.fr/manuels/E_GUILLE.htm

[2] encore en contradiction avec le correcteur orthographique Cordial : cf. http://grammaire.cordial-enligne.fr/manuels/E_GUILLE.htm

[3] et pourtant repris du site http://la-ponctuation.com/guillemets.html

[4] et pourtant repris du site http://fr.wikipedia.org/wiki/Guillemet

[5] et pourtant repris du livre Grammaire des règles typographiques et de disposition de documents de F. Lipmanne, p. 31
ou sur http://www.enseignons.be/upload/secondaire/secretariat/11-11-07La-disposition-des-documents-theorie.doc, visité le 01/08/2016
ou sur http://s630b119715b5e5c0.jimcontent.com/download/version/1257759741/module/2387569917/name/La%20lettre%20et%20la%20citation%20sous-citation.pdf, visité le 01/08/2016
ou sur http://www.crpbw.be/meganck/attachment/448067/, visité le 01/08/2016

[6] et pourtant repris des mêmes sources que la précédente

[7] code typographique édité par le Syndicat national des cadres et techniciens du Livre, cet ouvrage était à l'époque la « bible » du Syndicat des correcteurs

[8] voir http://www.asterion.be/tag/typo/,

[9] voir http://www.infocom.ulg.ac.be/wp-content/uploads/2010/09/REGLES_TYPOGRAPHIQUES_DE_BASE.pdf, p. 3

[10] voir http://www.ulb.ac.be/dre/com/docs/regles-typographiques-ULB.pdf

[11] texte en faux latin utilisé en imprimerie et sur le web, pour améliorer ou tester l'aspect graphique sans être perturbé par le contenu du texte : voir https://fr.wikipedia.org/wiki/Faux-texte

[12] voir

Sources :

 

 



Voir aussi :

et les caractères spéciaux avec "alt"... toujours utile... touche alt

caractère
capitale
À Â Ç È É Ê Ë Î Ï Ô Ù Û Ü
alt + 4 chiffr. 0192 0194 0199 0200 0201 0202 0203 0206 0207 0212 0217 0219 0220
alt + 3 chiffr. 183 182 128 212 144 210 211 215 216 226 235 234 154
 
caractère
bas d casse
à â ç è é ê ë î ï ô ù û ü
alt + 4 chiffr. 0224 0226 0231 0232 0233 0234 0235 0238 0239 0244 0249 0251 0252
alt + 3 chiffr. 133 131 135 138 130 136 137 140 139 147 151 150 129
 
caractère
autre
« » œ æ Œ Æ esp.
inséc.
"
alt + 4 chiffr. 0171 0187 0156 0230 0140 0198 0133 0160 0147 0148 0034 0145 0146
alt + 2 ou 3 chiffr. 174 175 339 145 338 146 / 255 / / 34 / /
 
caractère
autre
¡ ¿ ¼ ½ ¾ ± ñ Ñ . .
alt + 4 chiffr. 0150 0151 0161 0191 0188 0189 0190 0177 0241 0209 0128 0 0
alt + 2 ou 3 chiffr.     173 168 172 171 243 241 164 165 / / /

Si vous n'avez pas de pavé numérique sur un ordi portable,
il suffit d'appuyer sur les touches Fn et NumLK (Inser) en même temps,
et le pavé numérique sur les touches
7(7)   8(8)   9(9)   0(/)
U(4)   I(5)   O(6)   P(*)
  J(1) K(2)   L(3)   M(-)

  ?(0)           /(.)   §+(+)
(la dernière ligne est différente selon les claviers belges, français...)
sera activé
et les raccourcis Alt + code chiffré fonctionneront.

 

 

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