♦    Sommaire

 

♦     neuvième étape : la maîtrise de la machine économique...

♦     Introduction, objectifs et mots-clefs

♦     Les différentes fonctions de l'État : offre de services collectifs, redistribution, régulation

♦     Objectifs de la régulation conjoncturelle

♦     Politique de relance

♦     Politique de stabilisation

♦     Principaux moyens de l'intervention publique : budget, monnaie, protection sociale, secteur public et planification, réglementation

♦     Théories d’autres grands économistes

♦     À   r e t e n i r

♦     Exercices et travaux

♦     Évaluation des connaissances et des savoir-faire

♦     Voir aussi...

♦     Ce que les programmes en disent...

♦     Table des matières

 

 

 

 

 

 

     ♦    neuvième étape : la maîtrise de la machine économique...

 

 

 

Les ménages gagnent un salaire, paient des impôts, dépensent, épargnent.  Les entreprises produisent.  Les institutions financières reçoivent de l'argent des uns pour en prêter aux autres.  Les administrations publiques "prennent" de l'argent des uns pour en "donner" aux autres.  Les acteurs et les rôles des agents économiques sont fixés ; il est temps de mettre la machine économique en mouvement.

 

Il n'y a pas de réglage automatique de la machine économique.  À la place d'une marche progressive vers l'équilibre, on assiste à des mouvements cumulatifs qui risquent d'aboutir soit à l'inflation, soit à la récession.  Une intervention est donc nécessaire : l'État va être le promoteur de cette intervention, il va mettre en oeuvre une politique pour maîtriser la machine économique.

 

  1. quelles sont les performances de l'économie ?
  2. comment l'économie peut-elle réaliser de meilleures performances ?
  3. pourquoi vendre à l'étranger ?
  4. vendre plus à l'étranger
  5. accident de croissance : Mme Van Vlees face à la hausse des prix
  6. quelles sont les causes d'une hausse inflationniste ?
  7. la maîtrise de l'économie par les dépenses publiques
  8. la maîtrise de l'économie par les recettes publiques
  9. les banques et la maîtrise de l'économie ?
  10. maîtrise de l'expansion et de la croissance
  11. instruments d'une politique de croissance

 

 

 

 

I.    quelles sont les performances de l'économie ?

 

I.           Supposons qu'une usine, sans changer ses machines ni augmenter son personnel, ait produit, en 2003, 10 % de plus qu'en 2002.  Les facteurs de production employés sont identiques en 2002 et en 2003.  Il y a autant d'ouvriers et l'usine est la même.  Il y a seulement _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ de la production de l'usine.  Si la _ _ _ _ _ _ _ _ _ se vendait mal, il est fort possible qu'en 2004, il y ait une _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ de la production.  Dans ce cas, l'_ _ _ _ _ _ _ _ _ ferait place à la _ _ _ _ _ _ _ _

 

II.         Si nous comparons maintenant un grand domaine agricole du XVIIe siècle à une exploitation moderne de même superficie, utilisant des machines et des engrais chimiques, nous constatons que la production a beaucoup  _ _ _ _ _ _ _ _   En même temps, il faut _ _ _ _ _ _ _ _  de travailleurs, car le _ _ _ _ _ _ _ _ dont chaque travailleur dispose grâce au _ _ _ _ _ _ _ _     _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ a considérablement accru sa _ _ _ _ _ _ _ _

II y a non seulement un _ _ _ _ _ _ _ _ considérable de la production, mais aussi un changement dans la _ _ _ _ _ _ _ _ _ de produire.

Cette mutation et cette _ _ _ _ _ _ _ _ de la production sont, sauf catastrophe humaine, une nouvelle guerre mondiale par exemple, acquises une fois pour toutes.

 

III.       Cette _ _ _ _ _ _ _ _ de la production entre le XVIIe et le XXIe siècles s'est accompagnée de nombreux autres changements.  Alors qu'au XVIIe siècle.  un petit nombre de privilégiés dominait une masse de population à la limite de la subsistance, aujourd'hui, un plus grand nombre de Belges ont un revenu décent.  De nos jours, beaucoup de Belges disposent de _ _ _ _ _ _ _  que ceux du XVIIe siècle n'imaginaient même pas.  De nouveaux produits (télévision, automobile, réfrigérateur, ordinateur, GSM, MP3, etc.) sont apparus.  II y a non seulement transformation de la _ _ _ _ _ _ _ de produire, mais aussi une _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ considérable dans la _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ des revenus et dans les  _ _ _ _ _ _ _ ressentis.

 

IV.       Ainsi, si l' _ _ _ _ _ _ _ _ ne suppose pas une modification sensible de la _ _ _ _ _ _ _ _ de produire, la _ _ _ _ _ _ _ qui peut aussi être caractérisée par une augmentation de production sur une _ _ _ _ _ _ _ période, s'accompagne en même temps de _ _ _ _ _ _ _ changements, tant dans le domaine _ _ _ _ _ _ _ que dans le domaine  _ _ _ _ _ _ _ _ _ ou _ _ _ _ _ _ _ _

La croissance est un phénomène à la fois _ _ _ _ _ _ _ _ _ et _ _ _ _ _ _ _ _, alors que l' _ _ _ _ _ _ _ _ n'est que le grossissement temporaire du gâteau national, c'est‑à‑dire un phénomène purement _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _  . Contrairement à la croissance, elle ne s'accompagne pas de modifications profondes.

 

V.         Si nous comparons deux automobiles fabriquées à des époques très différentes, la Renault de 1898 et la Renault Versatis, par exemple, nous pouvons dire que la seconde peut atteindre une vitesse plus élevée que la première : ses performances sont supérieures.

En fait, cela ne nous renseigne guère sur les différences qui existent entre la voiturette Renault de 1898 et la Versatis.  Pour les comprendre, il faut comparer l'agencement des moteurs, des boîtes à vitesse, etc.  En un mot, il faut comparer les _ _ _ _ _ _ _ _ de ces deux véhicules.

 

VI.       Si nous revenons maintenant à l'économie, nous dirons que la croissance implique non seulement une amélioration des _ _ _ _ _ _ _ _  , mais surtout de profondes modifications dans les _ _ _ _ _ _ _ _ économiques, sociales et politiques.

 

 

i)                expansion                              production                           diminution        expansion                             récession

ii)                augmenté                              moins                     capital          progrès technique                  productivité           accroissement               manière                 croissance

iii)              croissance                             biens                      façon            transformation                       répartition                            besoins

iv)              expansion                              façon                     croissance                   longue                    nombreux                             technique      économique                           social                     quantitatif                    qualitatif                 expansion              quantitatif

v)               structures

vi)              performances                                        structures

 

 

relais

 

Si durant une année une économie produit davantage sans modifier sa manière de produire, on dit qu'il y a expansion.  C'est un simple grossissement du gâteau national mis à la disposition des habitants d'un pays.  Le phénomène est réversible : si l'année suivante il y a mévente, la production diminuera et l'expansion fera place à la récession.

Si l'on veut poursuivre sur une plus longue période l'accroissement de la production, il faudra progressivement augmenter les moyens de production disponibles, changer l'organisation du travail, modifier les techniques.  Si des biens nouveaux apparaissent, il sera aussi nécessaire :

 

·      qu'ils correspondent à des besoins nouveaux,

·      que ceux qui expriment ces besoins aient suffisamment d'argent pour les satisfaire.  La structure des revenus devra donc être probablement modifiée.

 

Certes, la croissance est aussi une augmentation de la production disponible, mais elle constitue un phénomène plus complexe qu'une simple performance de la production.  Elle suppose une transformation des structures techniques, économiques et sociales, c'est‑à‑dire de la manière dont les divers facteurs de production, les agents économiques et les groupes sociaux sont organisés et coordonnés.  La croissance est donc tout à la fois un phénomène quantitatif et qualitatif.  Une fois la croissance acquise, sauf catastrophe humaine telle qu'une éventuelle guerre mondiale, celle‑ci n'est pas réversible.  Toutefois, son cours normal peut être troublé par de brèves périodes de récession ou d'expansion anormales.

 

test de progression

 

 

Quel est le principal critère de l'expansion ?

 

CORRECTION :

               Le principal critère de l'expansion est l'accroissement de la production.  C'est un phénomène purement quantitatif par opposition à la croissance qui est un phénomène plus complexe.  à la fois quantitatif et qualitatif.  En effet, la croissance est non seulement une augmentation de la production disponible mais elle suppose en même temps une transformation des structures techniques, économiques et sociales.

 

 

II. comment l'économie peut-elle réaliser de meilleures performances ?

 

I.           Nous avons vu dans notre deuxième étape que pour produire, il fallait du _ _ _ _ _ _ _ _ et du _ _ _ _ _ _ _ _   On peut donc être tenté de croire que pour produire plus, il faut d'abord accroître les quantités de ces deux _ _ _ _ _ _ _ _

 

II.         À niveau technique égal, pour produire plus, c'est évident, il faut plus d'hommes au _ _ _ _ _ _ _ _   Donc, tous les facteurs qui permettront d'accroître les disponibilités en m_ _ _ _ _ _ _ _ d' _ _ _ _ _ _ _ _ constituent des facteurs de croissance.  Quels sont ces facteurs ?

(1) La _ _ _ _ _ _ _ _ naturelle de la population, c'est‑à‑dire l'excédent des _ _ _ _ _ _ _ _ sur les _ _ _ _ _ _ _ _   Cette croissance engendre, au moment où les jeunes arrivent à l'âge du travail, un accroissement de la population _ _ _ _ _ _ _ _

(2) Le nombre de personnes d'âge actif qui désirent _ _ _ _ _ _ _ _ et le peuvent.  C'est‑à‑dire le taux d'activité de la population d'âge _ _ _ _ _ _ _ _ _ _

(3) La _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ du travail.

(4) La m_ _ _ _ _ _ _ d' _ _ _ _ _ _ _  d'origine _ _ _ _ _ _ _ _ _

 

III.       Pour pouvoir travailler, chaque _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ supplémentaire doit disposer d'un ins_ _ _ _ _ _ _ de t_ _ _ _ _ _ _   Donc, à la croissance du t_ _ _ _ _ _ _ _ disponible doit correspondre une croissance parallèle du _ _ _ _ _ _ _ _ _

Si l'on ne peut pas disposer de plus de travail, il faut, pour accroître la production disponible, augmenter la production par travailleur, c'est‑à‑dire la _ _ _ _ _ _ _ _ _ du _ _ _ _ _ _ _ _ _   L'augmentation de celle‑ci a d'ailleurs permis une réduction de la _ _ _ _ _ _ _ _ _ du travail.

 

IV.       Comment augmenter la _ _ _ _ _ _ _ _ _ du _ _ _ _ _ _ _ _ ?

(1) En augmentant la quantité de _ _ _ _ _ _ _ _ _  par travailleur.  Ainsi, de récentes enquêtes montrent que, toutes choses égales par ailleurs, pour accroître de 10 % la productivité du travail, il faut accroître de _ _ _ _ _ _ % la quantité de capital affectée à chaque travailleur.

(2) En réalisant des équipements ayant des _ _ _ _ _ _ _ _ _  supérieurs.

(3) En améliorant l'_ _ _ _ _ _ _ _ du travail et la formation des travailleurs afin de les rendre plus _ _ _ _ _ _ _ _

(4) En évitant une fatigue supplémentaire aux travailleurs grâce à des conditions de _ _ _ _ _ _ _ _  et, plus généralement, de _ _ _ _ _ _ _ _   satisfaisantes, telles que la réduction de la durée hebdomadaire du travail.

(5) Par la présence de  _ _ _ _ _ _ _ _ _ d'_ _ _ _ _ _ _ _ dynamiques qui sauront découvrir la meilleure coordination des facteurs de production, créer des _ _ _ _ _ _ _ _ nouveaux et améliorer les  _ _ _ _ _ _ _ _ de production.

(6) Enfin, grâce à des _ _ _ _ _ _ _ _ qui par leurs découvertes scientifiques permettent de faire avancer le p_ _ _ _ _ _ _ t_ _ _ _ _ _ _ _

 

V.         Dans la croissance, les facteurs immatériels sont donc extrêmement importants.  Ils supposent un développement considérable de la recherche qui a aujourd'hui un rôle décisif.

La puissance de l'économie américaine est venue en grande partie des sommes qui ont été consacrées chaque année dans ce pays à la _ _ _ _ _ _ _ _   En 1965, les États-Unis avaient investi 21 milliards de dollars dans la recherche alors que les six pays du Marché commun (de l'époque), à la même époque, n'y avaient consacré que 3,5 M USD, soit 6 fois moins. En 2000, la Belgique a consacré 5,2 % de son PIB à l'éducation, le Danemark, 8,4 %.

Pour ce qui est des doctorants en études scientifiques et ingéniorat, la Belgique ne se plaçait, en 2000, qu’en neuvième position européenne puisqu’on y dénombrait 0,43 docteur sur 1000 personnes dans la tranche des 25-34 ans. Ce chiffre est inférieur à la moyenne européenne de 0,56 docteur sur 1000 individus.

 

VI.       Mais, en définitive.  pour mettre en œuvre de nouveaux _ _ _ _ _ _ _ _ de fabrication, de nouvelles productions, ou pour faire avancer la _ _ _ _ _ _ _ _ , il faut des hommes _ _ _ _ _ _ _ _ à tous les niveaux de l'activité économique.

L'e_ _ _ _ _ _ _ _  apparaît comme l'un des grands facteurs de la croissance économique.  Ne pas consacrer suffisamment d'efforts et d'argent à l'e_ _ _ _ _ _ _ _  revient à se priver de possibilités de croissance.

 

VII.     Cependant, il ne suffit pas toujours que tous les facteurs que nous venons de citer existent pour qu'il y ait croissance économique.  Supposons que les résultats de la croissance soient monopolisés au profit d'un petit groupe de privilégiés qui s'empressent de placer leurs bénéfices à l'étranger ou de les thésauriser sous forme d'or ou de bijoux.  La croissance pourra‑t‑elle être maintenue ? Oui / Non.  Et pourquoi ?

 _ _ _ _ _ _ _ _ feuille annexe

Supposons que les salaires distribués aux ouvriers soient insuffisants pour leur permettre d'acheter ce qui est offert sur le marché : la croissance pourra‑t‑elle être maintenue ? Oui / Non.  Et pourquoi ?

 _ _ _ _ _ _ _ _ feuille annexe

 

VIII.   En fait, la croissance est due, comme nous l'avons vu, à toute une série de changements dans les _ _ _ _ _ _ _ _ techniques, économiques, sociales et psychologiques.

Ces modifications dans les _ _ _ _ _ _ _ _ supposent souvent des _ _ _ _ _ _ _ _ entre les groupes sociaux.  Depuis le début de la Révolution industrielle au XIXe siècle, il a fallu bien des r_ _ _ _ _ _ _ _ , des _ _ _ _ _ _ _ _ ouvrières et des g_ _ _ _ _ _ _ pour modifier les structures _ _ _ _ _ _ _ _ , faire en sorte que le plus grand nombre de travailleurs bénéficie des _ _ _ _ _ _ _ _ de la croissance et, du même coup, faciliter cette dernière en accroissant la  _ _ _ _ _ _ _ _

 

Relisez le paragraphe 3.= III.  Les Belges vivent mieux qu'au XVIIe siècle : le progrès technique était nécessaire, mais pour supprimer la misère, il a fallu aussi lutter contre les _ _ _ _ _ _ _ _   Aujourd'hui, cette lutte n'est pas encore terminée, car il y a encore des pauvres dans la société belge.

 

IX.       Toutefois.  il ne faut pas croire qu'un simple accroissement de la  _ _ _ _ _ _ _ _ des ménages constitue à lui seul un facteur de croissance.

S'il y a une certaine _ _ _ _ _ _ _ _ de  _ _ _ _ _ _ _ _  inutilisée, un fort accroissement de la _ _ _ _ _ _ _ _ des ménages permettra de tendre à sa pleine utilisation.  Il en résultera une _ _ _ _ _ _ _ _ de la production.

Si la _ _ _ _ _ _ _ _ de  _ _ _ _ _ _ _ _ est totalement utilisée, il faut d'abord l'accroître avant de pouvoir satisfaire une augmentation de la _ _ _ _ _ _ _ _

 

 

i)                travail                                    capital                                        facteurs

ii)               travail                     main-d'œuvre                        croissance                   naissances                             décès                     active            travailler                 actif                       durée                           main-d'œuvre d'origine étrangère

iii)               travailleur                             instrument de travail                   travail                     capital                   productivité du travail                durée

iv)              productivité du travail                          capital                   30 %             rendements                            organisation          efficace         travail                     vie                          chefs d'entreprise         produits                  techniques             chercheurs                                  progrès technique

v)               recherche               $$$$       $$$$

vi)              procédés                 recherche                             compétents                  enseignement                         enseignement

vii)             Non : si les résultats de la croissance, dont une partie doit normalement servir au financement des investissements productifs, sont monopolisés au profit d'un petit groupe de privilégiés qui s'empressent de placer leurs bénéfices à l'étranger ou de les thésauriser sous forme de bijoux, d'or ou d'œuvres d'art, les investissements productifs nécessaires à une nouvelle croissance ne pourront pas être financés.  Toute la modernisation de l'économie belge et, par voie de conséquences, sa croissance, seront retardées.                                    Non : si les salaires distribués aux ouvriers sont insuffisants pour leur permettre d'acheter ce qui est offert sur le marché, une partie de la production restera invendue.  Des stocks se formeront et il faudra réduire la production.  L'expansion fera alors place à la récession.  Si la récession se poursuit plusieurs années, les investissements et la recherche seront sacrifiés et la croissance elle-même en sera affectée.

viii)           structures                               structures                              conflits          révoltes (voire des révolutions)             luttes ouvrières            grèves                     sociales                  résultats                       demande                                privilégiés

ix)              $$$          consommation                      capacité de production               consommation                       expansion              capacité de production                      demande

 

 

 

relais

 

Pour accroître la production, on peut dans un premier temps accroître les quantités de travail et de capital disponibles.  On peut aussi améliorer la productivité des facteurs de production et notamment la productivité du travail, c'est-à-dire la quantité de biens produits par un travailleur pour une période donnée.  Parallèlement à une amélioration des quantités de facteurs de production disponibles, il peut y avoir également amélioration de leur qualité.  Celle-ci dépend tout autant de facteurs matériels de la croissance (équipements collectifs, infrastructures, bons logements), que de facteurs immatériels (valeur des chefs d'entreprises, capacité professionnelle des travailleurs, organisation et ambiance du travail, capacité de recherche).

Finalement, nous débouchons sur deux des facteurs de croissance les plus importants : le progrès technique et l'enseignement.  Une partie des facteurs de la croissance dépend des entreprises mais une autre, et non la moindre (infrastructure, recherche, enseignement), dépend très largement de l'action de l'État et des Communautés.

 

 

 

test de progression

 

Quelles sont les conséquences pour la croissance d'une insuffisance de l'enseignement ?

 

 

CORRECTION :

               Lorsqu'il y a insuffisance de l'enseignement, le pays risque de manquer d'hommes compétents dans divers secteurs où leur formation aura été négligée (on estime en 1997, qu'il manque 13 000 informaticiens en Belgique, et que 35 % de ceux qui sont en place, manquent de remise à jour de leurs connaissances ; de même, en 2007, on estime qu'il manquera quelque 4000 enseignants pour la rentrée scolaire de septembre, d'où l'engagement de gradués et autres interprètes pour assurer les cours).

 

 

III.  pourquoi vendre à l'étranger ?

 

I.           Au cours des étapes précédentes et au cours de la présente étape, nous avons évoqué à plusieurs reprises les opérations avec l'étranger.  Pouvez‑vous les citer ?

            (1)  _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _

            (2)  _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _

            (3)  _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _

            (4)  _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _

            (5)  _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _

            (6)  _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _

 

II.         Cette énumération n'est pas complète ; elle vous permet cependant de juger de la variété des liaisons qui unissent les économies nationales entre elles.  Toutes ces liaisons sont fondées sur l'accroissement des _ _ _ _ _ _ _ _  créés par le _ _ _ _ _ _ _ _  _ _ _ _ _ _ _ _   Toutefois leur intensité, leur nature et leur orientation sont aussi très dépendantes de l'_ _ _ _ _ _ _ _  de chaque économie nationale.

 

III.       Pour tenter de voir plus clair, classez les opérations ci‑dessous dans le tableau qui résume tous les paiements occasionnés par les opérations avec l'étranger et que l'on appelle "balance des paiements".  Ces opérations sont celles de 20xx, en Syldavie et sont calculés en millions de couronnes syldaves.

 

Importations : 134 189 ‑ Des Syldaves à l'étranger envoient leurs salaires en Syldavie : 884 ‑ Des touristes étrangers viennent passer leurs vacances en Syldavie : 9 818 ‑ Exportations 140 711 ‑ Paiements de brevets, droits d'auteurs, etc., des Syldaves : 2 949 ‑ Investissements privés étrangers en Syldavie : 35 034 ‑ Paiements d'intérêts de dividendes et de profits à des capitaux investis en Syldavie : 7 138 ‑ Dépenses des gouvernements étrangers en Syldavie (ambassades, bases militaires, organisations internationales) : 2 763 ‑ Aide du gouvernement syldave à des pays en voie de développement : 2 017 ‑ Dons et héritages bénéficiant à des Syldaves : 9 031 ‑ Paiements de fret et d'assurance à des sociétés étrangères : 14 656 ‑ Placements à vue ou à court terme de Syldaves à l'étranger : 40 360.

 

 

entrées de devises

(crédit)

sorties de devises

(débit)

solde

Marchandises

 

 

 

Services

transport et assurances

dépenses des touristes

revenus de capital

revenus de travail

rev. de propriété intellectuelle

services divers

dépenses gouvernementales

 

13 434

 

8 111

 

 

7 862

 

 

 

8 039

 

2 213

2 963

4 353

3 672

 

 

 

 

 

 

 

 

Prestations gratuites

 

16 885

 

Prêts L.T.  + investissements

secteur privé

secteur public

 

 

1 781

 

38 152

 

 

 

 

Placements à vue + C.T.

42 259

 

 

TOTAL GÉNÉRAL

 

 

 

 

IV.       Les diverses opérations de la balance des paiements se traduisent soit par des _ _ _ _ _ _ _ _  soit par des _ _ _ _ _ _ _ _ d'or et de devises.

Si le solde général est positif, cela aboutit à _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _   Si le solde général est négatif, cela aboutit à _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _

Un solde négatif n'est pas catastrophique, surtout s'il est dû à des importations d'équipements et à des achats de brevets qui permettront de produire _ _ _ _ _ _ _ _ et _ _ _ _ _ _ _ , ou encore à des investissements à l'étranger qui consolideront la _ _ _ _ _ _ _ _ des _ _ _ _ _ _ _ _ _ belges à l'étranger.

 

Mais, si les soldes négatifs s'accumulent d'année en année, il arrive un moment où il n a plus d _ _ _ _ _ _ _ _ dans les _ _ _ _ _ _ _ _ _   On doit alors, soit cesser de payer, donc d'acheter, soit emprunter à des pays étrangers ou à des organisations internationales et perdre ainsi une partie de son _ _ _ _ _ _ _ _ nationale.

 

V.         Comme les _ _ _ _ _ _ _ _ représentent la principale entrée des devises, il est très important qu'elles soient les plus élevées possible.  Cela est d'autant plus nécessaire que des _ _ _ _ _ _ _ _ importantes permettent aux entreprises de calculer leurs investissements et leur production en fonction d'un _ _ _ _ _ _ _ _ plus vaste que le marché _ _ _ _ _ _ _ _   Ainsi un pays d'une importance moyenne qui _ _ _ _ _ _ _ _  beaucoup peut se doter d'unités de production plus modernes.

 

VI.       Exporter n'est cependant pas très facile ; tout au long de cet ouvrage nous avons eu l'occasion de rencontrer les principaux obstacles que doivent surmonter les entreprises qui vendent à l'étranger.  Essayez de vous en souvenir.

 _ _ _ _ _ _ _ _ feuille annexe

 

VII.     Ainsi le marché national est pour une firme très différent du marché international.  Comment opposeriez‑vous en quelques mots ou phrases les deux marchés ?

 _ _ _ _ _ _ _ _ feuille annexe

 

Un marché extérieur n'est donc pas seulement un marché géographiquement _ _ _ _ _ _ _ _ , il est par nature fort différent du marché national.

 

 

 

i)                1 achats et ventes de biens à l'étranger                              2 investissements étrangers            3 revenus en provenance de l'étranger       4 réserves en or et en devises               5 change des monnaies entre elles                              6 paiement d'un solde

ii)               interdépendances                  progrès technique                 histoire (ou évolution)

iii)               

 

 

entrées de devises

(crédit)

sorties de devises

(débit)

solde

Marchandises

140 711

134 189

+    6 522

Services

transport et assurances

dépenses des touristes

revenus de capital

revenus de travail

rev. de propriété intellectuelle

services divers

dépenses gouvernementales

 

13 434

9 818

8 111

884

2 949

7 862

2 763

 

14 656

8 039

7 138

2 213

2 963

4 353

3 672

 

-     1 222

+    1 779

+       973

-     1 329

-          14

+    3 509

-        909

Prestations gratuites

9 031

16 885

-     7 854

Prêts L.T.  + investissements

secteur privé

secteur public

 

35 034

1 781

 

38 152

2 017

 

-    3 118

-       236

Placements à vue + C.T.

42 259

40 360

+     1 899

TOTAL GÉNÉRAL

274 637

274 637

 

 

 

iv)              entrées                                   sorties                                   (1) à un gonflement des réserves d'or et de devises de la Banque Nationale.             (2) à une diminution des réserves d'or et de devises de la Banque Nationale.                    N.B.  Une sortie d'or et de devises correspondant à l'existence d'un solde négatif se porte au crédit de la balance afin de l'équilibrer.  Inversement, une entrée d'or et de devises correspondant à l'existence d'un solde positif se porte au débit de la balance puisque par définition une balance est toujours équilibrée.                         mieux,     plus       puissance                              firmes (ou entreprises)                         d'or et de devises dans les caisses de l'institut d'émission (ou B.N.)       indépendance

v)                exportations                          exportations                          marché         national                  exporte

vi)               1 Tout d'abord, depuis bien longtemps.  les pays ont pris l'habitude de se protéger de la concurrence étrangère par des droits de douane qui élèvent le prix des produits étrangers.  Mais ces droits de douane ne sont qu'un élément dans une gamme de protection extrêmement variée.  II existe notamment des contingentements qui empêchent, au‑delà d'une certaine quantité, les importations de certains produits.                          2 Les monnaies sont différentes et la réglementation du change est parfois complexe.                       3 Sur le marché international, on affronte directement les géants américains qui possèdent des réseaux commerciaux à l'échelle du monde et ont une capacité d'attaque très forte (voilà une raison supplémentaire à la concentration des entreprises).           Notons en outre que, les États intervenant, les réglementations sont différentes d'un pays à un autre.  Ainsi, ce qui est considéré comme de la soie en France, ne l'est pas forcément en Allemagne.  Un camion qui correspond aux règlements français sur la sécurité peut ne pas correspondre aux règlements américains, et vice‑versa.

vii)             Le marché international est morcelé en espaces nationaux.  II n'a aucune homogénéité, il est donc très différent du marché national où il n'y a aucun obstacle juridique à la libre circulation des biens, des capitaux et des hommes, et où il n'y a qu'une seule loi pour tous et une même monnaie.       extérieur

 

 

relais

 

Une économie moderne peut de plus en plus difficilement se suffire à elle-même.  Elle doit acheter à l'étranger des biens, des services et des brevets ; non seulement les hommes d'aujourd'hui aiment consommer des produits étrangers (cela fait partie de leur standing), mais ils aiment aussi aller à l'étranger et y dépenser une partie de leurs revenus.  Par ailleurs, les firmes deviennent internationales et investissent à l'étranger.  Enfin les poursuites de certains objectifs politiques comme la coopération exigent de leur côté un certain nombre de transferts à l'étranger.

 

II existe ainsi de multiples liaisons économiques qui se traduisent par des entrées et des sorties des moyens de paiements internationaux (or et devises).  Ces paiements sont présentés dans la Balance des Paiements.  Celle‑ci est donc beaucoup plus large que la Balance commerciale qui n'a trait qu'aux importations et aux exportations.  Si le solde général de la balance des paiements est positif, cela se traduit par un gonflement des réserves d'or et de devises de l'institut d'émission.  Si le solde général est négatif, cela se traduit par une diminution des réserves de l'institut d'émission.

 

Afin d'éviter une disparition de ces réserves, il est extrêmement important qu'un pays évite d'avoir un solde négatif ; il doit donc tenter de multiplier les occasions de gains d'or et de devises.  L'expansion des exportations est la principale de ces occasions, elle est d'autant plus importante qu'elle permet aux entreprises de calculer leurs investissements et leur production avec une ampleur plus grande que celle permise par le seul marché national.

 

Toutefois, vendre à l'étranger n'est pas toujours facile.  II faut surmonter les obstacles que représentent les barrières douanières, les réglementations étatiques différentes, les changes des monnaies entre elles.  Bien plus, il faut y affronter les géants américains.  Cela explique que pendant longtemps les entrepreneurs belges aient préféré se contenter d'un marché belge trop étroit mais bien protégé.  L'industrie belge a ainsi perdu bien des occasions de croissance et de dynamisme.

 

 

test de progression

 

Que se passe‑t‑il au niveau de la masse monétaire en circulation :

 

 1 Lorsqu'il y a un solde positif de la balance des paiements ?

 

 2 Lorsqu'il y a un solde négatif de la balance des paiements ?

 

CORRECTION :

 

1.= Lorsqu'il y a un solde positif, cela signifie que des agents économiques étrangers ont dû verser à des agents économiques nationaux plus d'argent que des agents économiques nationaux n'en ont versé à des  agents économiques étrangers.  Il y a donc eu une entrée nette de monnaie étrangère qui va être transformée en monnaie nationale par l'institut d'émission. Rappelons que depuis 2002, seule la B.C.E. (banque centrale européenne) émet des euros. La masse monétaire a donc augmenté.

 

2.= Il y a au contraire sortie nette.  Des agents nationaux sont venus apporter à l'institut d'émission de la monnaie nationale pour obtenir des monnaies étrangères, sans que des étrangers y apportent des monnaies étrangères pour obtenir de la monnaie nationale.  Il y a diminution de la masse monétaire.

 

 

IV.vendre plus à l'étranger

 

I.           D'après les difficultés rencontrées par les exportateurs et que nous avons signalées dans l'ensemble précédent, que doit‑on faire pour vendre à l'étranger ?

            (1)  _ _ _ _ _ _ _ _

 

            (2)  _ _ _ _ _ _ _ _

 

            (3)  _ _ _ _ _ _ _ _

 

 

II.         Dans les éléments ci‑dessus, quels sont ceux qui dépendent plus spécialement de l'action des entreprises et ceux qui dépendent de la politique gouvernementale ?

 

Éléments dépendant de l'action des firmes

 

 

 

 

Éléments dépendant de la politique gouvernementale

 

 

 

 

 

III.       Nous n'insisterons pas sur les actions que doivent entreprendre les entreprises, nous les avons déjà rencontrées dans les pages qui précèdent et nous les rencontrerons encore.  Comparez seulement les structures des exportations allemandes, françaises et britanniques en 1965.

 

IV.       Tournons‑nous maintenant vers la politique gouvernementale.  Nous avons vu que chaque pays, hors zone euro, dispose de sa monnaie _ _ _ _ _ _ _ _   Si un Allemand désire se procurer des produits belges, il ne doit donc plus procéder à une opération de _ _ _ _ _ _ _ _  , alors que s'il veut se procurer des produits américains, canadiens ou chinois, il doit procéder à cette opération de change. Il en est de même si un Belge veut se procurer un produit étranger hors zone euro.  La définition de chaque monnaie par rapport à un _ _ _ _ _ _ _ _  international (théoriquement l' _ _ _ _ _ _ _ _, pratiquement le  _ _ _ _ _ _ _ _), facilite les opérations de _ _ _ _ _ _ _ _   Or cette définition dépend d'une décision _ _ _ _ _ _ _ _ qui fixe la valeur de la monnaie nationale par rapport aux monnaies étrangères et oblige ainsi les institutions financières à modifier leur taux de _ _ _ _ _ _ _ _

 

V.         1.  Supposons qu'à un moment donné, pour 5 € on obtienne 5 USD.  Les prix internes belges augmentant, un produit belge qui valait 5 € en vaut 7,5 €, tandis que le prix d'un produit américain qui valait 5 USD demeure stable.

Combien le produit américain vaudra‑t‑il en Belgique ? _ _ _ _ _ _ _ _ ; et aux États-Unis ? _ _ _ _ _ _ _ _   Combien le produit belge vaudra‑t‑il aux États-Unis ? _ _ _ _ _ _ _ _ ; et en Belgique ? _ _ _ _ _ _ _ _  .

Les _ _ _ _ _ _ _ _ _ belges vers les États-Unis deviendront donc de plus en plus _ _ _ _ _ _ _ _   Par contre, les _ _ _ _ _ _ _ _  américaines vers la Belgique deviendront de plus en plus _ _ _ _ _ _ _ _

 

2.  Supposons maintenant que, devant le risque permanent de déséquilibre du commerce extérieur, le gouvernement américain change la définition du dollar et décide que dorénavant les opérations de change se feront au cours de : 10 € = 5 USD.

Combien le produit américain vaudra‑t‑il en Belgique ? _ _ _ _ _ _ _ _ ; et aux États-Unis ? _ _ _ _ _ _ _ _   Combien le produit belge vaudra‑t‑il aux États-Unis ? _ _ _ _ _ _ _ _ ; et en Belgique ? _ _ _ _ _ _ _ _  .

Les _ _ _ _ _ _ _ _ _ belges vers les États-Unis deviendront de plus en plus _ _ _ _ _ _ _ _   Et, les _ _ _ _ _ _ _ _  américaines vers la Belgique deviendront de plus en plus _ _ _ _ _ _ _ _

 

Cette nouvelle définition l_ _ _ _ _ _ _ _ de la monnaie d'un pays par rapport à un étalon inter_ _ _ _ _ _ _ (_ _ _ _ _ ou USD, dollar américain), afin d'éliminer une disparité persistante entre les _ _ _ _ _ _ _ _ nationaux et les prix étrangers, s'appelle une _ _ _ _ _ _ _ _

 

N.B.  II est évident qu'une opération de dévaluation ne peut être qu'exceptionnelle, d'autant qu'une dévaluation tend à accroître le prix des matières premières et des autres biens de production importés et risque d'avoir des répercussions sur les coûts de production. Dans l'exemple ci-dessus, ce sont les américains qui réévaluent leur dollar, situation quasi semblable à l'euro qui dévalue.

 

Par ailleurs, des dévaluations trop fréquentes entraînent une perte de confiance dans la monnaie et une spéculation qui provoque des hausses de prix faisant perdre l'avantage de la dévaluation.  Notons qu'il existe une opération inverse appelée réévaluation, mais cette opération est beaucoup plus rare.

 

VI.       La _ _ _ _ _ _ _ _ peut être décidée par le gouvernement d'un pays ; par contre, toutes les mesures qui visent à faciliter la libre circulation des marchandises, des capitaux et des hommes au niveau international résultent d'. _ _ _ _ _ _ _ _  entre gouvernements.

 

Quels peuvent être les buts de ces accords ?

 _ _ _ _ _ _ _ _ feuille annexe

 

VII.     Pouvez‑vous citer pour chacun de ces trois points au moins un exemple de politique ?

 

1

 

 

2

 

 

3

 

 

 

VIII.   D'après ce qui précède qu'est-ce que l'Union européenne ?  Cette U.E.  peut-elle fonctionner par un simple accord entre les États nationaux ?

 

IX.       Regardez ces schémas représentant la structure des échanges mondiaux en 1950 et 1970 (à prix courants).  Que constatez-vous ?  Quels étaient les meilleurs clients des pays industrialisés ?  À terme, que fallait-il pour renverser cette tendance ? _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _

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a.  PAYS À ÉCONOMIE DE MARCHÉ : États-Unis.  CANADA.  EUROPE OCC, JAPON ,AUSTRALIE, NOUVELLE ‑ ZÉLANDE, AFRIQUE DU SUD.

b.  PAYS À ÉCONOMIE CENTRALISÉE : U.R.S.S., EUROPE OR..  CHINE Cont., CORÉE N..  MONGOLIE, VIETNAM DU NORD.

c.  PAYS EN VOIE DE DÉVELOPPEMENT : PAYS NON INCLUS DANS A.  ET B.

 

Sources C.N.U.  C.E.D.  Manuels de statistiques du Commerce international et du Développement

        GATT Le Commerce international en 1963 et années suivantes.

 

 

i)                1.  Les entreprises doivent être organisées en fonction de la concurrence internationale (mise en place de réseaux commerciaux, adaptation de la production aux conditions de vente à l'étranger, concentration et entente).           2.  Vendre à meilleur prix afin de faire face à la concurrence internationale et franchir plus facilement les barrières douanières.                     3.  Rendre les caractéristiques du marché international plus proches de celles du marché intérieur en supprimant les éléments qui le cloisonnent et faciliter ainsi la libre circulation des marchandises, des capitaux et des hommes.

ii)               Éléments dépendant de l'action des firmes :        Organisation des entreprises en fonction du marché international.                     Vendre à meilleur prix (grâce à la meilleure organisation des entreprises).
Éléments dépendant de la politique gouvernementale :                 Rendre les caractéristiques du marché international plus proches de celles du marché intérieur (car ces caractéristiques sont liées à l'existence des États nationaux et de leur politique).                  Vendre à meilleur prix (en effet les prix du marché international dépendent de la valeur de chaque monnaie par rapport à l'étalon monétaire international (l'or et en fait le dollar).  Or, cette valeur dépend en grande partie d'une décision publique). 

iii)              $$$$                       La Belgique importe plus de produits alimentaires et de produits bruts que l'Angleterre ou l'Allemagne, par contre elle exporte bien moins de machines et de matériel de transport.  Cette structure des exportations françaises est peu satisfaisante car nous n'exportons pas assez de produits qui se vendent bien (les machines et le matériel de transport) et trop de produits dont l'exportation est de plus en plus difficile (produits alimentaires et produits bruts).  La structure de la production belge est en cause.

iv)              nationale                change                   étalon                    or                  dollar                      change    gouvernementale                  change

v)               le produit américain vaut en Belgique 5 € ; aux USA 5 USD ; le produit belge vaudra 7,5 € en Belgique et donc 7,5 USD aux USA. (en effet, le prix belge augmente et le taux de change reste inchangé)      exportations                           difficiles                 exportations                 faciles                     le produit américain vaut en Belgique 10 € ; aux USA 5 USD ; le produit belge vaudra 7,5 € en Belgique et donc 3,75 USD aux USA.                    (en effet, le prix américain reste inchangé, mais le taux de change est modifié...  si les prix belges ont augmenté de 50 %, la nouvelle définition de l'euro a plus que compensé cette augmentation des prix par une perte de valeur de l'euro au niveau international plus importante que sa perte au niveau national)                    exportations                           faciles                    exportations                 difficiles                  légale                                    international (or ou USD)                                           prix                                       dévaluation     

vi)              dévaluation                                           accords                                 1.  abaisser les barrières douanières, voire les supprimer.  Cela s'appelle libérer les échanges ;    2.  harmoniser les réglementations et les politiques de États ;        3.  favoriser le change des monnaies entre elles, voire créer une zone de libre convertibilité des monnaies entre elles.

vii)             1.  Le Kennedy Round, accord conclu en 1967.  a entraîné un abaissement général des barrières douanières entre les pays industriels occidentaux.  Le Marché commun aboutit à la suppression totale des barrières douanières entre les pays membres (au départ en 1957, 6 pays : Allemagne, France, Italie, Pays‑Bas, Belgique, Luxembourg ; 6 pays rejoints en 1973 par le Royaume-Uni, l’Irlande et le Danemark (9), en 1981 par la Grèce(10), en 1986 par l’Espagne et le Portugal (12) et en 1995 par l’Autriche, la Finlande et la Suède (15) ; en 2004, arrivée de 10 nouveaux membres, l’Estonie, la Hongrie, la Lettonie, la Lituanie, la Pologne, la Slovaquie, la Slovénie et la République tchèque ainsi que Chypre et Malte (25) ; en 2007, Bulgarie et Roumanie (27) ).                           2.  L'ex Marché commun, actuel Union Européenne, n'est pas comme le Kennedy Round un simple accord de libération des Échanges.  II prévoit la coordination des réglementations et des politiques nationales et la mise en route de politiques communes.  Ainsi l'espace du Marché commun devrait avoir progressivement les mêmes caractéristiques que celles d'un marché interne.                  3.  La Zone Franc, la Zone Sterling établissent une libre convertibilité ou du moins une convertibilité très aisée entre les pays qui constituèrent autrefois l'Empire Français et l'Empire Britannique.  Notons que depuis 1945 de nombreux accords entre les pays occidentaux ont permis un haut niveau de convertibilité entre les monnaies des pays industrialisés ; qu'en 1972, un premier pas est franchi avec la naissance du "serpent monétaire". Des marges de fluctuation maximales entre monnaies de la CEE (Communauté Économique Européenne, rebaptisée UE) sont définies. Elles ne peuvent pas dépasser 2,25% autour de leur cours pivot. En 1999, un taux fixe de convertibilité entre les diverses monnaies européennes est fixé, et en 2002, apparition de la monnaie unique, l'euro.

viii)           1.  Le Marché commun était un accord entre États qui vise à établir la libre circulation des marchandises, des capitaux et des hommes entre les pays membres, d'une part grâce à la suppression des barrières douanières (avec établissement d'un tarif douanier commun au pourtour de la communauté), et d'autre part grâce à une harmonisation entre les réglementations et les politiques des divers États.  Les auteurs du traité qui a établi le Marché commun ou Communauté Économique Européenne, ont pris conscience que ce n'était pas uniquement l'existence de barrières douanières qui freinaient les échanges internationaux.                                2.  Certainement pas.  La Communauté Économique Européenne (C.E.E.) a permis la mise en place d'organismes supranationaux chargés de promouvoir une politique commune qui seule peut faciliter les harmonisations et éviter les effets négatifs de l'ouverture des frontières (par exemple, chômage dans certaines industries).

ix)              1.  Les échanges entre pays industriels se sont accrus plus vite que les échanges de ces pays avec les pays sous‑développés fournisseurs de matières premières.                                    2.  D'autres pays industriels.  Cette évolution s'explique : par la multiplication des matières synthétiques (nylon, caoutchouc synthétique, etc.), et par l'évolution de la demande vers des produits très élaborés (automobiles, postes de télévision, machines automatisées), qui nécessitent proportionnellement moins de matières premières en provenance des pays sous‑développés ;   par la pauvreté des pays sous‑développés qui ne peuvent pas acheter les produits des pays riches ;   par la libération des échanges entre les pays industrialisés.            3.  Industrialiser les pays sous‑développés, c'est‑à‑dire les développer.  Ils deviendront ainsi de meilleurs clients pour les pays actuellement industrialisés.

 

 

relais

 

Les exportations sont pour tout pays une nécessité vitale.  Pour favoriser la croissance, les entreprises doivent s'organiser en mettant en place des réseaux commerciaux, en adaptant leur production aux conditions de la concurrence internationale, en s'entendant et en se concentrant pour faire face aux grandes firmes internationales.  Ce n'est malheureusement que depuis un quart de siècle que les entreprises belges ont compris la nécessité d'un tel comportement.

 

Le comportement des entreprises peut, en outre, être stimulé par la politique gouvernementale.  En effet, une grande partie des difficultés que rencontrent les entreprises dans leurs ventes à l'étranger provient de l'existence d'États nationaux et de leur politique.

 

Les États peuvent tout d'abord, grâce à des dévaluations de leur monnaie, favoriser l'expansion de leurs exportations et freiner celle des importations.  Toutefois, les dévaluations sont des opérations très difficiles à réussir et leur bénéfice risque d'être compromis par la perte de confiance dans la monnaie qu'elles sont susceptibles d'entraîner si elles deviennent trop fréquentes.  Les États peuvent aussi s'entendre pour faciliter la libre circulation des hommes, des capitaux et des marchandises.  Depuis 1945, l'effort dans ce sens a été très important au niveau de l'Union Européenne.

 

Deux politiques ont été suivies.  La première a consisté en un abaissement général des barrières douanières, la libération des échanges, que l'on peut rapprocher des efforts pour parvenir à une libre convertibilité des monnaies.  Le type de cette politique est le Kennedy Round.  La seconde alliait l'abaissement des frontières douanières et l'harmonisation des politiques et des réglementations étatiques.  À la limite, elle devait aboutir à la création de zones de politique commune gouvernées par des autorités supranationales.  Le type de cette politique a été le Marché commun, devenu CEE, puis CE et aujourd'hui U.E., Union Européenne.

 

Il serait cependant dangereux que l'évolution actuelle n'englobe pas les pays sous‑développés et n'aboutisse qu'à un renforcement des solidarités entre pays industrialisés.  Ce serait laisser pour compte plus de 70 % de la population mondiale.  Certes, il n'y a pas de solution miracle à une telle situation, mais il faut promouvoir le développement des pays sous-développés.  À terme, tous les pays seraient gagnants.

 

 

test de progression

 

 

Aujourd'hui, en mars 2007, avec 0,64 €, on peut obtenir 1 dollar canadien (CAD) ; ce qui revient au même de dire que l'euro vaut 1,5625 CAD.  Si les prix européens augmentent de 20 % (inflation) et si les prix canadiens demeurent stables, de combien risque‑t‑on de devoir dévaluer l'euro ? Quel sera le nouveau taux de change ?

 

La dévaluation minimale sera de _ _ _ _ _ _ _ _

Le nouveau taux de change sera de _ _ _ _ _ _ _ _

 

Un produit belge qui valait 0,64 € vaudrait donc 0,75 €.  La dévaluation minimale serait de 20 %.  Le nouveau taux de change devrait être de 0,75 € = 1 canadian dollar.

 

 

 

V. accident de croissance : Mme Van Vlees face à la hausse des prix

 

I.           Mme Van Vlees se désole.  L'argent que lui donne son mari pour subvenir aux besoins de la famille ne suffit plus, car il y a une _ _ _ _ _ _ _ _  des prix.  La valeur de la monnaie se dégrade.  En effet, avec la même quantité de _ _ _ _ _ _ _ _  que l'année dernière, Mme Van Vlees peut acheter de moins en moins de _ _ _ _ _ _ _ _

 

La _ _ _ _ _ _ _ _ des prix est un accident fréquent dans la croissance économique.  Toutefois, toutes les _ _ _ _ _ _ _ _ de prix n'ont pas la même signification.

 

II.         La veille du Jour de l'An, voulant farcir la dinde traditionnelle du réveillon, Mme Van Vlees est allée acheter des truffes.  La surprise fut désagréable : le kilo de truffes coûtait (1800 BEF en 1972) 600 €, alors qu'un mois auparavant, il ne coûtait que 450 €.

Quelle est la cause de l'augmentation du prix des truffes pendant les fêtes de fin d'année ?  Celle‑ci provient de l'_ _ _ _ _ _ _ _  brutale de la _ _ _ _ _ _ _ _  en fin d'année, alors que l'_ _ _ _ _ _ _ _ de l'o_ _ _ _ _ _ _ _ ne peut pas être aussi considérable.

Quel est le caractère de la hausse du prix des truffes ?  C'est une hausse _ _ _ _ _ _ _ _ liée à un déséquilibre _ _ _ _ _ _ _ _  entre l'_ _ _ _ _ _ _ _ et la _ _ _ _ _ _ _ _ sur le marché des truffes.

 

Quelle est la conséquence de la hausse du prix des truffes dans l'économie belge ?  Très _ _ _ _ _ _ _ _ car la truffe est un bien de _ _ _ _ _ _ _ _ dont on peut _ _ _ _ _ _ _ _ se passer.  Le prix des truffes n'_ _ _ _ _ _ _ _ pas sur le reste de l'_ _ _ _ _ _ _ _

 

III.       Lorsqu'une guerre menace, les gouvernements développent les fabrications d'armement : ils stockent des bombes, fabriquent des chars et des fusées.  En conséquence, la demande d'acier _ _ _ _ _ _ _ _  brusquement et le prix de l'acier _ _ _ _ _ _ _ _.   Citez des secteurs dont les prix sont touchés par la hausse du prix de l'acier :

Donc, une _ _ _ _ _ _ _ _ partie de l'économie est touchée par la _ _ _ _ _ _ _ _ du prix de l'acier.  La hausse des prix tend à se _ _ _ _ _ _ _ _

 

IV.       Pour découvrir une hausse qui se généralise, nous sommes partis d'un cas heureusement fort rare.  Mais il n'est pas nécessaire qu'une guerre menace pour qu'une hausse _ _ _ _ _ _ _ _ des prix apparaisse.  Supposons par exemple une forte expansion dans le bâtiment (suite, par exemple, à une forte baisse des taux hypothécaires).  À un moment donné, la capacité de production du ciment et des produits rouges (briques, tuiles... bien belges, non ?) devient inférieure aux besoins de ce secteur.  La production de logements va devoir être réduite par manque de m_ _ _ _ _ _ _ _ p_ _ _ _ _ _ _ _ : l'activité de ce secteur est étranglée.  Il y a ce que les économistes appellent un goulot d'_ _ _ _ _ _ _ _

Il y aura hausse de prix du ciment et des produits rouges, conséquence du déséquilibre qui se produit sur le marché et cette hausse engendrera une _ _ _ _ _ _ _ _ _ du prix de la _ _ _ _ _ _ _ _

 

D'autre part, le manque de logements va provoquer une _ _ _ _ _ _ _ _ _ des loyers.  Ceci entraîne des demandes d'augmentation de _ _ _ _ _ _ _ _ _ de la part des salariés afin de pouvoir se loger correctement.  Expliquer ce qui peut alors arriver ?

   _ _ _ _ _ _ _ _ feuille annexe

 

V.         Tous les revenus vont‑ils pouvoir suivre la hausse ?  Oui ‑ Non  Quels revenus ne pourront pas la suivre ou ne la suivre qu'avec un certain retard ?

   _ _ _ _ _ _ _ _ feuille annexe

 

VI.       Lorsque les prix augmentent très rapidement, qui réalise le plus de bénéfices :

l'industriel en machines‑outils ? Oui ‑ Non

le bijoutier ? Oui ‑ Non

 

Pourquoi ?

   _ _ _ _ _ _ _ _ feuille annexe

 

VII.     Si les prix belges montent alors que les prix des produits étrangers restent à peu près _ _ _ _ _ _ _ _ :  les importations seront  _ _ _ _ _ _ _ _ et les exportations seront _ _ _ _ _ _ _ _

 

VIII.   Nous sommes donc en présence de deux types de hausse : d'une part, une hausse _ _ _ _ _ _ _ _ et localisée, d'autre part, une hausse qui tend à se  _ _ _ _ _ _ _ _

 

Mais attention !  Que faites‑vous si vous espérez une baisse sur un produit ?

   _ _ _ _ _ _ _ _ feuille annexe

 

Dans l'ensemble de l'économie, s'il n'y a pas une tendance générale et modérée à la _ _ _ _ _ _ _ _ , chacun _ _ _ _ _ _ _ _ ses achats en espérant une _ _ _ _ _ _ _ _ et ainsi l'économie risque d'être asphyxiée.  Dans une économie, une certaine tendance à la _ _ _ _ _ _ _ _  est une nécessité vitale.  À partir de ce que nous avons dit dans les paragraphes ci-avant, dites à quel moment une hausse générale des prix est excessive et doit être combattue ?

   _ _ _ _ _ _ _ _ feuille annexe

 

IX.       Lorsqu'une hausse de prix se généralise et qu'elle a des effets néfastes à la fois sur l'économie et la vie sociale, cette hausse des prix est considérée comme in_ _ _ _ _ _ _ _

 

i)                hausse                    monnaie                 biens                      hausse          hausses

ii)               augmentation                         demande                accroissement              offre         temporaire                                           localisé         offre                        demande faible                     luxe               aisément (facilement)                            agit ou influe               économie

iii)              augmente                monte                     l'automobile, la construction navale, les machines agricoles.  la construction des machines‑outils...  et de proche en proche presque tous les secteurs.        grande          hausse                                   généraliser

iv)              générale                                matières premières                                     étranglement          hausse                                  construction                  hausse                   salaire                   Lorsque les entreprises sont obligées de payer des salaires plus importants, leurs prix de revient (leurs coûts) augmentent et elles sont donc tentées d'accroître leurs prix de vente.

v)               Non.                        Les groupes qui n'ont pas les moyens de revendiquer des revenus plus élevés : les fonctionnaires, les vieux ; ceux qui travaillent dans des secteurs en déclin : textile, charbonnages, agriculture...

vi)              Non                                                                      oui                Parce que dans un tel cas, on a avantage à placer son argent dans des biens de luxe dont la valeur suit la hausse et non dans des biens productifs.  Ceux qui ont de l'argent veulent se garantir contre la perte de valeur de la monnaie.  Ils perdent confiance dans la monnaie, puis dans l'économie, cherchent des valeurs refuges (or.  bijoux, meubles anciens...) et spéculent contre la monnaie.

vii)             stables                                   favorisées                                                  défavorisées

viii)           temporaire                                            généraliser            Je remets mon achat à plus tard  hausse                   retarde                   baisse            hausse                   1 lorsque les prix nationaux augmentent plus vite que les prix étrangers ;                               2 lorsque les revenus de certaines catégories sociales ne peuvent plus suivre ;                             3 lorsque la hausse des prix tend à provoquer des placements improductifs.

ix)              inflationniste

 

 

 

relais

 

 

 

Toute hausse des prix n'est pas inflationniste.  Bien plus, une économie a toujours besoin d'une certaine hausse des prix.  S'il y avait une stabilité trop grande des prix ou, pire, si les prix baissaient légèrement, de nombreux consommateurs attendraient pour acheter les biens dont ils ont envie, ou encore les commerçants et les industriels retarderaient la reconstitution de leurs stocks.  Il y aurait baisse de la demande et l'économie serait en quelque sorte étouffée.

 

À quel moment une hausse des prix devient-elle inflationniste ?

1.  Lorsque les prix nationaux augmentent plus vite que les prix étrangers (on parle du différentiel d'inflation).  En effet, à ce moment-là les exportations sont freinées et les importations facilitées.  À la limite, le pays risque de voir ses réserves s'épuiser et d'être acculé à la banqueroute ou à la dévaluation.

2.  Lorsque la hausse des prix se généralise et paraît devoir se prolonger indéfiniment.  Ainsi la hausse du prix des jouets ou des marrons glacés durant les fêtes de fin d'année ne peut pas être considérée comme inflationniste.

3.  Lorsque la hausse des prix a des aspects économiques et sociaux pathologiques.  Lorsqu'on n'a pas avantage à investir là où il faudrait développer la production mais là où la spéculation est le plus immédiatement profitable (commerce, spéculation foncière) et que ceux qui n'ont pas la possibilité de faire augmenter rapidement leurs revenus (vieux, petits salariés, agents de l'État dont les enseignants) ne peuvent plus maintenir leur pouvoir d'achat.

Ainsi la notion de hausse inflationniste des prix est‑elle très relative.  Cela explique que bien des gouvernements agissent trop tard et ont du mal à dépister le moment où la hausse des prix dépasse le seuil inflationniste.  Ainsi, en juin 1963, le gouvernement de M. Pompidou déclarait que tout allait bien.  Trois mois plus tard, il jetait un cri d'alarme et annonçait un plan de stabilisation.  En 1956 et 1957, M. Ramadier qui s'efforçait de calmer les inquiétudes en parlant d' "inflation pétillante" dut finalement faire face à une "inflation galopante" que nous avons connue de la fin des sixties à 1985.

 

 

 

test de progression

 

(1) Quel est le contraire de l'inflation ?

(2) Comment ce phénomène se caractérise-t-il ?  Il y a _ _ _ _ _ _ _ _ _ lorsque la masse monétaire tend à _ _ _ _ _ _ _ _ _ _

(3) Si l'expansion non maîtrisée accroît les risques d'_ _ _ _ _ _ _ _ _, que peut engendrer une déflation ?  une _ _ _ _ _ _ _ _

 

 

CORRECTION :

               1.  déflation

               2.  déflation                         diminuer

               3.  inflation                                         récession

 

 

 

VI.quelles sont les causes d'une hausse inflationniste ?

 

I.           Le prix d'un produit peut augmenter pour deux raisons :  soit parce que la _ _ _ _ _ _ _ _ est supérieure à l'_ _ _ _ _ _ _ _ : dans ce cas, il y a déséquilibre sur le marché ; soit parce que les c_ _ _ _ _ _ _ _ de production augmentent et qu'afin d'éviter de vendre à perte ou de voir leur marge bénéficiaire réduite dangereusement, les entreprises doivent _ _ _ _ _ _ _ _ leurs prix de _ _ _ _ _ _ _ _

Dans le premier cas, on aboutit à une inflation par la d_ _ _ _ _ _ _ _ ; dans le second cas, on aboutit à une inflation par les c_ _ _ _ _ _ _ _   Bien souvent, mais ce n'est pas toujours vrai, les deux formes d'inflation se _ _ _ _ _ _ _ _

 

II.         Voyons d'abord l'inflation par la demande.  Examinez le schéma d'ensemble des rouages de l'économie nationale et déterminez diverses causes possibles d'une inflation par la demande.

            (1) du coté de la production :

            (2) du côté des ménages consommateurs :

            (3) du coté des ménages épargnants :

            (4) du coté de l'État :

            (5) du côté des institutions financières ;

            (6) du côté de l'étranger :

 

III.       Au cours du paragraphe précédent, nous avons été conduits plusieurs fois à parler de l'investissement.  Quels types de financement de l'investissement peuvent être inflationnistes ?

   _ _ _ _ _ _ _ _ feuille annexe

 

Quand ces modes de financement deviennent‑ils inflationnistes ?

   _ _ _ _ _ _ _ _ feuille annexe

 

 

IV.       En fait, si les modes de financement de l'investissement sont inflationnistes, c'est que l'investissement présente toujours un risque d'inflation.  Lorsque l'on construit une usine, une route, une école, des _ _ _ _ _ _ _ _ supplémentaires sont distribués aux ménages, sans que simultanément et obligatoirement la production des biens de _ _ _ _ _ _ _ _ augmente.

Lorsqu'il s'agit d'une usine ou d'un investissement _ _ _ _ _ _ _ _,on peut espérer que l'augmentation de la _ _ _ _ _ _ _ _ de production qui doit en découler permettra dans un délai raisonnable de satisfaire la demande supplémentaire en biens de consommation.  Il n'en est pas de même lorsqu'il s'agit d'équipements _ _ _ _ _ _ _ _ ou de logements qui n'ont qu'une action indirecte et à _ _ _ _ _ _ _ _ terme sur la _ _ _ _ _ _ _ _ de production.  Dans ce cas, les dangers de déséquilibre sont notablement accrus.

 

Toutefois, le caractère inflationniste de l'investissement dépend du mode de _ _ _ _ _ _ _ _ choisi et de l'existence ou de l'absence d'une _ _ _ _ _ _ _ _ de production inutilisée.

 

V.         On peut regrouper les causes de l'inflation par la demande en trois catégories.  Classez les réponses formulées au cours du paragraphe II dans ces trois catégories.

 

Pénurie :

 

 

Accroissement rapide de la masse monétaire :

 

 

Spéculation :

 

$$$$

 

 

VI.       Voyons maintenant l'inflation par les coûts.  Dans le prix payé par le consommateur lors de l'acquisition d'une auto sont compris :

= le prix des matières premières,

= les salaires,

= les amortissements,

= les impôts,

= les coûts de distribution (marge du détaillant, frais de transport),

= les profits.

 

Il arrive que même en l'absence d'excès de la demande sur l'offre, ces diverses composantes du prix de production d'un bien augmentent.  Pourquoi ?

 

II en est ainsi :

 

·      des m_ _ _ _ _ _ _ _   p_ _ _ _ _ _ _ _  en cas de _ _ _ _ _ _ _ _  de l'euro par rapport aux monnaies étrangères ; l'euro valant moins, il en faut davantage pour acheter les mêmes quantités de matières premières, achetées hors U.E. ;

·      des s_ _ _ _ _ _ _ _ lorsque les salariés obtiennent une augmentation grâce à une action syndicale qui permet d'accroître les _ _ _ _ _ _ _ _ plus vite que la _ _ _ _ _ _ _ _ ;

·      des amortissements si l'on produit moins ; en effet, il faut dans ce cas _ _ _ _ _ _ _ _ ceux-ci sur un plus petit nombre de produits vendus ;

·      des _ _ _ _ _ _ _ _ si les charges budgétaires augmentent en fonction d'une évolution de la société, indépendamment de l'équilibre entre l'offre et la demande ;

·      des c_ _ _ _ _ _ _ _ de d_ _ _ _ _ _ _ _ si celle-ci est mal organisée ; en effet, s'il y a trop d'_ _ _ _ _ _ _ _ , les marges réservées au commerce de détail deviennent trop élevées ;

·      des _ _ _ _ _ _ _ _ que les entreprises doivent accroître pour s'assurer un autofinancement insuffisant.

 

 

VII.     Peut‑on lutter contre l'inflation par les coûts en agissant au niveau de la demande ?   Oui ‑ Non

Pourquoi ?

   _ _ _ _ _ _ _ _ feuille annexe

 

 

VIII.   Lutter contre l'inflation par les coûts impose un effort pour accroître la _ _ _ _ _ _ _ _ et compenser ou supprimer la hausse d'un ou plusieurs coûts par la réduction d'un  _ _ _ _ _ _ _ _   Cela suppose une action sur les  _ _ _ _ _ _ _ _

 

Par exemple : 

(1) _ _ _ _ _ _ _ _

(2) _ _ _ _ _ _ _ _

 

En fait, par la productivité, nous rejoignons les facteurs de la _ _ _ _ _ _ _ _   La politique de lutte contre l'inflation par les coûts passe nécessairement par une politique de _ _ _ _ _ _ _ _

 

 

 

i)                demande                 offre                       coûts                      augmenter       vente       demande                coûts                                           combinent

ii)                (1) investissements trop importants, constitution d'un stock en prévision d'une éventuelle hausse des prix ou, bien sûr, production insuffisante ; (2) revenus trop élevés entraînant une consommation excessive ; (3) perte de confiance dans la monnaie ;        (4) impasse excessive qui ne tient pas compte de l'équilibre ressources-emplois ; (5) trop de crédit ;                 (6) arrivée massive de devises étrangères.

iii)              L'investissement peut être inflationniste lorsqu'on recourt à la création monétaire :                   1 création de monnaie par le crédit ;                  2 impasse budgétaire pour financer les investissements publics.      Lorsque l'on fait appel à la création monétaire alors que la capacité de production des biens de consommation est entièrement utilisée.

iv)              revenus                   consommation                      productif       capacité                                 collectifs                long              capacité                  financement                          capacité

v)               Pénurie : investissements trop importants, revenus trop élevés, production insuffisante.               Accroissement rapide de la masse monétaire : trop de crédit accordé par les banques, désépargne des ménages (déthésaurisation due à une perte de confiance), impasse excessive financée par une création de monnaie, arrivée massive de devises étrangères.       Spéculation : constitution de stocks, perte de confiance dans la monnaie.

vi)              réduire la demande                              accroître la production                               création                 revenus                  croissance                   confiance

vii)             matières premières                dépréciation ou dévaluation       salaires    salaires   productivité           répartir                  impôts           profits                     coûts de distribution                   intermédiaires

viii)            Non                        Du moins si cette inflation est dominante et si l'inflation par la demande n'est pas très importante.  En effet, dans l'inflation par les coûts, ce n'est pas parce que la demande est trop importante que les prix augmentent, mais par suite de l'inadaptation certaines structures ; c'est sur ces structures que doit porter l'action.

ix)              productivité/production                        autre (coût)                  structures À titre d'exemples : (1) compenser une hausse des matières par une compression des coûts de distribution, (2) compenser une hausse des salaires par une diminution des profits ou des amortissements dans le cas où l'on peut accroître les ventes et répartir ainsi les amortissements sur une production plus importante. croissance                            croissance

 

 

 

relais

 

II y a deux types d'inflation : une inflation par la demande, une inflation par les coûts.

L'inflation par la demande peut être due à un déséquilibre entre l'offre et la demande dans un ou plusieurs secteurs.  Ces pénuries sont à l'origine des hausses de prix qui se généralisent à cette occasion. 

Une autre cause de l'inflation par la demande peut être une création monétaire excessive qui ne correspond pas à une augmentation équivalente de la production à court terme.  C'est le cas d'un déficit budgétaire pratiqué en l'absence de toute capacité de production nationale inutilisée ou le cas de la création de monnaie scripturale par les banques.

Enfin, le troisième phénomène pouvant engendrer ce type d'inflation est une perte de confiance dans la monnaie ; c'est en fait une conséquence des deux premières.  Celle-ci entraîne une élévation de la vitesse de circulation de la monnaie et finalement un accroissement de la masse monétaire et de la demande.

Pour lutter contre l'inflation par la demande, on peut agir soit en limitant la création de la monnaie et la hausse des revenus, soit en facilitant l'accroissement de la production grâce à une politique de croissance, ce qui, en même temps, rétablit la confiance.

L'inflation par les coûts est engendrée par la hausse de certains éléments du coût de production telle qu'une hausse des matières premières, des salaires, des coûts de distribution ou des impôts, etc.  Une telle inflation peut se produire même en période de mévente et apparaît toutes les fois qu'une entreprise ne peut pas compenser la hausse d'un coût par un accroissement de sa productivité.

On ne peut lutter contre ce type de hausse que par une politique de  croissance.

 

 

 

test de progression

 

Y a‑t‑il une différence entre les conséquences de l'inflation par les coûts et celles de l'inflation par la demande sur l'équilibre du commerce extérieur ?

 

 

CORRECTION :

 

Dans une première étape non, car dans les deux cas, les produits étrangers coûtant moins cher que les produits nationaux, les importations seront encouragées et les exportations découragées.

 

Toutefois, le déséquilibre du commerce extérieur aboutira, dans le cas de l'inflation par la demande, à un rééquilibre de l'offre et de la demande (il y aura plus de biens offerts sur le marché) et calmera l'inflation.

 

II n'en ira pas de même dans le cas d'une inflation par les coûts qui ne dépend pas d'un excédent de la demande sur l'offre.  On peut voir alors s'accroître la mévente des biens nationaux sans que les prix ne baissent sensiblement.

 

 

 

VII.  la maîtrise de l'économie par les dépenses publiques

 

I.           Si le prix est un mauvais indicateur des demandes du _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _, si un déséquilibre entre l'offre et la demande n'a pas tendance à s'atténuer mais au contraire à s' _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ grâce à des mouvements _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ qui peuvent entraîner soit dans une hausse généralisée des prix, l' _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _, soit dans une mévente généralisée et le chômage, la _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _, la machine économique risque bien de devenir folle.  La puissance des entreprises leur permet de maîtriser leur marché, mais non l'ensemble de l'_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _nationale.

 

II.         Regardez le schéma en couleurs de l'économie nationale que vous avez fait.  Supposons que la demande des ménages sur le marché des biens de consommation devienne trop importante par rapport aux biens offerts et à la capacité de production des entreprises.  L'économie risque de connaître l'_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _   Supposons qu'il ne soit pas possible rapidement d'accroître l'offre de biens sur ce marché.

 

Comment diminuer la demande sur le marché des biens de consommation grâce aux dépenses des administrations?

 

      1.  _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _  _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _

      2.  _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _  _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _

 

III.       Supposons qu'il existe un déséquilibre en sens contraire sur ce marché : il y a trop de biens offerts et pas assez de demandes.

Comment les administrations peuvent-elles agir pour favoriser l'expansion?

 

      1.  _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _  _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _

      2.  _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _  _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _

IV.       Plaçons-nous maintenant au niveau du marché des biens de production.  Comment les administrations peuvent-elles agir par leurs dépenses, lorsqu'un déséquilibre se produit entre l'offre et la demande ?

 

      1.  __ __ __ __ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _  _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _

      2.  __ __ __ __ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _  _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _

 

V.         Pourquoi l'action des dépenses des administrations est-elle si efficace ?

 

      1.  (relisez le relais de l'étape 5, II)  __ __ __ __ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _  _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _

      2.  (relisez le relais de l'étape 8,III et le test de progression qui lui est joint)__ __ __ __ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _  _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _

 

VI.       La variation des dépenses des administrations et plus spécialement de celles de l'État ordonnée par le _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _est donc un moyen de régler le fonctionnement de la machine économique.  Lorsque l'État et l'ensemble des administrations dépensent plus, ils favorisent l' _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _   Lorsque l'État et l'ensemble des administrations dépensent moins, ils favorisent le rééquilibre entre l'offre et la demande et aboutissent à une _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ des prix ; ils peuvent même provoquer une _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ économique.  La variation de la masse des dépenses des administrations et plus spécialement de celles de l'État, jouent ainsi le rôle du f_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ et de l'a_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ de la machine économique.

 

VII.     Dans certains cas, les administrations, par leurs dépenses, s'attaquent à certains secteurs particuliers de l'activité dont l'influence générale est forte.  Ainsi, bien souvent, l'État se souvient d'un fameux adage que nous avons déjà cité : en faisant varier les crédits publics, il favorise ou défavorise, suivant les besoins du moment, la _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _

 

VIII.   Par ailleurs demandons-nous ce que font les entreprises lorsque l'État annonce qu'il va dépenser plus dans le domaine des travaux publics, de la construction ou de l'armement.  Elles deviennent _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ et certaines d'entre elles font des _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ pour faire face à l'_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ probable de la demande.  Par contre, lorsque l'État annonce qu'il va restreindre ses dépenses dans le domaine des travaux publics, de la construction ou de l'armement, les entreprises deviennent _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _, se méfient et réduisent leurs _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ car elles craignent une _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ de la demande.  II n'est donc pas toujours nécessaire pour l'État de diminuer ou d'augmenter certains crédits pour agir sur l'économie ; il lui suffit d'_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ qu'il va les diminuer ou les augmenter ; cela permet une action beaucoup plus rapide.  C'est une partie du rôle des _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ de programme qui sont contenues dans le budget.

 

IX.       Enfin, demandons-nous quels sont les trois groupes sociaux qui risquent d'être les principaux bénéficiaires ou les principales victimes des augmentations ou des diminutions de revenus distribués par les administrations.

      1.  _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _  _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _

      2.  _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _  _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _

      3.  _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _  _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _

 

Notons que l'État peut aussi agir sur le revenu des ménages en faisant varier certains prix (électricité, gaz, transports urbains, etc.) grâce à l'augmentation ou à la diminution de l'aide de l'État aux entreprises qui produisent ces biens et ces services, c'est-à-dire, grâce à la variation des _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _

 

 

i)                consommateur                       s'amplifier                             cumulatifs       inflation                 récession (ou la crise économique ou la dépression : ces mots ne sont cependant pas équivalents et ne peuvent pas être employés l'un pour l'autre)                  économie

ii)               inflation                  (1) en diminuant la demande de l'État et des administrations en biens (et services) de consommations                        (2) en diminuant les revenus distribués par l'État et les administrations aux ménages qui seront à leur tour obligés de diminuer leur demande en biens de consommation.                       [regardez le schéma : pour rétablir l'équilibre, des flèches aboutissant au marché des biens de consommation ; la solution la plus aisée, si on ne peut accroître l'offre sur le marché et la plus rapide est sans nul doute une diminution de certaines dépenses de l'État]

iii)              (1) en augmentant la demande de l'État et administrations sur le marché des biens de consommation.                         (2) en augmentant les revenus versés par l'État aux ménages afin que ceux-ci puissent accroître leur dépense sur le marché des biens de consommation

iv)              (1) en faisant varier les achats de l'État sur le marché des biens de production                   (2) en faisant varier les prêts accordés par l'État aux entreprises.

v)               (1) par ce que les dépenses de l'État étant importantes, une variation relativement faible de leur masse a des effets importants                        (2) parce que les mouvements cumulatifs amplifient les effets d'une augmentation ou d'une diminution des dépenses de l'État.

vi)              budget                    l'expansion                           stabilisation                 récession                frein                       accélérateur

vii)             construction ("Quand le bâtiment va, tout va")

viii)           optimistes                investissements                     accroissement              pessimistes                             investissements                     diminution       annoncer                              autorisations

ix)              (1) les fonctionnaires et les salariés des administrations dont le revenu principal dépend de l'État                          (2) les salariés, tant des administrations que des entreprises, dont une partie importantes des revenus [parfois plus de 25 à 30 %] est composée de prestations sociales       (3) les vieux, dont le revenu (les retraites et les prestations maladies) et uniquement constitué par des prestations sociales.                        subventions

 

 

relais

 

Pour éviter les dérèglements de la machine économique (inflation, récession) et faciliter l'expansion sans inflation, les administrations peuvent soit diminuer leurs dépenses pour lutter contre un excès de demandes risquant d'entraîner l'inflation, soit accroître leurs dépenses pour faciliter l'expansion et la lutte contre la récession.  La variation des dépenses des administrations joue en quelque sorte le rôle de frein ou d'accélérateur de la machine économique.

Les dépenses de l'État et plus généralement celles des administrations peuvent jouer ce rôle parce qu'elles sont devenues très importantes et que les mouvements cumulatifs accentuent leur action.

Bien plus, par suite de leur importance, la simple annonce de leurs variations peut avoir une influence décisive.  Ainsi l'État agit souvent plus en faisant varier ses autorisations de programme qu'en accroissant ou en diminuant ses dépenses.

 

 

 

test de progression

 

Quels sont les moyens que possède l'État pour agir par ses dépenses sur :

·      la demande globale : _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _

 

·      les dépenses des ménages : _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _

 

·      les investissements et les industries d'équipement : _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _

 

·      la construction de logements : _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _

 

·      les prix : _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _

 

Correction :

 

 

Quels sont les moyens que possède l'État pour agir par ses dépenses sur :

 

l      La demande globale : en augmentant les salaires des fonctionnaires ou en accroissant les transferts sociaux (exemple : plus d’allocation de chômage) cela va permettre d’augmenter leurs pouvoirs d’achats et ainsi jouer un rôle sur la demande globale.

 

l      Les dépenses des ménages : de façon directe en augmentant ou en diminuant les impôts.

      Indirecte l'État peut agir sur le revenu des ménages en faisant varier certains prix. (Exemples : l’électricité, le prix des transports en commun,…)

 

l      Les investissements et les industries d’équipement :
de façon directe en agissant sur les impôts en diminuant ou en augmentant l’impôt sur les charges sociales des entreprises. (Exemple : si l’on diminue les coûts sociaux ainsi que les charges patronales)
              indirecte en agissant sur les infrastructures du pays (exemples : autoroutes, enseignement,…)

 

l      La construction de logement :
de façon directe en agissant sur l’impôt en le diminuant (donc impôt moins élevé) et en prenant des mesures spécifiques sur ceux-ci. (Exemple : prêt hypothécaire). Et également en diminuant les transferts sociaux et la TVA.                                               
               Indirecte en créant des sociétés de logement sociaux.

 

l      Les prix : en intervenant dans les prix tarifés (exemples : les transports en commun). En agissant sur la TVA des produits venant des pays hors communauté européenne. (Exemple : tapis que l’on achète en grosse quantité du Maroc et que l’on revend en Belgique.)

En réduisant les coûts des entreprises c’est à dire en diminuant les impôts, les charges patronales, le coût de certains produits (électricité). Ainsi l’entreprise à moins de coût et peut produire autant (ou plus) à moindre prix.

 

Quels sont les moyens dont l'État dispose pour agir par ces recettes sur :

 

l      La demande globale : en cas d’inflation en augmentant de l’impôt (les gens achète moins) et en diminuant les transferts sociaux (les gens auront moins de pouvoir d’achat).
                                          Récession en diminuant l’impôt (les gens achèteront plus) et en augmentant les transferts sociaux (les gens auront un plus grand pouvoir d’achat).

 

l      Les dépenses des ménages :
en cas d’inflation en augmentant de l’impôt (les gens achète moins) et en diminuant les transferts sociaux (les gens auront moins de pouvoir d’achat).
              Récession en diminuant l’impôt (les gens achèteront plus) et en augmentant les transferts sociaux (les gens auront un plus grand pouvoir d’achat).

 

l      Les investissements et les industries d’équipement : en variant les prix de certains produits à la baisse. (diminution du ticket de train, de l’électricité,…)
De façon directe en investissant dans les grandes infrastructures du pays (politique des grands travaux). Exemples : construction d’une autoroute, d’un pont,…)
De façon indirecte en diminuant ou en augmentant l’impôt.

 

l      Les prix : En diminuant les taux d’intérêt (exemple : si l’on baisse le taux d’intérêt dans la construction d’une maison on relance le secteur de la construction, car cela coût moins cher de construire.)

En diminuant la taxe de la consommation (TVA) ; droit d'accises.

 

 

 

VIII.  la maîtrise de l'économie par les recettes publiques

 

I.           (1) Quel est le résultat d'un accroissement de l'impôt sur le revenu ?_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ (2) Que se passe-t-il lorsque l'État diminue les impôts des entreprises qui investissent ?_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _(3) Que se passe-t-il lorsque l'État augmente les impôts sur la consommation ?_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _(4) lorsqu'il les diminue ?_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _(5) Que se passe-t-il lorsque l'État  diminue les impôts de ceux qui font construire des logements ?_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _(6) Que se passe-t-il lorsque l'État diminue les droits de douane_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _(7) lorsqu'il les augmente ?_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _

 

II.          Autrement dit, les recettes fiscales de l'État n'ont pas seulement pour but de financer les dépenses budgétaires, elles aboutissent aussi à changer l'attitude des _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ ou des _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _   Les recettes fiscales sont donc des moyens pour compléter l'action des dépenses publiques.  Ainsi, en accordant des diminutions d'impôt aux entreprises qui investissent, on favorise l'_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ de la demande sur le marché des _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _de_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ et finalement on favorise l'_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _

 

III.        Lorsque le gouvernement veut couvrir une impasse budgétaire grâce à une création de monnaie par la Banque Nationale qui sert à financer une avance de celle-ci à l'État, que se passe-t-il ?  Il y a une _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _de la masse de _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _en  circulation ; c'est donc un facteur d'_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ de la demande.  Faut-il utiliser un tel moyen en période d'inflation par la demande ? (oui/non) en période de récession ? (oui/non)

 

IV.       Lorsque l'État  veut couvrir son impasse budgétaire en obligeant les banques à lui prêter une partie de la monnaie fiduciaire qu'elles possèdent en dépôt (à cette fin, l'État vend aux banques des emprunts d'État (anciennement "emprunts Philippe", rebaptisés "bons d'État"), que se passe-t-il ? Les banques ne peuvent plus _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _   Les entreprises sont obligées de _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ leurs achats.  Une telle méthode de financement de l'impasse budgétaire provoque donc dans un premier temps une _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ de la demande et a un effet _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ ou encore_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _   

Pour info, les derniers bons d'État : montant total des souscriptions du 22/02/2007 au 02/03/2007 (2007-03-05) ; [Communiqué de presse de l'Agence de la dette] "Le montant total des souscriptions aux bons d'Etat effectuées du 22/02/2007 au 02/03/2007, s'élève à 189.600.000,00 EUR répartis comme suit :
Pour le bon d'Etat à 5 ans - 4 mars 2007-2012 - Code BE0000983131 : 3,70% : 136.300.000,00 EUR ;
Pour le bon d'Etat à 8 ans - 4 mars 2007-2015 - Code BE0000984147 : 4,00% : 53.300.000,00 EUR." (source : http://presscenter.org/archive/other/4516fea3f22dd56e0a05e6771aa2202e/?lang=fr)

Ce qui signifie que, comme il le fait quatre fois par an, en mars 2007, l'État a emprunté auprès de la population belge, près de 190 millions d'€... ou que chaque Belge a prêté en moyenne 19 € à l'État. En 2004, l'État a émis pour plus de 848 millions d'euros en bons d'État, soir près de 85 € prêtés par chaque Belge en moyenne.

V.         Il existe d'autres moyens de financer l'impasse, chacun de ceux-ci ayant des effets particuliers.  Les effets d'une impasse budgétaire dépendent donc en grande partie des méthodes qui sont employées pour la _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _   En outre, une méthode comme l'avance de la Banque Nationale, qui est souvent assimilée à l'_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ a des conséquences fort différentes en période d'_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ et en période de _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _  

 

VI.        Finalement, à travers le financement des dépenses budgétaires, l'État peut _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ le rythme de la vie économique.

 

 

i)                (1) les ménages voient leur revenu disponible diminuer, ils sont obligés de réduire leur dépense (ou leurs épargnes)                            (2) les entreprises sont incités à investir, car, lorsqu'elles investissent, elles paient moins d'impôts                            (3a) les prix des biens de consommation augmentent, le pouvoir d'achat des ménages se dégrade ; ils achètent moins de biens et subissent ainsi une épargne forcée                             (3b) les prix des biens de consommation diminuent, le pouvoir d'achat des ménages augmente ; ils peuvent acheter plus de biens                           (4) ils facilitent la construction, car les bénéficiaires éventuels de ces diminutions d'impôts sont incités à faire construire des logements                (5a) les prix de vente des produits étrangers diminuant, il y a accroissement des importations et les produits nationaux sont plus fortement concurrencés                              (5b) les prix de vente des produits étrangers augmentent, il y a diminution des importations et protection de la production nationale

ii)               ménages                 entreprises                            accroissement (augmentation ou expansion)                     biens de production                    expansion

iii)              augmentation                         monnaie                 augmentation (accroissement, expansion)                         a) Non                  b) Oui

iv)              banques ne peuvent plus accorder aux entreprises autant de crédits qu'auparavant                             réduire                   diminution                   stabilisateur                           récessionniste

v)               financer                  inflation                 expansion                    récession

vi)              régler (maîtriser, régulariser)

 

 

relais

 

Les recettes budgétaires, qu'elles soient fiscales ou non, peuvent servir à régulariser le rythme de la vie économique et compléter ainsi l'action des dépenses publiques.

L'impôt n'est pas seulement un moyen de financer les dépenses publiques ; il permet aussi de changer le comportement de ceux qui le payent.  Ainsi, lorsqu'on accorde des avantages fiscaux à ceux qui investissent dans la construction de logements, les ménages investissent plus dans ce secteur et il y a expansion de la construction.  Un accroissement de l'impôt sur la consommation provoque une diminution du pouvoir d'achat des ménages et ceux-ci réduisent leur demande, etc.

 

Le financement de l'impasse budgétaire de son côté a des effets très différents suivant la méthode de financement choisie.  Pour juger l'influence d'une impasse budgétaire, il faut donc bien connaître ses modes de financement et la situation économique générale (inflation, récession, stabilité des prix).  Si, par exemple, nous sommes en période de chômage où les affaires vont mal, toute injection de monnaie supplémentaire sur le marché sera bénéfique, car elle entraînera un accroissement du pouvoir d'achat.  Par contre, si des risques d'inflation existent, il sera préférable d'utiliser les méthodes qui retirent de l'argent du circuit monétaire (emprunts).

 

 

test de progression

 

Quels sont les moyens dont l'État dispose pour agir par ses recettes sur :

·      la demande globale : _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _

 

·      les dépenses des ménages : _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _

 

·      les investissements et les industries d'équipement : _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _

 

·      la construction de logements : _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _

 

·      les prix : _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _

 

 

 

IX.les banques et la maîtrise de l'économie ?

 

I.           Nous avons vu que les banques avaient la possibilité de créer de la monnaie_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _   Cette création de monnaie scripturale par les banques permet d'adapter la circulation _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ aux besoins de l'économie ; la diminution du crédit entraîne une _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ de la monnaie en circulation et aboutit à une diminution de la demande des entreprises sur le marché des biens de _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ ; une augmentation de crédit aboutit à une _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ de la _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ en circulation et permet aux entreprises d'_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ leurs demandes sur le marché des biens de _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _

 

II.          Ainsi, à travers les variations de la circulation_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ qu'elles provoquent en diminuant ou en augmentant le crédit aux _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _, les banques déclenchent des mouvements cumulatifs qui permettent de lutter plus efficacement, soit contre l'_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ lorsqu'elles diminuent leur crédit, soit contre la crise lorsqu'elles _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ leur crédit.

 

III.        Que se passe-t-il si les banques refusent de faire crédit aux entreprises
(1) dans le cas d'un crédit à moyen terme financé par une création de monnaie et destiné à financer l'achat d'une machine ?_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _
(2) dans le cas d'un crédit à court terme devant financer un achat de matières premières destinées à accroître des stocks avant que les prix des matières premières augmentent ?_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _
(3) Dans le cas d'un crédit à court terme destiné à payer les ouvriers en fin de mois : il faut examiner l'argent liquide que possède l'entreprise dans son coffre ou dans ses comptes en banque.  Prenons l'exemple d'une entreprise qui dispose de 0,2 M€ d'argent liquide (25 k€ destiné à des dépenses imprévues ; 50 k€ destinés à des achats de matières premières pour la production du mois suivant ; 125 k€ destinés à l'achat d'une nouvelle machine) ; il lui manque 125 k€ pour assurer la paie de ses ouvriers et le payement des cotisations sociales et des précomptes retenus.  La banque refuse de lui faire crédit. 
(1) Peut-elle toucher aux 25 k€ destinés à ses dépenses imprévues (réserve) ?_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _
(2) Peut-elle toucher aux 50 k€ destinés à ses achats courants de matières premières ?_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _
(3) Peut-elle toucher aux 125 k€ destinés à l'achat d'une nouvelle machine ?_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _. Il est évident que pour des raisons inverses, lorsque le crédit accordé par les banques devient plus facile et moins onéreux, les entreprises peuvent plus facilement_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _leurs achats soit de matières premières, soit de biens d'équipement sur le marché des _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _de _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _

 

IV.        L'action par le crédit peut donc faciliter la régularisation du rythme de la vie économique.  Toutefois, cela n'est possible que si toutes les banques agissent dans le même sens et à bon escient.  C'est là qu'interviennent la Banque Nationale et notre Grand Argentier, en 2000, Didier Reynders, (précédemment, Philippe Maystadt, ministre des finances [fédéral] pendant plus de 10 ans).  En effet, lorsqu'une banque fait crédit, elle crée de la monnaie _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ en espérant que tous les titulaires de comptes à _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ ne viendront pas réclamer ensemble ce que la banque s'est _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ à leur reverser s'ils le désiraient, et qu'il y aura des compensations entre les _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ nouveaux et les _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _   La possibilité qu'elle a , si elle est gênée, d'obtenir une avance de la _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ Nationale, est pour elle une sécurité qui lui permet d'être plus hardie dans la création de monnaie _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _   Lorsque la _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ annonce qu'elle accordera plus généreusement des avances aux banques, elle permet aux banques de créer plus de _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _  s_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _en octroyant de nouveaux _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ aux entreprises.  Lorsque la _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ annonce qu'elle accordera moins d'avances aux banques, celles-ci sont obligées d'être plus _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _, de créer moins de _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _  s_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ et de _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ les crédits accordés aux _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _

 

V.         Comment la Banque Nationale avance-t-elle de la monnaie aux banques ?  Bien souvent, lorsqu'une entreprise demande un crédit à une banque, elle le lui apporte les reconnaissances de dettes faites par les clients qui n'ont pas payé immédiatement au _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ (ce sont souvent des lettres de change).  Ainsi, Monsieur Tournesol a vendu pour 250 k€ de marchandises à Monsieur Dupont qui s'est engagé à lui régler cette somme dans deux mois ; dans deux mois, il y aura l'_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _   Mais M.  Tournesol n'attend pas.  Il porte immédiatement cette reconnaissance de dette à sa banque, la DEXIA qui, pour lui faire crédit, la lui achète.  (1) À l'échéance, c'est la DEXIA qui encaissera à la place de M Tournesol ce que doit M.  Dupont.  Comment la DEXIA peut-elle couvrir ses frais et faire un bénéfice ?  En achetant cette reconnaissance de dette à une valeur _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ à celle que devra payer M.  Dupont le jour de l'échéance.  (2) Si au bout d'un mois la DEXIA a besoin d'argent, elle revendra à la Banque Nationale cette reconnaissance de dette et, à l'échéance, c'est la Banque Nationale qui _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ ce que doit M. Dupont.  Comment la Banque Nationale peut-elle couvrir ses frais et faire un bénéfice tout en laissant un certain bénéfice à la DEXIA ?  En achetant_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _

 

VI.       Le rachat d'une reconnaissance de dette par une banque s'appelle l'escompte.  Le pourcentage qu'elle déduit de cette reconnaissance de dette pour couvrir ses frais et faire un bénéfice est le taux d'_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _   Le rachat par la Banque Nationale d'une reconnaissance de dette détenue par une banque s'appelle le réescompte.  Le pourcentage qu'elle retient sur la valeur de cette dette à l'échéance afin de couvrir ses frais et faire un bénéfice s'appelle le taux de_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _   Les taux d'_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ et de _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ qui sont annoncés sont ceux qui seraient appliqués pour une reconnaissance de dette payable dans un an.  Pour savoir le montant exact qui sera déduit au moment de l'opération d'escompte et de réescompte, il faut donc tenir compte de la date d'_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _   On trouve dans la plupart des quotidiens belges, une information concernant le taux de réescompte, souvent appelé (à tort) taux d'escompte (en juillet 98, ce taux était de 2,05 % inchangé depuis avril 96, réduit à 1 % en 2003, et depuis 2005, remplacé en Belgique, par le taux de dépôt de la Banque centrale européenne, majoré de 0,75 %, soit actuellement (mars 2007), 2,75 + 0,75 = 3,50 % [source : http://www.ejustice.just.fgov.be/cgi/article.pl?language=fr&caller=summary&pub_date=2006-07-05&numac=2006031303]).

 

Prenons le cas de la reconnaissance de dette de M. Dupont (pour rappel : 250 k€).  Son échéance est dans deux mois.  Monsieur Tournesol l'apporte le jour même à la DEXIA.  Un mois après (méthodologiquement, 15 jours auraient été préférables), la DEXIA, manquant de liquidités, doit la revendre à la Banque Nationale.  Supposons que le taux d'escompte soit de 6 % et le taux de réescompte de 3 % (dans le cas de marché monétaire on parle de taux d'intervention et non de taux de réescompte). 
(1) Quel est le montant exact du  crédit obtenu par M.  Tournesol ?_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _,
(2) Quel est le montant exact de l'avance accordée par la Banque Nationale à la DEXIA ?_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _,
(3) Que devra payer M.Dupont le jour de l'échéance ?_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _

 

VII.      Il est évident que si la Banque Nationale hausse son taux de _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ à 6%, la DEXIA pour garder un bénéfice et couvrir ses frais, devra hausser son taux d'_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ bien au-dessus de 6%.  Le coût du crédit renchérira et les entreprises _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ leurs demandes de crédits.

Par ailleurs la Banque Nationale peut annoncer qu'au delà d'un certain chiffre maximum, elle refusera de _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ les reconnaissances de dettes détenues par les banques ; dans ce cas, elle incite les banques à restreindre leur crédit.  En sens contraire, la Banque Nationale peut, en diminuant son taux de _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _, rendre le crédit_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _onéreux et inciter les entreprises à demander plus de crédit aux_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _   Lorsque la Banque Nationale accepte de _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ un plus grand nombre de reconnaissances de dettes détenues par les banques, ces dernières peuvent accroître leurs prêts sans trop de _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _

 

VIII.    La Banque Nationale, en liaison avec le ministère des finances, a bien d'autres manières de maîtriser les crédits accordés par les banques.  Ainsi :

1.    la Banque Nationale peut obliger les banques à déposer chez elle une partie variable de leurs avoirs en monnaie fiduciaire.  Qu'en résulte-t-il pour les banques ?_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _

2.    la Banque Nationale et le ministère des finances peuvent obliger les banques à prêter à l'État (emprunt ou bon d'état)  une partie plus ou moins importante de leurs avoirs en monnaie fiduciaire.  Qu'en résulte-t-il ?_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _

3.    la Banque Nationale et le ministère des finances peuvent obliger les banques de garder des réserves plus ou moins importantes de monnaie fiduciaire.  Qu'en résulte-t-il ?_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _

 

IX.       Les actions des banques que nous venons de décrire aboutissent finalement à faire varier les achats des entreprises sur le _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ des _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ de _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _   L'action des banques peut , en outre, être appliquée aux investissements des ménages en logement.  Étant donné l'importance des prêts pour les candidats à la construction, une variation relativement faible du  m_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ et du c_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ de  ces prêts a une influence considérable sur la construction.  Nous le savons, "quand le _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ va, tout va".  Or, l'État peut fixer des conditions plus ou moins rigoureuses ou _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ son aide aux organismes spécialisés de crédit à la construction.  Par ailleurs, de nombreux biens de consommation ne sont pas payés comptant par les ménages ; ils sont achetés à _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _

1.    si le gouvernement oblige les banques spécialisées dans le c_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ à la consommation à demander un versement au comptant de 30% (acompte, dit légal, mais qui n'existe plus en 2007), à exiger un remboursement en 12 mois et non en 18 mois, à exiger un taux d'intérêt de 8 et non de 6%, que se passera-t-il ?_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _

2.    si, au contraire, le gouvernement autorise les banques spécialisées dans le c_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ à la consommation à demander un versement au comptant de 10% (acompte légal, nul [0 %] depuis quelques années [ce qui ne signifie pas que les vendeurs peuvent exiger un acompte]), à permettre un remboursement en 36 mois et non en 18 mois, à exiger un taux d'intérêt de 4 et non de 6%, que se passera-t-il ?_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _

 

X.         À titre d'information, les taux hypothécaires étaient : en 1955 de 6,5 % (pour une inflation de 0,5 %) ; en 1965 de 8 % (pour une inflation de 4,2 %) ; en 1975 de 12 % (pour une inflation de 12,75 %) ; en 1985 de 10 % (pour une inflation de 5 %) ; en 1995 de 6 % (pour une inflation de 2 %) ; et en 1998 de _ _ _ _ _ _ % (pour une inflation de _ _ _ _ _ _ %) ; ce qui nous donne une mensualité de _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ EUR par 100 000 € empruntés.  Notons que depuis les années 90, une distinction s'est faite entre taux variables et taux fixes ; ces derniers étant généralement (mais pas forcément) _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ élevés que les taux variables.

Selon les chiffres les plus récents (fin 2006), les ‘meilleurs clients’ ont obtenu un taux variable annuel de 3,65% sur vingt ans alors que le taux fixe était de 4,38% [pour une inflation de 2,5 %]. Il a calculé que ‘le risque que le taux à court terme dépasse les 4,30% actuellement appliqués par les banques est de un sur quatre’. [source : http://www.immotheker.be]

 

i)                scripturale                             monétaire                             diminution                                     production                            augmentation               monnaie                  accroître                production

ii)               monétaire                              entreprises                            inflation        augmentent

iii)              (1) si l'entreprise n'a pas de fonds propres disponibles, elles devra retarder son achat et la demande de machines sur le marché des biens de production diminuera                 (2) si l'entreprise n'a pas de fonds propres disponibles, elles devra abandonner son projet de gonflement de ses stocks avant que les prix ne montent.  La demande abusive de matières premières sera freinée et les prix n'augmenteront pas (ou moins)                           (3a) Non, car elle risque de se trouver dans une situation délicate si elle utilise cette réserve                 (3b) Non, car il lui faut à tout prix des matières premières pour continuer la production.  De toute manière, elle n'aurait pas assez d'argent pour payer ses ouvriers                              (3c) Oui, car l'achat d'une machine peut généralement être différé d'un mois ou deux et parfois plus.  Il y aura donc diminution de la demande d'équipement sur le marché des biens de production                                              accroître       biens de production

iv)              scripturale                             vue                         engagée        dépôts                     retraits                   Banque Nationale (ou autre banque)                        scripturale                            Banque Nationale        monnaie scripturale                              crédits                    B.N.              prudentes                monnaie scripturale                             restreindre       entreprises

v)               comptant                 échéance                              inférieure                     percevra                                                              en achetant cette reconnaissance de dette à une valeur inférieure à celle que devra payer M. Dupont le jour de l'échéance, mais supérieure à celle à laquelle la B.N.P. l'a achetée à M. Tournesol.  [généralement, on parle d'effets de commerce]

vi)              escompte                 réescompte                           escompte       réescompte                            échéance                              (1) la déduction par mois de crédit est le 12e de 6 %, soit 0,5 % ; pour 2 mois, la déduction sera de 1 %, soit 250 k€ x 1 : 100 = 2 500 euros.  Le crédit accordé à M. Tournesol est donc de 250 k€ - 2,5 k€ = 247,5 k€                     (2) La déduction pratiquée par mois par la B.N. sur la valeur de la reconnaissance de dette le jour de l'échéance est le 12e de 3 %, soit 0,25 %, ce qui fera donc 0,25 %, puisqu'il ne reste plus qu'un mois avant l'échéance : 250 k€ x 0,25 : 100 = 625 €.  L'avance accordée par la B.N. est de 250 k€ - 0,625 k€ = 249,375 k€                              (3) 250 k€.  Ce qu'il s'est engagé à payer

vii)             réescompte (intervention sur le marché monétaire)            escompte       réduiront                réescompter                          réescompte                  moins                      banques                 réescompter                 risques

viii)           (1) La trésorerie en monnaie fiduciaire nécessaire à la création de monnaie scripturale varie et les banques peuvent, selon le cas, accorder plus ou moins de crédit (créer +/- de monnaie scripturale)                    (2) La trésorerie en monnaie fiduciaire nécessaire à la création de monnaie scripturale varie et les banques peuvent, selon le cas, accorder +/- de crédits (créer +/- de monnaie scripturale)                (3) les banques sont amenées à faire varier le rapport entre la monnaie fiduciaire et la monnaie scripturale et peuvent donc, , selon le cas, accorder +/- de crédits

ix)              marché des biens de production                          montant                 coût       "quand le bâtiment va, tout va"                          apporter       crédit                      (1) crédit                l'importance du crédit va diminuer et son coût va augmenter.  Les consommateurs seront moins tentés par le crédit et leur capacité d'achat diminuera                            (2) l'importance du crédit va augmenter et son coût va diminuer.  Les consommateurs seront plus tentés par le crédit et leur capacité d'achat va s'accroître.                   [Les crédits à la consommation sont en fait des crédits aux entreprises pour faciliter leurs ventes, mais ils sont remboursés non par les entreprises, mais par les ménages]

x)               taux hypothécaire 4,75 à 6 %                              inflation inférieure à 1,5 %                           environ 820 EUR par 100 000 €                           les taux fixes sont PLUS élevés que les taux variables, car la banque peut se permettre de changer les taux dans ces derniers, alors que l'on vient de terminer une période de taux bas.

 

 

relais

 

La variation du montant et du coût du crédit offert aux entreprises permet d'agir sur les demandes de biens de production.  À travers l'accroissement ou la diminution de la monnaie scripturale, on peut ainsi déclencher des mouvements cumulatifs d'expansion ou de récession qui compensent les dérèglements spontanés de la machine économique et favorisent une régularisation et une amélioration du rythme de la vie économique.

Cette action est possible parce que la Banque Nationale (l'institut d'émission) commande, en liaison avec le ministère des Finances, la création de monnaie scripturale par les banques.  En effet, les possibilités de crédit des banques dépendent en grande partie des avances que l'institut d'émission est susceptible de leur consentir si elles se trouvent en difficulté.

 

En faisant varier les possibilités d'avance (par exemple en acceptant au réescompte plus ou moins d'effets de commerce), ou encore en faisant varier le coût du réescompte (baisse ou hausse du taux de réescompte), la Banque Nationale encourage ou décourage le crédit.  Bien entendu, la Belgique peut agir de manière identique à travers son intervention sur le marché monétaire.  Par ailleurs, d'autres mesures peuvent empêcher avec plus ou moins de rigueur l'utilisation des dépôts de monnaie fiduciaire pour la création de monnaie scripturale.

Toutes ces pratiques peuvent, en outre, servir à faire varier les crédits à la construction et à la consommation ; toutefois, l'influence des autorités publiques sur ces deux types de crédit est renforcée par leur caractère spécial.  En outre, dans certains domaines, l'État a créé des organismes de crédit, qui facilitent le crédit à des activités jugées indispensables (crédit foncier, crédit national, crédit hôtelier...)

 

 

 

test de progression

 

 

 

X. maîtrise de l'expansion et de la croissance

 

I.           Lorsque le gouvernement, à travers ses dépenses, diminue ou augmente la _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ sur les marchés, lorsqu'il fait de même grâce à l'action des _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _, lorsque à travers une politique de crédit il facilite l'expansion de la masse _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ ou, au contraire, cherche sa résorption : il tend à _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ ou _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _l'expansion ; quand il lutte contre l'inflation, il donne des coups de _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ ; quand l'expansion faiblit et que la récession menace, il donne un coup d'_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _

 

II.         Qu'il agisse par ses dépenses, ses recettes ou une politique de crédit, le gouvernement vise à faire varier l'importance des flux _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ afin de contrôler le volume de la _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _   II cherche donc à maîtriser l'économie par une politique_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _qui tend à transformer le plus rapidement possible les performances économiques afin de parvenir à une _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ équilibrée, c'est-à-dire sans _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ ni _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _

 

III.       Supposons que le gouvernement lutte contre l'inflation par la demande, il cherchera à provoquer une baisse de la _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _   La mise en place de sa politique exigera du _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _   L'action à travers des phénomènes cumulatifs de récession (ou tout au moins de freinage) demandera du _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _   Pendant ce _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ l'inflation continuera, aggravée par des phénomènes de _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ (perte de confiance dans la monnaie). 

Pour gagner de vitesse l'inflation, le gouvernement risque donc d'être amené à donner un coup de frein très fort et très brutal (diminution très importante des autorisations de _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _, diminution de l'aide à la_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _, augmentation très forte du taux de _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ ; diminution des prestations_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _, etc.).  Si ce coup de frein s'avère trop fort, il risque donc de faire passer directement l'économie de l'_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _  à la _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _   Par ailleurs, un freinage entraînant des risques de chômage mécontente les _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ qui constituent la grande majorité des citoyens.

 

IV.       Si le gouvernement ne veut pas lutter contre l'inflation par la demande en freinant l'expansion de la demande par une politique m_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ dite de st_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _, que doit-il faire s'il veut tout de même lutter contre l'inflation ?  II doit_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _

C'est une autre solution ; que requiert-elle, puisque dans le cas d'une inflation par la demande, la capacité de production est presque totalement utilisée ? qu'on agisse _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ à l'avance sur les facteurs qui conditionnent l'_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _  de la capacité de production ; qu'on prévoie les pénuries qui risquent de bloquer, d'étrangler l'expansion (les _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ d'étranglement) ; qu'on _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ l'investissement vers les secteurs qui risquent de se révéler _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _   À côté de la politique monétaire, le gouvernement doit donc mettre en œuvre une politique qui vise à accroître directement la capacité de production : une politique de _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _

 

V.         Pour lutter contre l'inflation par les coûts, le gouvernement doit-il se servir de préférence de la politique monétaire ou de la politique de _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _  ?  Réponse : de la _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _   Pourquoi ?_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _
Pour lutter contre l'apparition de laissés-pour-compte, le gouvernement doit-il se servir de préférence de la politique monétaire ou de la politique de_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ ?  Réponse :  de la _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _   Pourquoi ?_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _
Pour lutter contre une expansion de la consommation individuelle non accompagnée des équipements collectifs nécessaires à cette expansion et à un meilleur épanouissement humain, le gouvernement doit-il se servir de préférence de politique monétaire ou de la politique de _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ ? Réponse : de la_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _   Pourquoi ?_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _

 

VI.       II est normal que l'on ne puisse pas maîtriser la machine économique avec seulement des coups de _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ et des coups d'_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _   On ne conduit pas une voiture automobile avec simplement un _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ et un _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ ; il faut aussi un_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _   Mettre en œuvre une politique de _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _, c'est promettre au gouvernement d'utiliser un _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ pour faciliter la maîtrise de la machine économique.

 

VII.     Du même coup, nous sommes amenés à nous demander non seulement comment faire _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ la production, mais encore où nous _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ le fonctionnement de l'économie.  Nous sommes amenés à nous interroger sur les _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ de l'activité économique.

 

VIII.   Quelle est la grande différence entre ce nouveau type de politique et la politique monétaire ?_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _

 

 

i)                demande                 impôts                    monétaire                    freiner                     accélérer                              frein              accélérateur

ii)               monétaires                             demande                monétaire                    expansion                              inflation                 récession

iii)              demande                 temps                     temps                     temps            spéculation                            programme                           construction       réescompte                           sociales                  inflation        récession                salariés

iv)              monétaire                              stabilisation                          il doit accroître l'offre des biens sur le marché par l'augmentation de la production (il peut le faire aussi en facilitant les importations, mais cela n'a qu'un temps et comporte des dangers)                      longtemps                    accroissement                        goulots                   oriente          insuffisants                             croissance

v)               (1) croissance                        politique de croissance                        En effet, dans le cas d'une inflation par les coûts, ce n'est pas par suite d'un excédent de la demande sur l'offre qu'il y a l'inflation, mais par suite de l'insuffisance de certaines structures (de production, de distribution de revenus…)                    (2) croissance                       politique de croissance       En effet, les laissé-pour-compte apparaissent, non parce que l'expansion est insuffisante, mais parce que les structures et les rapports de force sont tels que certains groupes (vieux, handicapés, travailleurs des industries en régression…) sont éternellement perdants.  Pour lutter contre l'apparition des laissé-pour-compte, il faut modifier les structures sociales et les conditions de la lutte sociale.                           (3) croissance              politique de croissance                         En effet, une expansion livrée à l'action des groupes dominants aboutit, grâce à la publicité, à la multiplication des besoins en consommations individuelles, sans que soient créés les équipements collectifs qui supposent une action volontaire de la part du gouvernement.

vi)              frein                        accélérateur                         frein              accélérateur                          volant                    croissance                   volant

vii)             augmenter                             mène (conduit)                      buts (fins, objectifs)

viii)           La politique monétaire agit globalement sur le rythme de la vie économique sans agir directement sur les structures économiques et sociales et sur l'orientation de l'économie.  La politique de croissance agit directement sur les structures économiques et sociales qui conditionnent l'accroissement de la production et elle oriente la vie économique.

 

 

relais

 

Les politiques monétaires, grâce à l'action des dépenses et des recettes de l'État, grâce aussi à l'action du crédit bancaire, permettent de maîtriser le rythme de la vie économique par des variations de la demande globale.  Elles sont, en quelque sorte, le frein et l'accélérateur de la vie économique Lorsqu'il y a menace d'inflation, on donne un coup de frein ; lorsqu'il y a menace de récession, on donne un coup d'accélérateur.

 

Après 1945, ces politiques ont évité les crises économiques qui caractérisèrent les économies occidentales jusqu'en 1938 ; elles s'avèrent cependant insuffisantes.  En effet, pour lutter contre l'inflation, les gouvernements donnent souvent des coups de frein trop brutaux qui font directement passer l'économie de l'inflation à la récession.  Par ailleurs, elles sont sans effet contre l'inflation par les coûts et généralement contre tout mauvais fonctionnement de la machine économique qui suppose une transformation volontaire et directe des structures économiques.

De nos jours, on stimule de moins en moins la production par un accroissement de la demande mais plutôt par une action sur les moyens susceptibles de permettre à la production de croître.  Au fond, on ne pose plus la question : "Y aura-t-il trop ou pas assez de demandes ?", mais : "Y aura-t-il assez de biens ?".  Quel type de biens est-il nécessaire de produire pour qu'il n'y ait plus de goulot d'étranglement et de dangereuses pénuries ?

Maintenir une croissance équilibrée de la production sur une longue période, voilà la première raison d'une politique de croissance.  Toutefois, une seconde question surgit : "L'expansion, la croissance, le développement économique, pourquoi faire ?" Aujourd'hui, dans les pays développés la famine a été vaincue ; il est donc normal que les hommes s'interrogent maintenant de plus en plus sur les objectifs, les finalités de l'économie.

La politique de croissance, en cherchant à modifier des structures et à orienter l'économie en fonction d'objectifs à la fois économiques, sociaux et politiques, répond à ces préoccupations nouvelles.

 

 

test de progression

 

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XI.    instruments d'une politique de croissance

 

I.           Les principaux facteurs de croissance que nous avons rencontrés dans cet ouvrage sont : la population, la formation de la population, les infrastructures, le progrès technique, les rapports entre les groupes sociaux, les rapports avec les économies étrangères.  Citez les moyens que possède l'État pour maîtriser chacun de ces facteurs :

1.    la population _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ ;

2.    la formation de la population_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ ;

3.    les infrastructures_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ ;

4.    le progrès technique_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ ;

5.    les rapports entre les groupes sociaux_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ ;

6.    les rapports avec les économies étrangères _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _

 

II.         Passons maintenant au financement de l'investissement, ce nerf de la guerre économique.  Complétez le tableau suivant :

Directement contrôlés par l'État

Moyen terme

Marché financier Actions/Obligations

Solde (essentiellement autofinancement

Total

Fonds publics

Organismes publics de crédit

Banques

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

100

 

1.    Le gouvernement a-t-il un moyen d'influencer le crédit à moyen terme des banques? Lequel ? _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _

2.    Le gouvernement a-t-il un moyen d'influencer l'autofinancement? lequel?_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _

3.    Au total, le gouvernement a donc un rôle _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ dans le _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ des _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _

 

III.       Tous ces moyens d'action sur la croissance, un État les possède même lorsqu'il n'a pas de politique de _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _   Lorsque l'État a la volonté d'établir une politique de_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _que doit-il faire ?  _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ toutes ses activités et ses interventions touchant à la croissance.

 

IV.       Pour réaliser cette_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _, les États établissent des plans.  (1)  Pour une maison non construite.  qu'est-ce que son plan? _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _   (2)  Pour une bataille non encore livrée, qu'est-ce que son plan? _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _   (3) Un plan est-il une simple prévision ?_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _   (4) Un plan économique cherche donc :

1.    à p_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ un certain nombre d'évolutions démographiques économiques, sociales ;

2.    à fixer des _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ réalisables en fonction d'un projet : politique sur l'évolution économique et sociale ;

3.    à déterminer les _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ que l'on utilisera pour parvenir à réaliser ces _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _, notamment pour_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ les actions de l'État : et celles des autres_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ économiques.

 

V.         Il y a cependant plusieurs méthodes (impératives, incitatives ou indicatives) pour parvenir à ce résultat :

1.    Lorsque l'État indique ce qu'il faudrait faire pour atteindre ces objectifs choisis mais n'intervient pas, sinon pour expliquer, et lorsqu'il espère que l'ensemble des agents suivront spontanément les indications du plan, on dit que l'on est en présence d'un Plan

2.    Lorsque l'État n'ordonne pas la réalisation des objectifs mais donne des avantages (fiscaux par exemple) à ceux qui réalisent le Plan et pénalise ceux qui n'atteignent pas les objectifs du Plan ; lorsque l'État incite ainsi les agents économiques à réaliser le plan, on dit que l'on est en présence d'un Plan.

3.    Lorsque l'État ordonne la réalisation d'un plan et que les agents économiques, notamment les entreprises et les administrations, doivent exécuter impérativement ses ordres, on dit que l'on est en présence d'un Plan.  En réalité, tous les plans qui existent actuellement mélangent ces divers modes de coordination.

Dans le premier cas, il s'agit d'un plan _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ ; dans le second cas, d'un plan _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ et dans ce dernier cas, d'un plan _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _

 

VI.       L'élaboration et l'exécution d'un plan supposent dans tous les cas la mise en place de services spécialisés facilitant la _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ de tous les_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ économiques.  Le processus qui va de l'élaboration du plan à la mise en œuvre pratique des moyens de le réaliser s'appelle la_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _

 

VII.     Une_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ peut-elle se permettre de négliger les pénuries de main-d'œuvre, d'ingénieurs, d'énergie, etc.  ?_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _   Que se passe-t-il si elle les néglige?_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _  

Une _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ peut-elle se permettre de ne pas tenir compte des désirs profonds des habitants d'un pays? Par exemple le désir d'aller habiter des grandes villes?_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _   Une _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ peut-elle se permettre de ne pas tenir compte des mécontentements ?

La mise en place d'une _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ est un grand progrès dans la maîtrise de la machine économique, elle dote la politique de croissance d'un instrument efficace.  Toutefois, maîtriser l'économie ne signifie pas qu'on peut faire n'_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ quoi.  La planification est contrainte de tenir compte des réalités économiques, sociales et politiques ; aussi appelle-t-on ces réalités des _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ économiques, sociales et politiques.

VIII.   Ainsi l'État, grâce à sa politique monétaire et surtout grâce à sa politique de croissance, parvient à maîtriser peu à peu le fonctionnement de l'économie.  Cette maîtrise est-elle contraire à l'existence du marché et de la concurrence ?

 

 

1.          Que fait l'État lorsque, par sa politique monétaire, il accroît la demande sur le marché ?_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _

2.          Que fait l'État lorsque par sa politique monétaire il diminue la demande sur le marché ?_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _   En définitive, la politique monétaire_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ le marché ; elle maîtrise l'économie à travers les _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ de l'économie de marché.

3.          En ce qui concerne la politique de croissance, la réponse est plus complexe.  Mais répondez d'abord à la question suivante : Pensez-vous que l'existence de cartes routières, de routes et d'un code de la route facilitent la circulation automobile ou restreignent la liberté des conducteurs automobiles?_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _   En est-il de même pour un plan et une planification?_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _

4.          Des trois types de plans que nous avons cités, quel est celui qui vous semble contraire au marché et à la concurrence ?_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ puisqu'il_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _

 

IX.       Lorsqu'un petit groupe de fonctionnaires en liaison avec le gouvernement établit un plan indicatif, incitatif ou impératif, quel est le problème qui est posé aux citoyens du pays où ce plan est établi?_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _

 

 

i)                (1) la population peut être modifiée par l'action des allocations familiales, les allocations de naissance, le planning familial et les lois sur les migrations des travailleurs                   (2) la formation de la population dépend très largement de la politique de l'État en matière d'enseignement, d'éducation et de formation technique.  Même dans les pays qui répugnaient jusqu'ici au monopole d'État, l'action de ce dernier devient déterminante                (3) les infrastructures qui déterminent la localisation future des villes et des activités économiques sont presque totalement mises en place par l'État qui, en Belgique, possède une maîtrise presque absolue de certains secteurs de base (énergie, transports, etc.)       (4) le progrès technique est de plus en plus fonction de la politique de recherche des états (aux U.S.A., 66 % des dépenses de recherche sont financées par l'état ; en France, ce pourcentage s'élève à 75 %)$$$$$        (5) les rapports de force entre les groupes sociaux qui déterminent les structures de répartition des revenus et l'intégration de tous dans l'effort national, dépendant très largement de la politique sociale de l'état, des droits qu'il accorde aux syndicats et de sa résistance aux groupes économiques dominants.                            (6) les rapports avec les économies étrangères, dont la modification peut stimuler l'économie et le dynamisme des entrepreneurs, dépendant presque totalement des accords entre états, de la mise en place de marchés et de traités commerciaux.

ii)               
France, 1972

Directement contrôlés par l'État

Moyen terme

Marché financier Actions/Obligations

Solde (essentiellement autofinancement

Total

Fonds publics

Organismes publics de crédit

Banques

 

 

 

12,8

9,3

8,3

13

56,6

100

 

iii)              croissance                             croissance                            coordonner

iv)              coordination                          (1) le plan d'une maison est la représentation graphique de la maison que l'on projette de construire        (2) le plan d'une bataille est la représentation graphique d'un projet de combat en fonction des forces dont on dispose, des évolutions de celles de l'adversaire et des prévisions quant aux réactions de l'ennemi                     (3) dans un plan, il y a toujours une prévision, mais ce n'est pas une simple prévision, (on prévoit le temps qu'il fera, on ne fait pas ou pas encore un plan pour réaliser le beau temps).                           (4) a) prévoir       b) objectifs                            c) moyens                             objectifs        coordonner                            agents

v)               indicatif                  incitatif                  impératif

vi)              coordination                          agents                    planification

vii)             planification                          (1) Non, elle permet de les prévoir et de lutter plus efficacement contre elles, mais il est impossible de dépasser les limites imposées par les pénuries qu'on ne peut résorber.  Si on prévoit une production maximale possible, il est donc nécessaire d'harmoniser les objectifs afin que la demande ne la dépasse pas, sinon on aboutit à l'inflation                      planification                         (2) Non, une planification, même impérative, peut seulement atténuer les conséquences des désirs profonds d'une population.  Ainsi, une politique qui refuserait d'admettre la croissance urbaine, serait vouée à l'échec, les gens iraient quand même dans les grandes villes où rien ne serait prévu pour les recevoir ; on ne peut que les canaliser vers telles villes plutôt que vers telle autre (faire croître les villes de province, plutôt que Bruxelles)                    planification                          (3) Non, même une planification impérative doit tenir compte des réactions d'une population ; à plus fortes raisons, une planification indicative ou incitative établie dans un pays démocratique.  Sinon, ce serait à terme, non seulement l'échec économique, mais encore l'échec politique.                             planification       importe                  contraintes

viii)           (1) il ouvre des perspectives d'expansion meilleures pour les entreprises dont le développement et l'action sont ainsi facilitées                             (2) il amoindrit les perspectives d'expansion et les entreprises sont amenées à se faire une concurrence accrue                (3a) Sans ces moyens, la circulation automobile serait impossible.  L'existence de routes et d'un code de la route imposent un certains nombre de contraintes aux automobilistes, mais elles leur permet d'aller plus loin, plus vite et avec moins de risques      (3b) grâce à eux, les agents économiques ont un cadre d'action, des objectifs, des contraintes qui limitent partiellement leurs libertés, mais favorisent finalement leur action en facilitant le développement général de l'économie                    (4) la planification impérative, puisque dans ce cas, le plan donne des ordres aux entreprises qui ne peuvent plus se faire concurrence et réagir aux réactions du marché. (c'était le cas du plan soviétique)

ix)              celui du contrôle démocratique (par l'ensemble des citoyens) de l'élaboration et de l'exécution du Plan.

 

relais

 

Les états des pays industrialisés possèdent des éléments d'une politique de croissance.  Ils ont déjà les moyens d'influencer d'une manière décisive tous les facteurs de croissance : la population, la formation des travailleurs, les infrastructures, la recherche, les rapports entre les groupes sociaux et ceux avec les autres économies dépendent très largement de décisions publiques.  Bien plus, le rôle de l'État dans le financement de l'investissement est déjà considérable ; il pourrait évidemment être accru par une meilleure orientation du crédit et une fiscalité plus sélective.

 

Avoir les moyens d'une politique de croissance ne signifie cependant pas que l'État en ait une.  Il lui manque encore de coordonner entre elles les influences de ces divers moyens et de coordonner son action avec celle des divers agents économiques.  Le plan et la planification sont les instruments de cette coordination.  Ils peuvent être soit indicatifs, soit incitatifs, soit impératifs.  Cependant, dans certains pays (les États-Unis et l'Allemagne), une coordination étroite existe entre les décisions de l'État et des entreprises privées.  On parle à ce propos de planification informelle (sans plan formellement établi).

 

En réalité, toutes les planifications qui existent actuellement participent de ces divers types.  Ainsi, la planification belge n'est indicative que dans quelques secteurs où l'État manque de données de base ou de moyens d'action.  Dans bien des cas, grâce à des avantages et au maniement des facteurs de croissance, elle est incitative, et dans le domaine administratif, qui échappe au marché, elle est impérative.

 

La recherche d'une maîtrise de l'économie ne supprime cependant pas la concurrence et les mécanismes du marché.  En ce qui concerne la politique monétaire, cela est évident, puisque en définitive ce type de politique est fondé sur le maniement des perspectives d'expansion offertes aux entreprises par le marché.  La planification, sauf si elle est totalement impérative, n'est pas, elle non plus, en contradiction avec l'économie de marché.  Elle donne aux agents économiques un cadre d'action.  Certes, elle leur impose des contraintes, mais ces dernières, en facilitant un développement général de l'économie, sont loin d'être contraires à l'action des agents économiques.

 

 

Sans le code de la route qui réglemente très étroitement la façon de circuler sur les routes, nous n'irions pas très loin et nos autos seraient rapidement transformées en tas de ferraille.  La planification, c'est le code de la route de l'économie.

 

Rappelez-vous que les choix économiques déterminent la vie des hommes, et que l'économie n'a de sens que si elle est faite pour les hommes et par eux.  Nous espérons que ces modestes instruments d'initiation économique que nous vous livrons vous permettront de mieux le comprendre et faciliteront votre action présente et future dans la vie économique.

 

N O T I O N S    A C Q U I S E S

 

avances à l'état
bons du trésor
crédit à la consommation
escompte
finalités de l'économie
organismes de crédit
plan
planification
réescompte

 

 

 

 

 

 

 

     ♦    Introduction, objectifs et mots-clefs

 

 

Nous ne pouvions terminer sans aborder le domaine de l'intervention de l'État dans le monde économique.  L'État, comme tout état moderne, remplit à nos yeux trois fonctions principales.  Il offre des services collectifs (non marchands, "État gendarme" et autres services collectifs), il assure un rôle de redistribution, dont nous avons parlé précédemment.  Le troisième rôle, celui de la régulation, au sens économique du terme, est un thème nouveau dont nous parlerons dans cette étape.  L'État ne se contente pas de corriger le marché, il doit aussi chercher à orienter son évolution à long terme (action structurelle) ou à court terme (régulation conjoncturelle).

 

Pour y parvenir, l'État dispose de nombreux moyens d'action : les dépenses et les recettes du budget (vote du budget, IPP, Isoc, TVA, déficit budgétaire, dette publique), et la gestion de la protection sociale (ONSS, Inasti, prestations sociales, cotisations sociales, redistribution) représentent à elles seules des masses d'argent considérables.  L'État les utilise, pour répondre à ses fonctions d'offre de services collectifs et de redistribution, mais aussi pour réguler l'activité économique.  Le contrôle de la monnaie est un autre instrument indispensable pour lui permettre de remplir au mieux sa fonction de régulation (marché interbancaire, cible monétaire, nationalisation) .  L'État dispose aussi d'un pouvoir réglementaire, qui lui permet d'encadrer les activités des acteurs de la vie économique.

 

La politique économique conjoncturelle correspond à la fonction de régulation économique de l'État, dont nous avons parlé ci-dessus.  Le gouvernement tente d'agir sur la conjoncture, tantôt pour relancer la croissance et l'emploi, tantôt pour stabiliser les prix et rétablir l'équilibre du commerce extérieur : ces quatre objectifs, liés par paire, sont représentés par le "carré magique".  Mais celui-ci s'avère difficile à atteindre et devient parfois un véritable "carré infernal" : (désinflation, compétitivité, déflation, contraintes extérieures).

 

La politique de relance s'inspire du diagnostic et des remèdes présentés par l'économiste britannique John Maynard Keynes[1] lors de la grande dépression de 1929.  Appliquée avec succès (demande effective, effet multiplicateur) pendant les trente années qui ont suivi la seconde guerre mondiale (nous en parlons en termes de "Golden Sixties" ; les Français préfèrent l'expression des "Trente Glorieuses"), elle connaît également des limites et des inconvénients.

 

La politique de stabilisation, proposée par Keynes s'appelle aussi "politique des grands équilibres" mais est plus connue de nos jours sous le nom de "politique de rigueur " : elle a été appliquée et est encore appliquée par la plupart des gouvernements occidentaux depuis les années 80.  Si cette politique de rigueur (budgétaire, monétaire et salariale) vise dans un premier temps à rééquilibrer l'économie, elle peut contribuer ensuite à améliorer l'investissement et à dynamiser l'offre (théorème de Schmidt) ; cependant, nous le vivons actuellement, elle connaît aussi des limites et des inconvénients, car elle n'agit que négativement sur la demande.

 

La montée du chômage et la longueur des périodes de récession que nous avons connues depuis 1975 montrent que l'efficacité des politiques de régulation conjoncturelle est limitée ; si la Belgique réussit difficilement à équilibrer son commerce extérieur et à stabiliser les prix, elle n'a toujours pas repris le chemin d'une expansion forte et durable.

 

 

 

 

 

     ♦    Les différentes fonctions de l'État : offre de services collectifs, redistribution, régulation

 

L'état remplit des tâches multiples.  On peut les regrouper autour de trois fonctions principales' : la production de services collectifs, la redistribution et la régulation (action structurelle et régulation conjoncturelle).

 

  1. Offre de services collectifs (non marchands)
  2. Fonction de redistribution
  3. Fonction de régulation économique
  4. Les moyens de l’intervention publique
  5. La sécu : une leçon proposée

 

 

 

I.    Offre de services collectifs (non marchands)

 

La fonction d'offre de services collectifs non marchands consiste pour l'État à :

·      fournir à la collectivité des services à un prix inférieur à leur coût de production (services non marchands), soit en les produisant lui-même, par l'intermédiaire des services publics, soit en confiant la production au secteur privé subventionné ;

·      financer cette production au moyen des prélèvements obligatoires sur les ménages.

 

Pourquoi l'état prend-il la décision on de produire ou de subventionner ces services ?

 

L'offre publique de services collectifs répond à un triple objectif :

·      combler les lacunes du marché ;

·      faire bénéficier l'économie des effets externes positifs qui leur sont attachés (les infrastructures, la recherche fondamentale, la protection de l'environnement...) ;

·      les rendre accessibles à tous les citoyens, même les plus pauvres : ils sont offerts gratuitement ou à un prix inférieur à leur coût de production (l'éducation, la santé).

 

  1. L'État-gendarme
  2. Les autres services collectifs (non marchands)

 

 

A.             L'État-gendarme

 

Cette fonction est celle qu'avait l'état a l'origine, et qu'il a toujours conservée.

 

La fonction d'État-gendarme consiste à :

·      assurer la sécurité des personnes a des biens à l'intérieur du pays à l'aide de la police et de la justice ;

·      défendre le territoire national contre toute agression extérieure, à l'aide de la diplomatie (Affaires étrangères) et de la Défense nationale.

 

B.              Les autres services collectifs (non marchands)

 

L'État (collectivités locales comprises) peut intervenir de deux manières :

l'État assure lui-même la production // L'État n'assure que le financement, et délègue la production au secteur privé

 

1.              l'État assure lui-même la production

 

C'est le cas de l'ensemble des services publics d'enseignement (officiel), de santé (hôpitaux publics), culturels (musées, bibliothèques, maisons de la culture...), de recherche (Centre national de la recherche scientifique : CNRS), d'équipement et d'entretien du réseau routier, de l'éclairage public, etc.  Cette liste, loin d'être complète, donne une idée de l'étendue des responsabilités de l'État.

 

2.              L'État n'assure que le financement, et délègue la production au secteur privé

 

L'enseignement et la santé sont deux domaines où coexistent les établissements publics et privés : pour ces derniers (écoles libres, écoles privées sous contrat, cliniques...) l'État prend en charge une partie du financement (principalement les dépenses de fonctionnement) et du paiement des employés.  L'État garde la prérogative d'agréer ces établissements, et un droit de contrôle sur leur gestion, puisqu'il s'agit d'activités subventionnées.

 

 

 

II. Fonction de redistribution

 

Pour assurer à chacun la protection sociale la plus large possible, l'État a mis progressivement en place un système de redistribution.

Au départ, il s'agissait d'un système d'assurance mutuelle contre les principaux risques de la vie : la maladie, les accidents du travail...  La solidarité s'étend aujourd'hui à de nombreuses autres catégories : retraités, chômeurs, autres inactifs sans ressources, familles ayant plusieurs enfants à charge, etc.

 

La fonction de redistribution consiste à :

·      prélever des cotisations sociales sur les revenus : les cotisations sont payées par les assurés ;

·      les redistribuer sous forme de prestations sociales : les diverses prestations (retraites, frais médicaux, allocations familiales, etc.) perçues par les assurés.

 

Cette fonction sera étudiée plus loin.

 

 

 

III.   Fonction de régulation économique

 

La fonction de régulation consiste à agir sur l'évolution économique, de façon à en améliorer les principaux indicateurs (croissance, emploi, équilibre extérieur et stabilité des prix, etc.) :

·      à long terme, en orientant l'économie par la politique structurelle : politique industrielle, de l'environnement, de l'énergie, choix des infrastructures...

·      à court et moyen terme, par la régulation conjoncturelle.

 

Si la distinction entre politique structurelle et conjoncturelle est commode, elle est parfois simplificatrice : les décisions sur le court terme (action conjoncturelle) doivent aussi tenir compte des perspectives du long terme, et s'inscrire dans le cadre de la politique structurelle.

 

  1. La politique structurelle
  2. La régulation conjoncturelle (ou politique économique conjoncturelle)

 

A.             La politique structurelle

 

La politique structurelle comprend l'ensemble des interventions de l'État susceptibles de modifier l'évolution à long terme de l'économie.

La politique industrielle a longtemps été une préoccupation centrale des gouvernements :

Politique industrielle : ensemble des actions entreprises afin d'améliorer les performances et la compétitivité de l'appareil productif.  Ces actions portent sur la structure (degré de concentration des entreprises, économies d'échelle, la modernisation (investissements) et l'environnement national (coûts salariaux, fiscaux, taux d'intérêt...) et international (accords de libre-échange, protectionnisme, taux de change...).

L'intervention de l'état dans le domaine industriel est aujourd'hui contestée par la pensée libérale.  Cette remise en cause porte notamment sur les nationalisations et l'étendue du secteur public.

 

B.              La régulation conjoncturelle (ou politique économique conjoncturelle)

 

Cette fonction s'est développée à partir des théories de John Maynard Keynes, économiste anglais (1883-1946), auteur de la Théorie générale de l'emploi, de l'intérêt et de la monnaie (1936), ouvrage écrit dans le contexte de la crise de 1929 et de la dépression des années 30.  Keynes a introduit une véritable révolution dans la pensée économique de son temps, jusque-là dominée par le libéralisme.  Alors que les libéraux croient en la capacité de l'économie de marché à "s'autoréguler", c'est-à-dire à sortir d'une récession ou d'une crise sans intervention quelconque de l'État, Keynes a démontré que l'économie de marché peut connaître des déséquilibres et une crise durables.  Keynes a mis en évidence la nécessité d'une intervention régulatrice de l'État sur la conjoncture (hétéro-régulation), dont les modalités seront étudiées plus loin.

La fonction de régulation conjoncturelle consiste en l'intervention de l'État en vue d'atteindre un taux de croissance et un niveau d'emploi maximaux, compatibles avec le maintien des grands équilibres : stabilité des prix, équilibre du commerce extérieur.  Ces objectifs sont ceux du "carré magique", étudiés un peu plus loin.

Il est très difficile d'atteindre simultanément les quatre sommets du carré magique.  La politique conjoncturelle oscille donc entre deux pôles : la politique de relance et la politique des grands équilibres (dite encore de stabilisation).

On distingue deux types de politique conjoncturelle :

·      la politique de relance, qui a pour objectif de sortir d'une récession et de réduire le chômage ;

·      la politique des grands équilibres (ou de stabilisation), qui vise à réduire l'inflation et le déficit extérieur.

 

Une troisième politique de régulation, d'inspiration libérale, la politique de l'offre, combine des aspects conjoncturels et structurels.

 

 

 

IV.    Les moyens de l’intervention publique

 

 

  1. Le budget de l'État
  2. L'instrument monétaire
  3. La protection sociale

 

A.             Le budget de l'État

Le budget est voté par le Parlement, et détermine les dépenses et recettes de l'État.  Celui-ci est voté tous les ans.  $$$$

Cette partie de matière a normalement été vue dans le cadre du cours de formation générale de première.

 

B.              L'instrument monétaire

 

Par le biais des taux d'intérêt, les autorités monétaires peuvent intervenir de manière indirecte sur l'activité économique du pays.  En effet, une modification des taux d'intérêt se répercute sur le montant des crédits accordés aux ménages, aux entreprises, et donc, sur le niveau des activités.

 

Les objectifs de la politique monétaire // La mise en œuvre de la politique monétaire

$$$$$$

1.              Les objectifs de la politique monétaire

 

2.              La mise en œuvre de la politique monétaire

 

 

a)              L'influence des taux d'intérêt sur le financement de l'économie

 

 

b)              L'action des autorités sur le marché interbancaire

 

c)              L'action des autorités sur les réserves obligatoires

 

 

d)              La marge de manœuvre des autorités monétaires

 

 

 

 

 

 

Idée méthodologique :  Vous pouvez vous servir de l'article « Quand le bâtiment va, tout va ! ». Afin d’avoir une idée quant aux taux en vigueur par les principales banques, un document : «  les huit questions à se poser à propos des taux » donnera différentes informations (taux, taux variables, fixes,...)

 

….

 

 

 

 

 

C.             La protection sociale

 

Le système de protection sociale s'est institué progressivement, depuis la fin du XIXe siècle dans les pays de l'Europe Occidentale.

La sécurité sociale est destinée à garantir aux travailleurs et leurs familles les risques de toute nature susceptibles de réduire ou de supprimer leur capacité de gain et aussi de couvrir les charges de maternité et les charges de famille qu'ils supportent.

Le travail présenté par Pascal Pasleau en première  (voir annexe) ainsi que le travail présenté par Pascal et moi-même au cours de sciences sociales, détaillent le fonctionnement de la sécurité sociale dans notre pays.

 

D.             Le secteur public

 

Il existe donc des entreprises publiques et mixtes qui par leur intermédiaire permet à l'État d'assurer une fonction de producteur de biens et services marchands : les biens ou services sont vendus à leur prix réel, et ces entreprises peuvent dégager des profits.

Voir chapitre 9 développé ci-dessus.

 

E.              La réglementation des activités économiques

 

L'État est un producteur de règles et vise, en encadrant la vie économique et sociale à une régulation (au sens premier de ce mot) de l'économie de marché.  Son activité est foisonnante où le citoyen a bien du mal à se reconnaître.

               Ex : Le salaire minimum, la durée du temps de travail

 

 

 

$$$$$206 à 221

 

 

 

V. La sécu : une leçon proposée

 

 

 

 

P

C

Déroulement de la séquence

Tps

 

 

 

La sécurité sociale

 

I. Introduction

 

·      Feuille 1 (trois salariés embêtés !)

Je projète cette première feuille (mise sur transparent) au rétroprojecteur.

Un élève lit la première image oralement.

Un autre lit la seconde image oralement.

Un troisième lit la dernière image oralement.

“ Que leur est-il arrivé ? ” Réponses oralement.

 

“ Quelle(s) conséquence(s) pouvons-nous déduire pour chaque personnage ? ”

·      pour le 1er ? Réponse : Il ne sait pas aller à son travail pendant quelques jours. Il va devoir acheter des médicaments pour se rétablir le plus vite possible.

·      pour le 2e ? Réponse : Il doit arrêter de travailler car l’âge de la retraite est arrivé.

·      pour le 3e ? Réponse : Il a perdu son emploi, il va donc chômer.

 

Je note au fur et à mesure les réponses au T.N.

 

“ Quel organisme va aider financièrement ces trois personnes durant leur absence partielle ou définitive à leur

travail ? ”

RÉPONSE :

- la sécurité sociale

ou

- la mutuelle pour le 1er, la pension pour le 2e et le chômage pour le 3e.

“ Qui est à la tête de ces trois secteurs ? ” Réponse :  la sécurité sociale.

 

Je noterai au T.N. les réponses en dessous de la question  ou toutes les questions seront notées sur transparent. 

et les réponses seront notées par des élèves sur le rétroprojecteur.

 

 

 

 

 

 

II. Schéma de la sécurité sociale

Afin de comprendre le mécanisme de la sécurité sociale principalement de savoir répondre aux deux questions suivantes : “ D’où provient l’argent de la sécu ? ”, “ Dans quels cas la sécu nous aide-t-elle ? ”

 

Je procède par travaux de groupe. Je distribue un article différent à chaque groupe. Chaque élève doit prendre note des réponses aux questions posées sur l’article.

·      Je commence par un travail par deux. (avec son voisin). J’ai besoin de 11 groupes, donc 22 élèves car j’ai 11 articles.

·      Si j’ai plus que 22 élèves, alors je forme quelques groupes de 3. Si par contre, j’ai moins de 22 élèves, alors je donne plus d’un article à certains groupes (ceux qui ont au départ un plus petit article) ou je fais quelques montages de façon à avoir moins d’articles.

·      Ce travail dure environ 20 minutes.

·      Dès que ce premier travail est terminé, je reforme des groupes pour qu’ils écrivent une synthèse des réponses aux questions.

Comment ? Par secteur de la sécu. (tout ceux qui ont un article concernant la mutuelle vont ensemble, ..)

Le groupe qui possède l’article n°1 va avec celui de l’article n°4 ; le n°2 avec le n°7 ; le n°3 avec le n°5 ; le n°6 avec les n°8 et n°9 ; le n°10 avec le n°11.

Rem. : Chaque élève prend note de cette synthèse. Durée : 20 minutes.

·      Je forme ensuite une dernière fois des groupes en essayant qu’il y ait dans chaque nouveau groupe, un membre de chaque groupe précédent (un de chaque secteur).

Leur synthèse sera notée sur une grande affiche, pas sur transparent car dans ce cas, on ne sait pas voir plusieurs schémas en même temps et donc, on ne sait pas les comparer et donc, pas choisir le meilleur (le plus clair et le plus complet).

Il se peut qu’aucun ne soit complet et donc, à l’aide de chacun, il faudra en refaire un. Dans ce cas, nous le ferons ensemble.

Il se peut également qu’il y en ait plus d’un tout à fait correct, dans ce cas l’élève choisira celui qui lui convient le mieux et décidera lui-même celui qu’il tracera sur sa feuille de cours.

En effet, il faut qu’à la fin de ses travaux, chaque élève ait par écrit le schéma de la sécu.

·      Des consignes seront écrites sur une feuille donnée à chaque élève. Celle-ci expliquera ce qu’il devra faire dans chaque groupe. Sur cette feuille se trouveront également les questions de chaque groupe pour le 1er travail.

De ce fait, lorsque les élèves changeront de groupe, chacun aura les questions des autres à sa portée.

 

·      Consignes :

Lors du travail par deux, chacun d’entre vous devra noter les réponses aux questions (20 minutes).

Dès que tout le monde a terminé ce premier travail, le professeur reformera des groupes. Dans ce deuxième groupe, vous ferez ensemble une synthèse globale reprenant toutes les réponses aux questions du 1er travail. Cette synthèse globale, vous pouvez la faire soit en texte suivi, soit sous la forme d’un tableau ou d’un organigramme, soit en texte suivi et d’un tableau ou organigramme.

Vous avez 20 minutes.

Dès que la synthèse est terminée, chaque membre du groupe doit prendre note de cette synthèse.  Le professeur reforme une dernière fois des groupes, de manière à avoir dans chaque nouveau groupe, un membre de chaque équipe précédente. Dans ce nouveau groupe, vous devez grâce à toutes les synthèses, faire le schéma le plus complet possible de la sécurité sociale des salariés.  Ce schéma devra être noté sur une grande affiche et un ou plusieurs d’entre vous, devra l’expliquer à la classe.  Nous choisirons le schéma le plus clair et le plus complet.

 

 

 

 

 

 

III. Explications complémentaires de chaque secteur de la sécurité sociale

 

Je ne donne aucune feuille. Les élèves prennent note de tout.

 

Je n’ai pas repris les articles des travaux. C’est pourquoi, je demande pour chaque secteur aux élèves ce qu’ils peuvent dire dessus. Normalement, grâce aux travaux de groupes, au moins 2 à 3 élèves devraient pouvoir me dire l’essentiel sur chaque secteur.

Cependant, si personne ne se souvient, je fais lire l’article concerné ou une partie de celui-ci ou encore, si les questions forment l’essentiel, je demande à un des deux élèves de les lire et d’y répondre.

 

q      Pour l’INAMI, j’ai préparé sur deux feuilles, des exemples concrets.

Ces deux feuilles sont distribuées à chaque élève après avoir complété l’essentiel de l’INAMI sur leur feuille de cours.

Je leur laisse quelques minutes pour les visionner. Ensuite, je leur poserai quelques questions pour vérifier leur compréhension. 

q      Pour le chômage, différents tableaux sont représentés sur une feuille. Celle-ci est distribuée à chaque élève après avoir vu la matière sur ce sujet. Je leur demande ce qu’explique chaque tableau.

q      Pour la pension, j’ai également un article « En Belgique, un bébé naît toutes les quatre minutes trente » qui dit qu’il y a de plus en plus de pensionnés et de moins en moins de jeunes. De plus, il parle de la fécondité importante des familles turques.

Un élève le lit oralement. (mais avant de le lire, j’insisterai sur le fait que tout le monde doit être attentif car je demanderai à quelqu’un de résumer l’article)

Ensuite, je poserai deux questions :

§    Pour quelles raisons, le nombre de naissances diminue et le nombre de pensionnés augmente ?

Réponses possibles : Moins de naissances ? car les femmes travaillent plus qu’autrefois à l’extérieur Þ moins de temps pour s’occuper d’enfants ; beaucoup de sans-emplois Þ pas d’argent pour un enfant ; moyens de contraception Þ possibilité d’éviter d’avoir un enfant.

Pourquoi plus de vieux ? car progrès de la médecine ; moins d’heure de travail ; existence de la sécurité sociale

Þ médicaments moins chers, pension,…

§    Pourquoi les familles turques, marocaines ont toujours une fécondité supérieure à la moyenne belge ?

Pour cette deuxième question, je leur demande d’y répondre pour la semaine prochaine afin qu’ils se documentent sur la culture, la religion des Turcs et qu’ils puissent grâce à leur recherche répondre à la question posée.

 

IV. Le schéma de l’ONSS

 

L’élève choisit le schéma qu’il désire noter dans son  cours parmi les schémas réalisés par les groupes. Il est évident que je les vérifierai avec la classe ou seul si le cours se termine avant qu’on puisse passer à leur présentation.

 

V. D’où vient l’argent ?

 

J’interroge les élèves  qui doivent savoir répondre car nous y avons déjà répondu dans le schéma.

Un exemple sur comment calculer le salaire net sera expliqué aux élèves au T.N. afin de comprendre comment les travailleurs cotisent à l’ONSS.

Les élèves prennent note.

 

VI. Quelques exercices

 

Des exercices seront effectués individuellement sur la sécurité sociale (ainsi qu’un test).

 

Suggestion de la suite de la leçon :

On peut également réfléchir sur le déficit de la sécu : qu’est-ce qui pourraient « arranger les choses » ?

Réponse possible : éviter au maximum le travail en noir. J’ai des articles que je peux lire avec les élèves soit  individuellement, soit, (la méthode que je préfère dans ce cas-ci) par travaux de groupe.

Ces articles vous les trouverez dans les feuilles pour notamment le dernier travail à vous remettre que je dois faire pour l’étape 2 « Exploitations et propositions de matière ».

 

 

 

 

 

 

 

II. Questions et réponses attendues pour chaque article

 

§      “ Les soins de santé ”

q      Indique sous la forme d’un organigramme :                 - D’où vient l’argent de cette assurance-maladie ? 

            - Qu’est-ce que cette assurance-maladie ? 

            - Qui peut recevoir cette assurance ? 

- Nomme quelques exemples (min. 5) de frais de santé partiellement remboursés par cette assurance ?

q      

Salariés                            ÉTAT                  Indépendants

 
Réponses attendues :

 

 

 

Travailleurs

 

 

        VERSE ARGENT

 
                                                                                                                       

 

 

Assurance-maladie = Mutuelle

 

 

Assurance-invalidité                   Assurance soins de santé

VERSE REVENU

 

REMBOURSE UNE PARTIE  DES FRAIS

 
 

 

Personnes en incapacité                                                                                                            Tout le monde

                                                           de travail pour raisons

                                                           médicales

 

Exemples de frais de santé partiellement remboursés par la mutuelle :  Consultation médecin ou dentiste, médicaments, hôpitaux, soins d’infirmiers, kinésithérapeutes, maisons de repos et soins, …

 

§      “ Quel revenu garantit l’assurance indemnités ? ”

q      Questions :

1. En quoi consiste l’assurance indemnités ? (2 à 3 lignes)

2. Comment doit être l’incapacité pour être indemnisé ? Explique un peu.

3. Qui prouve cette incapacité ?

4. À quels secteurs, la sécurité sociale verse-t-elle de l’argent ?

5. Quel est le pourcentage versé à l’assurance indemnités par rapport au budget total de la sécurité sociale ?

 

q      Réponses attendues :

Elle apporte un revenu de remplacement en cas d’incapacité de travail pour des raisons médicales.

1.      Elle doit être reconnue c’est-à-dire subir une perte de capacité de travail d’au moins de 66% en raison de lésions ou de troubles fonctionnels et avoir dû interrompre son activité professionnelle à cause de cette incapacité.

2.      - Un médecin conseil de la mutuelle.

- Un conseil médical de l’invalidité de l’INAMI.

3.       Aux pensions, soins de santé, chômage, allocations familiales, indemnités de maladie, prépensions, maladies professionnelles et aux accidents de travail.

4.      La sécu verse 7,4% à l’assurance invalidité.

 

§      “ Que rembourse l’assurance soins de santé ? ”

q      Questions :

1.      Que rembourse l’assurance soins de santé ?

2.      Quelle est la différence entre les indépendants et les salariés à propos des cotisations ?

3.      Nomme des exemples de “ gros risques ” et de “ petits risques ” ?

4.      Qu’est-ce que le ticket modérateur ? Pourquoi existe-t-il ?

5.      Qu’est-ce qu’un VIPO ?

 

q      Réponses attendues :

Elle rembourse en tout ou en partie les frais occasionnés par la maladie ou l’accident.

1.      Les indépendants ne versent des cotisations soins de santé que pour les gros risques, ils ne sont donc couverts que pour ceux-ci.

Par contre, les salariés versent pour gros risques et petits risques et sont donc couverts pour ces deux derniers.

2.      Exemples de gros risques : maladies mentales, tuberculose, … frais d’hospitalisation, d’accouchement, de chirurgie, et d’anesthésie, …

Petits risques : consultations médicales, soins infirmiers, kinésithérapeutes, soins dentaires, médicaments, …

3.      Le ticket modérateur est l’argent donné pour petits risques non remboursé. En effet, le patient paye par exemple pour une visite médicale 557 F, on lui rembourse 390 F et donc, il a payé 167 F. 167 F est le ticket modérateur.

Il vise à freiner la consommation médicale et à augmenter les recettes d’assurance soins de santé.

4.      Le VIPO = les Veufs, les Invalides, les Pensionnés, les Orphelins.

      Ceux-ci reçoivent un revenu peu élevé. C’est pourquoi, ils bénéficient d’une tarification adaptée à leur situation au niveau des soins de santé.

 

 

§      “ Le rôle des mutuelles dans le système de la santé ”

q      Questions :

1.      Nomme les différentes mutualités dans l’ordre croissant du pourcentage représentant les affiliés.

2.      Qui s’inscrit à la caisse auxiliaire d’A.M.I. ?

3.      Quel(s) est(sont) le(s) rôle(s) des mutuelles ?

 

q      Réponses attendues :

1.       La caisse Auxiliaire d’A.M.I., la Caisse soins de santé de la S.N.C.B., l’Union Nationale des Mutualités Neutres, la Ligue Nationale des Mutualités Libérales, l’Union Nationale des Mutualités Libres (professionnelles), l’Alliance Nationale des Mutualités Chrétiennes.

2.      Ceux qui ne veulent pas s’inscrire à une mutuelle.

3.      La mutuelle paye aux affiliés les remboursements et indemnisations de l’assurance soins de santé et de l’assurance indemnités.

 

§      “ Les mutuelles ”

q      Question :

Indique sous la forme d’un organigramme :                           - D’où vient l’argent des mutuelles versés

  partiellement aux affiliés pour soins de santé ?

- Quelles sont les différentes mutualités belges ?

- À qui s’adressent les mutuelles ?

 

q      Réponse attendue :

Travailleurs               Employeurs               État           (Affiliés)

INAMI

 
 

 

 

Verse

argent

 
 

 

 

                                            

Mutuelles =

 organismes privés =

 

organisme public =

Caisse auxiliaire

 
 

 

 

M.C.                      M.S.       M.L.       M.I.        M.N.                     SNCB

 

 

Salariés et indépendants et fonctionnaires

 

M.C. = mutualité chrétienne

M.S. = mutualité socialiste

M.L. = mutualité libre

M.l. = mutualité libérale

 

§      “ Les pensions ”

q      Questions :

1.      Par quoi sont payées les pensions ?

2.      Définis la pension de retraite et la pension de survie.

3.      Différencie la “ pension ” de la “ retraite ”.

4.      Est-ce que la prépension est une forme de pension. Explique.

5.      Compare brièvement les pensions des salariés, des fonctionnaires et des indépendants.

 

q      Réponses attendues :

1.      Les pensions sont payées par les cotisations des actifs.

2.      La pension de retraite est le revenu que l’on reçoit chaque mois quand on a cessé ses activités professionnelles en raison de l’âge.  La pension de survie est une somme d’argent versée sous certaines conditions au conjoint du travailleur décédé.

3.      Une pension est une somme d’argent payée chaque mois à une personne. Une retraite est l’arrêt de la vie professionnelle.

4.      Non, la prépension est une forme de chômage. Elle permet à des personnes âgées de min. 57 ans de laisser leur place à des jeunes en cessant de travailler. Le prépensionné touche des allocations de chômage payée par l’ONEM et par l’employeur.

5.      Un indépendant verse environ la moitié des cotisations des salariés ; sa pension de retraite est réduite dans les mêmes proportions.  L’âge de la retraite de l’homme indépendant est de 65 ans et de la femme indépendant est de 60 ans.  Les salariés peuvent prendre leur retraite à partir de 60 ans pour les hommes comme pour les femmes. Mais pour recevoir une pension complète, il faut une occupation professionnelle de 40 ans pour les femmes, 45 ans pour les hommes.  Les fonctionnaires ne cotisent pas pour la pension de retraite. Ils ne cotisent que pour la pension de survie. L’âge de la retraite est de 65 ans pour l’homme et pour la femme.

 

Mais attention, des différences existent entre le régime général et celui de certains secteurs particuliers comme l’enseignement, la gendarmerie, l’armée, les entreprises publiques, les administrations locales et provinciales, …

 

§      “ Qu’est-ce que ces caisses ? D’où vient l’argent ? »

q      Questions :

1.      De qui l’O.N.S.S. reçoit-il de l’argent ? Explique un peu.

2.      Que fait l’O.N.S.S. avec cet argent ?

3.      Indique les réponses aux deux premières questions sous la forme d’un organigramme.

4.      Que signifie les initiales de l’O.N.S.S. ?

 

q      Réponses attendues :

1.      L’O.N.S.S. reçoit de l’argent des travailleurs, des employeurs et de l’État.
De manière générale, du salaire brut des travailleurs est retiré 13,07% qu’on appelle la cotisation sociale.
Le patron paie aussi une cotisation pour chaque travailleur qu’il emploie.
L'État verse également de l’argent à l’O.N.S.S. L’argent de l'État provient notamment des taxes et des impôts qu’il prend aux citoyens qui ont des revenus.

2.      L’O.N.S.S. répartit l’argent dans ses différentes branches par exemple : pension, vacances annuelles, …

 

3.      
Les travailleurs                                                           État                                                          Les employeurs

Versent cotisations

 
 

 

 

 

O.N.S.S. (office national de la sécurité sociale)

Verse argent

 
 

 

 

Différentes caisses

4.      O.N.S.S. : office national de la sécurité sociale.

 

§      “ L’assurance  chômage ”

q      Questions :

1.      Nomme les conditions pour qu’un sans-emploi  soit considéré comme chômeur ?

2.      Quels sont les rôles de l’ONEm ? Et la signification de ses initiales ?

 

q      Réponses attendues :

1.      Qu’il soit apte à travailler, inscrit comme demandeur d’emploi, disposé à accepter tout emploi convenable, qu’il ne soit pas responsable d’être au chômage.

2.      L’ONEm, office national de l’emploi, est chargé de l’indemnisation des chômeurs et du contrôle de l’application de la réglementation.

 

§      “ Les allocations familiales ”

q      Questions :

1.      À qui sont accordées les allocations familiales ?

2.      Qui reçoit les allocations familiales ? Combien de fois par an reçoit-il ces allocations ?

3.      Dans quel but reçoit-on ces allocations ?

4.      Dans quel(s) cas, les allocations familiales sont-elles accordées à des personnes âgées de16 à 25 ans ?

5.      Explique brièvement les allocations suivantes : les allocations familiales ordinaires, les allocations majorées, les allocations de naissance et d’adoption et les allocations familiales garanties.

 

q      Réponses attendues :

1.      Elles sont accordées aux enfants du travailleur. Ce travailleur est appelé l’attributaire. Ce dernier peut être également des travailleurs en incapacité de travail, en interruption de carrière, des chômeurs, des orphelins, des étudiants, des handicapés, des détenus ou des conjoints abandonnés.

2.      C’est l’allocataire qui reçoit l’argent. L’allocataire est la personne qui s’occupe de l’enfant. Il reçoit cet argent 12 fois par an.

3.      Pour compenser les dépenses qu’entraîne la charge d’un enfant.

4.      Pour un étudiant ou pour un handicapé.

5.      Les allocations familiales ordinaires : montant de base + une indemnité selon l’âge.
Le montant de base dépend du rang de l’enfant (premier, deuxième, …).
Les allocations majorées : sont accordées en fonction de la situation de l’attributaire, s’il est pensionné, invalide, chômeur  ou  en fonction de l’enfant, s’il est handicapé ou orphelin.
Des allocations de naissance : lors de la naissance.
Des allocations familiales garanties : pour les enfants dont l’attributaire n’est ni salarié, ni indépendant, ni fonctionnaire.

 

§      “ Accidents de travail et maladies professionnelles ; les vacances annuelles ”

q      Questions :

1.      Est-ce qu’actuellement, les employeurs sont obligés de s’assurer contre le risque d’accident de travail ? Quel est(sont) le(s) rôle(s) de cette assurance et de l’assureur ?

2.      Par qui les maladies professionnelles sont-elles indemnisées ?

3.      Quel(s) organisme(s) paie(nt) les ouvriers, les employés et les indépendants lors de leurs vacances ?

 

q      Réponses attendues :

1.      Oui, les employeurs sont obligés de s’assurer contre le risque d’accident de travail.  Cette assurance privée couvre les accidents qui ont lieu au travail mais aussi ceux qui ont lieu sur le chemin du travail.  Si un accident de travail arrive à un travailleur, l’assureur rembourse les soins de santé, verse des indemnités en cas d’impossibilité de travailler. En cas de décès, une allocation pour frais funéraires est distribué à la famille.

2.      Par une assurance publique, le fonds des maladies professionnelles.

3.      Les ouvriers lors de leurs vacances sont payés par l’O.N.VA., office national des vacances annuelles ou par caisse de vacances.  Les vacances des employés sont payées par leur patron.  Les indépendants n’ont pas de vacances payées.

 

§      « La sécurité sociale »

q      Questions :

1.      Nomme les trois secteurs les plus connus de la sécurité sociale.

2.      Nomme tous les secteurs de la sécurité sociale. Indique aussi leur abréviation.

3.      D’où provient l’argent de la sécurité sociale ?

4.      A quoi sert la sécurité sociale ?

5.      Dans quel(s) cas,  la sécu n’intervient pas pour les indépendants et les services publics ?

6.      Sous la forme d’organigramme, indique ceux qui donnent l’argent à la sécu et ce que la sécu en fait pour les salariés.

 

q      Réponses attendues :

1.      La pension, le chômage et les soins de santé.

2.      I.N.A.M.I. : institut national d’assurances maladie-invalidité, ONEm (+Forem et Orbem) : office national de l’emploi, O.N.P. : office national des pensions, O.N.A.F.T.S. : office national des allocations familiales pour travailleurs salariés, F.M.P. : fonds des maladies professionnelles, F.A.T. : fonds des accidents du travail, O.N.V.A. : office national des vacances annuelles.

3.      L’argent vient des cotisations des travailleurs et d’une participation de l'État.

4.      Elle garantit des allocations à ceux qui sont privés d’un revenu professionnel et elle permet d’aider un individu ou une famille à faire face à certaines dépenses.

5.      La sécu n’intervient pas pour le chômage (et O.N.V.A.) des indépendants.
Elle n’intervient pas pour le chômage des services publics.

6.

                                    Travailleurs                                                                                 État

 

 

 

                                                            Sécurité sociale (O.N.S.S.)

 

 

 I.N.A.M.I                                                           ONEm                                           O.N.V.A.

 

               O.N.P.                   O.N.A.F.T.S.                                      F.M.P.                                  F.A.T.

 

 

III. Feuilles distribuées à chaque élève (avec un article )

 

Travaux de groupe sur la sécurité sociale

 

Consignes :

 

v    Lors du travail par deux, chacun d’entre vous doit noter les réponses aux questions (20 minutes) propres à chaque article.

v    Dès que tout le monde a terminé ce premier travail, le professeur reforme des groupes. Dans ce deuxième groupe, vous faîtes ensemble une synthèse globale reprenant toutes les réponses aux questions du 1er travail.

Cette synthèse globale, vous pouvez la faire soit en texte suivi, soit sous la forme d’un tableau ou d’un organigramme, soit en texte suivi et d’un tableau ou organigramme.

Dès que la synthèse est terminée, chaque membre du groupe doit prendre note de cette synthèse.

Vous avez 20 minutes.

 

v    Le professeur reforme une dernière fois des groupes, de manière à avoir dans chaque nouveau groupe, un membre de chaque équipe précédente. Dans ce nouveau groupe, vous devez grâce à toutes les synthèses, faire le schéma le plus complet possible de la sécurité sociale.

Ce schéma doit être noté sur une grande affiche (que le professeur vous donne) et un ou plusieurs d’entre vous, doit l’expliquer à la classe (environ 10 minutes).

Durée de ce 3e travail : 20 minutes.

La classe choisira le schéma le plus clair et le plus complet afin de le noter sur une feuille de cours.

 

Rem. : des dictionnaires sont à votre disposition.

 

Questions :

 

q      Questions  sur “ Les soins de santé ”

- Indique sous la forme d’un organigramme :                      - D’où vient l’argent de cette assurance-maladie ? 

            - Qu’est-ce que cette assurance-maladie ? 

            - Qui peut recevoir cette assurance ? 

- Nomme quelques exemples (min. 5) de frais de santé partiellement remboursés par cette assurance ?

 

q      Questions : “ Quel revenu garantit l’assurance indemnités ? ”

1. En quoi consiste l’assurance indemnités ? (2 à 3 lignes)

2. Comment doit être l’incapacité pour être indemnisée ? Explique un peu.

3. Qui prouve cette incapacité ?

4. À quels secteurs, la sécurité sociale verse-t-elle de l’argent ?

5. Quel est le pourcentage versé à l’assurance indemnités par rapport au budget total de la sécurité sociale ?

 

q      Questions : “ Que rembourse l’assurance soins de santé ? ”

1.      Que rembourse l’assurance soins de santé ?

2.      Quelle est la différence entre les indépendants et les salariés à propos des cotisations ?

3.      Nomme des exemples de “ gros risques ” et de “ petits risques ” ?

4.      Qu’est-ce que le ticket modérateur ? Pourquoi existe-t-il ?

5.      Qu’est-ce qu’un VIPO ?

 

q      Questions : “ Le rôle des mutuelles dans le système de la santé ”

1.      Nomme les différentes mutualités dans l’ordre croissant du pourcentage représentant les affiliés.

2.      Qui s’inscrit à la caisse auxiliaire d’A.M.I. ?

3.      Quel(s) est(sont) le(s) rôle(s) des mutuelles ?

 

q      Question : “ Les mutuelles ”

Indique sous la forme d’un organigramme :                           - D’où vient l’argent des mutuelles versé

  partiellement aux affiliés pour soins de santé ?

- Quelles sont les différentes mutualités belges ?

- À qui s’adressent les mutuelles ?

 

Questions : “ Les pensions ”

Par quoi sont payées les pensions ?

Définis la pension de retraite et la pension de survie.

Différencie la “ pension ” de la “ retraite ”.

Est-ce que la prépension est une forme de pension. Explique.

Compare brièvement les pensions des salariés, des fonctionnaires et des indépendants.

 

Questions : “ Qu’est-ce que ces caisses ? D’où vient l’argent ? »

De qui l’O.N.S.S. reçoit-il de l’argent ? Explique un peu.

Que fait l’O.N.S.S. avec cet argent ?

Indique les réponses aux deux premières questions sous la forme d’un organigramme.

Que signifient les initiales de l’O.N.S.S. ?

 

Questions : “ L’assurance  chômage ”

Nomme les conditions pour qu’un sans-emploi  soit considéré comme chômeur ?

Quels sont les rôles de l’ONEm ? Et la signification de ses initiales ?

 

Questions : “ Les allocations familiales ”

À qui sont accordées les allocations familiales ?

Qui reçoit les allocations familiales ? Combien de fois par an reçoit-il ces allocations ?

Dans quel but reçoit-on ces allocations ?

Dans quel(s) cas, les allocations familiales sont-elles accordées à des personnes âgées de16 à 25 ans ?

Explique brièvement les allocations suivantes : les allocations familiales ordinaires, les allocations majorées, les allocations de naissance et d’adoption, et les allocations familiales garanties.

 

Questions : “ Accidents de travail et maladies professionnelles ; les vacances

annuelles ”

Est-ce qu’actuellement, les employeurs sont obligés de s’assurer contre le risque d’accident de travail ? Quel est(sont) le(s) rôle(s) de cette assurance et de l’assureur ?

 Par qui les maladies professionnelles sont-elles indemnisées ?

Quel(s) organisme(s) paie(nt) les ouvriers, les employés et les indépendants lors de leurs vacances ?

 

Questions : « La sécurité sociale »

1.  Nomme les trois secteurs les plus connus de la sécurité sociale.

2.  Nomme tous les secteurs de la sécurité sociale. Indique aussi leur abréviation.

3.  D’où provient l’argent de la sécurité sociale ?

4.  A quoi sert la sécurité sociale ?

5.  Dans quel(s) cas,  la sécu n’intervient pas pour les indépendants et les services publics ?

6.  Sous la forme d’organigramme, indique ceux qui donnent l’argent à la sécu et ce que la sécu en fait pour les salariés.

IV. Feuilles de théorie des élèves

 

La sécurité sociale

 

I. Mise en situation

 

Le 1er personnage représente une personne qui est malade. Celui-ci pour reprendre sont travail le plus rapidement possible va chez le médecin pour se soigner, il devra acheter également des médicaments. Une partie des frais de soins de santé sera remboursé par la mutuelle.

Le 2e personnage représente un pensionné qui pour vivre reçoit une somme d’argent venant de l’ONP ou la sécurité sociale.

Le 3e personnage représente un chômeur qui reçoit donc une somme d’argent pour vivre par la sécurité sociale ou l’ONEm.

 

Quel organisme va aider financièrement ces trois personnes durant leur absence partielle ou définitive à leur travail ? 

La sécurité sociale appelée aussi la sécu ou l’ONSS.

 

 

II. Schéma de la sécurité sociale des salariés

 

Cf les feuilles que je vous ai données, j’ai mis deux schémas de l’ONSS.

 

 

III. Différencions les salariés, les indépendants et les fonctionnaires

 

1. Définitions

 

Le salarié

Personne liée à une autre par un contrat de travail, qui prévoit la rémunération, par un salaire, du travail qu’elle fournit

 

L’indépendant

Personne exerçant librement son activité professionnelle, qui ne dépend d’aucune autorité.

 

Le fonctionnaire

Agent public titulaire d’un emploi permanent dans un grade de la hiérarchie administrative.

Ou

Titulaire d’une fonction publique.

 

 

2. Au sujet de la sécurité sociale …

 

Le tableau suivant met en évidence les secteurs de la sécu qui interviennent ou non pour chaque type de travailleur (salarié, indépendant ou fonctionnaire).

 

Une croix signale que le secteur signalé intervient pour le type de travailleur correspondant.

 

 

Secteurs de l’ONSS

 

Types de travailleurs

 

 

 

ONP

 

ONEm

 

INAMI

 

ONAFTS

 

ONVA

 

FMP

 

FAT

Salarié

 

 

 

 

 

 

 

 

Indépendant

 

 

 

 

 

 

 

 

Fonctionnaire

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Rem. : l’INAMI n’intervient que pour les gros risques pour les indépendants.

Exemples de gros risques : 

Maladies mentales, tuberculose, frais d’hospitalisation, accouchement, chirurgie, anesthésie.

De plus, les indépendants cotisent à l’ONSS par l’intermédiair de l’INASTI (institut national d’assurances sociales pour travailleurs indépendants).

 

IV. Explications complémentaires sur chaque secteur de la sécu des salariés

 

ONP : office national des pensions.

Lorsqu’un travailleur, âgé de 60 ans (ou plus) pour une femme et 65 ans (ou plus) pour l’homme, arrête de travailler, on dit qu’il prend sa retraite. Ce pensionné reçoit « une pension de retraite » chaque mois. Celle-ci est de 60% du revenu qu’il recevait quand il travaillait s’il vit seul ou q’il vit avec un conjoint qui reçoit un salaire ou une pension.

S’il vit avec quelqu’un qui ne reçoit pas de revenu, alors le pensionné recevra 75% de ce qu’il gagnait quand il travaillait.

La pension varie en fonction :

·        De la durée de la carrière (normalement min. 40 ans pour une femme et 45 ans pour un homme) ;

·        Du salaire qu’il recevait quand il travaillait.

 

Rem. : Si un travailleur décide de prendre sa retraite avant 60 ou 65 ans suivant si c’est une femme ou un homme, ou si sa carrière ne dure pas 40 ou 45 ans, alors le pensionné ne recevra pas une pension complète.

 

« La pension de survie » est la pension que reçoit la veuve d’un travailleur.

 

ONEm : office national de l’emploi.

L’argent que reçoit un chômeur de l’assurance chômage, est appelé les allocations de chômage.

Pour beaucoup de chômeurs, l’indemnité est versée par leur syndicat qui reçoit l’argent de l’ONEm. Ceux qui ne sont pas syndiqués s’adressent à la Caisse Auxiliaire de Paiement des allocations de chômage (CAPAC).

 

Le placement et la formation des chômeurs se font :

en région wallonne par le FOREM, office de la formation et de l’emploi.

à Bruxelles par l’ORBEM, office régional Bruxellois de l’emploi.

 

La prépension  a été créé pour permettre à des jeunes sans emploi de récupérer le travail de plus âgés qui n’ont pas encore atteint l’âge de la retraite.

Elle permet donc au travailleur âgé de 57 ans minimum de cesser de travailler.

Le prépensionné touche une allocation de chômage (60% du salaire brut quelle que soit la durée de la prépension), payée par l’ONEm et une allocation complémentaire payée par l’employeur.

 

Rem. : Retraite = arrêt de la vie professionnelle, pension = somme d’argent payée régulièrement à une personne, appelé pensionné. Mais souvent, on parle de retraite = pension.

 

Voir article intitulé « chômage » constitué de tableaux sur le taux de chômage en Belgique.

 

INAMI : institut national de l’assurance maladie-invalidité.

Cette branche de la sécu rembourse partiellement les frais de soins de santé comme par exemples : visite chez le médecin, dentiste, médicaments, hôpital, …

De plus, elle verse une somme d’argent appelée indemnité, à un travailleur qui suite à une maladie ou un accident, est incapable de travailler. Cette indemnité est prévue également pour les femmes en congé de maternité.

Le remboursement des frais de soins de santé et le versement des indemnités sont en fait payés par la mutuelle.

Celle-ci procède de deux manières :

On ne paie qu’une partie et le reste est payé directement par la mutuelle (comme chez le pharmacien) ;

Ou

On paie tout et la mutuelle rembourse une partie plus tard, comme chez le médecin, dentiste ou le kinésithérapeute.

Voir exemples concrets  sur une feuille intitulée « l’INAMI » et « Consultations et visites des médecins ».

 

Il existe plusieurs mutuelles :

-la mutualité chrétienne ;   socialiste ; libre ; libérale ; neutre  et la SNCB.

-une caisse auxiliaire pour ceux qui ne veulent pas s’inscrire dans une mutualité privée (citées précédemment)

 

ONAFTS : office national des allocations familiales des travailleurs salariés.

C’est l’attributaire (personne qui reçoit un salaire ou une allocation de chômage) qui permet le droit aux  allocations familiales (somme d’argent) pour aider les dépenses pour ses enfants (bénéficiaires). L’allocataire est la personne qui reçoit l’argent, souvent la mère.

Le montant de ces allocations familiales dépend du rang de l’enfant (1er, 2e, …) et de l’âge de l’enfant.

Tout enfant de moins de 16 ans donne droit aux allocations familiales.

S’il est étudiant jusqu’à 25 ans et s’il ne travaille pas plus de 80 heures par mois, il donne droit aux allocations familiales jusqu’à 25 ans.

Certains jeunes sont apprentis, c’est-à-dire qu’ils apprennent un métier tout en étant payés. Si leur salaire ne dépasse pas plus d’un certain montant, il a droit aux allocations familiales jusque 25 ans.

 

Les pensionnés, invalides ou les chômeurs reçoivent une majoration pour les allocations familiales de leurs enfants.

Si l’enfant est orphelin, une majoration est aussi prévue.

Les handicapés ont droit aux allocations familiales jusqu’à 21 ans même s’il n’est pas étudiant.

 

ONVA : office national des vacances annuelles.

Les vacances des ouvriers sont payées par l’ONVA, par contre, celles des employés et des cadres sont payées directement par le patron.

 

FMP : fonds des maladies professionnelles.

L’employeur s’assure auprès du fonds de maladies professionnelles (et non auprès d’assurances privées comme pour les accidents de travail).

Son rôle est de rembourser les soins de santé que le travailleur a payés. De plus, il verse une indemnité en cas d’incapacité de travail.

En cas de décès, il verse des indemnités au conjoint et aux enfants.

 

FAT : fonds des accidents de travail.

L’employeur doit s’assurer contre les accidents de travail auprès d’une compagnie d’assurance qu’il choisit. Cette assurance rembourse les frais médicaux (médecin, hôpital, pharmacie) que le travailleur accidenté a effectivement payés.

En cas de décès, l’assurance verse une indemnité (appelée rente) à la femme ou au mari du travailleur et à ses enfants.

Le fonds (= une caisse des accidents de travail) qui a pour rôle de contrôler les activités des assureurs et qui intervient si l’employeur n’est pas en règle.

En cas d’incapacité de travail, une allocation est versée au travailleur.

 

 

V. D’où vient l’argent de la sécurité sociale ?

 

Chaque mois, les travailleurs salariés reçoivent un salaire net.

Prenons un exemple concret :

Calculons le salaire net d’un ouvrier :

Celui-ci gagne par exemple 50000 BEF brut par mois.

1° Retirons les cotisations sociales :

50000 x 13,07 % = 6535

Donc, 6535 BEF sont versés à l’ONSS.

 

2° 50000 – 6535 = 43465

43465 x 40 % = 17386

43465 – 17386 = 26079

(40 % correspond au précompte professionnel, ce pourcentage varie et semble excessif dans ce cas-ci)

 

Donc, cet ouvrier recevrait 26079 BEF par mois.

 

 

VI. Quelques exercices

 

1° Vrai ou faux ?

Indique V pour vrai ou F pour faux dans la case correspondant à l’énoncé.

 

·        L’indépendant, le fonctionnaire et le salarié sont « protégés »
de la même manière par l’ONSS                                         (F)

 

·        Les patrons ne cotisent pas pour l’ONSS                          (F)

 

·        L’ONSS signifie « organisme national de la
sécurité sociale »                                                                   (F)

 

·        L’indépendant verse des cotisations à l’INASTI                            (V)

 

·        Le fonctionnaire a des congés payés                                  (V)

 

 

2° Explique par un exemple concret comment les travailleurs salariés cotisent à l’ONSS.  Pour cet exemple, prends le pourcentage exact que chaque travailleur verse à l’ONSS ?

              

               Les cotisations des travailleurs sont calculées à partir du salaire brut de ceux-ci

               Ex : Un ouvrier gagne BEF 60 000 brut.

               13,07 % de 60 000, soit BEF 7 842 sont versés à l'ONSS comme cotisations du travailleur

               Le précompte se calcule sur le reste (imposable), soit 52 158

               L'ouvrier recevra donc nettement moins que 52 000 BEF (environ 40 000)

              

 

3° Comment s’appelle l’organisme public de l’INAMI ?  Pour quelle(s) raison(s), certaines personnes s’affilient-elles à cet organisme ?  À quels organismes s’affilient les autres ?

              

               L'organisme public de l'INAMI est la Caisse Auxiliaire.

               S'affilient à cette caisse, tous ceux qui refusent de s'affilier à une autre mutuelle existante.

               Les autres s'affilent donc à une mutuelle.

 

 

 

Nom :   

Prénom :             

Date :    

 

 

Test sur l’ONSS

 

 

1° Complète les pointillés et indique ce que représente chaque flèche du schéma (pour salariés) suivant :

 

               _T _r _a _v _a _i _l _l _e _u _r _s

                                                                                          _E _m _p _l _o _y _e _u _r _s _

                                                                                                                                       _ _É _t _a _t _  _  _  _  _  _ 

 

 

ONSS

= _o _f _f _i _c _e _  _n _a _t _i _o _n _a _l   _   _
_d _e _  _l _a _  _s _é _c _u _r _i _t _é _
  _s _o _c _i _a _l _e

 
 

 

 

 

               _ _i_n_a_m_i_  _  _  _  _

 

 

Assurance-invalidité

 

                                                                                                         _a _s _s _ _s _o _i _n _s _  _d _e _  _s _a _n _t _é

 

 

 

                              _  _m _u _t _u _e _l _l _e _  _  _  _  _  _ ou Caisse auxiliaire

 

 

 

…n…e…u…t…r…e… … … … … … ; …l…i…b…é…r…a…l…e… ;

 …c…h…r…é…t…i…e…n…n…e… ;  …l…i…b…r…e… … … …. ;

 …s…o…c…i…a…l…i…s…t…e… ; ……s…n…c…b…………

 

 

2° Compare la sécurité sociale des indépendants par rapport aux salariés.

              

              

              

              

              

              

              

              

 

 

3° Vrai ou faux ?

Indique V pour vrai et F pour faux dans les cases correspondantes.

 

·        L’ONAFTS est office national des allocations
familiales pour travailleurs salariés                                   (V)

 

·        Les indépendants ne reçoivent pas les allocations
familiales                                                                                (F)

 

·        La prépension est une forme de pension                                          (F)

 

·        Un chômeur ne peut normalement pas refuser
un emploi                                                                                (V)

 

V. Compétences exercées

 

L’élève doit être capable de/d’ :

1.      Schématiser le financement de l’ONSS ;

2.      Indiquer la signification des initiales de l’ONSS, ONP, ONEm, ONAFTS, INAMI, ONVA, FMP, FAT ;

3.      Expliquer chaque secteur de l’ONSS ;

4.      Expliquer d’où vient l’argent de l’ONSS ;

5.      Différencier l’indépendant, le salarié et le fonctionnaire au sujet de l’ONSS ;

6.      Définir l’indépendant, le salarié et le fonctionnaire ;

7.      Observer, analyser un tableau, graphique sur un des secteurs de l’ONSS et de répondre à des questions ou d’indiquer ce que le tableau dévoile ;

8.      Expliquer par un exemple concret comment les travailleurs cotisent à l’ONSS ;

9.      Calculer le salaire net d’un travailleur à partir de données précises et d’expliquer le rapport avec l’ONSS (confer point 8) ;

10.  Répondre par vrai ou faux aux affirmations données portant sur la sécurité sociale.

 

 

VI. Références aux programmes de la sécurité sociale

 

v    Sciences sociales, 2e et 3e degrés de l’enseignement général, option de base, D/1995/0279/123, « 3.2.2.3. La sécurité sociale » page 12, Bruxelles.

v    Socio-économie, 2e commune, D/1992/0279/081, « 1.4.2. La sécurité sociale » page 5, Bruxelles.

v    Formation humaine, sociale et familiale, 2e et 3e degrés professionnels, D/1984/0279/013, page 24, Bruxelles.

 

 

VII. Bibliographie

 

v    « La sécurité sociale, un chef-d’œuvre en péril ? », les cahiers du petit Ligueur, De Boeck, Bruxelles, 1994.

v    « La Mutu, mode d’emploi », Jeunesse et santé (Mutualité Chrétienne), Hainaut, janvier 1997.

v    « Je termine mes études : Que faire ? », Mutualité Chrétienne, Anderlues, 1997.

v    Articles du journal Le Soir, de l’Echo, de la Nouvelle Gazette.

v    Leçon de Livia Paolini lorsqu’elle était en 2e RMA pour une classe dans l’enseignement technique et professionnel.

v    Dictionnaire « Le petit Larousse », Paris, 1996.

v    Illustrations de la mise en situation par Vanessa Caufriez (promotion 1998).

 

 

 

 

Cette partie de matière a normalement été vue dans le cadre du cours de formation générale de première.

 

 

 

 

 

 

     ♦    Objectifs de la régulation conjoncturelle

 

L'État, dans sa fonction de régulation de la conjoncture se fixe pour tâche d'obtenir les niveaux de croissance et d'emploi les plus élevés possible tout en préservant l'équilibre des échanges extérieurs et la stabilité des prix.  Ces quatre objectifs sont représentés par le carré magique.  Si la croissance va généralement de pair avec l'emploi, et la stabilité des prix avec l'équilibre extérieur, il est difficile de concilier ces objectifs et d'atteindre simultanément les quatre sommets du carré magique.

 

  1. Le carré magique
  2. Objectifs liés : expansion et plein emploi
  3. Stabilité des prix et équilibre des échanges extérieurs
  4. Difficulté de concilier les objectifs du carré magique

 

 

 

I.    Le carré magique

 

  1. Intro : texte lacunaire
  2. Solution
  3. Une représentation graphique

 

 

A.             Intro : texte lacunaire

 

 

Le carré magique

Les _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _  de la politique économique.

Toute politique économique nécessite de faire des _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _  aussi bien en ce qui concerne les _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _  qu'en ce qui concerne les _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _  qui doivent être cohérents avec ces _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _

Le gouvernement désirant lutter contre le chômage peut mener une politique de _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _  en _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _  les dépenses publiques ou en _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _  les impôts. La _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _  supplémentaire ainsi engendrée se traduira par une croissance plus _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _  mais également, en économie _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ , par des _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _  supplémentaires, ce qui éloigne de l'_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ Si, de plus, les capacités de production ne peuvent répondre à cette demande, on assistera à une _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _

Le gouvernement sera alors obligé, pour rétablir l'_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _  de freiner l'activité économique en _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _  les impôts par exemple. Cette politique de _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _  se traduira par une _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _  plus faible et donc par une _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _  du _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _

augmentant

baissant

choix

chômage

contraintes

croissance

demande

équilibre extérieur

faible

forte

freinage

hausse des prix

hausse

importations

instruments

objectifs

ouverte

relance

 

 

B.              Solution

 

Les contraintes de la politique économique.

Toute politique économique nécessite de faire des choix aussi bien en ce qui concerne les objectifs qu'en ce qui concerne les instruments qui doivent être cohérents avec ces objectifs.

Le gouvernement désirant lutter contre le chômage peut mener une politique de relance en augmentant les dépenses publiques ou en baissant les impôts. La demande supplémentaire ainsi engendrée se traduira par une croissance plus forte mais également, en économie ouverte, par des importations supplémentaires, ce qui éloigne de l'équilibre extérieur. Si, de plus, les capacités de production ne peuvent répondre à cette demande, on assistera à une hausse des prix.

Le gouvernement sera alors obligé, pour rétablir l'équilibre extérieur de freiner l'activité économique en augmentant les impôts par exemple. Cette politique de freinage se traduira par une croissance plus faible et donc par une hausse du chômage.

 

C.             Une représentation graphique

 

Le carré magique est une représentation graphique (proposée par l'économiste britannique Nicholas Kaldor et reprise sous différentes formes par l'OCDE) des quatre objectifs principaux de la politique conjoncturelle.  Chaque objectif est placé à l'extrémité d'un des axes de coordonnées de façon à ce que la situation idéale d'une économie soit figurée par un carré ABCD :

A : croissance élevée du PIB (exemple, 5 % par an) ;

B : équilibre de la balance des transactions courantes (solde >= 0) ;

C : plein-emploi (taux de chômage : 0 %) ;

D : stabilité des prix (inflation : 0 %)

   

D'autres le présente d'une manière plus facilement mémorisable :

N : prix ;
S :

On compare ce carré magique à la situation réelle du pays pour une année donnée : plus la figure se rapproche d un carré et a une surface importante, meilleure est la conjoncture.  Inversement, plus la figure se rétrécit autour du centre, pire est la situation.  L'échelle de chaque axe est arbitraire .  En particulier, le sommet A (expansion peut être à 5 ou 10 % = expansion vraiment exceptionnelle).  Remarquons que le sens de trois axes (inflation, balance et chômage) est inversé par rapport au sens habituel.

 

$$$$

 

 

 

II.   Objectifs liés : expansion et plein emploi

 

La conjoncture économique est instable : elle connaît tantôt des phases d'expansion ou de croissance élevée, tantôt des phases de récession ou même de dépression du PIB (voir $$$$).  Des variations du taux de chômage accompagnent ces phases de la croissance : il existe des liens entre l'expansion et le plein-emploi.

 

  1. Pourquoi rechercher l'expansion  ?
  2. Rechercher le plein emploi et réduire le taux de chômage
  3. Liaison croissance-emploi : moins forte qu'avant

 

A.             Pourquoi rechercher l'expansion  ?

 

Le supplément de richesse peut améliorer la consommation et Le niveau de vie // L'expansion permet une hausse des investissements, et la croissance future //
L'expansion est favorable à l'emploi

 

1.              Le supplément de richesse peut améliorer la consommation et Le niveau de vie

 

Le niveau de vie n'augmente que si le taux de croissance du PIB est supérieur à celui de la population.  C'est ce qu'exprime la formule du taux de croissance par habitant.

 

croissance du PIB/habitant = taux de croissance du PIB - taux de croissance de la population

 

En France, dans les années 80, la croissance démographique a été d'environ 0,5 % par an : il suffisait donc d'un taux de croissance supérieur à 0,5 % pour qu'augmentent, en moyenne, les richesses mises à la disposition de chaque Français.  En outre, en offrant des débouchés accrus à la production, cette élévation du niveau de vie favorise à son tour l'expansion.

 

2.              L'expansion permet une hausse des investissements, et la croissance future

 

L'accroissement du PIB peut en effet être consacré à l'investissement, plutôt qu'à l'augmentation immédiate de la consommation.  Que l'investissement améliore la productivité des facteurs de production, ou qu'il augmente les capacités de production, dans les deux cas, cela permettra une nouvelle croissance ultérieure.

 

3.              L'expansion est favorable à l'emploi

 

Une entreprise qui veut augmenter de façon importante sa production doit embaucher du personnel supplémentaire.  De même, à l'échelle de la nation, un taux de croissance élevé du PIB permet la création d'emplois.  Pendant les Trente Glorieuses (1945-1975) une croissance élevée, comprise entre 5 et 6 % par an, a permis une hausse du nombre d'actifs occupés de près de 200 000 chaque année (entre 1962 et 1975).  De ce fait, le taux de chômage était inférieur à 3 % de la population active.

 

$$$$

 

B.              Rechercher le plein emploi et réduire le taux de chômage

 

Réduction du chômage : objectif prioritaire // Plein emploi : notion relative
 

 

1.              Réduction du chômage : objectif prioritaire

 

Si le retour au plein-emploi paraît aujourd'hui hors de portée, la réduction du chômage est la première préoccupation des Européens.  C'est essentiellement sur cet objectif que l'opinion publique juge les gouvernements et les sanctionne éventuellement lors des élections.

Nous traversons, pour le moment une période très critique en matière d'emploi dans notre pays et en Europe (Renault ferme à Vilvorde pour ouvrir en Russie, Forgeries de Clabecq...).  Faut-il vous rappeler que bon nombre d'entreprises ferment leurs portes aujourd’hui ?  Le gouvernement se trouve actuellement désabusé face à ce problème, et la perte d'emploi semble pourtant irréfutable.  Les prochaines élections approchent , nous verrons bien !  Pensons aux résultats des élections du printemps 97 en Angleterre et en France.

Voici donc, pour le moment, une manière presque incontournable d'aborder cette matière avec les élèves.  Partir de la réalité, et du vécu semble ici plus important que jamais.  C'est-à-dire dans un domaine qui touche particulièrement les jeunes

 

 

2.              Plein emploi : notion relative

 

A priori, le plein-emploi devrait être aisé à définir comme étant une situation de chômage zéro, situation où tous les demandeurs d'emploi trouveraient un travail.  Cependant, il existe un chômage frictionnel incompressible dans toute économie en mouvement :des entreprises se déplacent d'une région à une autre, des personnes rejoignent leur conjoint, certaines professions sont plus ou moins demandées, etc.  Par conséquent, le plein-emploi n'est jamais atteint à 100 %.  La notion de chômage peut être plus ou moins large selon que l'on considère comme chômeurs les seuls actifs dépourvus d'emploi à temps plein et qui en recherchent activement, ou que l'on y ajoute les personnes qui désirent changer d'emploi, ou travailler à mi-temps ou même les "chômeurs découragés" qui ont cessé toute recherche active (voir chap.  1, 2, A).  Dès lors, une question se pose : l'objectif de plein-emploi doit-il se limiter à la première catégorie, ou s'étendre à ce que l'on appelle le "halo" du chômage ?

 

C.             Liaison croissance-emploi : moins forte qu'avant

 

En raison de la croissance de la population active et de l'augmentation de la productivité, on peut dire que, sans croissance, le chômage augmente à coup sur ; mais qu'une croissance modérée ne suffit pas à créer assez d'emplois pour le réduire.

Des emplois supplémentaires pour réduire le nombre de chômeurs // Gain de productivité freine la création d'emplois //
L'expansion ne réduit pas forcément le chômage de longue durée

 

1.              Des emplois supplémentaires pour réduire le nombre de chômeurs

 

Cela provient de l'accroissement annuel de la population active : entre les deux derniers recensements, 192 000 personnes sont venues chaque année grossir le nombre des demandeurs d'emploi sur le marché du travail.

 

2.              Gain de productivité freine la création d'emplois

 

Une entreprise a deux moyens pour augmenter sa production :embaucher actifs supplémentaires ou, grâce à l'automation ou à une meilleure organisation travail, obtenir de son personnel un surcroît de productivité.  Dans ce dernier cas, la production croît à effectifs constants : il n'y a aucune création d'emplois.

 

 

Les liens entre croissance, emploi et productivité

Taux de croissance du nombre d'actifs occupés

 

+

Taux de croissance de la productivité par tête

 

=

Taux de croissance du P.I.B.

 

Hausse du nombre d'actifs occupés

+ 1 %

 

Hausse de la production par actif (productivité)

+ 2 %

 

è

 

 

Hausse de la Production Intérieure Brute de

+ 3 %

 

(Les chiffres ci-dessus sont donnés à titre d'exemple).  Les experts estiment qu'aujourd'hui le PIB doit augmenter d'au moins 3 % chaque année si l'on veut réduire le chômage.

 

3.              L'expansion ne réduit pas forcément le chômage de longue durée

 

L'expansion ne réduit pas nécessairement le chômage de longue durée,  comme on a pu l'observer en France lors de l'expansion de 1988-89.  II y a en France plus d'un million de personnes au chômage depuis plus d'un an, moins d'un demi million en Belgique.  La durée du chômage est souvent le signe d'une qualification inadaptée aux exigences des entreprises.  Les ouvriers spécialisés sont remplacés par des machines contrôlées par des techniciens ou des ouvriers qualifiés.  Le progrès technique et la transformation du marché du travail entraînent donc un chômage structurel caractérisé par l'inadéquation des qualifications à la demande de travail des employeurs.

 

 

 

III.   Stabilité des prix et équilibre des échanges extérieurs

 

Le second objectif est lié au premier : une faible inflation est un facteur qui favorise l'équilibre extérieur.

 

  1. Objectif de lutte contre l'inflation
  2. Équilibre de la balance des transactions courantes : contrainte extérieure

 

A.             Objectif de lutte contre l'inflation

Stabilité des prix, désinflation, déflation // La désinflation améliore la compétitivité-prix de nos produits et le solde de la  balance commerciale // Réduire le différentiel d'inflation : la désinflation compétitive

1.              Stabilité des prix, désinflation, déflation

 

La stabilité absolue du niveau général des prix (ou inflation zéro) est un objectif peu réaliste.  Dans une économie en perpétuel mouvement, les prix des milliers de produits varient sans cesse à la hausse ou à la baisse, et il est peu probable que l'on puisse atteindre une stabilité parfaite : l'objectif est plutôt la désinflation.

 

Désinflation : diminution du taux d'inflation, les prix continuent d'augmenter, mais moins vite que dans la période antérieure.

 

La désinflation ne doit pas être confondue avec la déflation.

 

Déflation : baisse du niveau général des prix ; elle correspond à un taux d'inflation négatif.

 

La déflation n'est pas un objectif souhaitable : elle accompagne généralement les périodes de dépression économique, et appauvrit les entreprises.

 

2.              La désinflation améliore la compétitivité-prix de nos produits et le solde de la  balance commerciale

 

Compétitivité : caractérise la performance d'une entreprise ou d'un pays par rapport à ses concurrents.

 

Compétitivité-prix : comparaison entre le niveau de prix des biens et services exportés par le Reste du Monde et celui des produits exportés par le pays.

 

Compétitivité-produit : comparaison en termes de qualité, d'innovation et d'adaptation à la demande mondiale, des produits du Reste du monde avec ceux du pays.

 

Lorsque l'inflation du pays est supérieure à celle de ses partenaires commerciaux, il y a dégradation de sa compétitivité-prix : la balance commerciale risque de devenir déficitaire.  Les conséquences de l'inflation sur la compétitivité peuvent être illustrées par l'exemple suivant.

 

Soit deux modèles d'automobiles produits l'un en Allemagne et l'autre en France (désolé, il n'y a pas de voitures belges [sauf la Vertigo, mais tellement chère], bien que la Belgique ait beaucoup d'usines de montage).  En 1994 (donc avant l'euro, monnaie unique de 2002 et avant la fixité des taux de change de 1998), ces deux modèles, de qualité comparable, valent chacun 70 000 FRF (on a converti les Marks en francs français et on suppose que le taux de change ne varie pas).  Si la hausse des prix pendant les trois années suivantes est de 2 % par an en Allemagne et de 5 % en France, comment évoluent le prix des modèles ?  Au bout des trois ans, la différence d'inflation entre la France et l'Allemagne a conduit a une perte importante de compétitivité du modèle français.  II est donc à prévoir que :

·      les exportations françaises vers l'Allemagne vont chuter ;

·      les importations de modèles allemands en France vont croître ;

·      la balance commerciale française du secteur automobile sera déficitaire.

 

Prenons un appareil ménager coûtant en Belgique 525 €, et le même appareil en Allemagne dont le prix équivaut à 550 €.  Si la hausse des prix pendant trois ans est de 2% par an en Allemagne et 5% par an en Belgique, comment évoluent les prix de l'appareil ? (cf. "Algèbre financière", Étape 0)

·      en Belgique, il coûtera 607,75 €

·      en Allemagne, il coûtera 583,675 €

Au bout des trois ans, la différence d'inflation entre la Belgique et l'Allemagne a conduit à une perte importante de compétitivité.

 

3.              Réduire le différentiel d'inflation : la désinflation compétitive

 

Le gouvernement surveille de près le différentiel d'inflation avec nos partenaires commerciaux.

 

Différentiel d'inflation : écart entre le taux d'inflation du pays et celui de ses partenaires commerciaux.

 

Au début des années 1980, le différentiel d'inflation entre la France et l'Allemagne était défavorable : l'inflation française dépassait l'inflation allemande de près de 8 points.  Cette situation s'est inversée dix ans plus tard.  En 1993, le différentiel est favorable à la compétitivité des produits français : la France bénéficie d'un différentiel d'inflation de 2 points en sa faveur vis-à-vis de l'Allemagne.  Cette amélioration résulte de la politique de désinflation compétitive poursuivi en France depuis 1983.

La Belgique, par contre a toujours essayé de n'avoir pas de différentiel d'inflation vis-à-vis de l'Allemagne.

 

Désinflation compétitive : la réduction de l'inflation (désinflation)à un niveau inférieur à celui des pays concurrents permet d'améliorer la compétitivité-prix de nos produits et de rétablir l'équilibre de la balance commerciale.

 

B.              Équilibre de la balance des transactions courantes : contrainte extérieure

 

La nécessité d'équilibrer la balance des transactions courantes ( voir chap.  2, 4, C) correspond à ce que l'on appelle la contrainte extérieure.  Dans une économie ouverte, telle celle de la France où les importations représentent le quart du PIB et 40 % de la production industrielle, d'importants déficits extérieurs ne sauraient être tolérés.

La contrainte extérieure // Une contrainte incontournable en économie ouverte

 

1.              La contrainte extérieure

 

Contrainte extérieure : nécessité pour on pays d'équilibrer ses échanges avec le Reste du monde.  La contrainte extérieure pèse sur le k taux de croissance : un pays déficitaire est contraint de freiner son activité pour réduire le volume de ses importations.

 

Ce sont les devises (dollar, yen, euro) acquises grâce aux exportations de biens et services qui permettent normalement de payer les produits étrangers dont le  pays a besoin.  Ainsi faut-il des yens pour  les produits japonais, etc.  Mais une grande partie des transactions s'effectue en dollars, y compris avec d'autres pays que les États-Unis.  Il en résulte que les excédents d'exportations qui sont libellés en dollars ont une importance particulière : ils permettent de couvrir d'éventuels déficits avec toutes sortes de pays.  C'est ainsi, par exemple, qu'est payée la facture pétrolière.

 

2.              Une contrainte incontournable en économie ouverte

 

En cas de déficit extérieur, le pays a la possibilité d'emprunter des devises étrangères, mais, comme un particulier, il ne saurait très longtemps "vivre au-dessus de ses moyens".  La dette extérieure du pays ne doit donc pas dépasser certaines limites.

 

Avec l'ouverture croissante de notre économie (voir $$$$), cette contrainte est devenue incontournable et la desserrer est sans doute l'un des objectifs centraux de la politique économique.

 

 

 

 

IV.    Difficulté de concilier les objectifs du carré magique

 

En analysant successivement les quatre objectifs du carré magique, on a noté qu'ils allaient par paires :

·      les objectifs "croissance" et "emploi" (sommets A et C) sont liés : l'expansion de la production s'accompagne d'une diminution du chômage, si elle est assez forte pour compenser l'augmentation du nombre d'actifs et les gains de productivité ;

·      les objectifs "stabilité des prix" et "équilibre des échanges extérieurs" (sommets B et D) vont également de pair : une inflation inférieure à celle du Reste du monde favorise la compétitivité.

Il est par contre difficile d'obtenir simultanément ces deux paires d'objectifs.

 

  1. Taux de croissance plus élevé que celui du RdM ==> dégradation du commerce extérieur
  2. Expansion et plein emploi souvent liés à une augmentation de l'inflation
  3. Un choix entre les 4 objectifs du carré magique
  4. Équilibre de la balance des transactions courantes : contrainte extérieure

 

A.             Taux de croissance plus élevé que celui du RdM ==> dégradation du commerce extérieur

 

Lorsque l'économie est en expansion, le revenu national augmente au même rythme, en raison de l'identité entre la production et les revenus (voir étape 3, fin).  Une partie de cette hausse de revenus est employée en achats de biens de consommation et de biens de production importés.  II y a donc hausse rapide des importations.  Si le Reste du monde connaît au même moment une croissance plus faible, les exportations croîtront moins vite que les importations, et la balance commerciale se dégradera.

 

B.              Expansion et plein emploi souvent liés à une augmentation de l'inflation

 

D'une part, la croissance des revenus et de la consommation est supérieure à l'offre, et entraîne ainsi la hausse des prix des biens (voir étape 8, "demande, offre, concurrence parfaite") ; d'autre part, le plein-emploi entraîne des tensions sur le marché du travail : les employeurs augmentent les embauches pour répondre à la hausse de la demande et cette situation est favorable aux travailleurs, qui sont en situation d'obtenir des hausses de salaire.  Finalement, il y a hausse des coûts de production, qui est répercutée sur les prix de vente.

 

C.             Un choix entre les 4 objectifs du carré magique

 

Si l'on compare les inflations des différents pays développés depuis 1980, on s'aperçoit que seul le Japon est parvenu : à approcher le carré magique.  Cela s'explique par la remarquable compétitivité du Japon qui lui a permis de concilier un taux de croissance élevé avec une balance continuellement en excédent.

 

Ce n'est malheureusement pas le cas ni de la Belgique, ni de la France pendant les années 1980.  On va voir qu'un déficit extérieur très élevé l'a contrainte en 1982 à privilégier les objectifs B et D (équilibre extérieur et désinflation) au détriment des objectifs A et C (expansion et emploi).  Ce choix résulte du caractère impératif de la contrainte extérieure : un pays en déficit extérieur doit tôt ou tard réduire brutalement son activité par une politique de stabilisation.  Celle-ci s'accompagne d'un chômage élevé, comme le montre le "carré" de droite du schéma ci-après :

 

$$$$2 p232

 

D.             Équilibre de la balance des transactions courantes : contrainte extérieure

 

 

$$$$$

 

 

 

 

 

 

     ♦    Politique de relance

 

La politique de relance a pour but de lutter contre la récession (ralentissement de l'activité économique), ou contre la dépression (réduction de l'activité).  Elle vise donc à :

·      augmenter le taux de croissance du PIB ;

·      réduire le taux de chômage.

Le "père" de la politique de relance est l'anglais John Maynard Keynes.  Son principal ouvrage, « La Théorie générale de l'emploi, de l'intérêt et de la monnaie » (1936), était en rupture avec la pensée économique alors dominante : le libéralisme économique.   La révolution keynésienne remet en cause l'optimisme des libéraux : non seulement la crise peut être durable, mais seule une intervention énergique de l'état peut apporter la guérison.  S'adressant à ses compatriotes à la radio en 1931, Keynes déclarait : "le malade n'a pas besoin de repos, il lui faut de l'exercice" (M. Keynes, Essais sur la monnaie, les cris de Cassandre, Petite bibliothèque Payot, 1972).  Pour reprendre cette image médicale, après avoir constaté les symptômes de la maladie dont souffre l'économie, l'économiste-médecin doit formuler un diagnostic, c'est-à-dire une explication du mal, pour proposer des remèdes appropriés.

 

  1. Le diagnostic de Keynes
  2. Le remède keynésien : relance de la demande par l'État
  3. Limites et inconvénients de la relance keynésienne

 

 

 

I.    Le diagnostic de Keynes

 

  1. Contexte de l'analyse keynésienne : la dépression de 1929
  2. Causes de la crise de 1929 : une insuffisance de la demande effective
  3. Pour quelles raisons la demande est-elle insuffisante ?
  4. La reprise n'est pas automatique, le sous-emploi peut être durable

 

  

A.             Contexte de l'analyse keynésienne : la dépression de 1929

 

Keynes écrivait en pleine dépression économique.  La crise de 1929 fut la plus grave que le capitalisme ait connue, par son ampleur, sa durée et son extension internationale.

·      Entre 1929 et 1932, la production avait chuté de près de 25 % aux États-Unis, et ne revint à son niveau initial qu'après 1945.

·      II s'ensuivit un chômage sans précédent : en 1933, il touchait un Américain sur trois dans l'industrie.  Par comparaison, le chômage que connaît aujourd'hui l'Europe, aussi préoccupant soit-il, est moins grave : en 1993, un peu plus d'un chômeur pour dix actifs (12 %) dans l'Union européenne.

·      La crise de 1929 s'est accompagnée d'une baisse des prix (déflation), qui contribua à la ruine des producteurs.

·      Ce fut une dépression mondiale, touchant non seulement les États-Unis, mais l'Europe, l'Amérique latine et l'Asie.

 

 

B.              Causes de la crise de 1929 : une insuffisance de la demande effective

 

Notion de demande effective // De la surproduction au sous-emploi
 

1.              Notion de demande effective

 

Pour quelles raisons des millions de personnes vont-elles se retrouver sans emploi ?  Parce que les entreprises n'ont pas assez de commandes pour maintenir leur production et conserver leur personnel : la demande globale est devenue insuffisante.

 

Demande globale : ensemble des achats de biens et services adressés aux entreprises du pays.  La demande globale se compose de :

·      la demande intérieure (consommation finale des ménages et des administrations, formation brute de capital fixe des différents agents) ;

·      la demande extérieure (exportations).

 

Ce qui est décisif pour Keynes, ce n'est pas tant le niveau atteint par la demande globale, que celui que les entreprises anticipent, qu'il qualifie de "demande effective" : si pour diverses raisons les entrepreneurs sont pessimistes et prévoient une diminution de la demande, ils réduiront la production, les investissements et les effectifs salariés.

 

Demande effective : demande prévue par les entrepreneurs en fonction de leurs anticipations pour la période à venir.

 

2.              De la surproduction au sous-emploi

 

Si la demande effective est insuffisante, la surproduction conduit au sous-emploi : les capacités de production engendrent une offre supérieure à la demande anticipée par les entreprises ; ces dernières, en réduisant leurs effectifs pour ajuster l'offre à la demande, vont amener le sous-emploi de la population active.

 

Sous-emploi : situation où la totalité de la population active ne trouve pas d'emploi (notion liée : chômage ; notion opposée, plein-emploi).

 

C.             Pour quelles raisons la demande est-elle insuffisante ?

 

La surproduction peut venir du fait que les ménages épargnent trop et réduisent symétriquement leur consommation, que les investissements se réduisent, ou que les exportations baissent.

Excès d'épargne et insuffisance de la consommation des ménages // Baisse des investissements // Réduction des exportations

 

1.              Excès d'épargne et insuffisance de la consommation des ménages

 

Le lien entre la consommation et l'épargne (voir étape 3) peut être exprimé en utilisant les notions de propensions à consommer et à épargner.  Si la propension à épargner des ménages augmente alors que leurs revenus restent inchangés, leur consommation va diminuer.

 

Propension (moyenne) à consommer (C/R) : part du revenu R qui est consommée.

Propension (moyenne) à épargner (E/R) : part du revenu qui est épargnée (on l'appelle aussi taux d'épargne).

 

Lien entre ces propensions :C/R + E/R = 1.

En effet :

·      le revenu est soit consommé, soit épargné : R = C + E

·      en divisant par R : R/R = 100 % = C/R + E/R.

En conséquence, si la propension a épargner augmente, la propension à consommer diminue.

Pourquoi les ménages sont-ils incités à épargner davantage ?  Les perspectives de gains financiers, si les cours de la Bourse ou les taux d'intérêt sont en hausse, peuvent susciter une épargne de spéculation, comme ce fut le cas dans la période d'euphorie boursière précédant la crise de 1929.  Avec le déclenchement de la crise, la peur de perdre son emploi et la crainte de l'avenir engendrent une épargne de précaution.

Pour Keynes, la hausse de l'épargne a des effets désastreux sur la consommation et sur l'emploi : "La meilleure estimation que je puisse hasarder est que, toutes les fois que vous économisez cinq shillings, vous privez un homme de travail pendant une journée" (Keynes, entretien radiodiffusé.  op.  cit.)

Pour information, le taux d’épargne (ou propension moyenne à épargner) des ménages en Belgique, était fixé en 1996 à 16,3 %, ramené à 12,8 % en 2005 (source).

 

2.              Baisse des investissements

 

Les entreprises, avant de prendre la décision d'investir, comparent le profit qu'elles espèrent en retirer, que Keynes appelle l'efficacité marginale du capital, au taux d'intérêt : si le taux d'intérêt est supérieur au profit attendu, les entreprises renoncent à investir et préfèrent placer leurs profits sur les marchés de capitaux.  Keynes remarque que les investissements sont discontinus : on ne décide pas de construire une demi-usine ni d'acheter une demi-machine.  Il se peut donc que les chefs d'entreprise aient investi exagérément et que leurs capacités de production soient excédentaires par rapport aux ventes.  Dans ce cas, ils vont réduire ou même cesser d'investir, et ce retournement sera brutal.  La demande adressée aux branches qui fabriquent les biens d'équipement de fondre et la dépression s'accentue.  Ce mécanisme est celui de "l'accélérateur" une hausse (ou baisse) de l'investissement entraîne une variation plus que proportionnelle de la demande et de la production.

 

3.              Réduction des exportations

 

Celles-ci sont en effet un élément de la demande globale et subissent les répercussions de la baisse de celle-ci.  Par ce mécanisme, la dépression se propage vers les autres pays.  Lorsqu'un grand pays comme les États-Unis réduit ses importations, c'est l'ensemble de ses partenaires commerciaux - dont la Belgique - qui en subissent le contrecoup.

 

D.             La reprise n'est pas automatique, le sous-emploi peut être durable

 

C'est la principale opposition entre les analyses keynésienne et libérale de la crise.

Théorie libérale du marché autorégulé // Cercle vicieux de la dépression
 

 

1.              Théorie libérale du marché autorégulé

 

En cas de surproduction, les prix des produits baissent (déflation, observée pendant la crise de 1929).  À son tour, la baisse des prix, en incitant les consommateurs à acheter davantage, permet de résorber les stocks d'invendus, et de rétablir l'équilibre entre l'offre et la demande.

 

Surproduction

 

Offre > Demande

 

baisse des prix

hausse du pouvoir d'achat des ménages

hausse de la demande

 

Offre = Demande

 

En période de chômage, les travailleurs sont prêts à accepter des baisses de salaire pour retrouver un emploi.  Les entreprises, voyant baisser le coût du travail, se remettent à embaucher...  La crise n'est plus qu'un mauvais souvenir.

 

2.              Cercle vicieux de la dépression

 

Keynes ne partage pas l'optimisme des libéraux : non seulement il n'y aura pas de reprise automatique, mais il y a risque d'approfondissement de la crise.

 

Le mécanisme régulateur imaginé par les libéraux ne fonctionne pas : la baisse des prix n'entraîne pas une hausse équivalente de la demande, car les ménages préfèrent épargner ; les salaires ne baissent pas suffisamment : les syndicats défendent les acquis sociaux.  Les entreprises sont donc prises en tenaille : d'un côté, les prix de vente s'effondrent et de l'autre, les coûts salariaux ne diminuent pas suffisamment ; le nombre des faillites augmente.

 

Une série de réactions en chaîne propagent la crise à l'ensemble des secteurs, et engendrent un véritable cercle vicieux.  Dans les branches fabriquant des biens de consommation, les salariés au chômage voient diminuer leurs revenus et restreignent leur consommation : les faillites s'étendent à l'ensemble des entreprises produisant des biens de consommation.  Les branches fabriquant des biens de production sont touchées à leur tour par la réduction des investissements.

 

Ø Demande de biens de production

Þ

Ø Production du secteur de biens de production

 

 

Ý

 

ß

 

 

Ø Production du secteur de biens de consommation

Þ

Ú Chômage

Þ

Ø Revenus

 

 

 

 

ß

 

Ü

Ø Demande de biens de consommation

Ü

Ø Consommation

 

Ce schéma, comme le précédent, illustre une notion essentielle que Keynes a reprise à Quesnay et à Malthus, et qu'il a réintroduite dans la pensée économique moderne : la notion de circuit économique.  II s'agit d'une façon "macro-économique" de raisonner, en s'intéressant à des grandeurs globales (le revenu national, la demande globale) plutôt qu'aux comportements isolés des agents individuels (raisonnement "micro-économique").

 

 

 

II.   Le remède keynésien : relance de la demande par l'État

 

L'essentiel du remède keynésien tient en peu de mots : il faut faire repartir la demande, qui commande la production et l'emploi, "[...] car, ce qu'il faut maintenant, c'est non pas se serrer la ceinture, mais nous mettre en humeur de ranimer expansion et activité ; ce qu'il nous faut, c'est agir, acheter des choses, créer des choses" U.M.Keynes, op. cit.).

 

Pour Keynes, seul l'état a les moyens de relancer la demande par les politiques budgétaire et monétaire.

 

La politique budgétaire consiste à faire varier les masses de dépenses et/ou de recettes de l'État, afin d'agir sur la demande globale en fonction de l'objectif qu'il s'est choisi : relance ou stabilisation.

 

La politique monétaire consiste en l'intervention de la Banque centrale sur le marché interbancaire pour modifier le taux d'intérêt, afin d'atteindre son objectif cible : augmenter ou freiner fa croissance de la masse monétaire.

 

  1. La relance budgétaire
  2. L'effet multiplicateur d'un accroissement des dépenses publiques
  3. La relance par la politique monétaire

 

 

A.             La relance budgétaire

 

Relance budgétaire : l'État accroît la demande globale

·      en augmentant les dépenses publiques (grands travaux, augmentation des prestations sociales versées aux ménages, subventions versées aux entreprises) ;

·      en réduisant les impôts.

 

L'État a la possibilité de dépenser plus que ses recettes en acceptant d'augmenter le déficit budgétaire.  Le déficit budgétaire sera financé :

·      soit par l'emprunt (l'épargne est abondante en période de crise) ;

·      soit par des avances de la Banque centrale ou des achats de bons du Trésor des banques ; autrement dit, par la création monétaire.

 

B.              L'effet multiplicateur d'un accroissement des dépenses publiques

 

Supposons que l'état lance un programme de grands travaux pour un montant des 10 milliards de francs : construction d'une voie pour le TGV, d'un stade (pour Excelsior Mouscron, p.ex.) ou d'un grand opéra, etc.  La hausse de la dépense publique (DD) permet donc à des entreprises de retrouver des commandes et d'embaucher des milliers de personnes : les 10 milliards vont se retrouver sous forme de revenus distribués à l'ensemble des travailleurs et entrepreneurs engagés dans le programme.  Une fois ces travaux publics exécutés, la production (P) a augmenté de 10 milliards, en même temps que les revenus distribués (R).  Cela correspond à l'identité entre la production et le revenu.

Ces 10 milliards de revenu supplémentaires vont être soit consommés soit épargnés.  La propension marginale à consommer mesure l'augmentation de consommation DC qui résulte d'une augmentation du revenu.

 

Propension marginale à consommer :
  c = variation de la consommation =             ΔC
                   variation du revenu                 ΔR

Propension marginale à épargner :
  e = variation de l'épargne =             ΔE
           variation du revenu                 ΔR

 

Rappel : c + e = 1

 

Si la propension marginale à consommer est de 80 %, la consommation des ménages augmentera de 8 milliards de francs.  Pour y répondre, les entreprises du secteur des biens de consommation devront produire davantage, donc embaucher et distribueront 8 milliards de revenus.  Les effets ne s'arrêtent pas là : une partie de ces 8 milliards est consommée (80 % x 8 = 6,4 Mds), et contribue à ranimer la production et l'emploi dans de nouvelles entreprises et ainsi de suite.

 

On peut représenter cette succession de vagues de revenus et de dépenses dans un tableau. (ΔD) représente l'accroissement initial de la dépense.

 

La propension marginale à consommer, ΔC / ΔR = 80 %, est constante ; la propension marginale à épargner, Δ E / Δ R = 20 %, l'est donc aussi.

 

Vagues

successives

Dépenses

initiales

de l'État (DD)

Hausse de la production (DP)

Hausse du revenu (DR)

Hausse de la consommation (DC)

Hausse de l'épargne (DE)

N° 1

 

N° 2

 

N° 3

 

N° 4

 

etc.

10

10

 

8

 

6.4

 

5.12

 

...

10

 

8

 

6.4

 

5.12

 

...

8

 

6.4

 

5.12

 

4.09

 

...

2

 

1.6

 

1.28

 

1.03

 

...

TOTAL

10

50

50

40

10

 

Si l'on fait le total de la colonne "production" après un certain nombre de vagues de dépenses successives, on obtient (grâce à la formule de la somme d'une série géométrique de raison c = 0,8) :

 

DP   =      .       1  . *    ΔD    =  .    1       *    ΔD  .        =         5 * 10    =       50 Mds EUR
                               1-c                        1-0.8

 

La dépense initiale de l'État (10 milliards) a donc eu un effet multiplicateur et a engendré une production cinq fois plus importante.

 

Multiplicateur de la dépense publique (ou multiplicateur d'investissement) : un accroissement des dépenses publiques DD donne naissance à une hausse de la production DP qui est un multiple k de ΔD :

ΔP  =  k  *   ΔD                   k est le multiplicateur et vaut 1  / ( 1-c)

 (c    étant la  propension marginale à consommer des ménages.)

 

 

L'argent initialement dépensé par l'État lui revient sous forme d'impôts : le déficit budgétaire est donc provisoire.

 

Grâce à la reprise de l'expansion, les revenus distribués (aux entreprises qui ont retrouvé des commandes, et aux chômeurs, qui trouvent des emplois), ont augmenté.  L'état en prélèvera automatiquement une part sous forme d'impôts directs et indirects (les recettes de TVA seront plus importantes car la consommation s'est accrue).  L'État devrait ainsi retrouver les sommes qu'il avait injectées dans le circuit économique, et le déficit budgétaire n'aura été que provisoire.

 

C.             La relance par la politique monétaire

 

Pour relancer la demande des ménages et surtout des entreprises, l'état cherche à faire baisser les taux d'intérêt.  La Banque Nationale intervient en abaissant le taux d'intérêt du marché interbancaire, où les banques s'approvisionnent en monnaie Banque centrale.  Par suite, cette baisse se répercute sur les taux des prêts que les banques accordent à leurs clients, contribuant ainsi à la reprise de l'expansion.

Le choix entre politique budgétaire et politique monétaire dépend de nombreux facteurs.  Dans la pratique, on est souvent amené à combiner les deux ("policy mix").

 

 

 

III.   Limites et inconvénients de la relance keynésienne

 

  1. Les fuites dans le circuit
  2. Les inconvénients de la relance
  3. Relance coordonnée à l'échelle mondiale : condition de réussite

 

A.             Les fuites dans le circuit

 

Le contexte dans lequel Keynes écrivait sa théorie n'est plus celui d 'aujourd'hui : les économies sont bien plus ouvertes sur l'extérieur, et une partie importante de la demande est importée.

Il en résulte que "le mécanisme keynésien est un mécanisme qui fuit" (L. Stoléru, L'Ambition internationale, Seuil 1987).  Si l'on reprend l'exemple du multiplicateur, sur les 10 milliards de revenus distribués lors de la première vague de dépenses, le quart environ sera dépensé en produits importés.  L'effet de relance sur les entreprises et l'emploi intérieurs sera diminué d'autant, et le multiplicateur sera inférieur à 5.  Cette limite est atteinte d'autant plus rapidement que l'économie est moins compétitive.

 

 

B.              Les inconvénients de la relance

 

Relance ? contrainte extérieure // Relance excessive ? Redémarrage de l'inflation // Relance financée par l'État ? aggravation de la dette publique

 

1.              Relance ? contrainte extérieure

 

La relance par la demande aboutit à augmenter les importations sans modifier les exportations : le solde des échanges extérieurs se dégrade.  Ce phénomène s'est produit en Belgique comme en France lors des deux précédentes relances, de 1975 et 1981-82.  Le déficit commercial a atteint un niveau tel (93 Mds FRF en 1982) qu'il a fallu stopper net la relance.  On retrouve la difficulté de concilier l'expansion avec l'équilibre extérieur signalée à propos du carré magique.

 

2.              Relance excessive ? Redémarrage de l'inflation

 

L'injection d'une trop grande quantité de monnaie dans le circuit économique engendre l'inflation si la demande excède l'offre.  Ce danger est réduit en période de grave dépression : les capacités de production sont sous-utilisées (l'offre est "élastique", voir étape  $$$, 1, B).  Mais il existe des secteurs qui, ne pouvant répondre immédiatement à la demande, formeront des "goulets d'étranglement" et dont les prix augmenteront.  La hausse des prix risque alors de s'étendre à l'ensemble de l'économie.

C'est pour écarter le risque d'inflation que les gouvernements évitent aujourd'hui de financer le déficit budgétaire par la création monétaire.

 

3.              Relance financée par l'État ? aggravation de la dette publique

 

La dette de l'État et celle de la Sécurité sociale sont actuellement très importantes, et entraînent des charges de remboursement qui ont été croissantes jusque dans les années nonante.  Les gouvernements sont donc également prudents quand il s'agit de financer le déficit budgétaire par l'emprunt.  Cela n'est possible que lorsque l'épargne des ménages est importante et que l'État peut emprunter à un taux d'intérêt modéré.

La dette publique belge, fin 1997 est de 10 700 milliards de BEF, soit 122,2 % du Produit Intérieur Brut.  Celle-ci est détenue pour 93 % par des belges.  Fin 98, elle devait atteindre 118 % du PIB, alors que les critères de Maastricht imposaient un maximum de 60 %… en 2006, plus que 87,7 % du PIB, et en 2007, 83,9 %... (source)

 

C.             Relance coordonnée à l'échelle mondiale : condition de réussite

 

Puisqu'une relance isolée bute sur la contrainte extérieure, la seule possibilité d'appliquer aujourd'hui la relance keynésienne est donc de la faire de façon coordonnée à l'échelle internationale.  En effet, si tous les pays relancent au même moment, les exportations vont augmenter en même temps que les importations et les balances resteront équilibrées.  C'est ce que l'Union européenne tente de faire avec ses initiatives européennes de croissance, programmes d'investissements publics importants, décidés au niveau européen.

 

Les articles : « la croissance, grâce à un export record » et « Notre commerce extérieur tient bon, malgré l’Asie », concernant le commerce extérieur, nous montre les évolutions connues de nos importations et exportations vis-à-vis de ces pays (voir $$$$).

 

 

 

 

 

 

     ♦    Politique de stabilisation

Cette politique est qualifiée de politique des grands équilibres, politique de rigueur ou d'austérité.

 

  1. Objectifs et diagnostic
  2. Mise en œuvre et effets de la stabilisation : rigueur
  3. Limites de la régulation conjoncturelle

 

 

  

I.    Objectifs et diagnostic

 

  1. Objectifs de la stabilisation
  2. Le diagnostic

 

A.             Objectifs de la stabilisation

 

Ce type de politique s'applique a une économie où l'on constate plusieurs déséquilibres :

·      inflation excessive ;

·      déficit des échanges vers l'extérieur.

Elle a donc un double objectif :

·      lutter contre l'inflation ;

·      rétablir l'équilibre des balances commerciale et des transactions courantes.

 

B.              Le diagnostic

 

Quelles sont les raisons des déséquilibres dont souffre l'économie ?

Explications de l'inflation // Explications du déficit extérieur
 

 

1.              Explications de l'inflation

 

On distingue deux origines de l'inflation :

·      L'inflation par la demande, qui est causée par un excès de la demande sur l'offre de biens et services.  Cela résulte de l'application de la loi de l'offre et de la demande à l'ensemble de l'économie.  Ce déséquilibre peut provenir :

à      d'une croissance de la masse monétaire supérieure à celle de la production (explication "monétariste") ;

à      d'une hausse des revenus supérieure à la hausse de la productivité des travailleurs (cela signifie, pour chaque travailleur, une distribution de revenu supérieure à la valeur des biens qu'il a produits) ;

à      d'un déficit du budget de l'état (qui dépense alors plus que ne lui permettent ses recettes).

·      L'inflation par les coûts : les coûts de production peuvent augmenter à la suite d'une hausse des charges salariales (salaires ou cotisations sociales), d'une augmentation des impôts ou des charges financières des entreprises (hausse des taux d'intérêt), ou encore d'une hausse des prix des produits importés (énergie, matières premières...).

 

Dans la réalité, les deux types d'inflation sont souvent simultanés : ainsi la hausse des salaires peut entraîner à la fois une augmentation des charges des entreprises (inflation par les coûts) et de la consommation des ménages (inflation par la demande).  L'inflation s'autoentretient : à partir d'un certain niveau de hausse des prix, tous les agents anticipent la hausse future, et craignent une diminution de leurs revenus réels.  Les salariés réclament alors une nouvelle hausse des salaires, tandis que les entreprises augmentent leurs prix de vente pour maintenir les profits ; on assiste alors à un cercle vicieux, ou même à une spirale des salaires, des profits et des prix ; le taux inflation ne cesse alors d'augmenter.

 

 

 

2.              Explications du déficit extérieur

 

Le déficit extérieur peut provenir :

·      d'une détérioration de la compétitivité-prix ou de la compétitivité-qualité (voir supra,l,C,1) ;

·      d'une récession chez nos principaux clients réduisant nos exportations ; ainsi, en 1981-82, la Belgique, qui tentait de relancer sa croissance, s'est trouvée déphasée par rapport au Reste du monde en pleine récession : nos exportations ont chuté alors que nos importations augmentaient ;

·      d'un choc pétrolier augmentant notre facture énergétique ;

·      d'une monnaie surévaluée (un franc trop élevé par rapport au Mark se traduit par un renchérissement des produits belges exportés vers l'Allemagne).

 

 

 

 

 

II.   Mise en œuvre et effets de la stabilisation : rigueur

Quelles mesures le gouvernement peut-il prendre pour rétablir les grands équilibres ?  II y a d'abord un ensemble de mesures, qualifiées de rigueur, qui ont été appliquées par la plupart des gouvernements, après le second choc pétrolier.  D'autres mesures : contrôle des prix, dévaluation, protectionnisme peuvent être employés comme complément (comme le blocage des prix appliqué en Belgique) ou comme alternatives à la rigueur.  On limitera l'analyse à la politique de rigueur.

 

  1. Mesures de rigueur
  2. Effets de la rigueur sur l'inflation et les échanges extérieurs
  3. Effets de la rigueur sur l'investissement
  4. Limites et inconvénients de la rigueur

 

A.             Mesures de rigueur

 

La rigueur : politique visant à stabiliser l'économie par le freinage (moindre hausse) ou même la réduction de la demande globale et de ses différentes composantes :

·      la rigueur salariale ralentit l'expansion des salaires afin de freiner la consommation des ménages ;

·      la rigueur budgétaire réduit les dépenses de l'État, augmente les impôts et cotisations sociales et vise un équilibre budgétaire (voire un excédent) ;

·      la rigueur monétaire freine le crédit et la création monétaire par le biais d'une hausse des taux d'intérêt.

 

Les mesures de rigueur sont multiples.

 

1.    La rigueur salariale peut être obtenue par un blocage temporaire des salaires, par un strict maintien du pouvoir d'achat du SMIC et de celui des fonctionnaires.

2.    La rigueur budgétaire prendra la forme :

·      d'une compression des dépenses de fonctionnement de l'état ;

·      d'une hausse des impôts ou des cotisations sociales ;

·      d'une réduction du déficit budgétaire, qui résulte des mesures précédentes.

3.    La rigueur monétaire joue principalement sur la hausse du taux d'intérêt par les interventions de la Banque Nationale sur le marché interbancaire (voir plus haut).

 

 

B.              Effets de la rigueur sur l'inflation et les échanges extérieurs

 

Les mesures de rigueur ont l'effet inverse de la relance : la demande globale est réduite ou freinée, ce qui doit rétablir les grands équilibres.

 

Stabilisation des prix // Rééquilibrage des échanges extérieurs
 

 

1.              Stabilisation des prix

Le schéma ci-dessous résume les principaux effets, déjà évoqués, de la rigueur sur la hausse des prix.

 

Rigueur budgétaire

Þ

Équilibre budgétaire

Þ

Ø Dépenses publiques

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Rigueur monétaire

Þ

Ú Taux d'intérêt

Þ

Ø Investissements

Þ

Ø Demande globale

 

 

 

ß

 

 

ß

Rigueur salariale

Þ

Ø Salaires

Þ

Ø Consommation

 

(O  >  D)

 

 

ß

 

 

 

ß

 

 

Ø Coûts salariaux

des entreprises

Þ

 

Ø Inflation

 

2.              Rééquilibrage des échanges extérieurs

 

Ce rééquilibrage se produit de deux manières :

·      la rigueur fait régresser l'activité (ou réduit la croissance) et tous les agents économiques belges dépensent moins, donc importent moins, tandis que les exportations n'ont pas de raison de bouger ;

·      l'inflation a été réduite et cela redonne de la compétitivité à nos produits (désinflation compétitive, supra).

 

Rigueur

ß

 

ß

Récession  Ø Production

 

Désinflation

ß

 

ß

Ø Revenus

 

Ú Compétitivité

ß

 

ß

Ø Consommation

 

 

ß

 

ß

Importations Ø

Exportations è

 

Importations  Ø

Exportations  Ú

ß          ß

ß

ß          ß

Solde  du commerce extérieur ÚÚÚ

 

 

C.             Effets de la rigueur sur l'investissement

 

Partage de la valeur ajoutée plus favorable aux entreprises // Application du théorème de Schmidt

 

1.              Partage de la valeur ajoutée plus favorable aux entreprises

 

La rigueur salariale contribue à alléger les coûts de main-d'œuvre des entreprises.  La rigueur budgétaire donne la possibilité à L'État, après avoir réduit son déficit, d'alléger les impôts qui pèsent sur les entreprises.  La rigueur entraîne donc un partage de la valeur ajoutée plus favorable aux entreprises.  La valeur ajoutée est en effet répartie en trois parts : l'excédent brut d'exploitation (qui correspond aux profits), la rémunération des salariés, et les impôts.  Si les parts salariale et fiscale diminuent, la part du profit (ou taux de marge) augmente.

 

2.              Application du théorème de Schmidt

Théorème de Schmidt : "Les profits d'aujourd'hui font les investissements de demain, qui font les emplois d'après-demain."

Ce théorème contient deux propositions distinctes :

"Les profits d'aujourd'hui font les investissements de demain"  Les profits permettent en effet l'autofinancement de l'investissement des entreprises.  "Demain" indique qu'un délai est nécessaire entre le moment où les entreprises reconstituent leurs profits et celui où l'investissement repart : il s'agit généralement d'une phase de désendettement ou de remboursement des dettes contractées avant la récession.

"Les investissements...  font les emplois d'après-demain

"Selon le théorème, la reprise des investissements entraîne, après un certain délai ("après-demain"), la création d'emplois.  Les entreprises ont le choix entre deux types d'investissements (dans la réalité ils sont souvent mêlés) :

·      des investissements de capacité destinés à augmenter la production ; ils débouchent rapidement sur des emplois supplémentaires ;

·      des investissements de productivité (ou de rationalisation) tels que l'automation réduisent les effectifs salariés dans un premier temps, mais, en améliorant la compétitivité de l'entreprise, permettent une embauche ultérieure.

LE THÉORÈME DE SCHMIDT

 

AUJOURD'HUI

 

DEMAIN

 

APRÈS-DEMAIN

Ú profits

 

 

 

 

ß

 

 

 

 

désendettement & autofinancement

Þ

Ú Investissements

 

 

 

 

de capacité

de productivité

Þ

Ú compétitivité

 

 

ß+          ß-

 

ß+

 

 

Þ+/-

Þ+/-

Ú Emplois

 

D.             Limites et inconvénients de la rigueur

 

La rigueur, après avoir rétabli les grands équilibres, permet-elle, comme l'affirme le théorème de Schmidt, le retour ultérieur à l'expansion et à l'emploi ? Dans ce cas, l'objectif du carré magique ne serait pas hors d'atteinte, du moins au bout d'un certain temps.  Pourtant, la validité du théorème de Schmidt est discutable.

 

Les profits ne font pas toujours les investissements de demain // Les investissements ne font pas toujours les emplois d'après-demain
 

 

1.              Les profits ne font pas toujours les investissements de demain

 

La hausse des profits obtenue par la rigueur salariale entraîne en même temps une baisse de la demande des ménages.  La rigueur budgétaire a le même effet sur la demande des administrations, en réduisant le volume des dépenses publiques ; dans un premier temps, la rigueur amène donc la récession ou même la dépression ; c'est son inconvénient majeur.

Dès lors, si les producteurs voient chuter la demande globale, pourquoi feraient-ils des investissements de capacité ? Ne risquent-ils pas d'être tentés de placer leurs profits sur les marchés de capitaux plutôt que de les investir ?  Les entreprises peuvent ainsi préférer la spéculation à l'investissement.  Ainsi, entre 1982 et le krach de 1987, la (les) Bourse(s) (européennes) a (ont) connu une hausse considérable du cours des titres et cette "bulle financière" a, jusqu'à ce qu'elle éclate, attiré les placements spéculatifs, au détriment des investissements productifs.  De même, le récent "krach asiatique" de 1998, où Japon, Corée, Vietnam et autres ont vécu ce que nous avons vécu en 1987.

 

2.              Les investissements ne font pas toujours les emplois d'après-demain

 

S'il s'agit essentiellement d'investissements de productivité, il n'est pas certain que, même en restaurant la compétitivité, l'emploi soit préservé.  Les délais risquent d'être longs, et l' "après-demain" de la création d'emplois pourrait se compter en années.  En outre, le débat sur l'éventualité d'un chômage technologique de longue période lié aux aspects nouveaux de l'automation est loin d'être tranché.  Au total, l'effet de la rigueur sur la demande joue contre l'emploi, tandis que la reprise de l'investissement n'est pas assurée ; la rigueur permet de restaurer les grands équilibres, mais tend à plonger l'économie dans la récession.

 

 

 

 

III.   Limites de la régulation conjoncturelle

 

  1. Les politiques récentes (depuis 75)
  2. Limites de la politique conjoncturelle

 

A.             Les politiques récentes (depuis 75)

 

L'évolution du tableau de bord de l'économie belge (graphiques 1 à 5) depuis 1975 montre que les politiques de régulation ont eu des résultats mitigés ; si la stabilisation a été menée à bien dans les années 1980, les gouvernements successifs semblent toujours en quête de l'introuvable carré magique.

 

De 1975 à 1982 // De 1982 à 1990
Depuis 1990

 

1.              De 1975 à 1982

 

Les politiques de relance par la demande de 1975 et de 1981-82 ont échoué, provoquant inflation et déficit extérieur, sans résultats sensibles sur le chômage.  Des politiques de rigueur leur ont alors succédé, en France en 1976 (R. Barre) et 1982 (J. Delors) ; en Belgique, les gouvernements Maertens et De Haene.

 

2.              De 1982 à 1990

 

La politique de rigueur, menée sans discontinuer par les gouvernements de gauche et de droite, à partir de juin 1982 a obtenu des résultats positifs sur l'inflation et le commerce extérieur : l'inflation est comparable à celle de l'Allemagne et la balance des transactions courantes est équilibrée : l'objectif de désinflation compétitive a été atteint (graphiques 3 et 4).  Après une amélioration des investissements à partir de 1986, on observe une reprise de l'expansion entre 1988 et 1990 et le chômage a diminué durant ces trois années.  On peut expliquer cette amélioration par la poursuite de la rigueur parallèlement à une politique de l'offre, toutes deux favorables aux profits (graphique 5).  Le théorème de Schmidt aurait donc fonctionné durant cette période.  Mais le redémarrage de l'activité a été favorisé par l'expansion américaine et mondiale à partir de 1983 ; pour les libéraux elle est due à la politique de l'offre de Ronald Reagan ; pour les keynésiens, c'est le déficit considérable de l'état et l'accroissement des dépenses militaires qui l'expliquent ; il y aurait eu relance par la demande.

 

3.              Depuis 1990

 

La récession est de retour.  Pour les raisons indiquées plus haut, une politique de relance isolée est impossible.  Le chômage a repris sa croissance et a franchi en 1993 la barre des 3 millions en France, celle du demi million en Belgique (graphique 2).

 

B.              Limites de la politique conjoncturelle

 

Sur l'ensemble de la période, la croissance est médiocre et insuffisante pour absorber les nouveaux demandeurs d'emploi.  Mais, surtout, la durée du chômage s'allonge ; le chômage est devenu structurel, le nombre de chômeurs de plus de 1 an est voisin de 1 million.

Cela montre la limite des politiques conjoncturelles ; l'époque semble révolue où l'on pensait que l'économie pouvait connaître un réglage efficace grâce aux plans de relance ou de stabilisation.  L'optimisme de R. Solow, prix Nobel, qui déclarait en 1974 : "Les gouvernements modernes savent comment prévenir les crises majeures", a été démenti.  Cela fournit des arguments aux courants de pensée qui soutiennent que la régulation des économies de marché est, dans la période actuelle, sérieusement perturbée.

 

 

 

     ♦    Principaux moyens de l'intervention publique : budget, monnaie, protection sociale, secteur public et planification, réglementation

 

  1. Le budget de l'État
  2. L'instrument monétaire
  3. La protection sociale
  4. Rôle du secteur public et planification indicative
  5. Réglementation des activités économiques
  6. xAutre approche du bilan : PIZZABRAINE
  7. xNotion de "Fonds de roulement"
  8. xPrincipaux éléments constitutifs du bilan
  9. xPrésentation normalisée
  10. xComparaison de bilans successifs

 

 

 

I.    Le budget de l'État

 

Le budget (ou loi de finances) est voté par le Parlement, et détermine les dépenses et recettes de l'État.  Ce budget est voté tous les ans (principe de l'annualité) ;   il regroupe la totalité des recettes et dépenses (principe de l'unité budgétaire) ;   aucune recette ne pouvait être affectée à une dépense particulière (principe de l'universalité, remis en cause actuellement).

 

  1. Procédure budgétaire
  2. Dépenses de l'État
  3. Recettes de l'État
  4. Solde du budget et son règlement

 

A.             Procédure budgétaire

 

La préparation du budget // Le vote du budget
Le pouvoir du Parlement // Le contrôle ou collectif budgétaire // La loi de règlement

 

1.              La préparation du budget

 

Elle s'étale sur les douze mois qui précèdent l'entrée en vigueur du budget.  Dans un premier temps, la Direction du budget du ministère des Finances élabore une esquisse permettant d'évaluer les dépenses à envisager et les recettes à venir.  En fonction de ces prévisions, le Premier ministre adresse à chacun de ses ministres une lettre de cadrage leur indiquant les contraintes à respecter pour leurs demandes de crédits.  Suit une phase de négociations au terme desquelles le budget achevé (mise au point des dépenses et des recettes) est soumis à l'examen du Conseil d'état et du Conseil des ministres.

 

2.              Le vote du budget

 

En octobre, le budget est soumis aux députés.  En Belgique, il s'agit d'une compétence exclusivement accordée au Parlement. En France, le budget est envoyé au Sénat qui doit l'adopter dans les mêmes termes.  En cas de désaccord, le projet de loi de finances retourne devant l'Assemblée : c'est ce que l'on appelle la navette (qui a longtemps existé en Belgique).  En cas de désaccord persistant, la décision finale, en France, revient aux députés.

 

3.              Le pouvoir du Parlement

 

Le vote de la loi de finances est la tâche principale du Parlement (exclusive en Belgique), en particulier lors de la session d'automne.  En France, la Constitution limite cependant le pouvoir du Parlement tant en ce qui concerne le contenu du budget que sa procédure d'adoption.  Le Parlement ne peut en effet modifier fondamentalement le texte que lui soumet le gouvernement.  Tout au plus peut-il y apporter des modifications appelées amendements ; encore faut-il que le gouvernement les ait acceptées.

 

Le gouvernement français dispose en effet, dans la Constitution, d'un nombre impressionnant de moyens de repousser certains amendements et de faire voter son projet, arme majeure du gouvernement, qui engage sa responsabilité sur le vote de son texte.  Le gouvernement prend le risque d'être censuré par les députés, c'est-à-dire d'être obligé de démissionner ; mais ce risque est limité : les députés de la majorité hésiteront à renverser un gouvernement de  leur tendance, et l'ensemble du texte est alors adopté sans discussion.

 

4.              Le contrôle ou collectif budgétaire

 

Compte tenu de son caractère prévisionnel, le budget peut être modifié en cours d'année, par différents contrôles budgétaires, appelés collectifs en France.  Ces modifications portent le plus souvent sur des dépenses nouvelles, mais peuvent aussi affecter les recettes. Pensons au contrôle de mars 2007, qui a instauré des taxes sur les véhicules polluants et des encouragements fiscaux pour ceux qui font l'acquisition d'un nouveau véhicule dit 'propre'.

 

5.              La loi de règlement

 

Les dépenses et les recettes définitives réelles ne peuvent être connues qu'une fois l'année terminée, c'est-à-dire au cours de l'année suivant le vote de la loi.  Une loi de règlement, (en Belgique, avec l'aide préalable de la Cour des Comptes) permettra donc au Parlement d'approuver la façon dont la loi de finances initiale et le contrôle ou collectif budgétaire ont été exécutés.

 

$$$$

 

B.              Dépenses de l'État

 

Il existe différentes présentations :

Par titre, ou selon la nature des dépenses // Les dépenses par ministère // Les dépenses des collectivités locales et de la Communauté européenne // À quoi servent vos impôts, en Belgique, en 1998 ?

 

1.              Par titre, ou selon la nature des dépenses

 

Cette présentation permet de distinguer :

·      les dépenses civiles des dépenses militaires ;

·      les dépenses de fonctionnement, c'est-à-dire les dépenses qui permettent aux administrations de fonctionner (salaires, frais divers, etc.), des dépenses d'investissement, c'est-à-dire les achats de capital fixe (équipements nouveaux), et des dépenses d'intervention économique (exemple :subventions à la SNCB) et sociale (exemple : revenu minimum d'insertion français [RMI] ou Minimex belge) ;

·      les dépenses définitives des opérations temporaires : ces dernières regroupent les avances et prêts accordés par l'état qui doivent lui être remboursés ;

·      la dette publique, c'est-à-dire la charge de la dette.

 

 

2.              Les dépenses par ministère

 

$$$$ Les charges communes regroupent des dépenses qui ne peuvent être ventilées par ministère (principalement les intérêts de la dette) ; il s'agit du poste le plus important (21 % en 1993).  Les ministères les plus dépensiers sont l'éducation nationale (l7,6 %), la Défense nationale (17,5 %) le ministère de l'intérieur (5,3 %) et celui du Travail (5,3 %).

 

3.              Les dépenses des collectivités locales et de la Communauté européenne

Les dépenses publiques comprennent non seulement celles de l'état mais aussi celles des collectivités locales.  Depuis la loi de décentralisation de 1982, communes, départements et régions ont vu s'élargir leur champ de compétences.  L'ensemble de ces dépenses atteint environ 500 milliards de francs.  Une bonne moitié de cette somme est financée par les concours de l'état (252 milliards de francs en 1994).  L'autre moitié provient des impôts locaux.  L'état contribue également au financement du budget de la Communauté européenne.  Ces dépenses sont en progression régulière et ont triplé (en Francs courants) depuis 1980.

 

4.              À quoi servent vos impôts, en Belgique, en 1998 et en 2004 ?

L'État a reçu en 1998 plus de 2 600 milliards de Bef en recettes fiscales et non fiscales (exclues les recettes parafiscales de l'ONSS et l'INASTI).  Sur 1000 BEF perçus par l'État fédéral en 1998 :

·        330 BEF       pour les Régions et Communautés ;

·        226 BEF       pour le remboursement de la dette publique (269 BEF en 1993) ;

·        234 BEF       pour des dépenses sociales ;

·        110 BEF       pour l'autorité fédérale ;

·        57 BEF          pour les dépenses économiques ;

·        43 BEF          pour l'Union européenne.

 

L'État a reçu en 2004 plus de 82 377 millions d'euros en recettes fiscales et non fiscales (exclues les recettes parafiscales de l'ONSS et l'INASTI).  Sur 1000 EUR perçus par l'État fédéral en 2004 :

·        358,50 EUR       pour les Régions et Communautés ;

·        226 BEF       pour le remboursement de la dette publique (269 BEF en 1993) $$$$;

·         97,50 EUR       pour des dépenses sociales ;

·        468,90 EUR       pour l'autorité fédérale ;

·          28,00 EUR          pour l'Union européenne. (source)

 

 

C.             Recettes de l'État

 

On distingue :

·      les impôts directs sont payés au Trésor public directement par les contribuables (impôt sur le revenu des personnes physiques = I.P.P, impôt sur les sociétés = I.Soc.) ;

·      les impôts indirects sont perçus à l'occasion d'une dépense (la TVA en est le principal exemple, les accises sur tabac, alcool et carburant).

 

La fiscalité regroupe l'ensemble des impôts perçus par l'état et les collectivités locales.

 

On peut remarquer la part prépondérante, en France, des impôts indirects (TVA, et une partie des i autres impôts ").  La faiblesse de l'impôt sur le revenu est une caractéristique qui distingue la France des autres pays.

En Belgique, les recettes (non compris le parafiscal, c-à-d l'ONSS et l'Inasti) de 1998 devraient s'élever à 2 621 milliards de BEF, dont

·          55,8 %        d'impôts directs

·          25,1 %        de T.V.A.

·          8,3 %           d'Accises

·          5,0 %           de recettes non fiscales

·          3,2 %           d'Enregistrements et divers

·          1,5 %           de Douanes

·          1,1 %           de Droits de succession

 

La TVA (ou taxe à la valeur ajoutée) // L'IPP (ou Impôt sur le revenu des Personnes Physiques)
L'impôt sur les sociétés // Les autres recettes // Les recettes des collectivités locales et de l'Union européenne

 

1.              La TVA (ou taxe à la valeur ajoutée)

 

La TVA est un impôt indirect : nous la payons chaque fois que nous consommons.  Mais le plus souvent nous ne nous en apercevons pas car elle est incorporée au prix.  C'est donc, en apparence un impôt "indolore", et par conséquent, mieux accepté par les contribuables. ce qui explique sans doute son importance croissante en Belgique.

 

II existe aujourd'hui trois taux de TVA : 21 % (taux normal), 6 % (taux réduit : majorité des produits alimentaires (considérés de première nécessité, livres,...) 12 % (margarine, produits phytopharmaceutiques, pneumatiques et abonnement aux chaînes cryptées...).  La TVA est socialement moins juste que l'impôt sur le revenu.  Un ménage disposant d'un faible revenu, qu'il consacre presque entièrement à la  consommation, sera donc taxé sur la totalité de son revenu, ce qui n'est pas le cas d'un ménage aisé.  En revanche, un ménage aisé, qui n'utilise qu'une part de son  revenu pour consommer, et épargne le reste, ne sera taxé que sur la partie consommée, et supportera donc, par rapport à l'ensemble de son revenu, une charge moindre  en pourcentage.

Mais la TVA est un impôt efficace sur le plan économique.  C'est d'ailleurs pour cette raison qu'il a été adopté par l'ensemble des pays membres de la Communauté européenne.  Pour comprendre cet avantage, il faut comparer la TVA au système de taxe sur le chiffre d'affaires dite "en cascade" qu'elle a remplacée.  Dans l'ancien système, une  taxe "en cascade" frappait un produit à chaque stade de sa fabrication.  Plus ce produit était élaboré, et subissait de transformations en passant d'une entreprise à une autre, plus il était taxé.  Alors qu'aujourd'hui, seule la valeur ajoutée (v.  chapitre 2) de l'entreprise est taxée, d'où son nom.

Les recettes nettes de TVA belge, sont passées de 14,3 milliards d'€ en 1996 à 22,6 milliards d'€ en 2006.

 

2.              L'IPP (ou Impôt sur le revenu des Personnes Physiques)

 

L'IPP est relatif aux revenus des ménages et entreprises individuelles (indépendants).  Dans notre système fiscal, l'impôt est calculé d'après une déclaration de revenu(s) que chaque contribuable établit à partir de ses revenus de l'année précédente.  Tous les autres pays ont un système de prélèvement à la source : c'est l'employeur qui calcule l'impôt et le prélève directement (le précompte professionnel) sur la feuille de paye de ses salariés pour l'IPP représente près de 40 % environ des recettes fiscales de l'état ; c'est relativement élevé en comparaison de la plupart des pays développés.

Cette situation est critiquable, mais favorable : la progressivité (marginale) de l'impôt sur le revenu (de 0 %, puis 25 % à 50 %) en fait un impôt plus juste que la TVA qui serait, comme on l'a vu, plutôt "dégressive" par rapport au revenu.  Son assiette est réduite (l'assiette d'un impôt, c'est l'ensemble des revenus qu'il frappe) : près de 15 % des foyers ne payent pas l'impôt sur le revenu.  Cela provient d'abord des multiples cas d'exemptions et de réductions : les revenus les plus faibles (au-dessous du plancher) sont, on l'a vu, exonérés.  Ensuite, la fraude est toujours présente, même si elle est moins facile aujourd'hui du fait de l'application des règles de l'enregistrement comptable et de l'extension du recours à des centres de gestion agréés.  Les revenus non salariaux restent cependant moins faciles à contrôler que les revenus des salariés.

Les recettes nettes de l'IPP belge, oscillent depuis 2002 aux alentours de 28 à 30 milliards d'€, selon les années (dont 63 % perçus en région flamande, 28 % en région wallonne et 9 % en région bruxelloise).

 

3.              L'impôt sur les sociétés

 

Il représente environ le cinquième des recettes fiscales de l'État.  II frappe les bénéfices des sociétés, c'est-à-dire le revenu des personnes morales.  Le taux d'imposition qui était encore de 50 % en 1985 a été progressivement abaissé jusqu'à un niveau de 33,3 % (en 1993).  Ce taux est comparable à celui des autres grands pays industrialisés.

Les recettes nettes de l'ISOC belge, oscillent depuis 2002 aux alentours de 8 à 9 milliards d'€, selon les années (dont $$$ % perçus en région flamande, $$$ % en région wallonne et $$$ % en région bruxelloise).

 

4.              Les autres recettes

 

Les autres recettes fiscales sont l'impôt de solidarité sur la fortune (ISF) [pour l'instant, exclusivement en France], les droits d'enregistrement [p.ex. 12,5 % lors de l'acquisition d'une habitation] et de timbre, la taxe intérieure sur les produits pétroliers, les droits de douane, etc.  II s'agit pour la plupart d'impôts indirects.  L'ensemble représente environ le quart des recettes fiscales totales.  II existe aussi des recettes non fiscales, comme les revenus du Domaine de l'état.

 

5.              Les recettes des collectivités locales et de l'Union européenne

 

Nous avons vu qu'une part des recettes du budget de l'état est destinée à l'Union européenne, une autre aux collectivités locales.  La principale ressource des collectivités est la taxe professionnelle (près de la moitié des recettes locales).  Cet impôt, dont l'assiette est constituée essentiellement des salaires versés par les entreprises, est accusé d'aggraver le coût du travail (problème grave actuellement en Belgique : rappel Renault à Vilvorde) et de freiner l'embauche.

 

D.             Solde du budget et son règlement

 

Quelles sont les raisons du déficit budgétaire ? // Comment s'effectue le règlement du déficit budgétaire ? // Du déficit à la dette publique

 

1.              Quelles sont les raisons du déficit budgétaire ?

 

La tendance de longue période est celle d'une augmentation plus rapide des dépenses que des recettes (cf.  étape 2, fin).  En période de récession ou de crise économique, le ralentissement de l'activité a pour effet de réduire les recettes fiscales :

·      l'IPP, parce que le chômage augmente et que le nombre de contribuables imposables diminue ;

·      l'Isoc (impôt sur les sociétés), parce que les entreprises font moins de bénéfices ;

·      la TVA, parce que la consommation régresse.

 

2.              Comment s'effectue le règlement du déficit budgétaire ?

 

L'état doit dans tous les cas financer les dépenses votées par le Parlement, et ne dispose pas des recettes suffisantes.  Les administrations ont alors un besoin de financement (cf.  étape 3, fin).  Pour le combler, l'État est conduit à emprunter les sommes qui lui font défaut.  Pour des déficits temporaires de trésorerie (dus, par exemple, au décalage entre le moment où l'état effectue ses dépenses et celui où il perçoit les impôts).  le recours à des emprunts à court terme par émission de bons d'État est normal.  De même, il est sain que l'état finance ses dépenses d'investissement par des emprunts à long terme.

 

3.              Du déficit à la dette publique

 

Plus l'état emprunte, plus le "stock" de la dette publique augmente, entraînant une hausse de la charge de la dette, c'est-à-dire du montant des intérêts à verser aux créanciers de l'état.  Cela peut conduire à un véritable cercle vicieux de l'endettement public (effet "boule de neige" de la dette publique belge, fin des années 80)·

 

 

 

II.     L'instrument monétaire

 

Par le biais des taux d'intérêt, les autorités monétaires peuvent intervenir de manière indirecte sur l'activité économique du pays.  En effet, une modification des taux d'intérêt se répercute sur le montant des crédits accordés aux ménages, aux entreprises, et donc, sur le niveau d'activité.  Mais les autorités peuvent aussi (ou mieux, pouvaient) jouer avec les taux de change et les dévaluations, ou réévaluations de leur monnaie.

 

  1. Les objectifs de la politique monétaire
  2. La mise en œuvre de la politique monétaire
  3. Les politiques monétaires et budgétaires en économie fermée
  4. Le change

 

A.             Les objectifs de la politique monétaire

Les objectifs finaux de l'utilisation de l'instrument monétaire varient en fonction de priorités définies par le gouvernement.  Ce sont :

·      la lutte contre l'inflation ;

·      l'équilibre extérieur ;

·      le maintien de la valeur externe du franc (parité) ;

·      l'expansion et l'emploi.

 

Ces objectifs sont des indicateurs du tableau de bord, et l'on y retrouve les sommets du carré magique (cf. plus haut).  Cette étape montre assez pourquoi il est difficile de les atteindre tous : le gouvernement doit donc définir ses priorités, avant de déterminer quelle sera la cible de l'année à venir.  L'objectif concernant la valeur du franc s'inscrit dans la perspective des accords de Maastricht et de l'unification monétaire européenne.  II est lié à l'objectif de stabilité des prix.  L'agrégat M3, est l'indicateur de référence de la Banque centrale, celui qu'elle intitule masse monétaire (cf. étape 6, "qu'est-ce que la monnaie ?").

La cible est l'objectif souhaité par les autorités monétaires pour l'évolution annuelle de l'agrégat monétaire qui représente la masse monétaire.  Par exemple, en 1993, son taux de croissance devait se tenir à l'intérieur d'une fourchette comprise entre 4 et 6,5 %.

La cible est donc un objectif intermédiaire.  En utilisant l'instrument monétaire (essentiellement par le maniement des taux d'intérêt), les autorités monétaires contrôlent l'évolution de la masse monétaire, qui, à son tour, influence les indicateurs retenus comme objectifs finaux :

 

Instruments monétaires :

maniement des taux d'intérêt

ß

ß

Cible :

variation de la masse monétaire "M3"

ß

ß

Objectifs finals :

priorité du gouvernement

ß                            ß

ß                            ß

lutte contre l'inflation

équilibre extérieur

valeur du franc

expansion, emploi

 

 

Le principe de cette action est que le volume de monnaie en circulation doit accompagner l'augmentation de la production des biens et services.  Si la quantité de monnaie est insuffisante, l'expansion économique est freinée ; inversement, une distribution de crédit trop généreuse va entraîner un excès de demande de produit par rapport à l'offre, une hausse des prix et un déficit du commerce extérieur.

 

B.              La mise en œuvre de la politique monétaire

 

Comment les autorités monétaires parviennent-elles à agir sur l'évolution de la masse monétaire ?  L'instrument principal est le taux d'intérêt.

 

L'influence des taux d'intérêt sur le financement de l'économie // L'action des autorités sur la demande interbancaire // L'action sur les réserves obligatoires // La marge de manœuvre des autorités monétaires

 

1.              L'influence des taux d'intérêt sur le financement de l'économie

 

Le financement de l'économie s'effectue selon deux canaux :

·      le financement indirect, par l'intermédiaire des banques ;

·      le financement direct, sur les marchés de capitaux.

 

Une variation des taux d'intérêt influence ces deux zones de financement, selon le schéma suivant :

 

autorités monétaires

ß

taux d'intérêt

ß

 

ß

financement indirect

 

financement direct

ß

 

ß

taux offerts par les banques

 

taux offerts sur le marché

ß

ß

ß

agents non financiers

entreprises

ménages

 

2.              L'action des autorités sur la demande interbancaire

 

Le marché interbancaire : est le marché sur lequel les institutions financières se procurent et s'échangent de la monnaie centrale.

Les établissements de crédit et le Trésor doivent régulièrement s'approvisionner en monnaie Banque Nationale (ou monnaie centrale), afin de faire face aux retraits en espèces de leurs clients, ou pour régler entre elles des opérations de compensation.  Il y a compensation entre deux banques lorsque, par exemple, un client de la DEXIA fait un chèque à l'ordre de son fournisseur qui a un compte à la Générale, ou quand une entreprise, cliente de la Générale, vire les salaires de son personnel sur leurs comptes auprès d'autres banques.  Le marché interbancaire est au cœur du dispositif d'intervention des autorités monétaires, qui orientent les taux d'intérêt et/ou les quantités de monnaie échangée.

Le taux d'intérêt du marché interbancaire dépend de l'offre et de la demande de monnaie Banque Nationale échangée
(1) si la demande de monnaie est supérieure à l'offre, le taux d'intérêt s'élève ;
(2) si l'offre de monnaie est supérieure à la demande, le taux d'intérêt baisse.

La Banque Nationale est donc l'agent régulateur du marché interbancaire :

·      en cas de montée non désirée du taux d'intérêt, la Banque Nationale peut décider d'injecter de la monnaie supplémentaire afin de rétablir l'équilibre entre l'offre et la demande ;

·      dans le cas contraire, la Banque Nationale peut empêcher les taux de monter : en empruntant sur le marché interbancaire, elle réduit l'offre de monnaie disponible.

Dans la pratique, la Banque Nationale intervient de façon constante sur les taux d'intérêt du marché interbancaire, ce qui explique leur caractère extrêmement variable.

 

3.              L'action sur les réserves obligatoires

 

Cet instrument est utilisé de façon souple et non systématique.

Le taux de réserve obligatoire fixe le pourcentage de monnaie centrale que les banques doivent conserver sur leur compte (non rémunéré) à la Banque Nationale, en proportion de leurs dépôts.

Une élévation de ce taux pénalise les banques, car elles doivent se procurer davantage de cette monnaie qu'elles ne créent pas, et renoncer à offrir davantage de crédits.

 

4.              La marge de manœuvre des autorités monétaires

 

Dans la pratique, les autorités monétaires nationales européennes ne sont pas totalement autonomes dans la fixation du taux interbancaire.  Elles subissent des influences extérieures, et tout particulièrement celle de l'Allemagne, puissance monétaire mieux positionnée dans la hiérarchie financière internationale.  Bien souvent, alors que la Belgique souhaiterait abaisser ses taux d'intérêt pour relancer l'expansion économique, elle en est empêchée par la politique monétaire allemande qui, dirigée plutôt vers la lutte contre l'inflation, maintient ou élève au contraire ses taux.  Un trop fort écart entre les taux belges et allemands déclencherait des fuites de capitaux vers l'Allemagne et menacerait la valeur du franc par rapport au mark.

 

C.             Les politiques monétaires et budgétaires en économie fermée

 

La politique budgétaire // La politique monétaire
Les politiques économiques // Lire et compléter  : Une politique monétaire efficace ?
La coordination des instruments et des objectifs : la règle de Mundell // Le triangle d'incompatibilité

 

1.              La politique budgétaire

L'État décide d'augmenter ses dépenses publiques de 20 Um ( G = 20, soit G = 220) sans modifier son offre de monnaie (MMo = 260) c'est-à-dire qu'il finance son déficit par emprunt (émission d'obligations).

Par rapport au modèle keynésien élémentaire (sans retour financier – Ir = 0), l'effet expansionniste d'une augmentation des dépenses publiques est atténué (k = 1.45). En effet, l'augmentation de la production et du revenu disponible accroît la demande de monnaie aux fins de transactions. Comme l'offre de monnaie est inchangée, cette demande se fait aux dépens de l'encaisse de spéculation : il en résulte une hausse du taux d'intérêt à 6.3 % qui rajuste la demande de monnaie à sa valeur initiale et exerce un effet dépressif sur l'investissement (effet de retour financier).

D G+  D PIB+  L1+  L2- (MMo - L1) – MMr – D i+ – Ir – D I-  D PIB-

Cet effet dépressif sera d'autant moins fort que la sensibilité de la demande de monnaie au taux d'intérêt est élevée (cas 4 et 5) et que l'investissement est peu sensible au niveau du taux d'intérêt (cas 2 et 3).

 

POLITIQUES BUDGÉTAIRE ET MONÉTAIRE

Simulations

BASE

1

2

3

4

5

Dépenses publiques

200

220

220

220

220

220

Masse monétaire

260

260

260

260

260

260

Retour financier (Ir)

5

5

2

10

5

5

dM / dr (MMr)

10

10

10

10

0

50

PIB

1 000

1 029

1 037

1 022

1 000

1 040

Importations

200

206

207

204

200

208

Ressources

1 200

1 235

1 244

1 226

1 200

1 248

Consommation

600

617

622

613

600

624

Investissement

200

198

202

193

180

204

Dépenses publiques

200

220

220

220

220

220

Exportations

200

200

200

200

200

200

Emplois

1 200

1 235

1 244

1 226

1 200

1 248

Taux d'inflation (%)

4.0

5.7

6.1

5.2

4.0

6.3

Taux de chômage (%)

8.0

6.8

6.5

7.1

8.0

6.4

Taux d'intérêt (%)

5.0

6.3

6.7

6.0

9.0

5.4

Solde budgétaire

0

- 14

- 13

- 16

- 20

- 12

Balance courante (BTC)

0

- 6

- 7

- 4

0

- 8

 

Pour les néoclassiques, l'équilibre sur le marché du travail détermine le niveau d'emploi et, compte tenu de la fonction de production, le niveau de production. D'autre part, la monnaie est un simple moyen de transactions. Les agents n'ont aucun intérêt à conserver de la monnaie pour elle-même. La demande de monnaie à des fins de spéculation est donc nulle (MMr = 0, LM est inélastique par rapport au taux d'intérêt).

Une hausse des dépenses publiques n'aura donc aucun impact sur l'activité économique. Pour financer son déficit budgétaire, l'État emprunte sur le marché du capital, ce qui entraîne une hausse du taux d'intérêt (de 5 % à 9 %) et donc une diminution des investissements privés d'un montant équivalent (cas 4).

D G+  D déficit budgétaire+  D emprunts+  D i+  D I-

 

 

2.              La politique monétaire

Une politique d'expansion monétaire consiste pour l'État ou la Banque centrale, à mettre de la monnaie en circulation
( MMo = 20, MMo = 280) en achetant des titres (politique d'open market). LM va se déplacer vers la droite.

La baisse du taux d'intérêt va favoriser l'investissement (cas 6), mais l'effet sera fonction de la sensibilité de ce dernier au taux d'intérêt (Ir, cas 7 et 8).

 MMo+ – MMr –  i- – Ir –  I+   PIB+  L1+

 

POLITIQUES BUDGÉTAIRE ET MONÉTAIRE

Simulations

BASE

6

7

8

9

10

Dépenses publiques

200

200

200

200

200

200

Masse monétaire

260

280

280

280

280

280

Retour financier (Ir)

5

5

2

10

5

5

dM /dr (MMr)

10

10

10

10

0

50

PIB

1 000

1 015

1 007

1 022

1 000

1 004

Importations

200

203

201

204

200

201

Ressources

1 200

1 218

1 208

1 226

1 200

1 205

Consommation

600

609

604

613

600

603

Investissement

200

209

204

213

200

202

Dépenses publiques

200

200

200

200

200

200

Exportations

200

200

200

200

200

200

Emplois

1 200

1 218

1 208

1 226

1 200

1 205

Taux d'inflation (%)

4.0

4.8

4.4

5.2

8.0

4.2

Taux de chômage (%)

8.0

7.4

7.7

7.1

8.0

7.8

Taux d'intérêt (%)

5.0

3.7

3.3

4.0

5.0

4.6

Balance courante (BTC)

0

- 3

- 1

- 4

0

- 1

 

Si MMr = 50, face à une offre supplémentaire de monnaie de 20, il suffit que le taux d'intérêt baisse de 0.4 point (à 4.6 %) pour qu'elle soit absorbée (cas 10). Pour les monétaristes, les mouvements de la monnaie sont les principaux facteurs explicatifs des fluctuations économiques. La politique monétaire a en fait peu d'effets sur les variables réelles, et seulement des effets à long terme sur les variables nominales. Toute augmentation de l'offre de monnaie se traduira par un excès de demande provoquant une hausse des prix jusqu'à élimination de cet excès de demande (MMr = 0, cas 9).

 

En résumé, pour les keynésiens, une condition d'efficacité de la politique budgétaire est la faible élasticité de l'investissement par rapport au taux d'intérêt (Ir  0) et la forte élasticité de la demande de monnaie au taux d'intérêt (MMr). Pour les néoclassiques, la politique budgétaire est inefficace et provoque, si le déficit ainsi engendré est financé par emprunt, un effet d'éviction de l'investissement privé.

En ce qui concerne la politique monétaire, une condition d'efficacité est au contraire la forte élasticité de l'investissement par rapport au taux d'intérêt (Ir) et la faible élasticité de la demande de monnaie par rapport au taux d'intérêt (MMr  0). Ces conditions sont exactement à l'opposé de celles définissant l'efficacité de la politique budgétaire.

De ce fait, le partage entre l'impact d'une politique budgétaire et celui d'une politique monétaire dépend essentiellement du rapport Ir / MMr. Lorsque ce rapport tend vers 0 la politique monétaire a peu d'effet tandis que la politique budgétaire a un impact maximum. Lorsqu'il augmente, l'impact de la politique monétaire se développe au détriment de celui de la politique budgétaire. Lorsqu'il devient infini, la politique budgétaire devient inefficace et la politique monétaire a un impact maximum.

Pour les monétaristes, la politique budgétaire n'affecte ni le volume de la production, ni les prix (sauf financement par création monétaire). Son seul effet est un effet d'éviction de la dépense privée par la dépense publique. Quant à la politique monétaire, elle accroît seulement le niveau des prix, sans effet sur le volume de production.

 

En croisant les deux critères : sensibilité des prix aux variations de la production et importance de l'effet de retour financier, P.-A. Muet propose la typologie suivante :

 

Sensibilité des prix  Pq  croissante

Retour

financier croissant

Effet volume des politiques budgétaires

Keynésien

Effet prix des politiques budgétaires

 

 

 

 

Effet volume des politiques monétaires

Effet prix des politiques monétaires

Monétariste

 

 

P.-A. Muet, Théories et modèles de la macroéconomie,

Coll. “ Économie et statistiques avancées ”, Economica, 1990, p. 237.

 

 

3.              Les politiques économiques

 

 

 

Ainsi, lorsque l'attitude psychologique de la communauté à l'endroit de la consommation est telle qu'il lui plaît de consommer, par exemple, les neuf-dixièmes d'un accroissement de revenu, le multiplicateur k est égal à 10 ; et l'emploi total causé par un supplément de travaux publics (par exemple) est dix fois supérieur à l'emploi primaire fourni par les travaux publics eux-mêmes, à supposer qu'il n'y ait pas de réduction de l'investissement en d'autres secteurs.

[...] Dans une communauté moderne, les principaux facteurs (pouvant avoir un effet défavorable sur l'investissement) à prendre en considération semblent être les suivants :

1° Le mode de financement de ladite politique ainsi que l'accroissement des fonds de roulement que requièrent l'emploi additionnel et la hausse corrélative des prix, peuvent avoir pour effet d'élever le taux de l'intérêt et par suite de ralentir l'investissement en d'autres secteurs, si l'autorité monétaire ne prend pas des mesures compensatoires. En même temps, l'augmentation du coût des biens de capital

 

diminue leur rendement marginal pour les investisseurs particuliers; il faudrait une baisse effective du taux de l'intérêt pour compenser cet effet.

2° Étant donné les conceptions confuses qui prévalent souvent, le programme du Gouvernement par son effet sur “ la confiance ” peut accroître la préférence pour la liquidité ou diminuer l'efficacité marginale du capital, ce qui peut aussi ralentir l'investissement en d'autres secteurs si aucune mesure compensatrice n'intervient.

3° Dans un système ouvert, en relations commerciales avec l'étranger, le multiplicateur de l'investissement supplémentaire contribuera en partie à relever l'emploi dans les pays étrangers, puisqu'une partie de la consommation additionnelle réduira l'excédent de notre balance extérieure ; aussi bien, lorsqu'on considère l'effet d'un accroissement de l'investissement sur le seul emploi intérieur, en tant que distinct de l'emploi mondial, il faut réduire la pleine valeur du multiplicateur.

 

Source : J.-M. Keynes, Théorie générale de l'emploi, de l'intérêt et de la monnaie, 1936, Payot, 1968, p. 132-136.

 

 

Analyse du texte

Q1. Définir les termes en gras.

Q2. À partir des termes ci-dessous, complétez le schéma.

Taux d'intérêt – Production – Épargne – Investissement – Taux d'inflation – Consommation – Masse monétaire – Propension à consommer – Exportations – Demande de monnaie – Importations

 

 

 

4.              Lire et compléter  : Une politique monétaire efficace ?

 

 

Dans le cadre d'un système de changes _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _  et de _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _  mobilité des capitaux, les conditions d'efficacité d'une politique budgétaire _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _  reposent sur une _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _  propension à consommer, une _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _  propension à importer, une demande de monnaie _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _  élastique au revenu mais _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _  élastique au taux d'intérêt (une faible _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _  du taux d'intérêt suffit à _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _  les encaisses spéculatives), une _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _  élasticité de l'investissement au _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _  et des capacités de production inutilisées.

Par contre, les conditions d'efficacité d'une politique monétaire expansionniste, en matière d'élasticité de la demande de monnaie et de la demande d'investissement sont _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ Elles reposent sur une demande de monnaie _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _  élastique au taux d'intérêt et une _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _  élasticité de l'investissement au taux d'intérêt (pour que l'investissement soit _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _  par une _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _  du taux d'intérêt).

Source : J. Généreux, Économie politique, tome 2, p. 146 à 149.

augmenter

baisse

beaucoup

expansionniste

faible

faiblement

fixes

flottants

forte

fortement

hausse

identiques

inverses

peu

réduire

récessionniste

stimulé

taux d'intérêt

 

Solution  :

 

Dans le cadre d'un système de changes fixes et de faible mobilité des capitaux, les conditions d'efficacité d'une politique budgétaire expansionniste reposent sur une forte propension à consommer, une faible propension à importer, une demande de monnaie peu élastique au revenu mais fortement élastique au taux d'intérêt (une faible hausse du taux d'intérêt suffit à réduire les encaisses spéculatives), une faible élasticité de l'investissement au taux d'intérêt et des capacités de production inutilisées.

Par contre, les conditions d'efficacité d'une politique monétaire expansionniste, en matière d'élasticité de la demande de monnaie et de la demande d'investissement sont inverses. Elles reposent sur une demande de monnaie peu élastique au taux d'intérêt et une forte élasticité de l'investissement au taux d'intérêt (pour que l'investissement soit stimulé par une baisse du taux d'intérêt).

Source : J. Généreux, Économie politique, tome 2, p. 146 à 149.

 

5.              La coordination des instruments et des objectifs : la règle de Mundell

 

L'affectation des différents instruments aux différents objectifs ne doit pas être décidée au hasard. Mundell part d'une réflexion de bon sens : chaque instrument doit être affecté à la poursuite de l'objectif pour lequel il a l'efficacité relative la plus forte. Mundell se situe dans le cadre d'un régime de changes fixes et de mobilité des capitaux. La règle d'affectation qu'il propose est simple : il convient d'affecter la politique monétaire à la recherche de l'équilibre externe et la politique budgétaire à la recherche de l'équilibre interne.

 

Ainsi, on pratiquera une politique budgétaire expansionniste ou restrictive selon qu'on est confronté au sous-emploi ou à l'inflation. Par ailleurs, face à un déficit extérieur, on adoptera une politique monétaire restrictive qui, en élevant les taux d'intérêt, attirera les capitaux étrangers. Inversement, en cas d'excédent extérieur, une politique monétaire expansive, en abaissant les taux d'intérêt, entraînera les sorties de capitaux nécessaires pour résorber l'excédent.

 

 

Nous pouvons à présent récapituler la combinaison optimale des politiques économiques adaptée aux quatre situations envisageables.

 

Situation

Politique monétaire

Politique budgétaire

Sous-emploi et déficit extérieur

Restrictive

Expansionniste

Sous-emploi et excédent extérieur

Expansionniste

Expansionniste

Inflation et déficit extérieur

Restrictive

Restrictive

Inflation et excédent extérieur

Expansionniste

Restrictive

J. Généreux, Économie politique, tome 3, Hachette, 1992, p. 116-117,

in Sciences économiques et sociales, 1re ES, Coll. “ Echaudemaison ”, Nathan, 1994, p. 363-364.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

SYNTHÈSE DES RÉSULTATS

 

 

CHANGES FIXES

CHANGES FLOTTANTS

demande à l'étranger

• Effet expansionniste

• Effet nul

taux d'intérêt à l'étranger

• Effet dépressif

• Effet expansionniste

Pas de mouvements de capitaux

(fr = 0)

• Interdépendance entre pays par les seuls flux commerciaux (multiplicateurs croisés)

• Indépendance totale des conjonctures nationales

Cas keynésien

• Le multiplicateur budgétaire en changes flottants est plus élevé qu'en changes fixes

(fr < MMr)

• Une relance diminue les réserves de changes

• Une relance déprécie le change

Cas monétariste

• Le multiplicateur budgétaire en changes flottants est moins élevé qu'en changes fixes

(fr > MMr)

• Une relance augmente les réserves de changes

• Une relance apprécie le taux de change

Mobilité parfaite des capitaux

(fr  +¥)

• Efficacité maximale de la politique budgétaire

• Efficacité nulle de la politique monétaire

• Interdépendance étroite réelle et monétaire entre pays

• Efficacité nulle de la politique budgétaire

• Efficacité maximale de la politique monétaire

• Indépendance des niveaux de production nationale, parité des taux d'intérêt

J. Pisani–Ferry, H. Sterdyniak, P. Villa, Problèmes de macroéconomie,

Coll. “ Économie et statistiques avancées ”, Economica, 1984, p. 442.

 

6.              Le triangle d'incompatibilité

 

 

Graphique présenté dans Économie européenne, novembre 1990, et reproduit dans Alternatives Économiques, février 1993.

Ce graphique s'inspire d'une présentation faite par Michel Aglietta dans « régimes monétaires, monnaie supranationale, monnaie commune », communication à la conférence internationale de Barcelone sur la Théorie de la régulation, 1988.

Si l'on admet que les trois objectifs d'indépendance des politiques monétaires, de stabilité des taux de change et d'intégration financière sont souhaitables, l'analyse montre qu'il n'est possible d'en satisfaire simultanément que deux sur trois. Dans le schéma ci-contre, chacun des trois axes évalue le degré de réalisation de ces objectifs.

Chaque angle du triangle correspond au sacrifice de l'un d'entre eux qui permet d'assurer la réalisation des deux autres. Ainsi, par exemple, l'autarcie financière (renoncement à l'objectif d'intégration financière) permet de concilier stabilité des changes et autonomie de la politique monétaire. On voit que l'union monétaire est la seule alternative à l'aliénation complète des politiques monétaires nationales lorsque la stabilité des changes est recherchée dans un contexte d'intégration financière.

 

 

Peut-on perdre ce que l'on ne possède pas ? Telle est la question que pose le défi de l'Union monétaire européenne aux avocats d'une politique monétaire indépendante dont objectifs et instruments seraient définis dans un cadre national. Une insuffisance de liquidités entrave la croissance, mais un excès de liquidités provoque des tensions inflationnistes. La politique monétaire a pour objet d'assurer le meilleur réglage possible. C'est la Banque centrale qui en est le bras armé. Par ses interventions sur le marché monétaire, elle gère la liquidité de l'économie et, par là-même, le niveau des taux d'intérêt à court terme.

En économie ouverte, ces modifications de taux d'intérêt provoquent des mouvements de capitaux qui, en changes fixes, ont le grave inconvénient d'aller à l'encontre du but recherché : une politique restrictive, en accroissant les taux d'intérêt, attire les capitaux étrangers, ce qui augmente les liquidités. C'est l'inverse pour une politique expansive. Pour rétablir l'autonomie de la politique monétaire, il n'existe que deux moyens : contrôler ou limiter les mouvements de

 

capitaux ; ou laisser le taux de change s'ajuster de façon à résorber les déséquilibres sur le marché des changes sans que la masse monétaire soit affectée.

Le problème est qu'aucun de ces deux cas de figure n'est aujourd'hui satisfaisant. Le contrôle des mouvements de capitaux irait à l'encontre de la globalisation financière qui apparaît aujourd'hui comme un processus difficilement réver-sible. Sa remise en cause risquerait de freiner les échanges et donc de réduire l'activité et l'emploi dans l'ensemble du monde développé. Quant aux ajustements par les taux de change, ils constituent un facteur majeur d'instabilité qui a des effets négatifs sur les échanges et sur l'investissement, et qui alimente les comportements spéculatifs. Dans ces conditions, l'Union monétaire est, pour les pays de la Communauté européenne, le point de passage obligé d'une restauration de leur liberté d'action dans un cadre collectif.

 

Source : J. Adda, Alternatives Économiques,

"Le triangle infernal", février 1993.

 

 

 

Analyse du texte

Q1. Expliquez la phrase soulignée en précisant :

• Qu'entend-on par triangle d'incompatibilité ? Quelle est la situation actuelle ?

• Que peut-on perdre ? Cela a-t-il toujours été le cas ?

• Qui risque de perdre ?

• Quel est cet élément que l'on croit posséder ?

• Quelle est la position implicite de J. Adda ?

 

Q2. Pourquoi dans les années 1960 l'autonomie des politiques monétaires était-elle compatible avec le système de changes fixes mis en place à Bretton Woods ?

 

 

D.             Le change

 

L'argumentation monétariste en faveur du flottement // Le flottement assure un rééquilibrage automatique par le marché // Le flottement préserve l'autonomie des politiques monétaires // Le flottement correspond à une conception libérale de la politique économique //
Le décalage entre la théorie et l'expérience du flottement depuis 1973 // Le flottement des monnaies : vers un renforcement de l'autonomie des nations ? // Une politique monétaire restreinte // Politiques économiques en changes flottants //
Le système monétaire international en panne // Les effets d'une dévaluation // Les effets d'une baisse du dollar vis-à-vis du franc

 

1.              L'argumentation monétariste en faveur du flottement

Les auteurs monétaristes, principalement M. Friedman aux États-Unis et P. Salin en France considèrent que le flottement des monnaies est un système idéal puisque face à des déséquilibres extérieurs, il assure un rééquilibrage automatique. Il préserve l'autonomie des politiques monétaires et correspond à une conception libérale de la politique économique.

 

2.              Le flottement assure un rééquilibrage automatique par le marché

La variation du cours d'une monnaie sur le marché des changes en fonction de la loi de l'offre et de la demande permet de rétablir automatiquement l'équilibre :

 

Ce mécanisme présente l'avantage de supprimer le problème des liquidités. Un pays qui a un déficit – et qui aurait besoin en changes fixes de puiser dans ses réserves pour défendre sa monnaie – est entraîné dans un processus de rééquilibrage rapide. Les réserves devenant inutiles, tous les problèmes d'approvisionnement en liquidités sont ainsi résolus et aucun pays n'est en mesure de bénéficier des avantages de l'émission d'une monnaie de réserve.

 

3.              Le flottement préserve l'autonomie des politiques monétaires

Lorsqu'un pays est inséré dans un système de changes fixes, il subit une contrainte extérieure lourde. Si ce pays connaît un taux d'inflation supérieur à celui de ses partenaires (différentiel d'inflation positif), la diminution de ses réserves, consécutive à son déficit extérieur, le conduit à mener une politique de déflation et / ou de dévaluation. Dans le schéma théorique du flottement, ce pays ne subit pas une telle contrainte : la baisse de sa monnaie sur le marché des changes vient en corriger les effets.

 

4.              Le flottement correspond à une conception libérale de la politique économique

Dans le schéma monétariste, ce sont les agents économiques qui par leurs offres et demandes de devises déterminent le cours de la monnaie. La valeur de la monnaie, qui n'a aucune définition officielle, dépend du jeu naturel du marché. L'État n'a donc pas à intervenir. Le cours des monnaies, à l'abri des interventions des autorités monétaires, dépend du calcul des individus.

 

5.              Le décalage entre la théorie et l'expérience du flottement depuis 1973

L'expérience du flottement invalide en partie la démonstration des monétaristes du rééquilibrage automatique des balances des paiements. Ainsi, souvent, les déficits se sont creusés malgré la dépréciation de la monnaie et, inversement, les excédents se sont amplifiés malgré l'appréciation de la monnaie. On a assisté à des cercles vicieux et vertueux.

 

a)              Les cercles vicieux

 

Les cercles vicieux correspondent à des processus cumulatifs de dépréciation et de déficit extérieur. Le schéma théorique repose sur la sensibilité – l'élasticité – des exportations et des importations aux variations de prix. En fait, certaines demandes sont peu sensibles aux prix (matières premières, biens d'équipement, etc.) La dépréciation aboutit au résultat inverse de celui qui était attendu. Les importations sont plus chères, le déficit commercial tend donc à se creuser.

De plus, l'augmentation du prix des importations exerce des effets inflationnistes, favorisant les hausses de revenus et de prix.

 

b)              Les cercles vertueux

 

Certains pays, comme l'Allemagne, qui enregistrent des excédents commerciaux voient en même temps, leur monnaie s'apprécier. En fait, au niveau des importations, la baisse des prix exerce des effets désinflationnistes. De plus, pour un grand nombre de produits, la qualité technique assure un marché qui n'est pas entamé par des variations de prix.

Lorsque la compétitivité est de type structurel, la hausse du cours du change a des effets négatifs faibles. La hausse des prix à l'exportation peut même être, si nécessaire, compensée par une réduction des marges.

 

6.              Le flottement des monnaies : vers un renforcement de l'autonomie des nations ?

 

a)              La spéculation et l'équilibre du marché

 

Le marché et la rationalité privée des agents économiques sont plus performants que les gouvernements pour fixer les vrais taux de change, c'est-à-dire les taux compatibles avec l'équilibre interne (plein emploi, stabilité des prix) et l'équilibre externe des économies.

Pour les flexibilistes, la fixation administrative des parités procède plus d'une logique politique que d'une logique économique et il est rare, pour eux, que les deux logiques coïncident. Derrière l'affirmation de la supériorité du marché se cache la volonté délibérée d'évincer les autorités publiques du marché des changes, autorités qui, sous couvert de la défense de la parité, peuvent sombrer en pratiquant contrôle des changes et restriction à la libre circulation des capitaux dans un nationalisme économique contraire aux principes fondateurs de la doctrine libérale.

Aux dires des flexibilistes, le marché est seul capable de dégager en temps réel les vrais taux de change parce que les opérateurs anticipent et intègrent en permanence dans leurs décisions tous les changements économiques qui affectent leur environnement. Leur pratique spéculative est donc garante de l'équilibre du marché et de sa stabilité. Les comportements collectifs des opérateurs ont pour fonction d'accélérer la convergence du cours de la devise vers son cours d'équilibre de long terme.

La vertu équilibrante prêtée à la spéculation en changes flottants fait contraste avec la spéculation en changes fixes. L'obligation pour la banque centrale de défendre la parité de sa monnaie fait que les risques pour les spéculateurs sont nuls.

 

b)              L'automaticité et la stabilité de l'équilibre externe

 

Le marché intègre et traite en permanence toutes les informations relatives aux modifications de l'environnement économique. Il s'adapte donc à toute nouvelle donne et met en œuvre les corrections qu'appellent les déséquilibres. Ainsi, un déficit extérieur affaiblit la monnaie et rend plus attrayantes les exportations tout en pénalisant les importations. Grâce au flottement des monnaies, les déséquilibres ne peuvent être durables.

Ils font donc une entière confiance aux seuls effets-prix. Les mouvements de change, en modifiant les prix relatifs des biens échangés internationalement, influencent mécaniquement les flux d'exportations et d'importations et contribuent à restaurer l'équilibre externe. L'efficacité de ce mécanisme repose sur deux hypothèses fortes : la concurrence pure et parfaite au niveau international et les élasticités-prix.

 

Ils éludent donc les effets-revenu qui renvoient aux niveaux relatifs de l'activité économique (les différentiels de croissance). De plus, les performances des économies en matière de commerce extérieur sont aussi liées à la compétitivité structurelle (choix de spécialisation, réseaux commerciaux, investissements, etc.). Les fluctuations de change peuvent ne pas compenser les écarts de compétitivité structurelle et même les aggraver (cf. les cercles vicieux et vertueux).

Le flottement permettrait de façon quasi-magique d'éviter la récession (et donc la hausse du chômage) qui s'impose lorsqu'une monnaie s'affaiblit en changes fixes. Les changes flottants auraient alors pour propriété de garantir l'autonomie des conjonctures nationales.

 

c)              L'autonomie des politiques, ou le flottement comme substitut au protectionnisme

 

Considérons deux pays, la France et la RFA, qui sont liés au sein du SME par un système de parités fixes. La France connaît un problème de chômage auquel le gouvernement entend porter remède par une politique de relance (par exemple en augmentant les dépenses publiques de 20, et création de monnaie supplémentaire de 20). Les autorités de la RFA redoutent les tensions inflationnistes et préfèrent pratiquer une rigueur dans la gestion monétaire. Ces pays peuvent-ils atteindre leurs objectifs ?

La France, par sa politique de relance, doit importer plus de biens et de services, (générant un déficit courant de 10). Les allemands vont convertir les francs reçus au taux de change garanti par les autorités.

Si cette tendance est massive, la bundesbank doit tôt ou tard intervenir sur le marché des changes pour satisfaire la demande des opérateurs et garantir la parité. Elle achète donc les devises offertes en excès : ses réserves de change augmentent. Or elles constituent la contrepartie externe de la masse monétaire. Sous l'hypothèse de la constance de la contrepartie interne (crédits à l'économie, crédits au Trésor), le gonflement des réserves va induire une augmentation de la masse monétaire, contrairement aux objectifs affichés par les autorités.

Pour neutraliser ces effets, elle va décourager la croissance de la contrepartie interne en élevant les taux d'intérêt (hausse du taux d'intérêt étranger à 6 % ou 7 %). Dans un univers international marqué par la forte mobilité des capitaux (Capitaux / r  ), cette hausse des taux va attirer les capitaux français. Une nouvelle source de devises apparaît.

Véritable cercle vicieux, les autorités d'Allemagne, craignant que la hausse des taux d'intérêt se traduise par une récession profonde, sont obligés d'accueillir les capitaux étrangers et doivent renoncer à la politique préalablement définie. Quant à la France, elle se trouve dans une situation identique. La balance courante et la balance des capitaux étant déficitaires, elle doit défendre sa parité en offrant des devises et/ou en relevant ses taux d'intérêt, ce qui va, là encore, à l'encontre de sa politique de relance.

Les théoriciens flexibilistes considèrent que seuls les changes flottants peuvent restaurer l'autonomie des politiques économiques. Le déficit externe de la France va se traduire par une baisse du franc (de 9.1 %), ce qui va stimuler les exportations (+ 15) et décourager les importations (+ 15 seulement). Le déficit de départ se résorbe mécaniquement. Au total, une croissance plus forte (la relance de départ étant relayée par la hausse des exportations) et le caractère inutile des réserves de changes pour défendre la parité de la monnaie.

Dans cette perspective, les variations du taux de change protègent les différents économies des chocs extérieurs. Le déficit de la France est sans influence sur la politique monétaire de la RFA qui peut donc poursuivre la politique qu'elle avait choisie. Pour les partisans de ce système, la liberté des échanges internationaux n'est pas compromise, à la différence des autres formes de protectionnisme (tarifs douaniers, contingentement des importations, normes sanitaires et techniques, etc.).

 

7.              Une politique monétaire restreinte

 

 

Selon les enseignements de la théorie économique, en régime de changes _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _  et de _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _  des mouvements de capitaux, il n'y a pas d'_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _  possible de la politique monétaire. Ainsi Mundell–Fleming dans les années 1960, puis, plus récemment en 1987, Padoa-Schioppa, à propos du SME, montrèrent que toute politique monétaire _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _  en _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _  les taux d'intérêt, conduit à des entrées de capitaux étrangers qui _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _  la masse monétaire et le cours de la monnaie. Le premier effet est contraire à l'objectif initial de la politique _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _  tandis que le second bute sur la contrainte de _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _  du taux de change. De même, une politique monétaire _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _  a pour conséquence des _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _  de capitaux qui _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _  la masse monétaire en circulation et tendent à déprécier la monnaie.

[...] La seule issue consiste à lever l'une des contraintes en décidant un _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _  de la parité de change ou un rétablissement du _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _  des mouvements de capitaux.

Source : B. Commelin, "Taux d'intérêt et taux de change", Cahiers français, n° 267, p. 90.

augmentent

autonomie

contrôle

diminuent

élevant

expansionniste

fixes

liberté

réalignement

restrictive

restrictive

sorties

stabilité

 

Solution  :

 

Selon les enseignements de la théorie économique, en régime de changes fixes et de liberté des mouvements de capitaux, il n'y a pas d'autonomie possible de la politique monétaire. Ainsi Mundell–Fleming dans les années 1960, puis, plus récemment en 1987, Padoa-Schioppa, à propos du SME, montrèrent que toute politique monétaire restrictive en élevant les taux d'intérêt, conduit à des entrées de capitaux étrangers qui augmentent la masse monétaire et le cours de la monnaie. Le premier effet est contraire à l'objectif initial de la politique restrictive tandis que le second bute sur la contrainte de stabilité du taux de change. De même, une politique monétaire expansionniste a pour conséquence des sorties de capitaux qui diminuent la masse monétaire en circulation et tendent à déprécier la monnaie.

[...] La seule issue consiste à lever l'une des contraintes en décidant un réalignement de la parité de change ou un rétablissement du contrôle des mouvements de capitaux.

Source : B. Commelin, "Taux d'intérêt et taux de change", Cahiers français, n° 267, p. 90.

 

 

8.              Politiques économiques en changes flottants

 

 

 

En régime de changes flottants, les variations du _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _  sont censées rétablir automatiquement l'équilibre de la balance des paiements. En effet, l'_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _  budgétaire élève le _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _  et attire les capitaux étrangers, ce qui entraîne une _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _  du _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ L'appréciation _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _  la compétitivité internationale des produits _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ , réduit la demande étrangère et exerce un effet _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _  qui limite, voire annule l'effet _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _  de la politique budgétaire.

L'effet d'éviction financière est limité par l'_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _  de capitaux étrangers, mais il laisse place à un effet d'éviction par le _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ L'_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _  monétaire, pour sa part, se traduit par une _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _  du taux d'intérêt, par des _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _  de capitaux et par une _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _  du taux de change. La _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _  a un effet _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _  sur la demande étrangère, effet qui vient _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _  celui de la politique monétaire.

Source : J. Généreux, Économie politique, tome 3, p. 114 à 115.

 afflux

appréciation

dépréciation

dépréciation

dépressif

détériore

expansion

expansion

expansionniste

nationaux

renforcer

sorties

stimulant

taux de change

taux de change

taux de change

taux d'intérêt

 

Solution  : Politiques économiques et changes flottants

En régime de changes flottants, les variations du taux de change sont censées rétablir automatiquement l'équilibre de la balance des paiements. En effet, l'expansion budgétaire élève le taux d'intérêt et attire les capitaux étrangers, ce qui entraîne une appréciation du taux de change. L'appréciation détériore la compétitivité internationale des produits nationaux, réduit la demande étrangère et exerce un effet dépressif qui limite, voire annule l'effet expansionniste de la politique budgétaire.

L'effet d'éviction financière est limité par l'afflux de capitaux étrangers, mais il laisse place à un effet d'éviction par le taux de change. L'expansion monétaire, pour sa part, se traduit par une baisse du taux d'intérêt, par des sorties de capitaux et par une dépréciation du taux de change. La dépréciation a un effet stimulant sur la demande étrangère, effet qui vient renforcer celui de la politique monétaire.

Source : J. Généreux, Économie politique, tome 3, p. 114 à 115.

 

 

9.              Le système monétaire international en panne

 

 

 

La théorie voulait qu'en _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ , aucun déséquilibre ne soit durable, car tout déséquilibre entraîne une modification automatique du _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ , par le jeu des forces du _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _  qui ramène nécessairement l'_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _  extérieur. Libérés de la contrainte _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ , les pays devaient retrouver l'_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _  de leur politique économique pour se consacrer uniquement à leurs objectifs _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ , c'est-à-dire la lutte contre le _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _  et l'_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _

[...] En effet, dans un contexte d'_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _  financière internationale croissante, toute _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _  des politiques économiques – qui se traduit notamment par des écarts de _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _  et d'_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _  entre pays – entraîne des mouvements de _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _  spéculatifs et des mouvements excessifs des _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ , qui tendent à _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _  les déséquilibres plutôt qu'à les corriger.

 

Source : D. Plihon, "Le système monétaire international en panne",

Alternatives Économiques, Hors-série n °16, 2e trimestre 1993, p. 38-39.

 aggraver

autonomie

capitaux

changes flottants

chômage

équilibre

externe

inflation

inflation

intégration divergence

internes

marché

taux d’intérêt

taux de change

taux de change

 

Solution  : Le système monétaire international en panne

La théorie voulait qu'en changes flottants, aucun déséquilibre ne soit durable, car tout déséquilibre entraîne une modification automatique du taux de change, par le jeu des forces du marché qui ramène nécessairement l'équilibre extérieur. Libérés de la contrainte externe, les pays devaient retrouver l'autonomie de leur politique économique pour se consacrer uniquement à leurs objectifs internes, c'est-à-dire la lutte contre le chômage et l'inflation.

[...] En effet, dans un contexte d'intégration financière internationale croissante, toute divergence des politiques économiques – qui se traduit notamment par des écarts de taux d’intérêt et d'inflation entre pays – entraîne des mouvements de capitaux spéculatifs et des mouvements excessifs des taux de change, qui tendent à aggraver les déséquilibres plutôt qu'à les corriger.

Source : D. Plihon, "Le système monétaire international en panne",

Alternatives Économiques, Hors-série n °16, 2e trimestre 1993, p. 38-39.

 

10.           Les effets d'une dévaluation

 

 

Les cercles vicieux correspondent au processus cumulatif de dépréciation et de _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _  extérieur : contrairement aux affirmations de la théorie, la _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _  des taux de change n'atténue pas le déficit. Le schéma théorique de rééquilibrage repose sur la sensibilité – on dit _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _  – des exportations et des importations aux variations de prix, et ce mécanisme est mis dans certains cas en défaut, en particulier en France dans le cas d'une dépréciation de la monnaie nationale (ou d'une _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ ).

Au niveau des importations, la _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _  de la valeur de la monnaie devrait entraîner une _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _  du volume des importations. Les agents économiques recourent _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _  aux produits étrangers : soit leur demande _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ , soit ils s'adressent à des productions _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _

[...] En fait, la demande française est _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _  sensible aux prix. [...] La dépréciation aboutit aux résultats opposés aux résultats attendus. Les _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _  se maintiennent en volume et sont _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _  chères : le _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _  commercial tend donc à _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _

Au niveau des exportations, on constate aussi, mais dans une moindre mesure, que la _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _  des prix n'a pas toujours pour effet de _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _  les volumes exportés.

L'_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _  des prix des _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _  exerce des effets inflationnistes.

Source : J.-P. Faugère, La crise du système monétaire international, Le Sycomore.

augmentation

baisse

déficit

dévaluation

élasticité

étrangères

excédent

exportations

gonfler

hausse

importations

moins

nationales

peu

plus

réduire

réévaluation

se creuser

 

Solution  : Les effets d'une dévaluation

Les cercles vicieux correspondent au processus cumulatif de dépréciation et de déficit extérieur : contrairement aux affirmations de la théorie, la baisse des taux de change n'atténue pas le déficit. Le schéma théorique de rééquilibrage repose sur la sensibilité – on dit élasticité – des exportations et des importations aux variations de prix, et ce mécanisme est mis dans certains cas en défaut, en particulier en France dans le cas d'une dépréciation de la monnaie nationale (ou d'une dévaluation).

Au niveau des importations, la baisse de la valeur de la monnaie devrait entraîner une baisse du volume des importations. Les agents économiques recourent moins aux produits étrangers : soit leur demande baisse, soit ils s'adressent à des productions nationales. [...] En fait, la demande française est peu sensible aux prix. [...] La dépréciation aboutit aux résultats opposés aux résultats attendus. Les importations se maintiennent en volume et sont plus chères : le déficit commercial tend donc à se creuser.

Au niveau des exportations, on constate aussi, mais dans une moindre mesure, que la baisse des prix n'a pas toujours pour effet de gonfler les volumes exportés. L'augmentation des prix des importations exerce des effets inflationnistes.

Source : J.-P. Faugère, La crise du système monétaire international, Le Sycomore.

 

11.           Les effets d'une baisse du dollar vis-à-vis du franc

 

 

L'effet d'une baisse de 10 % du dollar sur les exportations de produits manufacturés est double. D'une part, les produits français deviennent moins _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _  en termes de _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ , ils _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _  alors des parts de marché, les exportations ont donc tendance à _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _  (effet _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ ). D'autre part, les exportateurs français compensent en partie cette perte de _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _  en jouant sur leurs _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ , les prix de nos _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _  baissent donc (effet _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ ). La conjonction de ces deux effets a pour conséquence une diminution de la _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _  de nos _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _

[...] À l'importation, la _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _  du dollar rend plus _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _  les produits dont le prix est libellé en _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _  vis-à-vis des produits français en particulier, le _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _  des importations de produits manufacturés _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _  donc. En revanche, les prix des produits importés _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ , l'évolution de la _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _  des importations est donc incertaine.

Source : B. Delemotte, "Les enseignements d'une simulation", BIPE Conseil, n° 02, février 1992.

 

augmente

baisse

baissent

chuter

compétitifs

compétitivité

dollars

exportations

marges

perdent

prix

valeur

volume

 

Solution  : Les effets d'une baisse du dollar vis-à-vis du franc

 

L'effet d'une baisse de 10 % du dollar sur les exportations de produits manufacturés est double. D'une part, les produits français deviennent moins compétitifs en termes de prix, ils perdent alors des parts de marché, les exportations ont donc tendance à chuter (effet volume). D'autre part, les exportateurs français compensent en partie cette perte de compétitivité en jouant sur leurs marges, les prix de nos exportations baissent donc (effet prix). La conjonction de ces deux effets a pour conséquence une diminution de la valeur de nos exportations.

[...] À l'importation, la baisse du dollar rend plus compétitifs les produits dont le prix est libellé en dollars vis-à-vis des produits français en particulier, le volume des importations de produits manufacturés augmente donc. En revanche, les prix des produits importés baissent, l'évolution de la valeur des importations est donc incertaine.

Source : B. Delemotte, "Les enseignements d'une simulation", BIPE Conseil, n° 02, février 1992.

 

 

 

 

 

III.    La protection sociale

 

  1. Historique et finalités de la protection sociale
  2. Quelques dates des "conquêtes" sociales belges
  3. Les prestations sociales
  4. Le financement et la gestion de la protection sociale
  5. Effets redistributeurs de la protection sociale

 

A.             Historique et finalités de la protection sociale

 

Le système de protection sociale s'est institué progressivement, depuis la fin du XIX' siècle dans les pays d'Europe occidentale.  Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, un système de sécurité sociale est mis en place.  Nous invitons le lecteur à revoir éventuellement la leçon proposée par  ? ? (voir page 41 )

 

La Sécurité sociale est destinée à :

·      "garantir les travailleurs et leurs familles contre les risques de toute nature susceptibles de réduire ou de supprimer leur capacité de gain" ;

·      "couvrir les charges de maternité et les charges de famille qu'ils supportent".

 

Ce système est étendu, à l'assurance-chômage, et à l'aide sociale, avec en France, la création des Directions départementales de l'action sanitaire et sociale (DDASS) en l964.  En Belgique apparaissent l'I.N.A.S.T.I. pour les indépendants et l'O.N.S.S.pour les travailleurs salariés, avec les caisses suivantes : O.N.Em (+ Forem + Orbem) pour l'emploi, l'I.N.A.M.I. pour l'assurance maladie invalidité, l'O.N.P.T.S. pour le versement des pensions aux anciens travailleurs salariés, l'O.N.A.F.T.S. pour le versement des allocations familiales, l'O.N.V.A. pour les "congés payés" des ouvriers.  Les organismes de la Sécurité sociale ne sont pas les seuls à fournir des prestations sociales aux ménages : y contribuent également l'État, les collectivités locales, des organismes d'assistance comme les mutuelles, etc.

 

L'évolution rapide de l'industrie et du capital dans la Belgique économique du 19e siècle n'a pas pu garantir à la majorité des travailleurs (peu ou pas scolarisés, pour la plupart) une couverture sociale adéquate.  Le véritable essor de la protection sociale commence après la deuxième guerre mondiale.

 

Dès 1944, l'Office national de sécurité sociale est créé.  C'est au sein de cet office que sont élaborés les règlements concernant les pensions de vieillesse, l'assurance obligatoire contre la maladie, l'invalidité et le chômage involontaire, les allocations familiales et le pécule de vacances.  Le but de ces mesures est de protéger le citoyen contre les caprices de la conjoncture économique.

 

La croissance des "silver fifties" et des "golden sixties" n'a pas continué sur sa lancée.  La deuxième moitié des années '70 est caractérisée par une poussée de l'inflation, l'augmentation du chômage, une diminution de la productivité et le déficit de la balance commerciale.  Le taux de chômage passe de 4 % en 1970 à 7,1 % en 1978 et 11,5 % en 1981.  Aujourd'hui encore la Belgique connaît un taux de chômage relativement élevé ; on compte environ un 450 000 demandeurs d'emploi, répartis à près de 9 % de la population active en Flandres, 18,4 % en Wallonie, 21 % à Bruxelles et 22 % dans las alentours de La Louvière pour une moyenne de 10,3 % dans l'UE [en février 98].  Heureusement, les autres indicateurs négatifs - comme la hausse de l'inflation et la baisse la productivité - enregistrés dans les années '70, semblent plus ou moins sous contrôle.

 

Les autorités continuent à lutter contre l'augmentation du chômage.  D'une part , en créant des emplois dans les services publics (cette formule est utilisée dans une moindre mesure aujourd'hui), et d'autre part, en favorisant les programmes générateurs d'emploi dans le secteur privé.

 

Les allocations sociales sont importantes et entraînent une forte croissance des dépenses de l'État. La charge d'intérêt suit le même chemin. Ces dépenses réduisent la possibilité de financement dans d'autres domaines et exigent, de même d'ailleurs que les normes strictes de l'Union européenne, le maintien de l'effort d'assainissement des finances de l'État.

 

 

B.              Quelques dates des "conquêtes" sociales belges

 

 

1889 :    loi sur le travail des femmes et des enfants

 

1899 :    loi sur la sécurité et la santé des travailleurs

 

1903 :    loi sur les accidents de travail

 

1905 :    loi sur le repos dominical

 

1906 :    première convention collective de travail dans le secteur textile

 

1914 :    prolongation de la scolarité obligatoire de 6 à 14 ans

 

1919 :    droit de vote pour les hommes

1921 :    loi sur la liberté d'organisation

               loi sur la journée de 8 heures et la semaine de travail de 48 heures

 

1924 :    l'assurance-pension devient obligatoire pour les travailleurs

 

1925 :    la loi sur les pensions de vieillesse pour les employés

 

1927 :    loi d'indemnisation en cas de maladies professionnelles

 

1930 :    le système d'allocations familiales est instauré pour les salariés

 

1935 :    instauration de la scolarité obligatoire jusqu'à 16 ans

 

1936 :    instauration de la semaine de travail de 40 heures et du pécule de vacances dans les industries lourdes et dangereuses

 

1937 :    allocations familiales pour indépendants

 

1944 :    instauration du système de sécurité sociale ; création (par l'arrêté-loi) de l'Office national de sécurité sociale : l'ONSS

1945 :    patrons et syndicats signent une proposition de convention relative à la solidarité sociale

 

1946 :    instauration du logement social

 

1948 :    droit de vote pour les femmes

               instauration des premiers conseils d'entreprise

 

1951 :    congés payés annuels

 

1952 :    loi sur la santé et la sécurité

 

1954 :    cotisations sociales obligatoires pour les indépendants

 

1955 :    instauration de la semaine de cinq jours

               refonte de la loi sur les pensions

 

1959 :    l'enseignement devient gratuit jusqu'à 18 ans

 

1961 :    l'Office national du placement et du chômage (1935) devient l'Office national de l'emploi (ONEm)

 

1963 :    reclassement social des handicapés

               loi sur l'assurance-maladie obligatoire

 

1965 :    instauration du revenu mensuel garanti

               3 semaines de congés payés pour les salariés

 

1967 :    création du tribunal du travail

 

1968 :    instauration de la convention collective de travail et des commissions paritaires

 

1969 :    interdiction de licencier les femmes enceintes

 

1974 :    loi sur l'octroi du minimum de moyens d'existence (minimex)

 

1975 :    les femmes ont droit à 100 % de leur salaire pendant leur congé de maternité

               4 semaines de congés payés pour les salariés

 

1976 :    les commissions d'assistance publique sont remplacées par les centres publics d'aide sociale (CPAS)

 

1978 :    traitement égal des hommes et des femmes

 

1981 :    instauration de la semaine de travail de 38 heures

 

1983 :    création du fonds pour l'équilibre financier de la sécurité sociale

 

1986 :    signature du premier pré-accord interprofessionnel (depuis 1975) entre le patronat et les syndicats

               mesures fiscales favorisant l'épargne-pension privée

               transformation du système d'octroi des allocations de chômage

 

1990 :    loi introduisant la pension flexible à partir de 60 ans, pour les travailleurs salariés

 

1991 :    refonte de la réglementation générale en matière d'allocation de chômage (réforme de l'arrêté royal de 1963, notamment concernant la durée "anormale" du chômage)

               loi sur le crédit de consommation

 

1992 :    instauration du plan d'accompagnement des chômeurs et création des agences locales pour l'emploi (ALE)

 

1993 :    plan global du gouvernement

               table ronde sur les pensions

 

1994 :    création du nouveau comité de gestion de l'ONSS (office national de la sécurité sociale)

               arrêté royal sur la responsabilité financière des mutuelles

               parution du rapport sur la pauvreté

 

 

C.             Les prestations sociales

 

Différentes prestations (=allocations) sociales sont versées :

·      l'assurance-vieillesse

·      l'assurance-maternité

·      les prestations familiales

·      l'assurance-chômage

·      le salaire minimum garanti (SMIG belge) ou revenu minimum d'insertion (RMI français)

·      le C.P.A.S. pris en charge par les communes, lorsque les personnes n'ont plus droit à aucune autre aide sociale

·      les accidents du travail

·      les maladies professionnelles

·      etc...

 

Le budget social de la nation regroupe la plupart des dépenses sociales et mesure l'effort social de la nation.  Il est aussi voté par le Parlement.  $$$$ L'ensemble de la protection sociale représentait 27 % du PIB en 1991.  C'est une masse considérable de l'ordre de 2 000 milliards de francs en 1991, supérieure aux dépenses du budget de l'état.    Les dépenses de l'assurance-vieillesse (les retraites) sont le poste le plus important :44 % du total des prestations, contre 24 % pour la santé (hors dépenses hospitalières) et 11 % pour les prestations familiales.

 

D.             Le financement et la gestion de la protection sociale

 

cotisations sociales // gestion de la Sécurité Sociale
 

 

1.              cotisations sociales

 

Les cotisations sociales destinées au financement de la Sécurité sociale proviennent de deux sources :

·      la part salariale est payée par le salarié.  Elle est prélevée sur son salaire brut, à raison de 13,07 %.  Le salarié reçoit donc un salaire net (= salaire brut - cotisations salariales - précompte professionnel) ;

·      la part patronale est payée par l'employeur qui représente les charges sociales de l'entreprise.

 

Le financement de la protection sociale repose pour 80 % environ sur les cotisations d'employeurs et de salariés.  Les cotisations patronales (ou charges sociales des employeurs) financent à elles seules la moitié de la protection sociale :

 

évidence :

  - la part élevée des cotisations d'employeurs en France ;

  - la faible part du financement public (par l'impôt) de la protection sociale.

Le coût salarial total en Belgique (salaires + charges patronales) est situé dans la moyenne de la Communauté.  Mais notre système pèse proportionnellement plus sur les bas salaires, et rend plus coûteux le travail peu qualifié.  Contrairement à l'assurance-maladie, qui est calculée sur la totalité du salaire brut, les assurances vieillesse et chômage sont calculées sur un salaire plafonné.  Ceci limite l'effet redistributeur, car les salaires supérieurs au plafond (12 579 F, en 1997) sont assujettis à la même cotisation quel que soit leur niveau.

 

2.              gestion de la Sécurité Sociale

 

Les cotisations sont versées globalement à l'ONSS qui redistribue à des caisses distinctes, dont l'ensemble forme la Sécurité sociale.

 

 

Caisses de la Sécurité sociale :

·      O.N.Em :                       Office National de l'emploi (+ Forem + Orbem)

·      I.N.A.M.I :                    Institut National d'Assurances Maladie Invalidité

·      O.N.V.A. :                     Office National des Vacances Annuelles

·      O.N.P.(T.S.) :                Office National des Pensions (du Travailleur Salarié)

·      O.N.A.F.T.S. :               Office National d'Allocations familiales du travailleur salarié

auxquelles on ajoute souvent :

·      F.A.T. :                          Fonds des Accidents du Travail

·      F.M.P. :                         Fonds des Maladies Professionnelles

 

Ces caisses sont administrées par des conseils d'administration où siègent à égalité des représentants des salariés et des employeurs.  Outre le régime général de la Sécurité sociale, qui couvre tous les salariés du commerce et de l'industrie, d'autres régimes spécifiques existent pour certaines catégories d'actifs (étudiants, agriculteurs, fonctionnaires, indépendants...).  Certains régimes en excédent pallient le déficit des régimes déficitaires.  Des régimes complémentaires s'ajoutent parfois aux versements de la Sécurité sociale : retraites complémentaires, compléments-maladie versés par les mutuelles.

 

 

E.              Effets redistributeurs de la protection sociale

 

Du revenu primaire au revenu disponible // Redistribution horizontale et verticale
 

 

1.              Du revenu primaire au revenu disponible

 

On a vu, dans l'étape 4, sous le titre "redistribution des revenus" :

Revenu  =             Revenu  +             Prestations           -              Impôts   -              Cotisations

disponible            primaire                      sociales                                                        sociales

Dans le cas d'un salarié, sa feuille de paye indique quel est son revenu primaire (= brut) : le salaire brut.  Elle indique aussi son salaire net, après déduction des cotisations sociales.

 

Salaire net                          =             salaire brut - cotisations sociales

Salaire indirect                 =             ensemble des prestations ou transferts reçus

Revenu disponible            =             salaire net + salaire indirect - impôts d'un salarié

 

 

-----------------------------REVENU PRIMAIRE-------------------------------------

 

Prestations sociales

 

cotisations sociales

impôt (sur revenu, sur...)

revenu disponible pour la consommation et l'épargne

 

 

 

 

Dans le cas d'un inactif, qui ne dispose pas de revenu primaire (d'activité ou de propriété), le système de protection sociale est l'unique source de revenus.  La "transformation" du revenu primaire en revenu disponible fait donc inter venir à la fois l'État (pour les impôts) et le système de la protection sociale (pour les cotisations et prestations sociales, essentiellement la Sécurité sociale).

 

2.              Redistribution horizontale et verticale

 

On distingue deux sortes de redistribution :

·      la redistribution verticale qui a pour objet de réduire l'écart des revenus, en prélevant sur les revenus élevés et en redistribuant au profit des bas revenus ;

·      la redistribution horizontale a pour objet la couverture de la maladie, des accidents, de la vieillesse, du chômage ou des charges de famille ; chacun y a droit, quel que soit son revenu.

 

L'aspect vertical de la redistribution s'est progressivement développé, ainsi :

·      le RMI a pour objectif de réduire la pauvreté qui sévit depuis la crise.  II comble une lacune de la protection sociale : celle-ci ne couvre que ceux qui ont cotisé, donc travaillé dans la période antérieure ;

·      les cotisations sociales étaient à l'origine plafonnées, pour respecter l'égalité des cotisants.  Aujourd'hui, les cotisations-maladie ont été déplafonnées, ce qui signifie que chacun les acquitte proportionnellement à son revenu.

 

 

 

 

IV.    Rôle du secteur public et planification indicative

 

  1. Nationalisations et rôle du secteur public

 

A.             Nationalisations et rôle du secteur public

 

Secteur public et production marchande de l'État // Raisons des nationalisations
La planification belge

 

1.              Secteur public et production marchande de l'État

 

Si les entreprises sont généralement privées en économie de marché, il existe aussi des entreprises publiques et mixtes (cf.  chapitre 1, A, 3).  C'est par leur intermédiaire que l'État assure une fonction de producteur de biens et services marchands : les biens ou services produits sont vendus à leur prix réel, et ces entreprises peuvent dégager des profits.

Les principales nationalisations

$$$$

 

2.              Raisons des nationalisations

 

·      Reconstruire le pays et réorganiser l'économie, au lendemain de la guerre, en 1945-46, en contrôlant les secteurs vitaux de l'énergie, de la banque et de l'assurance.

·      Contrôler des entreprises en situation de monopole.

"Tout bien, toute entreprise dont l'exploitation a ou acquiert les caractères d'un service public national ou d'un monopole de fait doit devenir la propriété de la collectivité.  "    On a vu dans l'étape 8 qu'un monopole peut abuser de sa position dominante pour fixer des prix plus élevés au détriment des consommateurs.

·      Mettre l'économie au service de la nation, de l'intérêt général, plutôt que des intérêts particuliers des firmes capitalistes.  Cette raison se retrouve dans les nationalisations de 1982.  Il s'agissait à la fois de donner à l'État la maîtrise de l'outil industriel, pour qu'il puisse relancer l'économie, lutter contre le chômage, favoriser la compétitivité, mais aussi de mettre ces entreprises à l'abri de toute prise de contrôle par l'étranger.

·      Prendre en charge des activités en difficulté, soutenues jusque-là par des subventions publiques, et considérées comme indispensables à l'économie nationale : la SNCB en 19$$$ et 19$$$, Usinor et Sacilor en 1982 (crise de la sidérurgie) en sont des exemples.

 

3.              La planification belge

 

La planification française a été créée en 1947 à l'instigation de Jean Monnet, également à l'origine de la Communauté européenne.  Il s'agissait, au lendemain de la guerre, de coordonner la reconstruction du pays.

La planification est indicative : elle formule pour cinq ans (plan quinquennal) les grandes orientations de l'action de l'État, mais ne les lui impose pas, à la différence de h la planification impérative, qui réglait la totalité de la vie économique dans l'ex-Union soviétique.

Au fur et à mesure des plans, la nécessité de disposer de prévisions chiffrées à moyen terme orienta une partie des travaux vers la modélisation économique : c'est au Bureau du plan (Bruxelles) que l'on doit le grand modèle économétrique Maribel (1 100 équations) destiné à la prévision à moyen terme.

Avec la fin des Trente Glorieuses a commencé une période d'instabilité conjoncturelle : il est très difficile de prévoir l'évolution économique à court ou moyen terme, et les gouvernements ne souhaitent pas avoir les mains liées par des engagements trop précis.  Aujourd'hui, les services du Commissariat au plan (du Bureau du plan) ont pour principale mission d'éclairer, par des études prospectives, l'horizon à long terme du gouvernement.

 

 

 

V.    Réglementation des activités économiques

 

L'État est un "producteur de règles" et vise, en encadrant la vie économique et sociale à une "régulation" (au sens premier de ce mot) de l'économie de marché.  Son activité réglementaire est foisonnante (le nombre de textes en application augmente chaque année) et crée parfois un véritable "maquis juridique" où le citoyen a bien du mal à se reconnaître.  Voici deux mesures, exposées ici à titre d'exemples, qui peuvent être complétées par d'autres mesures expliquées dans l'ensemble du manuel.

 

  1. Salaire minimum
  2. Durée du travail

 

A.             Salaire minimum

 

L'État français a créé en 1952 le SMIG (salaire minimum interprofessionnel garanti),  devenu en 1970 le SMIC (salaire minimum interprofessionnel de croissance).  En Belgique, on parle du Minimex (MINImum de Moyens d'EXistence, délivré par les CPAS = Centre Public d'Assistance Sociale).  Le niveau du SMIC/Minimex est fixé par le gouvernement.  Il est réévalué de façon automatique en fonction de la hausse des prix, et de la hausse du pouvoir d'achat du salaire  horaire moyen ; le gouvernement peut lui imprimer un "coup de pouce" quand il souhaite réduire l'éventail des salaires.

Le nombre de minimexés belges est passés de 9 432 en 1976 à plus de 50 000 en 1990 (soit 0,67 % de la population à Bruxelles, 0,66 % en Wallonie et 0,39 % en Flandre.  En octobre 96, on lisait dans "Le Soir" du 29 octobre : "une augmentation supplémentaire de 6 000 unités depuis 1993…"

 

B.              Durée du travail

 

En France, l'ordonnance du 16 janvier 1982 a ramené la durée de la semaine légale de 40 à 39 heures et institué une cinquième semaine de congés payés.  En Belgique, on se rappellera des différents projets émis fin 1997 : pour les uns réduire la semaine à 36 heures ; pour les autres, réduire à 4 jours de travail…

 

La loi quinquennale sur l'emploi, votée le 4 octobre 1993, prévoit la possibilité pour l'employeur de faire varier la durée du travail au cours de l'année, par un accord  négocié au niveau de la branche ou de l'entreprise, à condition que cela s'accompagne d'un abaissement de la durée moyenne du travail au-dessous des 39 heures.  Le travail du dimanche est en principe interdit par notre législation.  Toutefois des dérogations peuvent être accordées par les préfets, et sont limitées aux zones touristiques et aux zones d'animation culturelle permanente (loi quinquennale pour l'emploi déjà citée).$$$$

 

$$$$

 

 

 

 

 

♦        Théories d’autres grands économistes

 

 

 

 

 

 

     ♦    À   r e t e n i r

 

La fonction d'offre de services collectifs non marchands consiste pour l'État à :

·      fournir à la collectivité des services à un prix inférieur à leur coût de production (services non marchands), soit en les produisant lui-même, par l'intermédiaire des services publics, soit en confiant ta production au secteur privé subventionné ;

·      financer cette production au moyen des prélèvements obligatoires sur les ménages

 

L'offre publique de services collectifs répond à un triple objectif :

·      combler les lacunes du marché ;

·      faire bénéficier l'économie des effets externes positifs qui leur sont attachés (les infrastructures, la recherche fondamentale, la protection de l'environnement...) ;

·      les rendre accessibles à tous les citoyens, même les plus pauvres : ils sont offerts gratuitement ou à un prix inférieur à leur coût de production (l'éducation, la santé).

 

La fonction d'État-gendarme consiste à :

·      assurer la sécurité des personnes a des biens à l'intérieur du pays à l'aide de la police et de la justice ;

·      défendre le territoire national contre toute agression extérieure, à l'aide de la diplomatie (Affaires étrangères) et de la Défense nationale.

 

La fonction de redistribution consiste à :

·      prélever des cotisations sociales sur les revenus : les cotisations sont payées par les assurés ;

·      les redistribuer sous forme de prestations sociales : les diverses prestations (retraites, frais médicaux, allocations familiales, etc.) perçues par les assurés.

 

La fonction de régulation consiste à agir sur l'évolution économique, de façon à en améliorer les principaux indicateurs (croissance, emploi, équilibre extérieur et stabilité des prix, etc.) :

·      à long terme, en orientant l'économie par la politique structurelle : politique industrielle, de l'environnement, de l'énergie, choix des infrastructures...

·      à court et moyen terme, par la régulation conjoncturelle.

 

La politique structurelle comprend l'ensemble des interventions de l'État susceptibles de modifier l'évolution à long terme de l'économie.

 

Politique industrielle : ensemble des actions entreprises afin d'améliorer les performances et la compétitivité de l'appareil productif.  Ces actions portent sur la structure (degré de concentration des entreprises, économies d'échelle   la modernisation (investissements) et l'environnement national (coûts salariaux, fiscaux, taux d'intérêt...) et international (accords de libre-échange, protectionnisme, taux de change...).

 

La fonction de régulation conjoncturelle consiste en l'intervention de l'État en vue d'atteindre un taux de croissance et un niveau d'emploi maximaux, compatibles avec le maintien des grands équilibres :stabilité des prix, équilibre du commerce extérieur.  Ces objectifs sont ceux du " carré magique ", déjà étudiés au chapitre 2.

 

Le carré magique :

A : croissance élevée du PIB (exemple, 5 % par an) ;

B : équilibre de la balance des transactions courantes (solde >= 0) ;

C : plein-emploi (taux de chômage : 0 %) ;

D : stabilité des prix (inflation : 0 %)

 

Désinflation : diminution du taux d'inflation, les prix continuent d'augmenter, mais moins vite que dans la période antérieure.

 

Déflation : baisse du niveau général des prix ; elle correspond à un taux d'inflation négatif.

 

Compétitivité : caractérise la performance d'une entreprise ou d'un pays par rapport à ses concurrents.

 

Compétitivité-prix : comparaison entre le niveau  de prix des biens et services exportés par le Reste du Monde et celui des produits exportés par le pays.

 

Compétitivité-produit : comparaison en termes de qualité, d'innovation et d'adaptation à la demande mondiale, des produits du Reste du monde avec ceux du pays.

 

Différentiel d'inflation : écart entre le taux d'inflation du pays et celui de ses partenaires commerciaux.

 

Désinflation compétitive : la réduction de l'inflation (désinflation)à un niveau inférieur à celui des pays concurrents permet d'améliorer la compétitivité-prix de nos produits et de rétablir l'équilibre de la balance commerciale.

 

La politique de relance a pour but de lutter contre la récession (ralentissement de l'activité économique), ou contre la dépression (réduction de l'activité).  Elle vise donc à :

·      augmenter le taux de croissance du PIB ;

·      réduire le taux de chômage.

 

Demande globale : ensemble des achats de biens et services adressés aux entreprises du pays.  La demande globale se compose de :

·      la demande intérieure (consommation finale des ménages et des administrations, formation brute de capital fixe des différents agents) ;

·      la demande extérieure (exportations).

 

Demande effective : demande prévue par les entrepreneurs en fonction de leurs anticipations pour la période à venir.

 

Sous-emploi : situation où la totalité de la population active ne trouve pas d'emploi (notion liée : chômage ; notion opposée, plein-emploi).

 

Propension (moyenne) à consommer (C/R) : part du revenu R qui est consommée.

 

Propension (moyenne) à épargner (E/R) : part du revenu qui est épargnée.

 

Lien entre ces propensions :C/R + E/R = 1.

 

La politique budgétaire consiste à faire varier les masses de dépenses et/ou de recettes de l'État, afin d'agir sur la demande globale en fonction de l'objectif qu'il s'est choisi : relance ou stabilisation.

 

La politique monétaire consiste en l'intervention de la Banque centrale sur le marché interbancaire pour modifier le taux d'intérêt, afin d'atteindre son objectif cible : augmenter ou freiner fa croissance de la masse monétaire.

 

Relance budgétaire : l'état accroît la demande globale

·      en augmentant les dépenses publiques (grands travaux, augmentation des prestations sociales versées aux ménages, subventions versées aux entreprises) ;

·      en réduisant les impôts.

 

Propension marginale à consommer :                              c = variation de la consommation =             DC

.                                                                                                 variation du revenu                          DR

 

Propension marginale à épargner :                   e = variation de l'épargne =                           DE

.                                                                                            variation du revenu                DR

 

Multiplicateur de la dépense publique (ou multiplicateur d'investissement) : un accroissement des dépenses publiques DD donne naissance à une hausse de la production DP qui est un multiple k de DD :

DP  =  k  *   DD                            k est le multiplicateur et vaut 1  / ( l-c)

 (c    étant la  propension marginale à consommer des ménages.)

 

L'argent initialement dépensé par l'État lui revient sous forme d'impôts : le déficit budgétaire est donc provisoire.

 

L'inflation par la demande, qui est causée par un excès de la demande sur l'offre de biens et services.  Cela résulte de l'application de la loi de l'offre et de la demande à l'ensemble de l'économie.  Ce déséquilibre peut provenir :

à      d'une croissance de la masse monétaire supérieure à celle de la production (explication "monétariste") ;

à      d'une hausse des revenus supérieure à la hausse de la productivité des travailleurs (cela signifie, pour chaque travailleur, une distribution de revenu supérieure à la valeur des biens qu'il a produits) ;

à      d'un déficit du budget de l'état (qui dépense alors plus que ne lui permettent ses recettes).

L'inflation par les coûts : les coûts de production peuvent augmenter à la suite d'une hausse des charges salariales (salaires ou cotisations sociales) ; d'une augmentation des impôts ou des charges financières des entreprises (hausse des taux d'intérêt), ou encore d'une hausse des prix des produits importés (énergie, matières premières...).

 

La rigueur : politique visant à stabiliser l'économie par le freinage (moindre hausse) ou même la réduction de la demande globale et de ses différentes composantes :

·      la rigueur salariale ralentit l'expansion des salaires afin de freiner la consommation des ménages ;

·      la rigueur budgétaire réduit /es dépenses de l'État, augmente les impôts et cotisations sociales et vise un équilibre budgétaire (voire un excédent) ;

·      la rigueur monétaire freine le crédit et la création monétaire par le biais d'une hausse des taux d'intérêt.

 

1.    La rigueur salariale peut être obtenue par un blocage temporaire des salaires, par un strict maintien du pouvoir d'achat du SMIC et de celui des fonctionnaires.

2.    La rigueur budgétaire prendra la forme :

·      d'une compression des dépenses de fonctionnement de l'état ;

·      d'une hausse des impôts ou des cotisations sociales ;

·      d'une réduction du déficit budgétaire, qui résulte des mesures précédentes.

3.    La rigueur monétaire joue principalement sur la hausse du taux d'intérêt par les interventions de la Banque Nationale sur le marché interbancaire (voir plus haut).

 

Théorème de Schmidt : "Les profits d'aujourd'hui font les investissements de demain, qui font les emplois d'après-demain."

 

La Sécurité sociale est destinée à :

·      "garantir les travailleurs et leurs familles contre les risques de toute nature susceptibles de réduire ou de supprimer leur capacité de gain" ;

·      "couvrir les charges de maternité et les charges de famille qu'ils supportent".

 

Les cotisations sociales destinées au financement de la Sécurité sociale proviennent de eux sources :

·      la part salariale est payée par le salarié.  Elle est prélevée sur son salaire brut, à raison de 13,07 %.  Le salarié reçoit donc un salaire net (= salaire brut - cotisations salariales - précompte professionnel) ;

·      la part patronale est payée par l'employeur qui représente les charges sociales de l'entreprise.

 

Revenu          =             Revenu  +             Prestations           -              Impôts   -              Cotisations

disponible                    primaire                              sociales                                                             sociales

 

Dans le cas d'un salarié, sa feuille de paye indique quel est son revenu primaire (= brut) : le salaire brut.  Elle indique aussi son salaire net, après déduction des cotisations sociales.

 

Salaire net                   =             salaire brut - cotisations sociales

Salaire indirect          =             ensemble des prestations ou transferts reçus

Revenu disponible      =             salaire net + salaire indirect - impôts d'un salarié

 

On distingue deux sortes de redistribution :

·      la redistribution verticale qui a pour objet de réduire l'écart des revenus, en prélevant sur les revenus élevés et en redistribuant au profit des bas revenus ;

·      la redistribution horizontale a pour objet la couverture de la maladie, des accidents, de la vieillesse, du chômage ou des charges de famille ; chacun y a droit, quel que soit son revenu.

 

La planification est indicative : elle formule pour cinq ans (plan quinquennal) les grandes orientations de l'action de l'État, mais ne les lui impose pas, à la différence de h la planification impérative, qui réglait la totalité de la vie économique dans l'ex-Union soviétique.

 

 

 

 

 

 

 

 

     ♦      Exercices et travaux

 

 

  1. xUn exemple : CIMESCAUT
  2. xFaisons le bilan...
  3. xDéfinition(s)
  4. xLes principes élémentaires
  5. xNotion de Bilan, aspects méthodologiques
  6. xAutre approche du bilan : PIZZABRAINE
  7. xNotion de "Fonds de roulement"
  8. xPrincipaux éléments constitutifs du bilan
  9. xPrésentation normalisée
  10. xComparaison de bilans successifs

 

 

 

I.    RECETTES DE L'ÉTAT

 

$$$$$

 

 

 

 

 

I.    PROTECTION SOCIALE

 

$$$$$

 

 

 

 

 

 

I.    LA RELANCE PAR LA DEMANDE

 

$$$$$

 

 

 

I.    POLITIQUE DE RIGUEUR : INFLATION ET COMMERCE EXTÉRIEUR

 

$$$$$

 

 

 

 

 

I.    RIGUEUR ET INVESTISSEMENTS

 

$$$$$

 

 

 

 

I.    RÉGULATION CONJONCTURELLE

 

$$$$$

 

 

 

 

I.    CARRE

 

$$$$$

 

 

 

 

 

 

 

 

     ♦    Évaluation des connaissances et des savoir-faire

 

  1. xUn exemple : CIMESCAUT
  2. xFaisons le bilan...
  3. xDéfinition(s)
  4. xLes principes élémentaires
  5. xNotion de Bilan, aspects méthodologiques
  6. xAutre approche du bilan : PIZZABRAINE
  7. xNotion de "Fonds de roulement"
  8. xPrincipaux éléments constitutifs du bilan
  9. xPrésentation normalisée
  10. xComparaison de bilans successifs

 

 

I.    Auto-évaluation

 

3 = oui_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ 2 = à peu près...  _ _ _ _ _ _ _ _ _  1 = pas encore!

 

Pensez‑vous maîtriser les savoirs et savoir‑faire suivants ?

Savoirs :

besoins primaires et secondaires_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _

origine sociale des besoins_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _

lien entre rareté, besoins, ressources_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _

lien entre rareté et travail_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _

offre, demande_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _

définition de la science économique_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _

définition des sciences sociales_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _

Savoir-faire :

étapes de l'analyse d'un texte_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _

en particulier: sélectionner les idées principales_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _

...  et les classer_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _

 

II. Évaluation des connaissances

 

L'élève sera capable de/d'

·  Expliquer en français correct et avec ses propres mots ce qu'est la sécurité sociale

·  Lire un texte afin d'en dégager les idées essentielles

·  Lire un texte pour pouvoir répondre à des questions posées

·  Nommer les 5 caisses de la sécurité sociale et connaître la signification des initiales

·  Expliquer l'utilité de chacune des caisses de la sécurité sociale.

·  Expliquer d'où provient l'argent de chacune de ces caisses

·  Compléter un schéma

·  Pouvoir expliquer la différence entre les notions suivantes: inflation, déflation, récession, désinflation

·  Différencier la politique de relance de la politique de stabilisation et donner un exemple concret pour chaque

·  Citer et expliquer avec des exemples les 4 fonctions de l'État

·  Définir avec ses propres mots ce qu'est le budget de l'État

·  Citer et expliquer les différentes recettes de l'État

·  

 

+ Voir compétences de la leçon sur la sécurité sociale de Sophie Baix

 

Sur base du texte : "Vers la mort du cash"

Questions:

1)  Quels sont les intérêts des entreprises de la grande distribution et de la Banksys dans la suppression des 5 BEF de prélèvement (pour les banques).

2)  Combien coûte un paiement électronique ? Combien un commerçant doit-il payer selon les classes moyennes pour chaque paiement électronique ?

3)  Citez l'exemple pris par l'auteur qui montre les incohérences du système Belge.

4)  Quels sont, selon toi, les avantages de ce type de paiement pour le commerçant ?

5)  Quels sont, selon toi, les avantages de ce type de paiement pour le client ?

6)  Quelle est, suivant le graphique, la plus grande recette de l'État Fédéral ?

7)   

♦    Sur base du texte : "Le budget de l'État"

Questions

1)  Retrace les différentes étapes de la constitution du budget sous forme de plan

2)  Que doit fait l'État pour équilibrer son budget ?

3)  Qu'appelle-t-on "effet boule de neige" ?

4)  Qu'est-ce qu'un "contrôle budgétaire" ?

5)  Que signifient les initiales PIB ?

 

 

+ Voir test et exercices de la leçon sur la sécurité sociale de Sophie Baix

 

 

 

 

 

 

 

 

     ♦    Voir aussi...

* Ouvrages de référence :

Isabelle Chapellière, Où va la protection sociale ? Syros Alternatives, 1991.  i MaurKe Baslé, Le Budget de l'État, Repères, La Découverte, i 988.

a D.  Sicot, Dictionnaire des idées reçues n, économie, Syros Alternatives, i 993,

J.  Généreux,, Économie politique, T.P a Macro-économie et comptabilité nationale, Hachette Supérieur, 1990.  J-P VesperSrti, L'Économie de la France sous la Z République, Économica, 1993.

  Sous la  direction d'A.  Gélédan, Le B1San économique des années Mittérand, Le Monde Éditions, i 994.

 

 ·Revues :

Cahiers français n" 115, la Protection sociale.  Cahiers français n" 161 , le Budget de l'État.

"Les Politiques économiques ", cahiers français n° P45, b Documentation française.

 

 

·    Cahier du Petit Ligueur n°3: "État Fédéral".

Articles:            "Le budget de l 'État", page 28 à 30

                          "Moins de dépenses ou plus de recettes ?", page 31

                          "Le gouvernement aussi doit choisir", page 32

                          "Des juges au service de l 'État", pages 33 à 35.

·    Cahier du Petit Ligueur n°6: "Un chef d'œuvre en péril ?".

Articles:            "Une longue histoire de solidarité", page 4 à 7.

                          "Un pour tous, tous pour un !", pages 8 et 9

                          "Qu'est-ce que ces caisses ?", pages10 à 14

                          "A votre santé", pages 15 à 17

                          "Perdre son emploi",  pages 18 à 22

                          "Faire pousser les enfants", pages 23 à 26

                          "Travail et loisirs", pages 27 à 30

                          "Le temps de l 'après travail", pages 31 à 33

                          "Perdre sa vie en voulant la gagner", pages 34 à 36

                          "Demain, quelle sécurité sociale ?", pages 37 à 39

·    Cahier du Petit Ligueur n°9: "L'argent circule".

Articles:            "D'où viennent nos sous ?", pages 4 à 7

                          "L'argent de tous les jours", pages 8 à 11

                          "L'argent de la Belgique", pages 17 à 19

                          "Les pays et leur monnaie", pages 21 à 24

                          "Richesses et pauvretés...", pages 26 et 27

                          "Les monnaies et le commerce avec l'étranger", pages 29 et 30

                          "Vers la monétique", pages 34 et 35

·    Fiche de l'actualité du journal Le Soir

Fiche n°131 du 16/01/97: "Les soins de santé"

Fiche n°99 du 04/04/96: "Les CPAS"

Fiche n°116 du 3/03/10/96, "Les dettes publiques"

·    Trends tendances du 12/03/98

"Bilan 97, la croissance s'est accélérée", pages 18-19

·    Le Vif L'Express

                          "Demain l 'Euro !- Ce que la monnaie européenne

                          changera dans nos vies ", 27/03 au 02/04/98

                          "Comment se préparer à l'usage de l'Euro dans

                          la vie quotidienne ?", 01/05 au 07/05/98, pages 30 et 31

                          "L'Euro, triomphe de la volonté politique", 01/05 au 07/05/98, page 32

 

 

Cassettes vidéo

 

 

Voici quelques cassettes vidéo disponibles au centre audiovisuel :

 

- L’étude du marché : SCE-GD0042002 - SEC 030’

- Connaissez-vous Shell ? SCE-PPO 024004-SWP 014’

- Europe - le grand marché. SCE-PPO 024005-SVP 090’

- La guerre du pétrole. SCE-PPO 024019-SVP 035’

- La multinationale. SCE-PPO024043-SVP 155’

- Nos exportations. SCS-GD0042001-SEC 026’

- Le budget de l'État SCS-RJ0017001-SEC 028’

- Le bureau du plan. SCS-RJ0017001-SEC 027’

- Le rôle de l'État dans l’économie. SCS-RJ0017001-SEC 029’

- La dévaluation. SCS-RJ0017003-SEC 030’

 

 

 

 

 

     ♦    Ce que les programmes en disent...

 

  1. xUn exemple : CIMESCAUT
  2. xFaisons le bilan...
  3. xDéfinition(s)
  4. xLes principes élémentaires
  5. xNotion de Bilan, aspects méthodologiques
  6. xAutre approche du bilan : PIZZABRAINE
  7. xNotion de "Fonds de roulement"
  8. xPrincipaux éléments constitutifs du bilan
  9. xPrésentation normalisée
  10. xComparaison de bilans successifs

 

 

I.    Sciences éco, opt. base simple, 2e degré technique de transition, 4 pér/sem (1994/0279/016)

 

 

3.2.   Quelle est la place de l’homme dans notre société ? (A.N. G 1-7)

L’objectif général du module est de permettre à l’élève de se situer dans son environnement social, juridique et économique.

Entreprise, centre primaire de l’accumulation pour la formation du capital [moyens d’action] ou de son financement [origine des moyens d’action] (A.N. G 1-10 B)

L’élève doit être capable de :

-      expliquer avec ses termes pourquoi l’ensemble des entreprises sont à  la source de toute accumulation en ne laissant pas consommer tout ce qui est produit

-      exprimer que l’accumulation par renonciation à la consommation est source d’investissement nécessaire à la progression de la productivité et donc au progrès du niveau de vie

-      donner des exemples d’entreprises qui, grâce à l’accumulation sont devenues de grosses entreprises pourvoyeuses d’emplois nombreux

-      expliquer avec ses termes que l’accumulation du capital en vue de la croissance des entreprises peut se faire :

·      par l’autofinancement en ne distribuant pas tous les profits

·      en sollicitant et en obtenant une souscription qui entraîne l’augmentation du capital grâce à des consommateurs qui ont renoncé à une partie de la consommation que leurs revenus leur permettaient de faire

·      en empruntant des capitaux avec lesquels ils peuvent acquérir des moyens d’actions plus importants.    

-      expliquer avec ses termes que l’abus du recours à l’emprunt fragilise l’entreprise et peut la mettre en difficulté voire entraîner sa mort.

 

 

II. Sciences économiques, option, 3e degré de transition, 4 pér/sem (1992/0279/017)

 

 

3.A.2. Croissance et développement (A.N. G 1-12)

3.A.2.1. La croissance (A.N. G 1-12-A)

3.A.2.1.1. Mécanismes et facteurs de croissance à court et long termes

-      cadre national

-      cadre international

3.A.2.1.2. Principes de comptabilité nationale et notion d’équilibre (A.N. G 1-12-A-2)

- Analyse de tableaux (PIB, PNB, dépenses, recettes ...)

3.A.2.2. Le développement (A.N. G 1-12-B)

-      le développement capitaliste

-      le développement socialiste

3.A.5. Rôle de l’État dans l’économie (A.N. G 1-15)

3.A.5.1. L’intervention dans l’histoire (A.N. G 1-15-A)

3.A.5.2. Moyens d’intervention de l’État (A.N. G 1-15-B)

-      par le biais d’une politique budgétaire

Le budget de la Belgique

-      par le biais d’une politique monétaire

-      par le biais d’une politique de prix et de salaires

-      par le biais de la participation au capital des entreprises

Extension possible : applications au travers des théories classiques et Keynésiennes.

3.A.6. Les crises économiques : essai d’explication

3.A.6.1. Les signes extérieurs de la crise (A.N. G 1-16-A)

3.A.6.2. Des essais d’explication de ce phénomène (A.N. G 1-16-B)

3.A.6.3. Des réponses à la crise actuelle (A.N. G 1-16-C)

3.B.1. La nation constituée en État

-      notion d’État

-      éléments constitutifs

-      système politique

 

 

III.Socio-économie, option, 1er degré, 2/4 pér/sem (1992/0279/081)

 

 

1.4.2.  Schématisation du fonctionnement de la sécurité sociale (travailleurs salariés)

2.1. Dépenses des ménages

 

 

IV.FHSF, option, 2e et 3e degrés, professionnel, (1984/0279/013)

 

 

1.3. Identifier le droit au travail et réagir correctement suivant les circonstances

1.3.3. Cotiser à la sécurité sociale

-      l’O.N.S.S. : histoire, schéma de fonctionnement, principe de solidarité

-      le bon de cotisation, le carnet de mutuelle, ...

1.3.6. Payer des impôts

-      recettes et dépenses de l’État

2.2. Se situer en tant que citoyen belge

2.2.b. La vie sociale en Belgique

-      que fait l’État face aux différences de revenus ?

-      la fraude fiscale

4.3. Être un consommateur averti dans la société

4.3.2. L’économie du pays

4.3.4. L’influence de l’État sur la consommation  

-      par la TVA

-      par le contrôle des prix

 

 

V. Science sociale, option, 2e et 3e degrés, (1995/0279/123)

 

2e degré :          - composante économique : la sécurité sociale

                              - composante politique : régime politique, système politique

3e degré : Théorie interventionniste (Keynes)

 

 

 

Idée méthodologique :  Vous pouvez vous servir d….

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

     ♦    Table des matières

 

 

♦     neuvième étape : la maîtrise de la machine économique...

  1. quelles sont les performances de l'économie ?
  2. comment l'économie peut-elle réaliser de meilleures performances ?
  3. pourquoi vendre à l'étranger ?
  4. vendre plus à l'étranger
  5. accident de croissance : Mme Van Vlees face à la hausse des prix
  6. quelles sont les causes d'une hausse inflationniste ?
  7. la maîtrise de l'économie par les dépenses publiques
  8. la maîtrise de l'économie par les recettes publiques
  9. les banques et la maîtrise de l'économie ?
  10. maîtrise de l'expansion et de la croissance
  11. instruments d'une politique de croissance

 

♦     Introduction, objectifs et mots-clefs

 

♦     Les différentes fonctions de l'État : offre de services collectifs, redistribution, régulation

  1. Offre de services collectifs (non marchands)
    1. L'État-gendarme
    2. Les autres services collectifs (non marchands)

      l'État assure lui-même la production // L'État n'assure que le financement, et délègue la production au secteur privé

       

  2. Fonction de redistribution
  3. Fonction de régulation économique
    1. La politique structurelle
    2. La régulation conjoncturelle (ou politique économique conjoncturelle)
  4. Les moyens de l’intervention publique
    1. Le budget de l'État
    2. L'instrument monétaire

       

      Les objectifs de la politique monétaire // La mise en œuvre de la politique monétaire

       

    3. La protection sociale
    4. Le secteur public
    5. La réglementation des activités économiques
  5. La sécu : une leçon proposée

 

♦     Objectifs de la régulation conjoncturelle

  1. Le carré magique
    1. Intro : texte lacunaire
    2. Solution
    3. Une représentation graphique
  2. Objectifs liés : expansion et plein emploi
    1. Pourquoi rechercher l'expansion  ?

      Le supplément de richesse peut améliorer la consommation et Le niveau de vie // L'expansion permet une hausse des investissements, et la croissance future // L'expansion est favorable à l'emploi

    2. Rechercher le plein emploi et réduire le taux de chômage

      Réduction du chômage : objectif prioritaire // Plein emploi : notion relative

    3. Liaison croissance-emploi : moins forte qu'avant

      Des emplois supplémentaires pour réduire le nombre de chômeurs // Gain de productivité freine la création d'emplois //
      L'expansion ne réduit pas forcément le chômage de longue durée

  3. Stabilité des prix et équilibre des échanges extérieurs
    1. Objectif de lutte contre l'inflation

      Stabilité des prix, désinflation, déflation // La désinflation améliore la compétitivité-prix de nos produits et le solde de la  balance commerciale // Réduire le différentiel d'inflation : la désinflation compétitive

    2. Équilibre de la balance des transactions courantes : contrainte extérieure

    La contrainte extérieure // Une contrainte incontournable en économie ouverte

  4. Difficulté de concilier les objectifs du carré magique
    1. Taux de croissance plus élevé que celui du RdM è dégradation du commerce extérieur
    2. Expansion et plein emploi souvent liés à une augmentation de l'inflation
    3. Un choix entre les 4 objectifs du carré magique
    4. Équilibre de la balance des transactions courantes : contrainte extérieure

 

♦     Politique de relance

  1. Le diagnostic de Keynes
    1. Contexte de l'analyse keynésienne : la dépression de 1929
    2. Causes de la crise de 1929 : une insuffisance de la demande effective

      Notion de demande effective // De la surproduction au sous-emploi

    3. Pour quelles raisons la demande est-elle insuffisante ?

      Excès d'épargne et insuffisance de la consommation des ménages // Baisse des investissements // Réduction des exportations

    4. La reprise n'est pas automatique, le sous-emploi peut être durable

      Théorie libérale du marché autorégulé // Cercle vicieux de la dépression

  2. Le remède keynésien : relance de la demande par l'État
    1. La relance budgétaire
    2. L'effet multiplicateur d'un accroissement des dépenses publiques
    3. La relance par la politique monétaire
  3. Limites et inconvénients de la relance keynésienne
    1. Les fuites dans le circuit
    2. Les inconvénients de la relance

      Relance ? contrainte extérieure // Relance excessive ? Redémarrage de l'inflation // Relance financée par l'État ? aggravation de la dette publique

    3. Relance coordonnée à l'échelle mondiale : condition de réussite

 

♦     Politique de stabilisation

  1. Objectifs et diagnostic
    1. Objectifs de la stabilisation
    2. Le diagnostic

      Explications de l'inflation // Explications du déficit extérieur

  2. Mise en œuvre et effets de la stabilisation : rigueur
    1. Mesures de rigueur
    2. Effets de la rigueur sur l'inflation et les échanges extérieurs

      Stabilisation des prix // Rééquilibrage des échanges extérieurs

    3. Effets de la rigueur sur l'investissement

      Partage de la valeur ajoutée plus favorable aux entreprises // Application du théorème de Schmidt

    4. Limites et inconvénients de la rigueur

      Les profits ne font pas toujours les investissements de demain // Les investissements ne font pas toujours les emplois d'après-demain

  3. Limites de la régulation conjoncturelle
    1. Les politiques récentes (depuis 75)

      De 1975 à 1982 // De 1982 à 1990
      Depuis 1990

    2. Limites de la politique conjoncturelle

 

♦     Principaux moyens de l'intervention publique : budget, monnaie, protection sociale, secteur public et planification, réglementation

  1. Le budget de l'État
    1. Procédure budgétaire

      La préparation du budget // Le vote du budget
      Le pouvoir du Parlement // Le contrôle ou collectif budgétaire // La loi de règlement

    2. Dépenses de l'État

      Par titre, ou selon la nature des dépenses // Les dépenses par ministère // Les dépenses des collectivités locales et de la Communauté européenne // À quoi servent vos impôts, en Belgique, en 1998 ?

    3. Recettes de l'État

      La TVA (ou taxe à la valeur ajoutée) // L'IPP (ou Impôt sur le revenu des Personnes Physiques)
      L'impôt sur les sociétés // Les autres recettes // Les recettes des collectivités locales et de l'Union européenne

    4. Solde du budget et son règlement

      Quelles sont les raisons du déficit budgétaire ? // Comment s'effectue le règlement du déficit budgétaire ? // Du déficit à la dette publique

  2. L'instrument monétaire
    1. Les objectifs de la politique monétaire
    2. La mise en œuvre de la politique monétaire

      L'influence des taux d'intérêt sur le financement de l'économie // L'action des autorités sur la demande interbancaire // L'action sur les réserves obligatoires // La marge de manœuvre des autorités monétaires

    3. Les politiques monétaires et budgétaires en économie fermée

      La politique budgétaire // La politique monétaire
      Les politiques économiques // Lire et compléter  : Une politique monétaire efficace ?
      La coordination des instruments et des objectifs : la règle de Mundell // Le triangle d'incompatibilité

    4. Le change

      L'argumentation monétariste en faveur du flottement // Le flottement assure un rééquilibrage automatique par le marché // Le flottement préserve l'autonomie des politiques monétaires // Le flottement correspond à une conception libérale de la politique économique //
      Le décalage entre la théorie et l'expérience du flottement depuis 1973 // Le flottement des monnaies : vers un renforcement de l'autonomie des nations ? // Une politique monétaire restreinte // Politiques économiques en changes flottants //
      Le système monétaire international en panne // Les effets d'une dévaluation // Les effets d'une baisse du dollar vis-à-vis du franc

  3. La protection sociale
    1. Historique et finalités de la protection sociale
    2. Quelques dates des "conquêtes" sociales belges
    3. Les prestations sociales
    4. Le financement et la gestion de la protection sociale

      cotisations sociales // gestion de la Sécurité Sociale

    5. Effets redistributeurs de la protection sociale

      Du revenu primaire au revenu disponible // Redistribution horizontale et verticale

  4. Rôle du secteur public et planification indicative
    1. Nationalisations et rôle du secteur public

      Secteur public et production marchande de l'État // Raisons des nationalisations
      La planification belge

  5. Réglementation des activités économiques
    1. Salaire minimum
    2. Durée du travail

 

 

♦     Théories d’autres grands économistes

 

♦     À   r e t e n i r

 

♦     Exercices et travaux

I.      RECETTES DE L'ÉTAT_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ 107

I.      PROTECTION SOCIALE_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ 108

I.      LA RELANCE PAR LA DEMANDE_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ 108

I.      POLITIQUE DE RIGUEUR : INFLATION ET COMMERCE EXTÉRIEUR_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ 108

I.      RIGUEUR ET INVESTISSEMENTS_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ 108

I.      RÉGULATION CONJONCTURELLE_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ 108

I.      CARRE_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ 108

 

♦     Évaluation des connaissances et des savoir-faire

I.      Auto-évaluation_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ 109

II.    Évaluation des connaissances_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ 109

Sur base du texte : "Vers la mort du cash"_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ 110

♦      Sur base du texte : "Le budget de l'État"_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ 110

 

♦     Voir aussi...

 

♦     Ce que les programmes en disent...

I.      Sciences éco, opt. base simple, 2e degré technique de transition, 4 pér/sem (1994/0279/016)_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ 112

II.    Sciences économiques, option, 3e degré de transition, 4 pér/sem (1992/0279/017)_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ 112

III.       Socio-économie, option, 1er degré, 2/4 pér/sem (1992/0279/081)_ _ _ _ _ _ _ 113

IV.       FHSF, option, 2e et 3e degrés, professionnel, (1984/0279/013)_ _ _ _ _ _ 113

V.    Science sociale, option, 2e et 3e degrés, (1995/0279/123)_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ 114

 

♦     Table des matières

 

 

 


[1] voir "Keynes et les Keynésiens aujourd'hui" de J. Bremond, Hatier, Paris, 87, disponible à la bibliothèque

 

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